Comme pour les autres techniques déjà examinées, dans l’esprit des gens, les tests d’identification du sexe d’une personne sont une des meilleures preuves de la validité de la théorie génétique. On va voir que là aussi c’est loin d’être le cas.
1) Les tests chromosomiques marchent, mais ça ne prouve rien
Le principe des tests chromosomiques est simple. Les êtres humains possèdent dans pratiquement toutes leurs cellules 23 paires de chromosomes. Ils sont classés par ordre de taille. Les 22 premières sont identiques chez l’homme et chez la femme. Mais la 23ème paire de chromosome est différente. Celle des hommes a un grand et un petit chromosome (XY) et celle des femmes en a deux grands (XX).
Et ça, c’est visible au simple microscope optique. C’est d’ailleurs vers 1900 que les chromosomes ont été découverts. Et c’est en 1924 que Painter découvre le gène Y.
Donc, effectivement, on peut identifier le sexe d’une personne grâce à ses chromosomes. Et donc les tests basés sur ce système fonctionnent.
Ils sont d’ailleurs utilisés à très large échelle, puisque pour des très nombreuses femmes au delà de 38 ans, on fait un test chromosomique. Ceci à cause du risque plus élevé à ces âges là d’avoir des enfants présentant des anomalies génétiques.
Seulement, c’est l’adn qui est important dans la théorie officielle. Ce sont les briques de base du système. C’est ça qui permet d’identifier quelque chose, de produire une protéine, ou de modifier une cellule voir un individu. C’est l’adn qui est à l’origine de toutes les revendications de résultats de la génétique actuelle. C’est ça que je critique. Les chromosomes ne sont qu’une boite noire qui ne permet pas à grand-chose (à part connaitre le sexe de la personne). Donc, une technique qui se base uniquement sur la forme des chromosomes ne démontre rien concernant la validité de la théorie génétique actuelle. Et comme c’est le cas pour ce test d’identification du sexe d’une personne, il ne prouve rien.
Mais, depuis un dizaine d’années, sont apparus les tests génétiques. Là, on revient dans la problématique de l’adn.
2) Les tests génétiques
Les tests génétiques sont apparemment tous de type SRY ; c’est à dire basés sur la détection du gène SRY (pour sex-determing region Y).
a) Le test SRY pour déterminer le sexe d’une personne adulte
Ce test sert donc à déterminer si une personne est une femme ou un homme. Seulement, vu que le problème ne se pose jamais chez les gens ordinaires, évidemment, ça n’est utilisé que dans des cas très particuliers. Essentiellement, on l’utilise soit pour identifier les cas de triche de la part des athlètes de très haut niveau (les hommes qui se font passer pour des femmes) soit dans les enquêtes de police.
A propos de l’efficacité du test, dans cet article de slate concernant les athlètes se faisant passer pour des femmes et qui sont en fait des hommes, il est dit que ça ne marche pas bien :
A partir des J.O. d’hiver de 1992, les officiels ont testé la présence d’un de ces gènes, appelé SRY (la région déterminant le sexe du chromosome Y) – si vous l’aviez, vous ne pouviez pas concourir avec les femmes. Mais ce test n’a pas marché non plus. La présence du gène SRY, ou même d’un chromosome Y, n’indique pas toujours qu’une personne est un homme. Certains individus nés avec un chromosome Y développent tous les traits physiques d’une femme à part les organes sexuels féminins.
Selon certaines sources, l’analyse du sexe de toutes les athlètes féminines lors d’une compétition est abandonnée depuis 2000. Donc, le screening à grande échelle est abandonné. Evidemment, ça laisse à penser que c’est parce que le test sry ne marchait pas et que les autorités ne voulaient pas que ça se voit. Le maintien des tests sur toutes les athlètes aurait mis de plus en plus à jour l’inefficacité du test sry. Et ça, il fallait l’empêcher.
Il est dit que les problèmes de fiabilité viendraient du fait qu’il y a des gens qui auraient toutes les caractéristiques de femmes, à part les organes sexuels. Seulement, ça devrait normalement concerner une infime minorité de la population. Il n’y a pas de raison de considérer le test comme non fiable à cause de ça. Donc, si l’usage en a été abandonné à grande échelle, c’est très probablement parce que le test identifiait très souvent des femmes comme étant des hommes. Il devait y avoir plein de faux positifs.
La situation actuelle est donc que si une athlète réclame que l’on teste une autre athlète, les autorités sportives vont le faire. Et a priori, le test sry reste utilisé dans ce cas là.
