Quelques hypothèses alternatives sur les causes de la plaque d’athérome

 

Je ne sais plus trop comment ça m’est venu, peut-être en pensant aux analogues d’opiacés utilisés contre les maladies cardiaques ; mais il y a quelques jours, j’ai eu l’idée d’une théorie alternative sur les causes de la plaque d’athérome.

Pour rappel, la plaque d’athérome, c’est une accumulation de dépôts de diverses origines (graisse, protéines, sucres) sur la surface des artères. Quand le passage du sang est complètement bloqué ou presque, ça provoque des crises cardiaques, ou des accidents vasculaires cérébraux (AVC) ou des complications à d’autres endroits du corps. C’est la première cause de mortalité dans les pays occidentalisés par insuffisance coronarienne ou affections cérébrales.

Pour être plus précis, voici la définition de Wikipédia un peu remaniée :

L’athérome ou athérosclérose correspond à un épaississement de la surface des artères de gros et moyen calibre (aorte et ses branches, artères coronaires, artères cérébrales, artères des membres inférieurs) par accumulation de lipides, de glucides, de sang et produits sanguins, de dépôts calcaires et d’autres minéraux. Dans ce dépôt, le cholestérol n’occupe que 10 % du volume total. La partie dure, obstructive du dépôt est due à 70 % au calcium et au fibrinogène.

Le problème de la formation de la plaque d’athérome, c’est que ça arrive un peu à tout le monde sans qu’il semble y avoir une ou des causes claires. Ça peut arriver à des gens en surpoids, des fumeurs, des alcooliques et d’autres encore. Donc, on ne comprend pas très bien de quoi il retourne vraiment.

Un problème en particulier, c’est que ça survient chez des gens à qui ça ne devrait pas tellement arriver normalement. Par exemple les gens maigres. Selon la théorie officielle, l’athérosclérose est fortement liée à l’absorption de graisses plus ou moins saturées. Donc, des gens maigres ne devraient pas voir des plaques se former. Et il y a des fumeurs qui ne mangent pas forcément beaucoup, ni très gras, qui meurent à 50 ou 60 ans. Là encore, ça ne colle pas avec un problème d’excès de consommation de graisses. Bien sûr, il y a des théories selon lesquelles le tabac ou l’alcool augmenteraient le taux de mauvais cholestérol. Le problème, c’est que ce serait via un mécanisme assez peu clair. Ça donne plutôt l’air de cacher l’absence de compréhension du véritable mécanisme derrière une théorie obscure. Donc, ça n’est pas très convaincant.

Et puis, ça n’arrive pas, ou très tardivement à des gens à qui ça devrait arriver bien plus tôt. Il y a des gens avec un fort surpoids qui n’ont pourtant pas de problème et qui vivent jusqu’à 85 ou 90 ans. Là aussi, c’est illogique. Si c’était les graisses le problème, ce sont eux qui devraient tomber les premiers. Ils devraient succomber dès 40 ans. La plaque d’athérome devrait se former à une vitesse formidablement accélérée chez ces gens-là et ça devrait être un vrai massacre. Ça n’est pas le cas.

Mais, je crois avoir compris de quoi il retourne.

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La vraie cause des gangrènes dans l’ancien temps

Un petit article rapide.

En faisant un nouvel article sur l’espérance de vie, j’ai découvert en passant pourquoi il y avait autant de gangrènes dans l’ancien temps.

En réalité, c’était à cause des saignées.

Le problème de la saignée, c’est qu’à cause de l’hypotension extrême que ça provoquait, ça ralentissait énormément le flux sanguin. Et par ailleurs, ça concentrait très fortement le sang. Résultat, les cellules étouffaient déjà à cause du ralentissement du flux sanguin, mais aussi à cause de la création de caillots aux extrémités. Caillots créés par le ralentissement et la concentration du sang. Et avec l’asphyxie des cellules, venait la gangrène. C’est aussi simple que ça.

En fait, pour la concentration du sang, c’est à voir. Probablement que ça le faisait dans un premier temps. Donc, des caillots pouvaient se former à se moment-là. Mais probablement qu’au bout de quelques heures ou dizaines d’heures, l’eau des cellules était injectée dans le circuit sanguin afin de le reremplir. Donc, là, au lieu d’être concentré, il devenait au contraire dilué. Ce qui ne devait pas être bon de toute façon pour la respiration des cellules, puisqu’il n’y avait alors plus assez de globules rouges pour apporter l’oxygène aux cellules. Donc, le problème de l’asphyxie des cellules et donc de la gangrène continuait à se poser. Enfin, si les saignées étaient réitérées, il n’y avait plus assez d’eau dans les cellules pour alimenter le circuit sanguin, et le sang finissait par être définitivement plus concentré. Et là, les risques de caillots devenaient très importants.

Voici un petit diagramme pour rendre la chose plus visuelle :

 

 

Ça concernait les gens non malades, les malades, et les blessés.

On pratiquait la saignée préventive sur les non-malades. Donc, il suffisait que la saignée soit un peu trop forte, ou que la personne ait déjà un système veineux détérioré. Et paf, la gangrène pouvait apparaitre.

On la pratiquait évidemment sur les malades. Et là, comme on prélevait des quantités énormes de sang, la gangrène arrivait encore plus souvent. Il n’y avait même pas besoin que le système veineux soit détérioré.

Enfin, on pratiquait la saignée sur les blessés, par exemple sur les champs de bataille. Le problème était le même que pour les personnes malades. Mais venait s’y ajouter le fait que la personne avait déjà perdu du sang, et que la jambe ou le bras pouvait être endommagé.

Donc, la fin des gangrènes chez les personnes blessées n’a rien à voir avec la découverte de l’asepsie. C’est uniquement dû au fait qu’on a arrêté de saigner à mort les gens. Et ensuite au fait qu’on a pu faire des transfusions sanguines et de la réhydratation par intraveineuse. Ainsi, le flux sanguin continue à circuler rapidement et le sang à être fluide, ce qui évite les gangrènes.

Parce que, bien sûr, même sans saignée, un blessé peut avoir perdu beaucoup de sang. Donc, à cause du même principe, la gangrène peut apparaitre. D’où l’utilité de la transfusion sanguine ou de la réhydratation.

On ne parle pas du cas où le sang peut ne plus arriver parce que la jambe ou le bras est blessé et qu’une veine est touchée. Là, il s’agit d’un problème vasculaire à résoudre par chirurgie ou par amputation.

En tout cas, un membre avec un système circulatoire sain ne risque absolument pas la gangrène. On peut mettre tous les microbes qu’on veut en contact avec le sang, il ne se passera strictement rien. Et un membre où les cellules ne reçoivent plus d’oxygène pourra être parfaitement nettoyé, ça n’empêchera en rien la gangrène de s’installer.

Et on peut penser que l’accusation de l’ergot de seigle (ergotisme) comme cause de gangrène est très largement exagérée. Peut-être que l’ergot de seigle avarié pouvait provoquer ce genre de chose. Mais l’écrasante majorité des cas devait venir des saignées. L’ergot de seigle a fourni un coupable facile pour éviter de mettre en cause la saignée.