La leucémie est causée par les antibiotiques et les anti-inflammatoires. Et la nature de la leucémie n’a rien à voir avec celle de la version officielle

Parmi les effets des médicaments désagrégateurs de cellules (antibiotiques, anti-inflammatoires, anti-paludéens, etc…), il y a celui de provoquer des leucémies. On va d’ailleurs voir à l’occasion de cet article que la nature de la leucémie n’a rien à voir avec ce qu’en dit la médecine officielle, et que loin d’un diagnostic de mort plus ou moins imminente, c’est un diagnostic de quelque chose de complètement anodin.

1) Diagnostic et symptômes de la leucémie

Selon la version officielle, la leucémie est une forme de cancer de la moelle osseuse. La moelle osseuse se mettrait à produire des quantités invraisemblables de lymphocytes, ce qui est sensé conduire plus ou moins rapidement à la mort. Il suffirait d’une prise de sang pour détecter le problème. Les globules blancs produits seraient des globules blancs immatures. Dans un certain nombre de cas, la multiplication des globules blancs se ferait au détriment de celle des globules rouges et des plaquettes.

Tout ceci entraînerait les symptômes suivants : asthénie, pâleur, dyspnée (c’est à dire détresse respiratoire, liées à l’anémie), syndrome hémorragique [lié à la thrombopénie ou à la CIVD (coagulation intravasculaire disséminée)], fièvre spécifique ou bactérienne, hématomes, douleurs osseuses, atteinte neurologiques, atteintes cutanées. Ca c’est pour les LAM (leucémie aigues myéloïdes).

Le diagnostic repose donc sur la présence des symptômes cliniques, puis sur l’analyse du sang. Mais, désormais, on fait reposer in fine le diagnostic sur un examen de la moelle osseuse. Et ce n’est que si celle-ci est anormale qu’on dit qu’il y a leucémie.

La réalité est la suivante. En fait, la théorie est fausse, les tests sont faux, et le diagnostic est faux. La leucémie ne vient pas du tout d’une cancérisation de la moelle osseuse.

A mon avis, il y a deux possibilités. Je penche désormais plus pour la première (qui est d’ailleurs chronologiquement la dernière que j’ai imaginée).

2) Première possibilité

Il y a plusieurs choses qui vont amener à un diagnostic de leucémie.

2,a) Des tests non spécifiques

Déjà, les tests ne mesurent pas du tout la quantité de lymphocytes, mais la quantité de particules de la taille des lymphocytes. Le test n’est absolument pas spécifique des lymphocytes (chose que je n’avais pas compris au moment de ma première analyse). Tout agglomérat de particules de la taille des lymphocytes va être considéré comme un lymphocyte par le test, même si ça n’en est pas. Donc le test va comptabiliser les lymphocytes, plus plein d’autres particules. Particules qui se trouvent avoir la même taille que les lymphocytes. Donc, le diagnostic repose en réalité sur un test qui mesure un artefact.

2,b) Prise de médicaments désagrégateurs de cellules

Ensuite, presque tout le temps, la personne aura pris un médicament désagrégateur de cellule. Une personne va prendre pour une raison ou pour une autre des antibiotiques, ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens, ou un anti-paludéen, etc…, tout médicament désagrégeant les cellules et les débris. Du coup, les particules dans le sang vont être désagrégées. A partir de là, il va y avoir plusieurs problèmes.

D’abord, comme on l’a déjà vu dans l’article sur les antibiotiques, ces médicaments vont désagréger les parois des petits vaisseaux sanguins. Ca ne va pas avoir de répercussion dans les endroits où il y a des muscles, parce que les dégâts ne sont pas assez importants pour être gênants. Les muscles étant trop robustes pour être impactés. Mais dans les endroits plus fragiles ou qui ne peuvent pas se réparer, on va se rendre compte du problème. Les poumons vont être plus facilement agressés, ainsi que le cerveau. Les yeux vont parfois saigner aussi. Ces médicaments peuvent aussi créer des éruptions cutanées, ainsi que des douleurs articulaires. Donc, on retrouve les symptômes de leucémie décrits plus haut : détresse respiratoire, hémorragies, hématomes, atteintes neurologiques (en fait, en général des accidents vasculaires cérébraux), atteinte cutanées, douleurs osseuse

Ensuite, ces médicaments vont désagréger les globules rouges et les plaquettes. Du coup, la diminution du nombre des globules rouge et des plaquettes va engendrer une anémie (et donc de la pâleur).

Ensuite, concernant la multiplication des globules blancs (les leucocytes), ce qui ce passe est la chose suivante.

D’abord, puisque les médicaments en question désagrègent les débris cellulaires et les cellules, il va y avoir une explosion de petites particules dans le sang. Ce sont ces particules qui, à terme, vont être comptabilisées comme globules blancs ; mais pas dans l’immédiat, puisqu’elles sont trop petites pour être détectées en tant que globules blancs.

Ca pourrait être éliminé ou recyclé par le foie. Mais il est bien possible que le foie recycle plus mal les particules en dessous d’une certaine taille. En effet, il est face à un dilemne. Il doit éliminer les déchets cellulaires. Mais il ne doit pas éliminer les nutriments de type protéine. Donc, comment faire ? Eh bien, les déchets passent par le système lymphatique, qui est en réalité comme un système d’égout pour le corps. C’est un système veineux différent du système veineux sanguin. Donc, a priori, dans le système lymphatique. les déchets sont collés à des particules plus grosses, et par ailleurs, elles doivent s’agglomérer entre elles pour former des particules plus grosses. Et du coup, ce qui doit se passer, c’est que dans le foie, les grosse particules sont éliminées, tandis que les petites (normalement les protéines), ne le sont pas. Pour le corps, c’est un moyen simple et élégant de résoudre le problème.

Mais du coup, quand une personne prend des médicaments qui désagrègent les cellules et les débris dans le sang, ceux-ci sont désagrégés en des particules probablement trop petites pour être éliminées par le foie. Donc, elles continuent à tourner dans le sang, sans être éliminées, ou en étant éliminés en moins grande quantités que d’habitude. Un autre effet de ces médicaments (reconnu officiellement celui-ci) est d’esquinter le foie. Du coup, là aussi, on va avoir une moins grande élimination des déchets cellulaires que d’habitude.

Résultat, les petites particules s’accumulent dans le sang. Et elles restent sous cette forme de petites particules à cause de l’action des médicaments désagrégateurs.

Les tests de mesure de quantité de globules blancs doivent estimer la taille des particules. Donc, normalement, il n’est pas possible que des petites particules passent pour un globule blanc. Mais voilà ce qui va se passer.

Le jour où la personne arrête de prendre les médicaments en question, comme il n’y a plus de substance pour désagréger les particules, celles-ci vont recommencer à s’agréger entre elles. Et elles vont le faire d’autant plus qu’elles sont nombreuses dans le sang. Donc, il va y avoir une explosion de la quantité de « grosses » particules, et donc, de particules de la taille des lymphocytes.

Du coup, si on fait un test sanguin pour voir la quantité de lymphocytes, on va avoir l’impression que la quantité de lymphocyte a explosé. Donc, le médecin va avoir une forte probabilité de commencer à penser à un diagnostic de leucémie.

On va avoir d’autant plus de globules blancs que la médecine officielle estime que lors d’une leucémie, il y a, en plus des globules blancs normaux, de nombreux globules blancs anormaux qui sont comme des précurseurs de globules blancs, des bébés globules blancs. Donc, a priori, ce sont des globules blancs d’une taille inférieure à celle de globules blancs normaux. Et le processus que j’ai décris précédemment fait qu’on va en comptabiliser beaucoup, car l’agrégation des petites particules va faire plus de petites cellules que de grosses, au moins dans un premier temps. Surtout qu’on va certainement comptabiliser aussi les globules blancs normaux.

Donc, avec les symptômes qu’il y a eu quelques semaines avant, lors de la prise de l’antibiotique, si on fait un test pour mesurer la quantité de leucocytes à ce moment là, le médecin risque de s’orienter vers un diagnostic de leucémie.

En résumé, on a deux étapes : 1) une étape de prise de médicaments désagrégateurs de cellules, avec les symptômes liés à ces médicaments ; 2) une étape de récupération après l’arrêt des médicaments. Etape qui, au niveau des symptômes cliniques, s’accompagne surtout d’un retour de la fièvre, puisqu’il faut éliminer les particules en suspension dans le sang et le système lymphatique. Et au niveau des marqueurs biologiques cette étape s’accompagne donc d’une explosion de ce que les tests supposent être des globules blancs.

Comme on peut le voir, les symptômes se présentent à des moments différents. Mais pourtant, des symptômes de la période 1 se retrouvent avec des symptômes de la période 2 dans le diagnostic des leucémies.

