Voyons maintenant le cas des plantes transgéniques.
1) Une réalité beaucoup moins glorieuse que prévue
Déjà, ce qu’on peut constater à propos des plantes transgéniques, c’est que la réalité est beaucoup moins glorieuse que ce qui était imaginé, voir annoncé.
Lorsqu’on a commencé à parler des manipulations génétiques, dans les années 70/80, on imaginait des centaines de nouveaux types de fruits ou de légumes, des textures et des gouts nouveaux. On imaginait des oranges grosses comme des melons, du blé poussant dans le désert, des trucs complètement incroyables ; un peu comme pour l’an 2000, où on imaginait les voitures volantes.
Au final, on a essentiellement des plantes qui sont sensées mieux résister aux herbicides, aux parasites, ou encore aux maladies. Enorme déception. La montagne a accouché d’une souris.
Donc, forcément, ça entretient le doute sur la réalité de la génétique. Si on la maîtrisait vraiment, on devrait pouvoir produire des plantes très bizarroïdes. Mais non. Et ce n’est certainement pas par scrupule concernant une éventuelle dissémination des gênes modifiés, vu qu’ils n’en ont absolument aucun avec les plantes soi-disant transgéniques actuelles. Donc, s’ils ne le font pas, c’est bien qu’ils ne peuvent pas le faire.
2) Mais surtout, soit les plantes transgéniques ne marchent pas, soit ça ne prouve rien, soit il y a de la truande dans l’air
Il y a principalement deux types de plantes transgéniques mises sur le marché actuellement :
– les plantes émettant un insecticide qui les rend donc résistantes à certains insectes
– les plantes résistantes à certains herbicides
Le maïs Bt par exemple, qui est résistant à certains insectes, contient un élément nommé Bt 176, consistant en un gène tiré d’une bactérie présente dans le sol, le bacillus thuringiensis (d’où Bt) qui est actuellement utilisé comme pesticide écologique partout dans le monde. Ce gène permet la production d’une toxine qui détruit diverses espèces de papillons et de chenilles.
Le soja Roundup ready (RR) contient des éléments de l’adn d’une bactérie leur permettant de dégrader l’herbicide Roundup et donc, de ne pas être affecté par celui-ci.
Selon le site http://www.monde-solidaire.org/spip.php?article3421
98% des surfaces cultivées en ogm et 90% de la recherche concernent des plantes résistantes à un herbicide et/ou sécrétant une toxine Bt insecticide.
A) Les plantes résistantes aux insectes
Là, c’est le cas le plus facile. Grosso modo, ça ne marche pas. Au début selon certaines études, il y aurait une protection. Mais c’est une protection qui ne semble pas causer la mort des insectes. Ils n’attaquent tout simplement pas. Ce qui n’a rien à voir avec la méthode d’action supposée (destruction des insectes par empoisonnement).
Voici quelques extraits d’articles permettant d’avoir un panorama de la situation.
– Cas de l’Espagne et du maïs résistant aux pyrales :
http://terresacree.org/espagne.htm
Une étude de l’IGTA (1), réalisée entre 1998 et 2000, montre que dans la plupart des cas, aucune différence n’a été notée entre les cultures transgéniques et conventionnelles, en cas d’attaque de pyrales. Cela signifie que les pyrales survivent aux toxines produites par les plantes transgéniques et que le risque de les voir développer des résistances est élevé. Cela peut non seulement constituer un problème économique pour les agriculteurs, mais également un problème écologique, car des pesticides plus efficaces et plus nocifs pour l’environnement seront à l’avenir indispensables pour combattre les insectes « résistants ».
… Des études indiquent que le rendement des OGM est substantiellement inférieur à celui des variétés conventionnelles comparables. Ainsi, en 1999, le maïs transgénique a produit 25% de moins que la variété ayant le meilleur rendement.
… L’Espagne se transforme en un grand champ d’expérimentation. Les OGM sont cultivés depuis cinq ans sans avoir apporté le moindre avantage économique par rapport aux variétés conventionnelles et sans qu’aucune mesure n’ait été adoptée pour éviter leurs impacts négatifs.
Donc, il n’y a aucune différence de résultat entre les cultures transgéniques et les conventionnelles en cas d’attaques de pyrales. Ce qui laisse à penser qu’en réalité, ce sont exactement les mêmes plantes. Le maïs soi-disant transgénique est en fait du simple maïs conventionnel ; mais vendu beaucoup plus cher.
– Autres infos ici, cette fois sur l’Inde et le coton Bt :
http://www.liberation.fr/terre/0109479346-l-inde-tente-d-enraciner-les-ogm-dans-sa-culture
Pour l’heure, la seule culture transgénique à avoir reçu le feu vert des autorités est non comestible : le coton. Développées par la multinationale américaine Monsanto, les trois variétés légalisées en 2002 dans le sud et le centre du pays sont censées être plus résistantes aux parasites.
Première culture alimentaire à réclamer une autorisation commerciale, la moutarde OGM développée par ProAgro (Aventis) a, elle, été rejetée. Motif : les experts gouvernementaux contestent les analyses de ProAgro, selon lesquelles la variété fournirait des rendements 20 à 25 % supérieurs. «C’est la preuve que le gouvernement ne fonce pas tête baissée, souligne le département de biotechnologie.