Mais évidemment, il va être très rare qu’une athlète émette un doute sur le sexe d’une autre athlète. Il va y avoir un test tous les 4 ou 5 ans. Ce qui fait que statistiquement, ça n’aura aucune signification. Et par ailleurs, dans cette situation, on fait plein d’autres tests en plus de celui-ci. Donc, les testeurs ont de nombreux autres éléments pour déterminer le sexe de la personne. Ce qui permet de truander discrètement le test sry si jamais il ne donne pas le bon résultat.
Depuis 2000, on est donc dans un cadre complètement différent de la situation précédente (screening général des athlètes féminines). Quand on teste des centaines de femmes sans possibilité de savoir par ailleurs si ce sont des hommes ou des femmes, c’est beaucoup plus dur de truander ce genre de test. Avec un ou deux test tous les 4 ou 5 ans, avec en plus plein d’autres méthodes d’analyse à disposition par ailleurs, c’est un jeu d’enfant de le faire. Déjà, il y a très peu de risque de se tromper. Et s’il y a une erreur, elle restera cachée parce que personne ne croira que les médecins ont pu se tromper.
Donc, avec un échantillon si faible, avec si peu de possibilité d’erreur, et si peu de possibilités qu’une erreur soit éventée, cette utilisation du test sry n’a aucune valeur.
Sinon, il y a les tests policiers pour identifier le sexe du coupable. Seulement, comme on l’a vu dans un autre article, les techniciens ne travaillent pas en aveugle. Ils savent quels sont les suspects. Par ailleurs, vu que personne ne doutera du résultat du test, celui-ci a peu de chance d’être invalidé plus tard. Et puis, vu que les conditions de collecte de l’adn sont toutes sauf optimales, il est très facile, si jamais on pense plus tard qu’il y a eu une erreur, de dire qu’il y a eu contamination de l’échantillon, ou alors que l’adn collecté à ce moment-là n’est finalement pas celui du coupable. Donc, l’usage en situation policière n’a aucune valeur pour prouver la validité de cette technique.
b) Le test SRY pour déterminer le sexe d’un foetus
On a compris qu’on pouvait utiliser le test sry pour déterminer le sexe du fœtus à partir du sang de sa mère vers la fin des années 90.
Jusqu’en 1997, les scientifiques cherchaient à mettre au point une méthode pour isoler les cellules fœtales du sang maternel, ce qui aurait permis de faire un test prénatal à partir d’un simple test sanguin, et aurait évité le recours à des tests invasifs comme l’amniocentèse, ou la biopsie du trophoblaste, qui comportent tous les deux des risques de complication. Mais, ils se sont rendus compte qu’il y a seulement une cellule fœtale par mL de sang maternel ou même 10 mL, ce qui était insuffisant pour arriver à détecter l’adn du fœtus (cf. le site suivant).
C’est vers 1997 que Dennis Lo et son équipe ont déterminé qu’il y avait beaucoup plus d’adn du fœtus en circulation que de cellules. Cette quantité est considérée comme suffisante pour mener le test SRY. Ca a donc ouvert la voie à la détermination du sexe du fœtus à partir du sang de la mère.
– Le cas de la France
Le document qu’on retrouve à chaque fois quand on fait une recherche sur le sujet en français, c’est « Détermination du sexe foetal au cours du premier trimestre de grossesse par analyse du sérum maternel par PCR en temps réel« , publié en 2002 dans le journal » Gynécologie obstétrique et fertilité ». A part ça, on n’a pas grand-chose.
Dans cet autre document (« Diagnostic prénatal et biologie moléculaire« ), on a une analyse du professeur J.M Costa du laboratoire Pasteur Cerba, en juin 2009, sur les méthodes de diagnostics prénataux.
Page 22, on apprend que la détermination du sexe fœtal avec la méthode de détection SRY n’a été réalisée que pour 500 cas en 2008. Ca a été utilisé à partir de 2001 pour environ 200 cas, puis, ça a augmenté progressivement. Bien sur, il ne s’agit de l’activité que de Pasteur Cerba. Il peut éventuellement y avoir d’autres sociétés pratiquant ce genre de test en France. Mais à priori, c’est quasiment la seule. Cela dit, il n’est précisé nulle part qu’il s’agit de tests déjà commercialisés. Donc, il est possible que ces résultats soient faits essentiellement dans un cadre expérimental.
Ce qui va dans le sens de cette idée, c’est le fait qu’on ne parle quasiment pas de ce test ailleurs. Quand on cherche sur Internet, il n’y a presque aucun document sur le sujet. Or, s’il était utilisé en production, il y aurait des tonnes de documents évoquant son usage. Donc, il semble bien qu’il ne soit pas utilisé en France, ou alors, juste dans le cadre d’essais cliniques.