En fait, à ce moment là, la personne ne subira probablement plus les symptômes ressentis lors de la prise de l’antibiotique. Mais le médecin ne considérera pas que les symptômes présents au moment de l’examen. Il prendra en compte aussi les symptômes qui se seront manifestés 3 semaines avant, lors de la prise de l’antibiotique. Donc, dans le diagnostic fait par le médecin, on aura effectivement tous les symptômes de la leucémie présents : explosion du nombre de globules blancs, anémie, pâleur, éventuellement éruption cutanée, éventuellement baisse de la quantité des globules rouges et des plaquettes, etc… En fait, la médecine officielle mélange allègrement les symptômes des deux périodes. Comme elle ne comprend pas ce qui se passe, elle considère que les symptômes qu’il y a eu quelques semaines avant ont pour origine la même cause et font partie d’un même phénomène, alors qu’en réalité, c’est parce que ce qui entraînait les symptômes de la phase 1 n’agit plus que les symptômes de la phase 2 apparaissent.

Heureusement, comme le diagnostic final repose sur l’analyse de la moelle osseuse, on va avoir peu de cas de leucémie. Il va falloir trouver une moelle osseuse qui sera estimée cancéreuse (ce qui dépendra, là aussi, de diagnostics qui doivent reposer la plupart du temps sur des artefacts). Et comme ça n’arrive pas souvent, ça limite le nombre de cas de leucémie. Sinon, si on ne se basait que sur les diagnostics sanguins, on aurait facilement 20 fois plus de diagnostics par an.

En général, les choses ne vont pas se passer en une seule fois. Il va y avoir une succession de cycles de ce genre : épisode de maladie, accompagné de prise d’antibiotiques ou d’anti-inflammatoires, rémission des symptômes consécutive à la prise d’antibiotique (qui va faire tomber la fièvre principalement, mais aussi limiter certains autres symptômes comme le nez qui coule), puis reprise de la maladie lors de l’arrêt de l’antibiotique, ce qui s’accompagne à nouveau d’une prise d’antibiotique, etc… Après 3 ou 4 cycles de ce genre, les parents peuvent s’affoler et aller voir un médecin qui, s’il est du genre excité, va éventuellement faire un prè-diagnostic de leucémie. Et avec pas mal de malchance, les examens biologiques vont trouver une moelle osseuse cancéreuse.

C’est pour ça qu’il y a pas mal d’enfants qui sont touchés (la leucémie représente 1/3 des cancers de l’enfant. C’est le plus fréquent des cancers de l’enfant). C’est parce qu’à cet age, il y a souvent des problèmes ORL qui sont soignés par antibiotiques et donc, qui récidivent, et qui sont à nouveau soignés par antibiotiques, etc… Ceci, en générale par des parents qui pensent obtenir un maximum de sécurité en donnant des antibiotiques à leur enfant ou par des médecins qui donnent des antibiotiques pour un oui ou pour un non. Ca arrivera moins chez les adultes, parce que ceux-ci laisseront passer l’orage sans utiliser de médicaments. Et en plus, le médecin ne pensera pas à une leucémie face à un tel problème. Il fera plus un diagnostic de bronchite chronique, ou autre problème du genre récidivant mais plus ou moins bénin.

3) Deuxième possibilité

L’antibiotique ou autres médicaments désagrégateurs de cellules attaquerait la moelle osseuse. Du coup, il y aurait comme un phénomène de rattrapage à l’arrêt de la prise d’antibiotique. La moelle osseuse, ayant été agressée, se mettrait à produire beaucoup plus de globules blancs. Donc, le test mesurerait cette explosion de la quantité de globules blancs, et le docteur diagnostiquerait alors une leucémie. Donc, là aussi, on serait face à un phénomène non dangereux et devant rapidement régresser.

Seulement, il y a deux ou trois choses qui me font pencher pour la première possibilité.

A mon avis, la moelle osseuse ne peut pas être atteinte par l’antibiotique parce que celui-ci aura réagi avec autre chose avant d’atteindre la moelle osseuse. Donc, il n’y aurait pas de raison que celle-ci surréagisse. Croire que la moelle osseuse va être en partie détruite, c’est comme croire à la chimiothérapie pour le cancer. Il faudrait qu’une partie identique, voir supérieure du corps soit détruite pour que la moelle osseuse ait un tel pourcentage de détruit. Donc, il semble peu probable que ça détruise la moelle osseuse, et donc, qu’il y ait comme un phénomène de rattrapage. A priori, c’est plus la première possibilité qui semble la plus crédible. Par ailleurs, la réussite des traitements fait beaucoup plus privilégier la première solution que la seconde (voir la section 6).

4) Un phénomène naturel non dangereux

Donc, en réalité, on est face à un phénomène naturel qui n’est pas du tout dangereux pour la santé. Et évidemment, avec l’élimination qui se fait à nouveau normalement, la quantité de leucocytes estimée par le test (en réalité la quantité de particules ayant la taille des leucocytes), va diminuer progressivement au fur et à mesure que le temps avance. Disons un mois plus tard, la quantité aura déjà bien diminué, et trois mois plus tard, il n’y paraîtra plus.

Seulement, en général, les médecins n’attendent pas un mois plus tard, ou trois mois plus tard. Non, puisque la leucémie, en tout cas, la leucémie aigue (mais la leucémie myéloïde chronique est sensée conduire automatiquement à la leucémie myéloïde aigue. Et elle entraîne la prise immédiate d’un traitement) est considérée comme mortelle à relativement brève échéance, ils vont déclencher le plan Orsec immédiatement, et donner à la personne un traitement de cheval. Donc, impossible de voir que la situation aurait évolué dans le bon sens assez rapidement (sans nouvelle prise de médicament désagrégateur de cellule évidemment. Parce que dans ce cas, la situation resterait la même, voir se dégraderait).

Bien sur, ce traitement contre la leucémie va tuer un certain nombre de personnes. Et vu que la leucémie n’est pas mortelle du tout, tous les morts seront donc dûs aux médicaments. Mais les médecins considèreront la plupart du temps que c’est la leucémie qui est en cause. Enfin, ça, ça sera l’opinion du médecin de base. Bien sur, certains médecins d’un peu plus haut niveau accepteront l’idée que les médicaments causent un certain nombre de morts, puisque la médecine applique en général le principe que si la maladie est dangereuse, il faut des médicaments puissants. Mais, comme ils posent à la base le principe que la leucémie est mortelle 100 % du temps, ils mettront en avant le principe « bénéfice/risque », c’est à dire que le bénéfice du médicament outrepasse son risque. C’est à dire qu’à partir du moment où le médicament soigne, ne serait-ce que quelques % des patients, même s’il en tue disons 50 %, le bénéfice reste positif, puisque sinon, il y aurait 100 % de morts. Avec ce type de réflexion, le moindre bénéfice du médicament valide son usage.

Donc, que l’opinion du médecin soit la première ou la deuxième, ça ne change pas grand chose pour le patient. Le médecin est convaincu du bien fondé du traitement. A noter que même pour ceux qui ont une opinion un peu plus évoluée sur le sujet (la deuxième donc), en général, dans la pratique, il vont considérer que la mort est due à la leucémie, et ne pas chercher les signes que la mort est due aux médicaments. Ca ne sera que s’ils ont une conversation sur le bien fondé du traitement, donc en général déconnectée d’un cas précis, qu’ils se rappelleront d’un seul coup du problème.

5) Résultat

C’est pour ça qu’on voit des individus qui font un yoyo « maladie – prise d’antibiotiques – diminution de certains symptômes (fièvre par exemple) – arrêt des antibiotiques – remaladie – prise d’antibiotiques – diminution de certains symptomes – arrêt des antibiotiques – remaladie-etc…, avec au bout de 2 ou 3 mois un diagnostic de leucémie. Lors de mes premières recherches sur la leucémie, il y a 3 ou 4 ans, je suis tombé sur deux ou trois cas d’enfants qui avaient suivi exactement ce parcours. Pendant 3 ou 4 mois, ils avaient soi-disant eu des bronchites, ou des rhumes à répétition (dans les trois ou quatre cycles comme décrit précédemment), à chaque fois soignés par des antibiotiques, avec à la fin le diagnostic de leucémie.

Le problème, c’est que les antibiotiques vont avoir une grosse tendance à entraîner ce genre cycle. En effet, en plus de désagréger les cellules et les débris, ça va diminuer la fièvre. Donc, la personne se sentant mieux va avoir l’impression que sa maladie est terminée, alors qu’en fait, les particules sont toujours en suspension et vont redéclencher de la fièvre dès l’arrêt de l’antibiotique. Ce sont plutôt les antibiotiques qui vont mener à ce genre de yoyo, parce qu’ils sont utilisés, à tort, pour lutter contre les rhumes, les grippes, et autres problèmes ORL de ce genre (bronchites, etc…). Les anti-inflammatoires stéroïdiens vont a priori être moins concernés par ce genre de cycle. Ils font tomber la fièvre eux aussi, mais a priori sans le phénomène de désagrégation des cellules et des débris. Toutefois, on peut se demander s’ils n’empêchent quand même pas l’agrégation des débris déjà constitués. Par contre, concernant les anti-inflammatoires non stéroïdiens, il est très possible qu’eux aussi entrainent une désagrégation des cellules et débris et soient aussi néfastes que les antibiotiques. Mais ça doit dépendre du dosage. De l’aspirine faiblement dosée doit avoir les mêmes effets que de la cortisone. Et comme ce sont des dosages relativement faibles qu’on utilise généralement dans ces cas là, on peut penser que les anti-inflammatoires sont relativement peu impliqués dans ce genre de cycle. Peut-être que les anti-paludéens pourraient déclencher ce genre de cycle. Mais dans les pays dans lesquels le paludisme est sensé être endémique, on va très rarement faire un diagnostic de leucémie, par manque de moyens de détection. Heureusement pour eux.