De plus, certaines études indiquent que l’introduction du coton transgénique semble avoir décuplé la résistance de certains insectes. Résultat : le «coton miracle», plus cher à l’achat, a finalement besoin de presque autant de pesticides qu’avant.
Du coup, certains s’interrogent sur l’efficacité réelle du coton transgénique. Et des OGM en général. «Le discours gouvernemental est un chapelet de fausses promesses, lance Vandana Shiva, militante de la biodiversité. Les applications des OGM ne portent que sur la résistance accrue des plantes contre les maladies et les insectes. Mais, pour ce qui touche aux valeurs nutritionnelles, aux meilleurs rendements ou à la résistance à la sécheresse, rien n’est pour l’instant prouvé. Tout cela n’est que pure spéculation.
– Sur infogm, résultats d’une étude « INDE – Coton Bt inefficace et surestimé » :
http://www.infogm.org/spip.php?article2352
Après les différentes plaintes d’agriculteurs et conflits avec Monsanto, une étude scientifique a donné raison aux premiers en révélant que le coton Bt perd son efficacité à lutter contre le ver du coton après 110 jours de culture (1). Cette étude a été effectuée par l’équipe du Pr. Kranthi de l’Institut Central de Recherches sur le Coton de Nagpur (CICR), sous l’autorité du Comité d’Evaluation du génie Génétique (GEAC). Les résultats montrent que la teneur en protéine transgénique insecticide Cry1Ac diminue lorsque la plante grandit. Cette teneur passe même sous le seuil d’efficacité après 110 jours de culture alors que certaines variétés ont des cycles jusqu’à 140 jours et au-delà. Par ailleurs, l’expression de la protéine est la plus faible dans l’ovaire de la plante ainsi que dans l’enveloppe des capsules vertes, deux cibles privilégiées du ver.
– Voici une autre étude disant que les insectes résistent aux plantes Bt :
http://www.monde-solidaire.org/spip.php?article2477
Une population du ver rose du coton ou « bollworm » ou Helicoverpa armigera – le parasite agricole le plus important en Australie, aussi bien qu’en Chine, en Inde et en Afrique – a développé une résistance à la protéine Cry1Ac, à 275 fois le niveau à laquelle elle aurait tué l’insecte non-résistant [6].
Environ 70 pour cent des larves résistantes ont été capables de survivre sur du coton Bt exprimant la protéine Cry1Ac (Ingard).
Des variétés de coton de Bt exprimant la protéine Cry1Ac (Ingard) ont été développées en Australie pour contrôler le ver rose du coton depuis 1996 et une nouvelle variété contenant les protéines Cry1Ac et CryAb a été commercialement disséminée vers la fin de l’année 2003.
Par ailleurs, je me souviens avoir vu un reportage sur Arte à propos des plantes transgéniques. A un moment, des paysans indiens témoignaient de leur expérience concernant une plante transgénique sensée limiter fortement l’usage de produits chimiques contre les parasites. L’un d’entre eux révélait qu’en fait, celle-ci avait été attaquée par le parasite et qu’ils avaient perdu une grosse partie de leur récolte. Et les années suivantes, ils avaient du utiliser encore plus de pesticide qu’avant.
Ce qui ressort de tout ça, c’est que globalement, ces plantes ogm de type Bt sont une arnaque. En gros, ça ne marche pas. Elles ne sont pas vraiment résistantes aux parasites. Et il n’y a certainement pas de toxine Bt de produite par ces plantes. Donc, la méthode d’action de ces plantes n’est pas du tout celle qui est revendiquée par les entreprises qui les commercialisent. Et ce qui est présenté comme un succès de la génétique ne l’est absolument pas.
Cela dit, on peut éventuellement nuancer légèrement ce propos au travers des détails donnés dans ces extraits de documents.
Selon certaines études (voir ici et ici), certaines plantes Bt seraient beaucoup plus ligneuses au niveau de la tige (et apparemment des feuilles pour certaines variétés). Ca concerne le maïs Bt et apparemment aussi le coton. Par ailleurs, comme on l’a vu plus haut, dans le cas du coton, la plante serait résistante pendant les 110 premiers jours. Alors, bien sur, il peut s’agir encore d’une étude bidon et la plante est peut-être non résistante dès le début ; mais acceptons ça comme hypothèse de travail.
Le fait que la tige et les feuilles soient plus ligneuses pourrait expliquer que les insectes s’y attaquent moins au début. Ca pourrait rendre ces parties de la plante moins digestibles pour les insectes (si tant est qu’ils s’attaquent en temps ordinaire à la tige et aux feuilles durant les 110 premiers jours bien sur). Ca expliquerait que tant que les graines, l’ovaire, les capsules, ne sont pas développés, les parasites attaquent moins la plante que d’habitude. Une fois ces éléments développés, comme ces parties de la plante sont probablement beaucoup moins ligneuses, les insectes les attaqueraient alors. Donc, la période de protection (de 110 jours dans le cas du coton Bt) ne viendrait pas d’un déclin progressif de la production de la soi-disante toxine Bt dans la plante. Ce viendrait simplement du fait que durant ce temps là, les parties attaquables (parce que beaucoup moins ligneuses) ne seraient pas encore présentes.