Donc, ce test qui est soi-disant fiable à 99 %, et qui a été mis au point dès 2000, ne serait toujours pas utilisé 10 ans après, malgré sa très grande utilité. Forcément, ça laisse fortement à penser que s’il n’est toujours pas utilisé, c’est tout simplement qu’il n’est pas fiable en réalité. C’est pour ça qu’il n’a pas été mis sur le marché.
Bien sur, des tests commerciaux pourraient pallier l’absence de tests officiellement utilisés dans les hôpitaux. Mais en Europe, une telle pratique est apparemment interdite ; ceci pour éviter des dérives eugénistes en fonction du sexe de l’enfant. Ce n’est qu’avec l’échographie qu’on a le droit de le faire, ou avec l’amniocentèse, ou la biopsie du trophoblaste s’il y a soupçon d’anomalie génétique. Donc, il n’y a pas de tests de ce genre réalisés par des entreprises privées.
– Le cas de l’Amérique
Voyons maintenant le cas de l’Amérique. Là bas, il est autorisé de faire ce genre de test pour déterminer le sexe de l’enfant à la demande des futurs parents. C’est donc avec ce pays là qu’on va avoir le fin mot de l’affaire.
Normalement, si le test est aussi efficace qu’on le dit, il devrait être tout ce qu’il y a de plus officiel aux USA, et utilisé très couramment pour déterminer le sexe de l’enfant, que ce soit dans les hôpitaux ou via les pharmacies. Seulement, comme par hasard, là encore on ne trouve quasiment rien sur le sujet.
Il y a bien un test qui s’appellerait le Jack and Jill test. Sur le forum in-gender.com, on apprend que le test ne serait fait que dans un hôpital de Houston, au Texas. Donc, un test ultra confidentiel. Rien à voir avec un test officiel. C’est ce qui entraine que, sur le forum en question, pourtant spécialisé dans ce genre de tests, quasiment personne ne le connait.
Cette réponse dit que le test serait efficace à seulement 95 %. Mais, la personne ajoute qu’elle a entendu parler de personnes pour lesquelles le test s’était révélé faux.
Dans cet autre topic, datant pourtant de juillet 2009, là encore, apparemment, très peu de monde connait. Mais une personne semble révéler le pot-aux-roses. Elle dit qu’une échographie serait faite en même temps que le test génétique. Eh oui, forcément, avec l’aide de l’échographie, c’est beaucoup plus facile de donner un résultat juste. Donc, le test Jack and Jill est clairement une truande. Le seul test apparemment lié à un hôpital, est lié à un seul hôpital, et est une arnaque. Ca commence mal.
Donc, il est clair que ce test n’est pas pratiqué aux USA officiellement. Ce qui signifie de façon évidente que les affirmations concernant son efficacité sont des mensonges. Sinon, il serait forcément utilisé de façon fréquente.
Mais, si on ne trouve rien du coté des organisations officielles comme les hôpitaux, c’est différent du coté des tests commerciaux. Il en existe 2 ou 3. Et là, il y a de nombreux témoignages concernant leur fiabilité.
C’est mieux. Parce que, autant, dans le cas de l’absence de ces tests dans les organisations officielles, on a une preuve simplement par défaut ; autant avec les témoignages sur les tests commerciaux, on a la preuve par l’expérience que ces tests sont des arnaques.
Le test Tell Me Pink Or Blue
Le test pour lequel l’arnaque est claire est le test Tell Me Pink Or Blue, ou TMPOB. C’est un test d’adn basé sur le sang de la mère (donc bien un test de type SRY), qui est fait à partir de 7 semaines. Là, beaucoup plus de monde le connait.
Le forum in-gender.com, qui traite spécialement des méthodes de détermination du sexe du fœtus et de leur fiabilité, comporte de nombreux témoignages de résultats faux concernant le test TMPOB. En voici quelques uns.
Il y a déjà celui de cette femme, qui a fait un test TMPOB à 10 semaines qui lui a prédit un garçon, puis une échographie à 16 semaines qui lui a prédit une fille. Il y a aussi cette femme, dont le test TMPOB prédisait un garçon, et dont les 5 échographies ont ensuite affirmé que ce serait une fille.
Cette autre femme a eu un premier résultat lui prédisant un garçon, mais l’échographie a dit que c’était une fille. Elle a donc fait un deuxième test TMPOB. Et cette fois, le résultat était celui d’une fille. Deux tests, deux résultats différents.