Donc, avec ce système de cycle, on commence en général par quelque chose d’anodin pour finir par quelque chose de grave. C’est un phénomène qui survient souvent avec la médecine officielle.

Autre chose. Si on a affaire à des parents angoissés qui sont du genre à s’affoler quand ce genre de choses arrive, la probabilité d’un tel diagnostic de leucémie augmente. Parce qu’ils vont déclencher le plan Orsec et vont risquer alors de tomber sur un médecin surexcité. Surtout qu’ils auront tendance à prêter plus attention à ce type de médecin qu’à un médecin qui se veut rassurant. On voit de temps à autre à la télé des gens comme ça, qui disent que tel premier médecin consulté n’avait rien trouvé de grave, et qu’heureusement qu’ils ont trouvé le médecin qui a fait le diagnostic de leucémie, sinon, leur fils ou leur fille y passait. D’ailleurs, dans le cas d’un enfant, le genre de parcours yoyo décrit plus haut indique déjà un certain stress des parents, puisque donner des antibiotiques à chaque coup pour un simple rhume, ou bronchite ou autre problème ORL bénin indique déjà une certain propension à la médicalisation pour assurer une sécurité maximum à son enfant. Une telle façon de faire n’est bien sur pas systématiquement significative d’un comportement du genre à s’affoler. Mais ça va assez souvent avec.

Autres situations possibles, les individus qui subissent une opération chirurgicale qui prennent des anti-inflammatoires, et qui, lorsqu’ils les arrêtent, ont de la fièvre, etc…, et ont un diagnostic de leucémie. Cela dit, souvent, ça ne sera pas aussi direct. La personne qui a pris des anti-inflammatoire après l’opération, lorsqu’elle aura son épisode de fièvre, prendra probablement des antibiotiques. Et ce n’est qu’après cette prise d’antibiotiques, ou même après un deuxième cycle « arrêt des antibiotiques-fièvre-prise d’antibiotique », qu’on lui diagnostiquera la leucémie. Ca pourra aussi passer par la découverte d’une soi-disante infection nosocomiale (genre staphylocoque doré), qui impliquera la prise d’antibiotique pour la soigner. En général, il suffira de tomber sur un médecin un peu surexcité de la leucémie, et hop, le diagnostic tombera. Donc, il y a aussi une grosse part de manque de bol dans cette histoire de leucémie. Parce que pas mal de médecins prendront le truc de façon relativement cool, et éviteront de balancer un diagnostic apocalyptique comme la leucémie.

Le diagnostic de leucémie doit arriver aussi à la tête du client, comme très souvent en médecine. Si on est un enfant ou un vieillard, on va avoir beaucoup plus de chance d’avoir un diagnostic de leucémie (même si c’est très loin d’arriver systématiquement dans les situations que j’ai décrites. Heureusement, sinon, entre 10 et 20 % de la population aurait un diagnostic de leucémie un jour ou l’autre, voir peut-être plus) que si on est un jeune adulte. C’est le principe des catégories à risque.

Enfin bref, la leucémie, c’est vraiment l’arnaque totale. Autant, pour les autres cancers, il y a un danger éventuel que la tumeur devienne trop grosse dans ou à proximité d’un organe vital et provoque le dysfonctionnement de cet organe, autant là, c’est du pur n’importe quoi.

6) Une incohérence apparente et le pourquoi de la « réussite » des traitements contre la leucémie

On me dira que justement, souvent, on prend des antibiotiques lors d’un traitement contre la leucémie. Et la chimiothérapie est à base de médicaments qui ont les mêmes effets que les antibiotiques (ce sont des désagrégateurs de cellules). Donc, on devrait se retrouver avec le même phénomène de yoyo. Et la leucémie devrait revenir à la fin du traitement.

Bref, il devrait y avoir une rechute à court terme. Or, ce n’est en général pas le cas. Pourquoi ? C’est parce qu’on donne un traitement de cheval. Un des effets de ce traitement massue est qu’on a beaucoup moins envie de manger et donc, qu’on maigrit. Du coup, au bout du traitement, puisqu’on mange très peu et donc, qu’on a maigrit, l’organisme a eu le temps d’éliminer les particules présentes dans le sang, et on se retrouve avec très peu de ces particules dans le sang. Donc, forcément, il y a également beaucoup moins de particules de la taille des leucocytes. Et comme ce sont les particules de la tailles des leucocytes, et pas seulement les leucocytes eux-mêmes que mesurent les tests, les médecins vont dire que le traitement à réussi. Ensuite, le taux de leucocyte va remonter, mais comme il est reparti d’un bas niveau et qu’il n’y a désormais plus de raisons (plus de prise d’antibiotiques ou autres médicaments désagrégateurs de cellules) que les petites particules s’accumulent, il va revenir à un taux normal. En fait, le traitement de la leucémie réussit parce que c’est un jeûne forcé.

Par ailleurs, dans l’hypothèse de la possibilité deux, donc si la moelle osseuse peut vraiment être attaquée par un tel traitement, il serait alors possible que le traitement attaque la moelle osseuse, ce qui ferait qu’avec un traitement aussi puissant, on finirait par avoir vraiment une agression du système produisant les leucocytes.

C’est pour ça que la première hypothèse analysée me semble la plus juste. Parce que si la moelle osseuse était agressée et qu’il y avait un phénomène de rattrapage de la part de celle-ci, on aurait ce phénomène de rattrapage aussi à la fin de la chimiothérapie. Le fait que ça n’arrive pas, va dans le sens de la première possibilité.

Cela dit, le taux de récidive des leucémies aigues, pas dans l’immédiat, mais au bout de plusieurs mois ou années, semble assez important (en tout cas pour la leucémie myéloïde aigue dont le taux de récidive est entre 60 et 90 %). Mais, il est bien possible que comme la personne est sous-surveillance médicale serrée, et que l’angoisse doit être élevée concernant son état de santé, le moindre rhume ou autre petite affection sera traité plus sérieusement qu’un problème chez une personne sans antécédent de leucémie. Donc, on aura plus souvent tendance à donner à nouveau des antibiotiques, ce qui recommencera le cycle décrit plus haut, et fera que la personne aura un risque d’avoir à nouveau un diagnostic de leucémie.

7) Autre objection possible

Bien sur, comme in fine, le diagnostic repose sur l’analyse de la moelle osseuse, on pourrait dire que quelque part, l’hypothèse d’une tumeur est tout aussi plausible que la mienne. La moelle osseuse pourrait être réellement de caractère tumoral. Il pourrait y avoir réellement surproduction de leucocytes et sous production de globules rouges et de plaquettes. Et donc, les premiers symptômes de type rhumes ou bronchite a répétition, et de risque d’hémorragie, seraient eux aussi logiques dans cette optique.

Seulement, ce qui va à l’encontre de cette idée, c’est que les traitements marchent. Or, ils ne devraient pas marcher. Comme je l’ai déjà dit, croire qu’on peut détruire toute la moelle osseuse via les traitements, c’est comme croire la même chose pour les cancers. S’ils détruisent la moelle osseuse, ils devraient avoir détruit le corps bien avant.

Donc, ça marche alors que ça ne devrait pas marcher. Donc, c’est bien que la réussite vient d’une autre raison. Et la raison, c’est celle évoquée dans la section précédente, à savoir que le traitement diminue l’appétit et donc, fait maigrir la personne, ce qui fait que la quantité de particules de la taille des leucocyte s’effondre et ne remonte pas une fois le traitement stoppé.

Par ailleurs, normalement, ça ne pourrait pas être toute la moelle osseuse qui devrait être cancérisée, mais seulement une partie. Ca devrait être localisé. Donc, on devrait assister à une augmentation localisée de globules blancs. On devrait pouvoir tracer l’endroit où se trouve la tumeur. Et du coup, il devrait y avoir des thromboses aux endroits en question, à cause de l’accumulation locale de globules blancs. En fait, dans de nombreux cas, l’afflux de globules blanc ne devrait pas pouvoir sortir de la zone. Donc, on ne devrait pas pouvoir mesurer la chose à partir d’une prise de sang faite dans le bras. Les ganglions lymphatiques devraient être complètement enflés à proximité de l’endroit ou se trouve le cancer, comme pour les autres cancers. Mais ce n’est pas le cas.