Du coup, les insectes les attaqueraient un peu moins au début. Mais, cette impression de protection volerait en éclat dès que la plante arriverait à son plein développement. Au final, l’inefficacité est quand même totale, puisque ce qui intéresse les agriculteurs, c’est la fleur, ou les graines de la plante, pas sa tige.
Donc, éventuellement, les agriculteurs auraient besoin effectivement d’un peu moins de pesticides au début. Mais à partir du milieu de la phase de développement de la plante, ils en auraient besoin d’autant qu’avant.
Evidemment, si les insectes ne s’attaquent qu’à ces parties des plantes et pas aux tiges ou aux feuilles, l’arnaque serait encore plus simple. La période de protection face aux insectes serait simplement la période avant que n’apparaissent les parties de la plante dont ils se nourrissent. Donc, évidemment, ce ne serait pas un bien grand miracle que les parasites ne s’attaquent pas à la plante avant ça.
Et vu qu’a priori, il doit être assez facile d’obtenir des plantes assez ligneuses, on peut penser qu’ils ont développé ces plantes par croisements successifs. Autant, le fait d’avoir un pouvoir insecticide aurait signifié qu’il y avait très probablement manipulation génétique, autant là, ce n’est pas le cas. Donc, il est possible que ce soit effectivement une plante différente de la plante classique, mais obtenue simplement par croisements et pas par génie génétique.
Une chose qui va dans le sens de cette interprétation, c’est qu’au travers des comptes-rendus critiquant l’efficacité de ces plantes Bt, on s’aperçoit que les insectes ne meurent pas (voir le premier texte cité). Ils ne sont pas tués par la plante. Ca montre bien que la résistance temporaire (s’il y en a vraiment une), n’est pas obtenue par l’action d’une toxine, mais parce que les insectes ne trouvent pas la plante à leur gout.
D’ailleurs, ce coté fibreux pourrait expliquer, dans le cas du coton Bt, des rendements inférieurs et une qualité de moindre. Ce qui implique que le très léger gain financier éventuel (et apparemment temporaire) lié à la diminution des attaques d’insectes est détruit par la baisse des rendements. Donc, c’est complètement foireux.
Cela dit, cette histoire de résistance durant les 3 premiers mois de vie de la plante est peut-être complètement bidon. Pour le maïs Bt d’ailleurs, on ne parle pas de période de protection. Dans ce cas, il n’y a apparemment aucune protection d’aucune sorte. C’est donc clairement du simple maïs classique vendu comme du maïs ogm.
Bien sur, concernant l’inefficacité de la toxine, l’explication officielle est que les insectes sont devenus résistants au cours du temps à ces plantes ogm. La mienne, c’est que ces plantes ne sont pas ogm, n’émettent pas de toxine Bt, et n’ont donc jamais été résistantes aux insectes (enfin de la façon officielle). La plante n’étant pas résistante aux insectes, ceux-ci n’ont pas eu à devenir résistants à la plante. Il n’y a jamais eu toxine contre laquelle devenir résistant. Les insectes ont continué à attaquer la plante parce que celle-ci n’est pas du tout ogm. C’est une simple plante classique, qui se fait donc attaquer comme avant par ses insectes prédateurs.
De toute façon, une résistance ne s’acquerrait certainement pas aussi vite. Là, on parle d’une résistance qui aurait été obtenue en moins de 5 ans. Les pesticides de type Bt n’auraient engendré aucune résistance pendant des dizaines d’années, et là, tout d’un coup, en moins de 5 ans, paf, la résistance serait là. Un peu trop rapide pour être vrai. L’explication selon laquelle les plantes n’ont jamais été résistantes est plus logique.
En tout cas, au final, ce qu’on constate, c’est que, par rapport à l’objectif affiché (préservation contre les ravageurs par empoisonnement de ceux-ci), les plantes ogm insecticides ne marchent pas. C’est tout simplement une arnaque. Et du coup, les agriculteurs sont obligés de traiter les cultures avec autant d’insecticide qu’avant.
B) Le cas des plantes résistantes aux herbicides
Ces plantes sont conçues pour résister principalement aux herbicides de type glyphosate, des herbicides non spécifiques ou autrement appelés herbicides totaux ; c’est-à-dire des herbicides qui éliminent toutes les plantes. Ils agissent par contact, ce qui nécessite que les plantes soient déjà sorties de terre.
Les plantes dites Roundup-ready résistent au glyphosate soi-disant parce qu’on a introduit en elles le gène d’une bactérie qui est capable de dégrader cet herbicide.