Encore une autre femme a eu un résultat faux alors qu’elle avait fait le test à 14 semaines (une fille annoncée. Mais, deux échographies faites à 21 et 22 semaines ont clairement montré que c’était un garçon). Dans le même topic, une autre femme dit qu’à 8 semaines, le résultat était une fille, et finalement, deux échographies faites à 23 semaines ont montré qu’il s’agissait d’un garçon.
Dans cet autre témoignage, le test à 10 semaines prévoyait un garçon, alors que l’échographie à 16 semaines disait qu’il s’agissait d’une fille.
Un peu après dans le même topic, une femme dit qu’en 2008, elle a fait le test à 10 semaines, et que celui-ci prédisait une fille. Finalement, à 20 semaines, l’échographie a montré que c’était un garçon. La société lui a offert de faire un second test, qui a prédit encore une fille. A la naissance, c’était bien un garçon. Une amie de cette femme lui a raconté une histoire similaire : à 10 semaines, le test prévoyait un garçon. Un autre test probablement fait après que l’échographie ait contredit le premier prévoyait encore un garçon. Finalement, lors de l’accouchement, c’était une fille.
Dans cet autre topic, la personne dit avoir appelé des revendeurs européens du test. Et ceux-ci lui ont répondu qu’ils avaient arrêté de le vendre en Europe, parce qu’ils le considéraient comme non fiable.
Pour avoir une vision un peu plus statistique des témoignages, j’ai compté a peu près tous ceux de la dernière page du sous forum consacré à ce test (il y a 4 pages en tout). Sur 30 témoignages, 7 sont bons, et 23 sont faux. Donc, il y a 77 % de faux résultats. Sur ces 30 femmes, la plupart ont donné des résultats d’échographie à au moins 20 semaines. A ce stade, il n’y a quasiment plus aucune erreur possible. Et 6 ont donné le résultat des naissances (qui correspondaient à 100 % avec le résultat de l’échographie). Au passage, pour les 6, le résultat du test TMPOB était faux.
Evidemment, un certain nombre de ces femmes sont venues sur le forum pour témoigner d’un mauvais résultat. On peut penser que ça introduit un biais statistique qui fait aller le pourcentage de résultats faux au-delà de 50 %. En effet, le test Pink or Blue étant apparemment totalement basé sur le hasard, normalement, le résultat devrait être de seulement 50 % de résultats faux. Cela dit, 50 % des femmes sont intervenues avant d’avoir le résultat du test TMPOB. Donc, pour elles, ce biais n’existait pas.
A noter que, dans ce forum, jamais quelqu’un ne recommande un test d’adn connu pour être efficace. Alors que s’il y en avait un, dès qu’une personne viendrait pour parler d’un test d’adn bidon, les autres lui recommanderaient le ou les tests en question. Il est clair que s’ils ne le font pas, c’est qu’un tel test n’existe pas.
On constate d’ailleurs ici l’utilité d’Internet et spécialement des forums et des blogs. Parce que sans Internet, on n’aurait comme référence que les travaux officiels, qui nous disent tous que tout est totalement maitrisé. Mais avec les forums et les blogs, tout d’un coup, c’est une toute autre musique qui se joue.
Si on n’avait pas ces forums, on aurait comme source que l’étude de 2002 citée plus haut, et disant que : » Les résultats obtenus par analyse du sérum maternel sont en parfaite concordance avec le sexe du fœtus. Parmi les 121 patientes étudiées, 61 portent un fœtus masculin et 60 un fœtus de sexe féminin. Aucun résultat faussement négatif n’a été observé. De plus, aucun résultat faussement positif n’a été observé y compris chez les 27 patientes porteuses d’un fœtus de sexe féminin et ayant donné naissance à un garçon au cours d’une grossesse précédente. »
Bref, 100 % efficace. Et les docteurs balancent les mêmes résultats. On n’oserait imaginer qu’ils puissent mentir aussi effrontément. Eh bien si.
En conclusion, là encore, les perspectives de confirmation de la théorie génétique s’évanouissent. Les tests basés sur les chromosomes ne prouvent rien. Et les tests basés sur l’adn ne sont manifestement pas fiables. Encore une revendication de succès de la génétique qui est infirmée.
salut,
il y a bcp à dire sur ce sujet. Meme les chromosomes ne sont pas fiables pour déterminer le sexe d’une personne, puisqu’il se trouve que des hommes sont xx et des femmes sont xy en ayant un phénotype parfaitement masculin ou féminin. Et rare sont les personnes qui se font faire une analyse chromosomique.