D’ailleurs, dans la mesure où ça devrait être un phénomène local, on voit mal, puisque seulement une petite partie de la moelle osseuse serait cancérisée, comment une multiplication incontrôlée d’une petite partie de l’ensemble de la moelle osseuse devrait aboutir à une quantité de globules blancs mettant en jeu le pronostic vital de l’individu. A priori, quelqu’un qui avale 2 steaks, plusieurs yaourts, du pain, etc…, dans une journée, va avoir plus de particules en suspension dans le sang que ce que peut en produire une moelle osseuse cancérisée à un endroit du corps. Surtout qu’il y a le problème de l’épuisement du stock local de matière première permettant de fabriquer les leucocytes qui se pose. Est-ce que vu le rythme de multiplication des leucocytes, la matière première permettant de les fabriquer ne va pas venir à manquer assez rapidement ?

Enfin, vu que le phénomène ne devrait être que local, il ne devrait pas y avoir de baisse très notable de la quantité des plaquettes et des globules rouges. Puisque la moelle osseuse se trouvant dans d’autres os n’est pas touchée par le problème, elle devrait continuer à produire des plaquettes et des globules rouges. Et comme cette moelle osseuse saine devrait représenter la majorité de la moelle osseuse, la quantité de plaquettes et de globules rouges devrait rester a peu près normale. Mais ça baisse. Donc, c’est qu’il y a une autre raison à la baisse de la quantité de plaquettes et de globules rouges.

Autre article sur le danger des herbes médicinales et des médicaments à base de plantes. Par Mike Benton

Voici un autre texte que je viens de traduire sur le danger des herbes médicinales et des médicaments basés sur les plantes. Cet article est plus long et plus détaillé que le précédent.

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Pourquoi les herbes médicinales ne devraient pas être utilisées

Par Mike Benton

La femme me montrait fièrement l’intérieur de son armoire à pharmacie : « Vous voyez ? Pas de pilules, de bouteilles de sirop, de médicaments ou quoi que ce soit de ce genre ! Je me suis débarrassé de tout ça. Je n’ai pas confiance en les médecins ou en les médicaments. Je prends seulement des choses naturelles ».

Elle atteignit l’intérieur de l’armoire et commença à prendre des gélules, des poudres et des teintures.

« Il s’agit d’huile de menthe poivrée, » me dit-elle. « J’utilise ça au lieu d’un anti-acide pour les troubles gastriques. J’ai de l’écorce de saule blanc en pilules contre les maux de tête, donc je n’aurai pas besoin d’aspirine. J’avais l’habitude de prendre des tranquillisants, mais maintenant j’utilise ces extraits de racine de valériane pour faire en sorte d’être détendue. J’utilise juste des plantes désormais, quand je suis malade. Je n’achète rien à la pharmacie. » « Ce n’est pas bon du tout » ai-je dit.

Elle avait l’air choquée. « Pourquoi ? Parce que je n’achète plus de médicaments ? » « Non », ai-je répondu, « Ce n’est pas bon parce que vous vous intoxiquez toujours aux médicaments – c’est ce que sont toutes ces plantes. Elles peuvent bien pousser en friche et naturellement, mais elles sont tout aussi dangereuses que les pilules aux noms imprononçables que le pharmacien vous vend. »

Beaucoup de gens sont convaincus du danger de la prescription de médicaments. Ceux-là, ou des gens qu’ils connaissent, ont souvent souffert d’effets secondaires des médicaments. Pourtant, ces mêmes gens sont souvent étonnés que les plantes également soient inutiles pour se soigner et dangereuses.

Les herbes ont la réputation imméritée d’être « naturelles », « bio », « puissantes », et « anciennes ». Elles se développent à partir de la terre, donc, elles doivent être bonnes pour nous, pensent ces gens là. Ces personnes peuvent avoir une très grande méfiance envers les bouteilles de médicaments et les pilules vendues dans les pharmacies ; mais ils avaleront scrupuleusement jour après jour des capsules qui contiennent une poudre constituée des restes de certains végétaux inconnus.

Qu’est-ce qu’une herbe ?

La plupart d’entre nous avons une assez bonne idée de ce qu’est une herbe. On pense généralement à certaines plantes sauvages qui ont un goût relativement mauvais, et qui sont utilisées en petites quantités pour une affection ou une maladie.

Il peut y avoir une certaine confusion cependant, entre les herbes et les légumes, ou avec certaines autres plantes comestibles. Par exemple, la laitue et la salade de légumes sont parfois appelés « herbes » (ndt : en anglais). Le persil, qui peut être mangé occasionnellement avec d’autres légumes, est classé comme un brin d’herbe. Des animaux, comme les chevaux et les vaches, qui mangent principalement de l’herbe et de la verdure sont appelés herbivores ou mangeurs d’herbe.

Même le dictionnaire n’est d’aucun secours pour distinguer les herbes des légumes. Une définition de l’herbe est que c’est une « plante semence qui meurt au sol à la fin d’une saison. » Cela signifierait que la laitue, ou le chou, et en fait, presque tous les légumes du jardin, peuvent être classés comme des herbes. Une autre définition de l’herbe, c’est que c’est une plante ou partie de plante qui est utilisée pour ses propriétés médicinales ou pour sa saveur. »

Maintenant, nous pouvons voir les deux significations du terme « herbe ». Ca peut soit être un aliment (comme une salade de légumes), soit il peut s’agir d’un médicament ou d’un assaisonnement. Pour cet article, l’herbe ne sera pas considérée comme une denrée alimentaire ou une salade de légumes. Si on peut la manger sans risque, une plante est classée dans la catégorie des aliments. Si elle a des propriétés toxiques ou « médicinales », elle est alors classée en tant que médicament.

Attention : les herbes médicinales sont dangereuses pour votre santé !

Certaines personnes peuvent ne pas croire que les herbes médicinales puissent avoir quelque effet que ce soit pour nous garder en bonne santé, mais en réalité peu de personnes considèrent les herbes comme nuisibles. Les herbes sont des plantes et poussent naturellement, et il semble que seul des institutions comme la FDA et l’AMA aient quelque chose de « mauvais » à dire au sujet de ces substances. Mais les herbes ne sont pas seulement inefficaces dans la restauration de la santé, elles empoisonnent le corps et peuvent créer de graves complications chez leur utilisateur. Toutes les herbes vénéneuses contiennent des alcaloïdes et des huiles volatiles. Toutes les herbes sont mortelles lorsqu’elles sont prises à des doses suffisamment importantes. Même des quantités modérées de certaines herbes peuvent provoquer des vomissements, de la diarrhée, de la fièvre, des maux de tête et des avortements spontanés.

Beaucoup de gens ne réalisent pas que les herbes qu’ils prennent les empoisonnent en réalité. La raison ? Les herbes sont prises en petites quantités, généralement assez petites pour ne pas occasionner une réaction grave et douloureuse, mais encore suffisamment pour entraîner le corps à réagir radicalement et rapidement pour les éliminer. Ces réactions de l’organisme visant à éliminer les substances toxiques contenues dans les herbes sont considérées par les herboristes comme la « preuve » que leurs potions font leur travail. Un certain travail est effectivement réalisé correctement, mais les résultats ne sont pas toujours ceux qui étaient annoncés.

Si les herbes ne sont pas nuisibles, pourquoi doivent-elles être prises en si petites quantités ?

À l’instar du poivre, des épices et des condiments, les herbes ne peuvent être ingérées en quantité supérieure à une cuillère ou deux. Encore plus révélateur est le goût des plantes elles-mêmes. Presque sans exception, le goût des herbes est amer, fort, et infect. Ceci est un avertissement à destination de l’organisme de ne pas consommer ces substances.

Très peu de personnes mâcheraient et avaleraient une poignée d’une herbe quelconque. Ils ne pourraient pas avaler une substance aussi forte et d’aussi mauvais goût. Au lieu de cela, généralement, ils meulent et réduisent en poudre la plante jusqu’à ce qu’elle puisse être mise dans une gélule et puisse passer le sens du goût qui est le gardien du corps contre les poisons et les substances toxiques.

Si un aliment ou une substance ne peuvent être appréciés – s’ils ne possèdent pas un goût agréable, alors ils ne devraient jamais être consommés ou ingérés. Même un sens perverti du goût peut protéger une personne contre les poisons présents dans les herbes. Pourtant, avec les comprimés, les capsules et les infusions, les herboristes ont trouvé des moyens d’introduire ce genre de plantes dans le corps ; plantes que celui-ci n’aurait jamais goûtées ou désirées en temps normal.

Pourtant, les gens qui sont attirés par un mode de vie et d’alimentation naturels défendent l’utilisation des herbes. Peut-être devrions-nous nous poser la question suivante :

Les herbes médicinales sont-elles « naturelles » ?

Bien sûr, les herbes sont naturelles. Elles poussent dans toutes les parties du monde sans culture. Contrairement à la plupart des fruits et des légumes, les herbes n’ont pas été altérées par le biais de la plantation ou de l’élevage sélectif. Les herbes qui poussent aujourd’hui sont plus ou moins les mêmes que celles qui poussaient il y a cinq mille ans. Nul ne peut prétendre que les herbes ne sont pas des plantes naturelles. Mais sont-elles naturelles en tant que nourriture et usage pour l’homme ?