Le problème ici, n’est donc pas tellement d’augmenter les rendements (ils ne sont pas meilleurs et les compagnies vendant ces produits ne revendiquent pas ce genre d’objectif), mais de pouvoir utiliser ce type d’herbicide n’importe quand. Ce qui offre plus de flexibilité. Par ailleurs, ça permet d’utiliser beaucoup moins d’herbicides spécifiques (puisqu’on peut utiliser le glyphosate à la place), ce qui a priori entraine une diminution des couts en herbicides, puisqu’on n’a pas à épandre 4 ou 5 autres produits (et à chaque fois, avec la même quantité à l’hectare qu’un herbicide total). Cela dit, ça dépend bien sur du prix du glyphosate utilisé en remplacement.
La difficulté, par rapport à l’objectif de l’article, c’est que si ces plantes sont bidons, si ce sont des plantes tout ce qu’il y a de plus classiques, alors, les herbicides de type glyphosate devraient les détruire. Si ce n’est pas le cas, c’est bien que ces plantes sont résistantes.
Et effectivement, il semble bien qu’elles soient résistantes. Apparemment, le glyphosate est utilisé en général deux fois. Une première fois avant le plantage des graines, et une deuxième peu après que les plantes soient sorties de terre. Donc, puisque, lors du deuxième épandage, les plantes ont déjà commencé à pousser, et qu’il ne les détruit pas, a priori c’est qu’elles sont résistantes.
Seulement, il y a une possibilité de truande là aussi. Le glyphosate en question peut ne pas tuer les plantes parce qu’il est sous dosé.
Mais dans ce cas, il ne devrait pas arriver à tuer les autres plantes non plus.
Et justement, c’est apparemment bien ce qui semble se passer. Peu de temps après l’introduction des plantes Roundup ready, on a commencé à parler de résistance de la part des mauvaises herbes. Ceci, alors que depuis environ 25 ans que le glyphosate était utilisé (introduit en 1975) aucune résistance ne s’était manifestée.
Mais ça implique que, afin de leur fournir de l’herbicide sous-dosé en conséquence, la compagnie sait que les agriculteurs utilisent des plantes résistantes.
Ben justement, c’est le cas. Monsanto, la société à la base des plantes Roundup ready, fournit en même temps les graines ogm et le Roundup aux paysans. C’est même une obligation du contrat. Si Monsanto vend du soja Roundup ready, le paysan est obligé d’acheter le Roundup avec.
Donc, Monsanto n’a aucune difficulté à adapter le dosage, puisqu’il sait que l’agriculteur va utiliser des plantes supposées résistantes au Roundup. Il peut même faire quasiment du sur-mesure, puisqu’il sait qu’elle quantité de graines a pris l’acheteur. Il peut donc adapter la concentration du Roundup vendu en conséquence.
Voir par exemple ce document :
http://www.google.fr/url?sa=t&source=web&ct=res&cd=8&ved=0CBsQFjAH&url=http%3A%2F%2Fpagesperso-orange.fr%2Fanaram%2FCerealiercontreOGM.pdf&rct=j&q=surcout+soja+roundup+ready&ei=qESHS92QGoui0gTOi8zFCw&usg=AFQjCNFGXuAAECCaUs2gm1nR33A4hfpuRw
Il faut savoir que les OGM ne sont pas soumis comme les variétés conventionnelles au Certificat d’Obtention Végétale, mais au brevet. On n’achète pas une semence mais on utilise une technologie. Ce qui veut dire que toute production doit être contractuelle avec le possesseur des droits et que toute reproduction peut être assimilée à une contrefaçon industrielle. Les obtenteurs ont de facto tous les droits sur les producteurs. En voici deux exemples :
-En Argentine, les producteurs de soja Round Up Ready se voient remettre une carte à puce sur laquelle sont enregistrés les achats de semences et de Round Up ainsi que les quantités récoltées. Il faut qu’il y ait cohérence entre les chiffres sinon il y a suspicion d’utilisation de semences fermières ou bien de glyphosate générique. Dans ce cas de lourdes amendes sont prévues dans le contrat.
-Au Canada, les producteurs de Canola O.G.M.(colza de printemps) signent un contrat drastique avec Monsanto : Ils doivent eux aussi employer, bien entendu, du Round Up, et de plus laisser libre accès à leurs parcelles, silos et magasins aux agents de Monsanto, qui peuvent s’assurer ainsi de l’utilisation de semences certifiées et du désherbant de la marque ainsi que de la destination des récoltes.
On en revient alors au fait que c’est depuis que les plantes résistantes au glyphosate ont été introduites que sont apparues des résistances de la part des mauvaises herbes. Ce qui rend tout a fait possible l’hypothèse que le glyphosate vendu est en réalité sous-dosé. Ceci afin que n’apparaisse pas la supercherie concernant ces ogm.
L’augmentation de la consommation des herbicides spécifiques (qui tuent certaines herbes indésirables, mais pas la plante cultivée) va dans le sens des informations sur l’apparition des résistances. S’il n’y avait pas de résistance et que le Roundup était toujours aussi efficace, on assisterait plutôt à un effondrement de la consommation de ces herbicides, devenus alors inutiles. Par ailleurs, l’utilisation de ces herbicides spécifiques permet de masquer l’inefficacité de ce Roundup modifié. Sinon, la catastrophe serait bien plus importante.