L’argument en faveur des herbes a été que puisqu’elles poussent partout, elles doivent être bonnes à quelque chose. Nous devrions être en mesure d’utiliser ces plantes sauvages, car elles doivent être fournies pour nous par la nature ou par un être divin. L’un des herboristes plus connus en Amérique répond à la question « pourquoi utiliser des herbes ? » de la façon suivante :

« Les herbes sont les remèdes de la nature, et elles ont été mises là par un créateur plein de sagesse. Il y a une herbe pour chaque maladie dont le corps humain peut être frappé. Les herbes étaient mentionnées dans la Bible, et on a beaucoup écrit sur elles à travers l’histoire.  »

Pour le Dr Herbert M. Shelton : « Un tel argument est spécieux, faux, non scientifique, et absurde. Il n’est confirmé ni par la théorie, ni par les résultats, ni par la logique, ni par l’analogie, ni par l’expérimentation ou l’expérience ». Le seul fait que la plante pousse naturellement ne signifie pas qu’elle était destinée à notre usage par un être divin (ou par la nature). Un grand nombre de plantes qui poussent tout autour de nous sont des poisons complets. La plante du tabac a de grandes et magnifiques feuilles. Ca peut donner l’impression qu’elle ferait une excellente salade. Mais si vous mangiez une salade de feuilles de tabac, vous ne vivriez pas assez longtemps pour le regretter.

Les animaux refusent de manger bon nombre de plantes qui poussent autour d’eux. Des toxines et des poisons se trouvent dans les plantes, tout comme des vitamines, des minéraux, des acides aminés et ainsi de suite. Comme l’a fait observer le Dr Shelton, « Beaucoup de produits de la nature sont impropres à être introduits dans le corps humain ».

Si tant d’herbes ont un goût si infect et ont des effets si préjudiciables sur le corps, alors on peut se demander comment la pratique de la phytothérapie a pu avoir un début.

Les origines de la phytothérapie

Les herboristes (ie. phytothérapeutes) et la profession médicale, qui tire aussi un grand nombre de ses médicaments à partir des herbes, ont justifié l’utilisation de ces poisons en se réclamant de la pratique de l’antiquité et des tribus primitives.

« Pendant des milliers d’années, » écrit un herboriste dans son cours par correspondance, « les herbes ont été utilisées dans le traitement des maladies. Depuis l’époque du roi Salomon, qui était réputé pour être l’homme le plus sage de tous les temps, en passant par celle d’Hippocrate, Galen, et à travers le Moyen-Age jusqu’à l’époque actuelle, il y a toujours eu de grands et célèbres herboristes ou médecins se basant sur les plantes.  »

Nous pourrions ajouter qu’il y a également toujours eu des imbéciles et des dupes involontaires qui ont été les proies de ce charabia concernant la « glorieuse » histoire des herbes.

L’image romantique des anciens hommes qui exploraient la nature pour trouver des herbes afin de guérir l’humanité est très populaire, mais fausse. L’herboriste est toujours glorifié comme un homme sage du genre shaman qui pouvait deviner la vraie nature des plantes sauvages. En fait, rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité.

Les premiers herboristes étaient des sorciers-médecins et des shamans superstitieux qui utilisaient ces plantes non pas pour quelques vertus de guérison que ce soit, mais pour des rituels magiques et des cérémonies pour le sexe et le pouvoir. Les herbes étaient utilisées en compagnie d’autres ingrédients, comme des yeux de serpent et de la peau de grenouille pour faire des potions magiques. Elles n’étaient pas utilisées comme agents curatifs, mais comme des talismans magiques.

Les historiens de la médecine et les étudiants en herboristerie, toutefois, cherchent à justifier leurs pratiques médicamenteuses en considérant l’utilisation ancienne des plantes par les primitifs comme étant une utilisation « instinctive » de ces plantes. Mais ni l’homme ni les animaux ne mangent « d’instinct » une plante pleine de poisons et de toxines. Il est très douteux que toute personne vivant dans la nature aurait envie de manger une plante infecte et amère qui entraîne le corps à réagir vigoureusement pour l’éliminer.

La vérité est que l’herboristerie, comme la circoncision, est un rituel venant d’une époque primitive qui a survécu de manière injustifiée. Les primitifs n’avaient pas plus de succès quand ils utilisaient les herbes pour les soins médicaux qu’ils n’en avaient quand ils pratiquaient la circoncision sur leurs jeunes pour prévenir la masturbation, ou quoi que ce soit de ce genre. Aussi bien les herbes que la circoncision sont des pratiques barbares qui sont toujours là, en dépit du fait que nous soyons au 20ème siècle qui est sensé être un age éclairé. Le fait de rendre romantiques les herbes et leurs effets en les présentant comme « naturels » ou « primitifs », et donc comme une chose établie et acceptée est un dangereux mensonge. Les herbes sont des drogues et des poisons. Elles ne guérissent rien du tout.

Pourquoi les herbes médicinales ne peuvent pas soigner

Les gens qui croient aux vertus curatives des herbes pensent que toute maladie ou affection peut être soulagée par l’ingestion des herbes appropriées avec la quantité adéquate. Certaines plantes doivent être bouillies ; d’autres ont besoin de broyage et de transformation en poudre. Certaines plantes doivent être prises seules pour « fonctionner » correctement.

Il y a des dizaines et des dizaines de livres qui font la liste des recettes à base de plantes pour toutes les maladies. Peu importe ce qui nous pose problème, les herboristes ont une liste de plantes que nous pouvons prendre pour nous « guérir » nous-mêmes. Ca a l’air si simple et si séduisant.

Chaque herbe a ses propres propriétés curatives, ses propres vertus, ses propres possibilités. Lire un livre sur les plantes médicinales, c’est comme lire une encyclopédie des maladies et des remèdes. Pas étonnant que l’herboristerie soit tellement séduisante. Nous n’avons besoin de faire aucun changement d’aucune sorte dans nos habitudes de vie pour recouvrer notre santé ; il suffit de prendre tel ou tel montant de telle ou telle herbe ou de telle combinaison d’herbes.

Il n’y a de pouvoir curatif dans aucune herbe. Tout le pouvoir de guérison réside dans les tissus de l’individu. Une herbe ne peut rien guérir. Les herbes, à l’instar de tous les médicaments et des poisons, sont des substances inertes. Elles ne réalisent aucune action. Elles ne stimulent pas la guérison. Elles n’enlèvent aucune cause de maladie. Elles ne peuvent pas reconstruire le corps. Elles sont inactives et incapables d’initier quelque action constructive que ce soit au sein de l’organisme.

Mais, d’une certaine façon, les herbes « fonctionnent ». Lorsqu’elles sont introduites dans le corps, l’organisme vital tente d’expulser ces poisons aussi rapidement que possible. Le corps se protège contre les médicaments et l’empoisonnement, que ces poisons viennent d’une pharmacie ou de la nature.

Ces mesures de protection par l’organisme sont mal interprétées. Elles sont considérées comme étant une action bénéfique des herbes. Par exemple, la mandragore a longtemps été utilisée pour les affections du foie. Lorsqu’elle est ingérée, la mandragore provoque des vomissements, des diarrhées et des coliques (ie. de violentes douleurs intestinales). Les herboristes considèrent que ces réactions sont bénéfiques. Ils disent que la mandragore pousse le corps à se nettoyer, à se purger.

Ce qui se passe en réalité, c’est que le corps fait un effort héroïque pour expulser la mandragore par toutes les voies possibles. La purge et la colique sont des signes qu’un organisme essaie d’éjecter une substance toxique. Il ne s’agit pas d’une « crise de guérison » provoquée par l’herbe.

Différentes herbes peuvent occasionner différentes réactions corporelles. Fièvres, sueurs, diarrhées, une circulation sanguine augmentée ou diminuée sont autant de signes que l’organisme s’efforce d’éliminer les toxines d’une plante. Ce ne sont pas des signes que l’herbe est en train de réaliser un quelconque travail de guérison.

Est-ce que les herbes peuvent aider ne serait-ce qu’un minimum ?

L’utilisation des herbes médicinales est souvent défendue parce qu’elles ne sont pas aussi puissantes que les médicaments chimiquement dérivés. En d’autres termes, elles semblent faire moins de mal que les médicaments allopathiques. Mais est-ce réellement le cas ? Est-ce que les herbes sont le moindre des deux maux ? Et y a-t-il toujours une raison quelconque pour laquelle elles devraient être employés ? Même si les herbes ne possédaient de propriétés toxiques, elles seraient quand même dangereuses. Pourquoi ? Parce que l’utilisation des herbes, ou tout agent de « guérison », perpétue simplement l’ignorance qui asservit tant de personnes. L’herboristerie promeut l’idée d’un « remède ». Du coup, elle ne fait rien pour éliminer les véritables causes de la maladie. Les herbes trompent les gens. Beaucoup de gens pensent qu’en avalant certains végétaux, ils peuvent améliorer leur état de santé. Une telle approche peut être dangereuse.

Par exemple, l’hypertension artérielle est une maladie très courante chez les américains à cause de l’énorme quantité de sel qu’ils mangent dans leur alimentation trop riche en viande et en aliments transformés. Un alcaloïde végétal trouvé dans certaines herbes appelé réserpine a été utilisé pour réduire la tension artérielle. L’ail, longtemps vanté comme étant une herbe merveilleuse, est un agent supposément efficace dans la réduction de la pression artérielle.

Ce qui se produit parfois, c’est que les personnes ayant une tension artérielle élevée ingèrent de l’ail et d’autres herbes pour corriger cette situation. Cependant, dans le même temps, ils continuent à avoir le même régime et continuent à manger de grandes quantités de sel.

Lorsque cela se produit, le symptôme de l’hypertension artérielle est masqué par les symptômes de l’empoisonnement à base de plantes. Dans le même temps, les vieilles habitudes et l’alimentation qui maintenaient la pression artérielle élevée ne sont pas modifiées. L’hypertension artérielle est simplement un signal envoyé par le corps que quelque chose, par exemple l’alimentation ou le mode de vie, ne va pas. En prenant une herbe médicinale pour ce symptôme, rien de positif n’est réalisé ; en effet, un poison vient d’être ajouté à l’organisme et celui-ci doit maintenant l’éliminer.

Les herbes, donc, masquent tout simplement le symptôme. En d’autres termes, le symptôme d’un corps malade ou souffrant de troubles est masqué par l’effort d’élimination que l’organisme fait pour se débarrasser des toxines venant des plantes. Les causes du symptôme initial demeurent, et poursuivent la destruction de l’organisme. L’ail et d’autres herbes peuvent masquer un symptôme d’un régime alimentaire riche en sel, mais ils ne peuvent rien faire au sujet des lésions rénales et de la destruction cellulaire qui accompagnent aussi le fait de manger du sel.

Toute pilule et prise de médicament est dangereusement illusoire, que le médicament provienne d’une plante ou d’une usine. L’approche de la santé consistant à se débarrasser du symptôme est une vision à court terme, et les factures d’un style de vie producteur de maladie finissent toujours par être payées. Les herbes et l’attitude à l’égard de la santé consistant à réprimer les symptômes ne font qu’illusionner celui qui recherche la santé véritable.

Pourquoi les herbes semblent fonctionner

Souvent, même après que les gens aient été informés des effets nocifs de la prise d’herbes, ils persistent dans cette pratique parce qu’ils insistent sur le fait que les plantes marchent et les aident. Un homme âgé d’environ quatre-vingt-dix ans avalait chaque jour scrupuleusement une capsule contenant un laxatif à base de plantes, et ça pendant plusieurs années. « ca maintient une certaine régularité » est son seul commentaire et la justification de son habitude de prendre cette herbe médicinale.

Les herbes ont un effet sur l’organisme humain. On ne saurait mettre cela en doute. Lorsque certaines herbes sont prises, des maux de tête disparaissent et la constipation semble disparaître. Est-ce que les herbes « marchent », comme les herboristes voudraient nous le faire croire ?

Lors d’un débat sur les herbes et leur apparente capacité à « guérir », le Dr Shelton a déclaré :

« Seuls les herbes toxiques sont considérées comme ayant des qualités médicinales. Si une substance végétale n’occasionne pas une action d’expulsion et de résistance lorsqu’elle est ingérée ou qu’elle lui est appliquée, elle n’est pas considérée comme investie d’un quelconque pouvoir de guérison. Si le corps éjecte la plante par des vomissements, des diarrhées, la diurèse (le fait d’uriner), la diaphorèse (transpiration abondante), et que cela est accompagné de douleurs et d’inconfort, alors, la plante est considérée comme bénéfique, et ont dit qu’elle « marche ». Si le patient récupère ensuite en dépit de l’herbe, tout le crédit de la récupération est donné à la plante vénéneuse, et le pouvoir d’auto-guérison du corps est complètement ignoré ».

Shelton et d’autres hygiénistes ont déclaré que toute substance qui a un soi-disant effet médicamenteux, comme les herbes, doit être un poison. La raison en est que les prétendus effets médicaux d’une substance ne sont rien d’autre que les efforts que fait l’organisme à expulser et à résister aux poisons. Les herbes et les autres drogues, au lieu d’être digérées et utilisées par le corps, sont expulsées.

Qu’est-ce que tout cela signifie ? Prenons un cas simple où l’herbe semble avoir une certaine action. La menthe poivrée, une herbe à l’action relativement légère selon la plupart des normes, est parfois utilisée par les herboristes pour « guérir » un mal de tête. Votre tête vous fait mal, donc vous buvez une tasse de thé de menthe poivrée. Votre tête arrête de vous faire mal. Est-ce que la menthe poivrée marche ?

Oui et non. La plupart des maux de tête sont causés par la constriction des vaisseaux sanguins du crâne autour du cuir chevelu. Ces vaisseaux sanguins enflent à cause de la présence de matières toxiques dans le flux sanguin et le corps, et du coup, ils appuient contre les nerfs. Quand on prend de la menthe poivrée, l’organisme reconnaît ces huiles comme étant nocives. La circulation est rapidement augmentée par le corps et les battements du coeur s’accélèrent. À ce moment, le corps cherche à éliminer les toxines de menthe poivrée aussi vite que possible en augmentant la circulation sanguine.

L’augmentation de la circulation, en raison de la nature toxique de l’huile de menthe poivrée, a un effet sur la constriction des vaisseaux sanguins dans la tête. Les vaisseaux sont dilatés, afin que la circulation puisse se dérouler rapidement et que le poison qu’est la menthe poivrée puisse être éliminé. Comme effet collatéral, le mal de tête disparaît temporairement.

Alors, est-ce que les maux de tête sont guéris, est-ce que la menthe poivrée marche ? Non, le corps a fait tout le travail. Il a travaillé pour éliminer un poison, et ces efforts ont aussi masqué le symptôme d’un corps intoxiqué (dans ce cas, les maux de tête). La cause du mal de tête (toxicose) n’a pas été supprimée par la menthe poivrée. Les conditions qui ont amené la toxicose (de mauvaises habitudes alimentaires et autres habitudes de vie) n’ont pas été améliorées par l’herbe. Le mal de tête peut avoir disparu, mais la cause sous-jacente demeure. C’est le cas avec toutes les herbes ; les symptômes sont supprimés par les actions d’élimination de l’organisme qui sont dirigées contre l’herbe.

Vivre une vie sans consommer d’herbe

Presque sans exception, les herbes ont été utilisées pour traiter les malades. Elles sont rarement utilisées comme nourriture, mais parfois des herbes ont été utilisés en tant que condiments ou assaisonnements. Adopter un style de vie sans herbes est à la fois facile et sain.

Tout d’abord, vous devez comprendre que la plupart des personnes ont recours à des herbes afin se guérir de certaines maladies. En tant qu’étudiants en science de la vie, vous savez déjà qu’il n’y a pas de « remède » pour quelque maladie que ce soit. Une mauvaise santé ne peut être améliorée que par le biais de pratiques de vie saines ; pas par les médicaments ou les traitements. La bonne réponse à une maladie c’est un « repos physiologique + jeûne » complet si possible. Après un régime de jeûne complet ou non, la personne devrait adopter une alimentation saine, principalement des fruits et des légumes non cuits consommés dans leur ensemble autant que faire se peut.

Les herbes, et autres médicaments, sont souvent utilisés par des gens qui désirent une « réparation » rapide de leurs problèmes sans modification de leur mode de vie. Comme il s’agit d’un mode de vie malsain qui a créé la maladie en premier lieu, cette approche échoue toujours. L’utilisation d’herbes peut produire différents symptômes ou masquer les symptômes, mais les plantes elles-mêmes ne peuvent pas supprimer la cause sous-jacente des symptômes. Par conséquent, pour vivre une vie sans herbes, il faut se rendre compte que leur utilisation en cas de maladie est trompeuse. Nous devons comprendre que la santé complète ne peut être recouvrée que par le jeûne, ainsi qu’une alimentation et un mode de vie sains. Les herbes n’ont aucun pouvoir et aucune intelligence pour amener ces changements dans nos vies.

Avaler des herbes c’est comme avaler n’importe quelle autre pilule ou médicament. Le fait qu’elles poussent naturellement ne leur donne aucune autre propriété curative, et pas de propriétés curatives sures non plus. En effet, toutes les propriétés curatives résident dans l’organisme humain. Aucun agent de l’extérieur, y compris les herbes, ne peut organiser de guérison par l’organisme.