Concernant la résistance des mauvaises herbes, voici quelques sources :
– http://fr.wikipedia.org/wiki/Glyphosate
La culture majoritaire de soja OGM résistant au glyphosate en Argentine a entraîné une utilisation massive de ce désherbant. Des résistances sont apparues, amenant à l’utilisation de doses de plus en plus importantes. La dévégétalisation des sols, associée au labour, est cause de perte d’humus, d’une dévitalisation et d’une dé-fertilisation des sols.
– http://www.liberterre.fr/agriculture/pesticides/index.html
– La résistance des adventices. Les espèces suivantes sont devenues résistantes au glyphosate : Commelia erecta / Convulvulus arvensis / Ipomoea purpurea / Iresine difusa / Hybanthus parviflorus / Parietaria debilis / Viola arvensis / Violeta Silvestre / Petunia axillaris / Verbena litoralis.
– http://www.infogm.org/spip.php?article3540
Concernant l’Argentine
Selon Daniel Ploper du Service d’Inspection de santé animale et de l’alimentation, l’apparition de mauvaises herbes tolérantes au glyphosate a été observée dans six provinces du pays. Le gouvernement a donc demandé à ce que soit mis en place des plans de contrôle de ces herbes, comme l’utilisation d’herbicides autres que ceux à base de glyphosate [1]. Difficile, dans un pays où le soja transgénique tolérant au glyphosate est massivement cultivé. D’après le député de la province de Cordoba, 25 millions de litres d’autres herbicides seront nécessaires pour se débarrasser de ces mauvaises herbes.
– Voici une info sur la variation de la quantité des autres herbicides utilisés depuis l’apparition du soja Roundup ready.
– http://www.liberterre.fr/agriculture/pesticides/index.html
* Pour le soja Roundup Ready en non-labour, on assiste à une augmentation sans cesse croissante des insecticides (les pertes de récoltes suite aux attaques d’insectes se font de plus en plus graves), des fongicides ( de plus en plus de problèmes de champignons et autres maladies se manifestent) et autres herbicides tels que le 2,4 D et le 2,4 DB. Durant la campagne 2003/2004, ce sont 4200 tonnes d’herbicides autres que le glyphosate qui ont été utilisés. De 2001 à 2004, l’utilisation de 2,4 D a augmenté de 10 %, d’Imazethapyr de 50 % et de Dicamba de 157 %!
– Les plantes Roundup ready nécessitent plus d’herbicides :
Monsanto « between misleading and dishonest »
4 May 2001
Amsterdam/London: One of the fundamental claims of the Genetic Engineering (GE) industry that their soya crops need less herbicides than conventional varieties has been seriously challenged by a new independent report, according to Greenpeace today. Previously unreleased data from the US Department of Agriculture (USDA) prove that on average 11.4% more herbicides are used on Monsanto’s Roundup Ready (RR) soya, than on conventional soya. In many cases the increase was up to 30%. (1)
Monsanto, et les autres sociétés lui ayant emboité le pas, fait donc un double bénéfice. Elle vend des graines tout ce qu’il y a de plus classiques plus chères, et elle assure un débouché à son Roundup.
A ce sujet, il faut savoir que le brevet de Monsanto pour le Roundup finissait vers l’an 2000 (il a été inventé vers 1974). Les parts de marché de Monsanto menaçaient de s’effondrer à partir de ce moment-là. Or, c’est vers 1996 qu’à été introduit le soja Roundup ready par Monsanto, juste quelques années avant l’expiration du brevet. Donc, cette opération lui a permis, non seulement de conserver ses revenus, mais même de les augmenter.
L’arnaque est encore meilleure en fait. Parce que comme la dose de Roundup est insuffisante, les paysans sont obligés d’en mettre plus. Du coup, d’année en année, la consommation augmente, et les bénéfices de Monsanto aussi.
Evidemment, tout ça risque de n’avoir qu’un temps. Les agriculteurs semblent revenir des plantes Roundup ready. Mais, ça aura fait augmenter les bénéfices pendant 10 ou 20 ans.
– Autres hypothèses et réflexions concernant les plantes Roundup ready :
Ce qui est possible, aussi, c’est qu’en fait, Monsanto ait modifié, ou ait la possibilité de modifier la composition du glyphosate et ait la possibilité de le remplacer totalement par des produits spécifiques, ou alors de garder le glyphosate sous dosé et y ajouter des herbicides spécifiques. Ca permettrait de supprimer le problème des mauvaises herbes résistantes et donc, de transformer une opération qui se révèle de plus en plus être un échec en succès. Ou, au moins, ça pourrait permettre de limiter l’échec en question, et d’éviter donc que ça se transforme en désastre.
Je pensais que je n’arriverais pas à trouver quoique ce soit sur la chose. Mais voilà un élément allant dans ce sens :
http://www.lesmotsontunsens.com/ogm-faucheurs-au-secours-agriculteurs-americains-mauvaises-herbes-4229
Monsanto au courant dès 2001
Selon la Soil Association, une association anti-OGM britannique, Monsanto connaissait la menace des « superweeds » dès 2001, puisque la firme avait fait breveter la technique de mélanger de l’herbicide Roundup avec d’autres pesticides qui ciblent des plantes résistantes au Roundup. « Ce brevet va permettre à l’entreprise de profiter d’un problème que ses produits ont créé à l’origine » affirme un rapport de la Soil Association publié en 2002.
Par ailleurs, si les plantes en question étaient vraiment résistantes au Roundup, ça ne voudrait pas dire que c’est obtenu par génie génétique. Dans la mesure où des plantes sauvages ont pu devenir résistantes au bout de quelques années sans manipulation génétique, pourquoi les plantes de cultures ne pourraient pas le devenir par simple sélection ? Il n’y a aucune raison. Donc, la résistance, même si elle était vraie, ne serait en aucun cas une preuve de manipulation génétique.
Mais, ce qui rend sceptique vis-à-vis d’une réussite de la chose (que ce soit par manipulation génétique ou simple sélection), c’est que le glyphosate a l’air d’être un herbicide super puissant. C’est le truc qui semble capable de tout détruire sans distinction. Il n’y a apparemment aucune plante qui lui résiste. Donc, on voit mal comment, tout d’un coup, une plante pourrait devenir résistante.
Et puis, on voit mal comment ils auraient pu reproduire le fonctionnement de l’enzyme de la bactérie si facilement.
Mais évidemment, si ces plantes avaient été obtenues par simple sélection, ça n’aurait pas pu être breveté (les brevets sur les plantes et animaux obtenus de façon traditionnelle est interdit, voir ici). Donc, pour pouvoir avoir l’exclusivité, il fallait qu’on dise que ça a été obtenu par génie génétique. Faire croire que ces plantes ont été obtenues de cette façon était donc d’une importance cruciale.
Par ailleurs, on apprend dans l’article mis en lien dans le paragraphe précédent, que l’Office Européen des Brevets cherche de plus en plus à étendre le champ d’application des brevets aux plantes obtenues de façon traditionnelle. Même chose aux USA (mais le processus est apparemment plus avancé là bas). Donc, on peut penser à la stratégie suivante. Les ogm, vu leur nature technologique particulière, permettaient d’avoir une bonne raison d’introduire les brevets dans la culture du vivant (végétal ou animal). Mais, les brevets accordés aux ogm n’auraient été que la première étape. Le but aurait été en fait dès le départ d’étendre les brevets à toutes les manipulations permettant d’obtenir des plantes ou des animaux plus ou moins nouveaux ; donc des manipulations de type croisement ou sélection. Ainsi, les exploitants agricoles n’auraient plus aucun pouvoir sur la reproduction de leurs cultures ou de leur cheptel. Tout appartiendrait à quelques grands groupes de biotechnologie et d’agro-alimentaire. Donc, pour arriver à cet objectif de contrôle général, il est capital de faire croire aux gens que les manipulations génétiques sont une réalité.
On remarquera que ce sont les tests génétiques qui permettent de dire si une plante est transgénique ou pas. Et concernant l’extension aux plantes ou animaux modifiés de façon classique, c’est là encore les tests génétiques qui permettront de dire si la plante ou l’animal est modifié ou non. Donc, la croyance en la validité des tests génétiques est là aussi tout à fait cruciale. Il est donc certain que les gens qui sont derrière ce plan défendront la validité des tests génétiques à tout prix.
Au passage, le fait de diminuer les concentrations en produits actifs pourrait être utilisé pour d’autres herbicides et insecticides. Comme les agriculteurs ne peuvent pas savoir ce qu’il en est, la porte est totalement ouverte à ce genre de manipulations. Et l’explication au fait que, soudainement, les mauvaises herbes ne meurent plus, est toute trouvée : ce sont les plantes qui finissent pas devenir résistantes. Comme on nous ressort cette idée depuis plus de 20 ans, ça passerait comme une lettre à la Poste. Du coup, les agriculteurs seraient obligés de mettre plus de produit, et donc, de payer plus.
3) Pourquoi les agriculteurs utilisent-ils encore ces plantes ogm ?
– Ca semble marcher
En ce qui concerne les plantes résistantes aux herbicides, il y a déjà une raison toute bête : ça semble marcher. On pulvérise du Roundup dessus, et ces plantes ogm ne meurent pas. Alors, bien sur, c’est que le Roundup en question est sous dosé. Sinon, ça ne marcherait pas. Mais ça, les agriculteurs ne le savent pas.
Lorsque, à la première année d’utilisation, les plantes ogm en question ne meurent pas après pulvérisation de Roundup, pour l’agriculteur qui découvre le produit, c’est que la plante est bien Roundup ready.
Alors, ensuite, les mauvaises herbes ne meurent pas, ce qui devrait les faire réfléchir. Mais vu qu’ils ne soupçonnent pas la truande, ils ne font pas le lien. Comme ils n’imaginent pas une telle arnaque, la seule explication qu’ils pourront envisager, c’est que les mauvaises herbes sont devenues résistantes au Roundup. Ils ne font d’ailleurs que reprendre ce que disent les scientifiques et les journalistes ; et même les anti-ogm.