Outre la médecine, pour quoi les herbes sont-elles utilisées ? Certaines personnes les utilisent comme des compléments alimentaires. Mais si vous suivez une alimentation biologiquement correcte composées principalement de fruits crus, de légumes, de noix, de graines et de germes, alors vous n’aurez jamais besoin de suppléments à base de plantes ou de n’importe quel type d’additif nutritif. Beaucoup de gens ont l’habitude de blâmer leurs problèmes de santé sur certaines carences, qu’ils peuvent ensuite chercher à corriger par des suppléments à base de plantes ou de produits chimiques. En réalité, la plupart des maladies ne sont pas causées par des manques, mais plutôt par un excès de matières toxiques dans le corps. Prendre des suppléments ajoute simplement à ce niveau toxique, et aucune cause de maladie n’est enlevée.
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Le danger des herbes médicinales. Par Herbert Shelton

J’avais évoqué Herbert Shelton concernant les médicaments faits à partir de plantes. Voici un des ses articles concernant l’utilisation des herbes médicinales, où il affirme que les herbes médicinales, de la même façon que les médicaments obtenus à partir de plantes, sont néfastes.
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Est-ce que les herbes médicinales sont des remèdes ? Par Herbert Shelton

On a entretenu l’idée que la phytothérapie est la méthode de traitement des malades la plus ancienne connue, qu’elle remonte à la nuit des temps et que l’homme primitif se tournait instinctivement vers les plantes quand il tombait malade. On affirme même que les animaux malades se tournent eux aussi instinctivement vers les plantes pour s’en servir comme médicaments. En effet, certains de ces animaux sont doués d’une remarquable sagesse pharmaceutique. Les plantes sont considérées comme « des médicaments naturels », comme pour dire que les plantes sont plus naturelles que les animaux ou les minéraux.

Je déclare sans hésitation tout cela reste un sujet de délires et d’illusions. La théorie selon laquelle les herbes ont constitué pour l’homme le premier moyen de prendre soin des malades n’est pas justifiée par l’histoire. En effet, la première utilisation des herbes pour le soin des malades s’est réalisée dans le cadre d’une pratique cérémonielle. Les herbes n’étaient pas administrées au patient, mais étaient employées comme faisant partie de la magie de la cérémonie sans penser qu’elles possédaient quelque vertus de guérison que ce soit. Des siècles se sont écoulés après le début de l’utilisation cérémonielle des plantes et autres substances, avant que quelqu’un ne conçoive l’idée que les herbes avaient elles-mêmes le pouvoir de rétablir la santé (étaient les « mains des dieux »). Leur emploi en tant que médicaments a alors commencé.

Il est également à noter que, pendant la longue période où elles ont été utilisées rituellement, elles n’ont jamais été données à ingérer. C’est une grave erreur de supposer qu’un poison végétal ne peut pas être aussi mauvais qu’un poison minéral. En effet, un certain nombre d’entre eux sont plus virulents que n’importe quel minéral connu. Maintenant, il est à noter que toutes les herbes considérées comme étant des médicaments, celles qui occasionnent un soi-disant « effet physiologique », sont toxiques. Certaines d’entre elles sont légèrement toxiques, d’autres sont extrêmement virulentes.

Comme exemple de leur herbe médicinale la moins toxique, considérons la rhubarbe. Les médecins et les herboristes ont l’habitude de prescrire la rhubarbe comme laxatif. En effet, ils ont créé une teinture de rhubarbe qu’ils ont employé comme purgatif. Comme pilule, la rhubarbe a été considérée comme « la forme de médicament qui agit de la façon la plus douce et progressive », tandis que la teinture a été jugée « la plus immédiate dans son action. » Cette herbe a été employée comme « remède » domestique contre la constipation. Un célèbre médecin britannique du siècle passé, a déclaré: « Si les intestins sont constipés, il faudrait les régulariser par une pilule de cinq grains de rhubarbe tous les matins. »

Dans un ancienne ouvrage médical j’ai trouvé une recette pour réaliser ce que son auteur appelle un « péristaltiques persuader » (un laxatif) dans lequel deux drachmes de rhubarbe finement pulvérisée est le principal ingrédient actif. La formule devait être mise sous forme de pilules, chacune contenant trois grammes de rhubarbe. Ces pilules de rhubarbe étaient particulièrement recommandées pour « les femmes fragiles » et pour les enfants. Leur saveur agréable était censée rendre leur prise plus facile pour les enfants. Il était dit que ce n’était pas toujours facile d’obliger un « enfant gâté » de prendre ce genre de médecine purgative.

Mais si une pilule de rhubarbe était réduite en poudre et ensuite mélangée avec une gelée de groseille, du miel ou du sirop de canne, les nourrissons et les jeunes enfants accepteraient de la prendre. En dépit de toutes les faveurs en lesquelles la profession considérait la rhubarbe comme laxatif, il était communément observé que l’emploi des pilules et des teintures de rhubarbe contre la constipation aggravait la constipation, comme le font tous les autres laxatifs et cathartiques.

On notera que les instincts du bébé et du jeune enfant ont dû être trompés pour obtenir que la rhubarbe passe les fidèles sentinelles que sont la bouche et la gorge. Il fallait employer du miel, de la gelée, ou du sirop de canne et d’autres substances pour camoufler le caractère du médicament. Certains laxatifs étaient conçus « pour avoir exactement le goût du pain d’épices » afin d’inciter les enfants à les prendre. Tous les moyens étaient employés pour permettre au poison de passer les sentinelles, les gardiens de l’entrée du canal de digestion. Quand une chose est nauséabonde, dégoûtante et toxique, nous devrions avoir assez de bon sens pour le tenir en dehors de notre corps, et nous devrions condamner une profession qui recourt à différents moyens de tromper les défenses normales de l’organisme afin d’introduire leurs poisons dans celui-ci.

Aujourd’hui, nous employons la rhubarbe comme un aliment. Il est probable que ce soit devenu une « denrée alimentaire » seulement après qu’elle ait été utilisée comme médicament. Mais nous ne pouvons pas la manger sans recourir au même camouflage que les herboristes et les médecins emploient quand ils l’utilisent comme un médicament. Nous la mettons dans des gâteaux, on la noie dans le sucre, nous camouflons soigneusement son vrai caractère. Nous ignorons le caractère toxique de son acide oxalique. En dépit de cela, si l’on en mange beaucoup, nous tombons malades.

Il ne semble pas logique de considérer qu’une substance, qui lorsqu’elle est prise comme une « nourriture » ou comme un remède, occasionne des nausées, de la diarrhée et d’autres symptômes, soit la bonne chose à introduire dans le corps lorsque nous sommes malades, comme moyen de restauration de notre santé. Si elle nous rend malade, lorsque nous sommes bien, ne va-t-elle pas aussi nous rendre malade quand on est déjà malade ? Rendre les malades malades pour améliorer leur état est peut-être une bonne médecine, mais ce n’est pas du bon sens. Le point de vue hygiéniste est que les malades ont besoin de choses saines, et non pas des choses qui agressent le corps.

Au début de la phytothérapie pratique, il a été institué comme règle que rien ne devrait être donné aux malades qui pourrait causer plus de perturbations aux fonctions de l’organisme que la simple nourriture. Ils utilisaient seulement les plus bénignes des herbes vénéneuses. Mais cela s’est avéré être la première goutte d’un ruisseau boueux qui n’a cessé d’augmenter, à la fois en volume et en force, jusqu’à aujourd’hui. Désormais, dans presque toutes les régions du monde, les gens dépendent de la pharmacie et des fournisseurs de poison en cas de maladie.

Rarement dans l’histoire une pratique douteuse a été poursuivie avec un fanatisme plus obsessionnel. Pendant tout ce temps, la recherche continuelle de plus nouveaux et de plus efficaces remèdes a montré le manque de principes de base valables pour guider les médecins dans les soins aux patients. De la rhubarbe aux purgatifs, de la camomille à l’arsenic, de la poudre de souris à la cortisone, il y a eu une longue route, mais la profession a voyagé sur cette route avec autant d’aveuglement et avec autant de pompe et de cérémonie qu’un artiste ayant un bandeau sur les yeux dans un cirque.

Ils ont commencé légèrement, presque de façon inoffensive, puis ils ont parcouru la route de la toxicité, vers de plus en plus de virulence, jusqu’à aujourd’hui. Désormais, ils emploient des poisons qui sont aussi dangereux pour la vie qu’une balle de fusil. Traînant leurs pieds dans le sillage des médecins, les herboristes sont restés fidèles aux poisons les plus doux, les « médecines naturelles », mais n’ont pas manifesté plus de compréhension des besoins réels de la vie lors d’un état de maladie, que ne l’ont fait les médecins.

Les herbes toxiques actuellement utilisées sont introduites dans plusieurs milliers de pilules, de poudres, et de potions. L’ingéniosité dans la réalisation de leur composition, la crédulité aveugle avec laquelle elles sont à la fois prescrites et ingérées, défient l’imagination humaine. L’herboriste est aujourd’hui certain qu’en prescrivant l’ensemble de la substance végétale au lieu du « principe actif » extrait que le médecin allopathique emploie, il préserve et donne à ses patients les avantages d’un complexe d’ingrédients organiques qui constitue le remède. Il estime que lorsque le « principe actif » est séparé des autres principes actifs présent dans la plante, celui-ci perd de l’efficacité et devient un poison. Il s’agit là d’une illusion qui semble être une réalité plausible pour lui.