En fait, la résistance des mauvaises herbes les pousse à se féliciter d’utiliser des plantes ogm et donc, à continuer à le faire. En effet, ils se disent alors qu’ils ont de la chance d’avoir les ogm, parce que ça leur permet de pouvoir traiter les mauvaises herbes résistantes n’importe quand et d’utiliser plus de pesticides. Sans l’utilisation des plantes RR, ils ne pourraient traiter ces plantes que lors de la période avant l’apparition des premières pousses.
Et ceux qui n’utilisent pas encore les plantes Roundup ready, vont avoir tendance à se faire le même type de raisonnement, et du coup, à passer aux plantes RR, pour pouvoir lutter contre les mauvaises herbes résistantes.
C’est même potentiellement un argument de vente de la part des compagnies style Monsanto. Elles peuvent tout à fait mettre en avant le fait que puisqu’il y a des résistances de la part des mauvaises herbes, il est plus prudent de passer au soja RR.
Donc, loin de dégouter les agriculteurs des ogm, la résistance des mauvaises herbes fait augmenter l’utilisation de celles-ci.
Pour que les gens voient le truc, il faudrait qu’ils imaginent qu’il y ait une arnaque. Si ce n’est pas le cas, ils n’ont aucune raison de soupçonner que la plante ogm n’est pas résistante en réalité, et que la composition du Roundup a été modifiée en conséquence.
Pour les plantes de type Bt, c’est-à-dire, soi-disant résistantes aux insectes, le fait que ça ne marche pas est beaucoup plus évident. Mais ce qui se passe, c’est que rapidement, les sociétés fournissant les semences en ont vendu des mixtes : c’est-à-dire des semences contenant à la fois la résistance aux insectes et aux herbicides. Donc, pour beaucoup d’entre elles, les exploitants n’ont plus le choix. Ils se retrouvent automatiquement avec les deux types d’ogm. Du coup, ça explique que le pourcentage des plantes ogm de type Bt ne diminue pas trop.
– La peur de subir un procès
Par ailleurs, Monsanto et les compagnies du même genre sont apparemment très vigilants sur le fait que les agriculteurs utilisent leurs semences de façon illégale. C’est particulièrement vrai aux USA.
Il est possible que la publicité faite autour de certaines affaires de contamination des champs normaux par des gênes ogm et autour de certains procès gagnés par Monsanto ait été intentionnelle et ait eu pour but de faire peur aux agriculteurs utilisant des semences classiques. Ce que voient les agriculteurs, au travers des ces affaires, c’est que se faire contaminer son champ est très facile si on a des champs ogm près des chez soi, et que ça entraine un gros risque de subir un procès de la part de Monsanto et donc, de finir ruiné.
Et ce d’autant plus qu’il semble que les semences sont analysées lors de la vente, officiellement afin de permettre la séparation entre les récoltes ogm et non ogm. Donc, d’une part il devient difficile d’échapper aux contrôles, et d’autre part on présente le risque de se faire contaminer comme élevé. Forcément, dans l’esprit de l’exploitant agricole lambda, apparait l’idée qu’il y a un gros risque de se prendre un procès à tort.
Et plus il y a de gens utilisant ces ogm, et plus le risque de contamination est supposé élevé, et plus le risque de se faire prendre un procès par Monsanto augmente. Autrement dit, plus il y a de gens utilisant ces ogm, et plus les autres y viennent par peur de se faire prendre un procès.
Donc, on peut penser que par précaution, les agriculteurs n’utilisant pas d’ogm au départ finissent par le faire. C’est la peur qui dans ce cas les pousserait à les utiliser au lieu du pur intérêt économique.
Il y a en particulier l’affaire célèbre de Percy Schmeiser, un agriculteur canadien. En 1997, celui-ci pulvérise du Roundup sur la bordure de son champ afin d’éliminer les mauvaises herbes et les repousses de colza. Deux semaines plus tard, il remarque que ces plants de colza ont survécu et résistent à l’herbicide. Il imagine que son champ a été contaminé par les champs voisins qui utilisent du colza transgénique. En 1998, Monsanto l’attaque pour utilisation de son colza ogm sans paiement de la licence.
On peut penser que cette affaire a été particulièrement publicisée pour envoyer un signal fort aux agriculteurs. Un signal disant « attention, si on découvre que vos cultures ont des traces d’ogm, voilà ce qui vous attend ». Selon certaines interviews de Schmeiser, Monsanto n’a d’ailleurs pas l’air de s’en cacher. On notera aussi la date de 1998, c’est à dire très tôt dans l’histoire de la commercialisation des plantes ogm. Il fallait que ça sorte tôt pour que la terreur de se faire prendre avec des traces d’ogm soit installée immédiatement. Alors, est-ce que Percy Schmeiser faisait parti du coup, ou est-ce une victime ? On peut se poser la question.
– Cultures en semis direct
Ce qu’il y a aussi, c’est que, particulièrement en Amérique du Sud, mais aussi dans certains endroits des USA, et probablement dans d’autres parties du monde, les agriculteurs utilisent un type de culture dite culture en semis directs. C’est-à-dire une culture sans labour. C’est pratiqué quand l’humus est de faible épaisseur et donc, que le sol est fragile. Utiliser le labour dans ces conditions risquerait de favoriser l’érosion des sols.
Le problème, c’est que du coup, les mauvaises herbes prolifèrent plus facilement. Le labour en retournant le sol, limite la prolifération des mauvaises herbes, dont les graines ou les pousses sont alors enfoncées profondément. Sans cette action, elles restent en place.
Donc, puisqu’on n’a pas cette arme du désherbage mécanique, en semis direct, on utilise des désherbants chimiques puissants pour lutter contre les mauvaises herbes. On fait ça en général avant la période d’épandage des graines. On utilise pour ce faire des désherbants totaux (qui vont détruire toutes les plantes sans distinction), en général, du glyphosate. Avec cette méthode, le terrain est quasiment stérilisé.
Voir pour ça l’article de Wikipédia sur le semis direct :
La lutte contre les adventices (dont buissons, et jeunes arbres dans les cultures proches de forêts), qui justifie souvent l’usage d’un désherbant total (glyphosate en général).
Donc, quasiment tous les exploitants agricoles pratiquant le semis direct utiliseront de toute façon le glyphosate pour leur culture.
A partir de là, il doit être beaucoup plus facile de les convaincre d’utiliser des plantes RR. Alors que si le labour était utilisé, on peut penser que l’usage d’un désherbant total étant moins fréquent, et en plus, moins nécessaire, les agriculteurs seraient beaucoup moins perméables au discours des semenciers.
En effet, l’argument selon lequel ils pourront aussi répandre du Roundup après le semis est séduisant pour eux.
Et comme de toute façon, ils utilisent du Roundup, la perspective d’en utiliser une ou deux fois de plus ne va pas les gêner, si ça peut leur éviter des pertes de rendements à cause des mauvaises herbes et des économies sur les autres herbicides.
En fait, tout dépend du prix des semences. Si le surcout par rapport aux semences classiques n’est pas trop élevé, les exploitants peuvent se laisser convaincre de les acheter. Apparemment, dans le cas du maïs (ici, p.2), les semences classiques couteraient dans les 130 euros par dose, tandis que le maïs ogm couterait dans les 155/160 euros par dose (25 à 30 euros de plus). Ca ferait donc dans les 19 à 23 % de surcout. Vu qu’il y a d’autres couts, au final, si ça fait 4 ou 5 % de cout global en plus, l’argument de la souplesse d’utilisation des herbicides, plus un éventuel léger gain de rendement (même si ce n’est pas ce qui est tellement mis en avant, parce qu’il doit être assez minime par rapport à la situation antérieure) peut éventuellement convaincre les agriculteurs.
– Le problème des monocultures
Un problème qui est mis en avant, particulièrement dans le cas des cultures en semis directs, c’est que le fait de cultiver la même plante sur plusieurs années de suite favorise l’envahissement par certaines mauvaises herbes (envahissement spécifique à cette culture). Le fait de varier les cultures d’une année sur l’autre permet de casser cette dynamique.
Dans le cas des cultures de soja en Amérique du sud, le fait de ne cultiver que ça années après années est invoqué pour expliquer une partie de l’envahissement des champs par les herbes indésirables.
Bien sur, ça joue réellement. Mais cette explication permet aussi de masquer la baisse d’efficacité du Roundup et donc, l’arnaque au soja RR.
– Phénomène récent et début de retournement de situation
Par ailleurs, tout ça n’est pas si vieux. Ca fait à peine 10 ans que les cultures ogm ont commencé à être utilisées sur une large échelle. Donc, il faut le temps que les gens commencent à comprendre. Surtout qu’alors que certains agriculteurs abandonnent les ogm, d’autres, dans d’autres pays, y viennent.
Cela dit, il semble que les agriculteurs commencent à en revenir. Certains semblent abandonner les cultures ogm. Donc, il faut voir ce qui va se passer dans les 10 prochaines années.
Conclusion :
Au final, là encore, on n’a aucune preuve que la génétique telle qu’elle est conçue actuellement fonctionne et n’est donc pas une invention purement imaginaire.
Et si j’ai raison, les plantes ogm sont une gigantesque arnaque. Arnaque qui est destinée probablement à aller plus loin en permettant un contrôle de plus en plus grand des semences et des animaux d’élevage.
Bien sur, tout ça signifie que de l’autre coté (anti-ogm), les craintes d’empoisonnements dus aux plantes transgéniques n’existent pas en réalité. Vu qu’au mieux, il ne s’agit que de plantes modifiées par sélection, sans aucun pouvoir insecticide ou de résistances aux herbicides, il n’y a aucun risque pour la santé.
Quand aux contaminations, dans le cas de plantes dont la reproduction se fait au gré du vent, ou par le biais d’insectes pollinisateurs, c’est une possibilité, mais on peut supposer que cette menace n’est pas supérieure à celle qu’il y a pour deux variétés d’une même plante classique. Elle est donc fortement exagérée afin de terroriser les agriculteurs et les obliger à passer aux plantes ogm pour ne plus avoir cette épée de Damoclès au dessus de la tête.