Toutes les substances végétales constituent des aliments, si elles sont digestibles et non toxiques. Mais il n’y a aucune raison pour laquelle nous devrions introduire des herbes toxiques dans nos corps afin de le nourrir. Deux feuilles de tabac frais ajoutées à une salade ne constituent pas de la nourriture, mais un poison. Cette salade sera expulsée par des vomissements, si jamais nous réussissons à l’avaler bien sur. Nous devons sortir de l’idée que parce qu’une chose est d’origine végétale, il n’y a pas de danger à l’introduire dans le corps.

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On le voit, Shelton avait déjà compris il y a longtemps le danger des herbes médicinales et autres médicaments à base de plantes. Par contre, il n’avait apparemment pas compris la raison profonde du danger de ces produit, qui est de désagréger les cellules et les particules. Ce qui fait qu’il était resté en partie à la surface du problème (même si ses idées étaient déjà une immense avancée et qu’il voyait certains autres problèmes de fond). Le problème, c’est que tant qu’on ne comprend pas le mécanisme en jeu, le discours, même s’il est très éclairant et de parfait bon sens, est moins convaincant.

Je ne sais pas s’il avait compris le problème des médicaments obtenus à partir de produits chimiques venant du corps. Mais a priori non. Ce qui était là aussi, une limitation, puisqu’on avait beau jeu de lui dire que son discours était caduque. Pourtant, les médicaments à base de cortisone existaient depuis longtemps, puisqu’il est mort en 1985.

Toutefois, les théories de Shelton représentent de très importantes avancées conceptuelles. La plus importante est que si une plante n’est pas digestible, alors, il ne faut pas l’ingérer sous quelque forme que ce soit. Bref, soit c’est un aliment, soit c’est mauvais.

Autre idée importante, le fait que c’est notre corps qui assure le travail de réparation de la sante.

Il y a également le fait de mettre en avant que si on arrive à ingérer ces substances, c’est parce que notre sens du gout a été trompé. Sinon, on ne pourrait pas les avaler.

L’historique de l’utilisation des plantes comme médicaments permet de mettre en lumière la dérive dans l’utilisation des plantes des origines à nos jours.

Le fait que la phytothérapie est aussi mauvaise que la médecine allopathique.

Bref, Shelton a introduit plein d’idées excellentes.

Toutefois, je serais un peu moins catégorique que Shelton, puisque dans les situations d’urgences, ou pour des opérations chirurgicales, certains de ces produits ont montré leur utilité. Donc, la recherche concernant ces substances n’a pas été complètement inutile. Par contre, en usage comme traitement sur plusieurs jours (pour des problèmes médicaux n’entrainant pas un danger vital immédiat), semaines, mois ou années, je rejoins Shelton sur la dangerosité de ces produits, le fait qu’ils ne s’attaquent absolument pas aux causes et qu’ils ont tendance à aggraver les symptômes. Je pense donc (en dehors des cas d’urgences signalés plus haut) que la plupart du temps, ces médicaments sont inutiles et dangereux, que souvent, ce sont carrément eux qui provoquent les symptômes de telle ou telle maladie, et que parfois, ils ont une utilité pour arrêter temporairement les symptômes, mais sont dangereux.

La raison pour laquelle les médicaments à base de plantes ont le même effet que les médicaments à base de levure (les antibiotiques)

Pour une raison différente, les médicaments à base de plante ont la plupart du temps le même effet que les antibiotiques. Cet effet est le plus souvent utilisé comme effet primaire, comme pour les antibiotiques (c’est de cet effet dont on se sert pour « soigner »). Mais contrairement aux levures, les plantes génèrent des produits chimiques qui ont d’autres effets sur le corps. Donc, tout de même relativement souvent, le médicament ne sera pas utilisé pour ça, et cet effet de type antibiotique sera un effet secondaire.

La raison pour laquelle les médicaments à base de plante ont un effet similaire à celui des antibiotiques est la suivante. Là aussi, il s’agit d’une problématique liée aux conditions de vie de la plante.

Le problème des plantes, c’est qu’elles ne peuvent pas bouger et que la plupart d’entre elles sont soumises selon les saisons à des températures élevées, ou très froides (dans les pays à climat tempéré). De plus, elles n’ont pas du tout, comme les animaux, un coeur qui permet de faire circuler le sang à grande vitesse. Elles n’émettent pas de chaleur leur permettant de se protéger du froid. Et elles n’ont pas de fourrure ou autre graisse pour là aussi, se protéger du froid.

Comme elles ne peuvent pas bouger, elles ne peuvent pas trouver de l’ombre et de l’eau quand il fait chaud. Elles sont complètement dépendantes des conditions extérieures. Et celles-ci sont souvent très rudes.

Donc, la plupart des plantes font face à essentiellement deux gros problèmes : la chaleur/absence d’eau et le froid.

1) Le problème de la chaleur et de la déshydratation

Pour la chaleur et/ou l’absence d’eau (ça va souvent ensemble), comme les plantes ne peuvent pas se déplacer pour se cacher du soleil et pour aller chercher de l’eau, elles se retrouvent dans une situation où elles vont plus ou moins rapidement se déshydrater. Bien sur, il y a le problème de mourir directement de déshydratation. Mais avant ça, un autre problème existe : la polymérisation de la sève.

Comme la sève contient des protéines, et que c’est une matière qui polymérise à partir d’une certaine concentration dans la sève, il y a risque, si la sève perd de l’eau, qu’elle polymérise (c’est à dire forme une sorte de colle plus ou moins visqueuse, voir solide). C’est d’autant plus possible qu’il n’y a pas de coeur pour dynamiser le flux de la sève. Si cette polymérisation se réalise, alors, le transport des matières nutritives, de même que l’eau, vers les cellules de la plante va se ralentir ou s’arrêter et certaines parties de la plante vont mourir. Evidemment celles qui sont à proximité de la polymérisation. Ou par exemple, celles qui sont derrières la sève polymérisé. C’est à dire celles qui sont du coté qui ne bénéficie pas de l’apport d’eau qui vient des racines. En effet, non seulement elles ne reçoivent plus d’eau, mais en plus, elles vont quand même continuer à transpirer. Et comme en plus, la mort de ces zones va entraîner le relargage des déchets cellulaires, la polymérisation va s’accélérer là aussi. Il y a donc de forts risques que cette polymérisation se propage de proche en proche et détruise une bonne partie de la plante, comme une gangrène.

De plus, comme le flux de sève ralentit, les déchets cellulaires doivent être moins rapidement éliminés ou recyclés par la plante. Donc, il y a là aussi risque d’une accumulation de déchets. Et comme on la vu, ça va rendre plus visqueuse la sève. Ca va donc ralentir encore plus l’élimination des déchets. Avec à terme, le danger que la sève polymérise complètement. Heureusement, le fait que certaines parties meurent entraîne qu’il y a plus d’eau pour le reste de la plante (puisque l’eau disponible doit occuper un moins grand volume).

De même, si la sève polymérisée forme une pâte vraiment visqueuse, voir solide, ça sera autant de déchets fixés sur place qui ne seront pas relargués dans la sève encore saine (c’est à dire encore assez fluide). De la même façon, la sève qui polymérise derrière une zone déjà polymérisée et du coté où la sève n’arrive pas, ne va pas relarguer les déchets dans le flux général. Ca va rester sur place là aussi. Donc, mécaniquement, le phénomène doit s’atténuer un peu et dans certaines zones, il reste limité à celles-ci. Mais quand même.

Bien sur, les plantes ont certainement un mécanisme physico-chimique qui leur permet de limiter la perte en eau. Mais, même avec ça, la plupart du temps, elles ne peuvent pas la limiter suffisamment.

Donc, pour la plante, il faut à tout prix éviter cette polymérisation de la sève. Comme dans le cas des levures, il n’y a pas trente-six solutions. La seule possible est une solution chimique. La plante va émettre un produit qui va empêcher l’agrégation des protéines et des particules en suspension dans la sève (les déchets cellulaires), voir carrément les désagréger. Du coup, malgré le desséchement la sève va rester fluide et la plante ne va pas mourir.

2) Le problème du gel

De même, dans les cas où il y a des températures négatives, la sève de la plante risque de geler. Et donc, la plante risque de mourir. Donc, pour lutter contre ça, en plus des diverses mesures de protection physico-chimiques, la plante va émettre une sorte d’antigel qui va empêcher le gel de la sève.

Donc, la solution pour la plante, face à ces problèmes, c’est d’avoir une sève qui a des propriétés antigèles contre le froid, et/ou désagrégeantes contre le dessèchement.

3) Eventuel effet bactéricide

Il est possible que ce produit serve également comme bactéricide pour la plante.

Déjà dans le cas d’un dessèchement de la plante. Peut-être qu’une accumulation de déchet entraîne le développement de bactéries. Ce n’est pas sur, parce qu’il faut un certain rapport entre la quantité d’eau et la quantité de particules dans la sève. Et il n’est pas sur que ce soit quand il y a surconcentration que le phénomène se produise. Cela dit, avec le problème de déshydratation, il y a le problème du fait que la sève est stagnante. Et les bactéries se développent dans les liquides stagnants.

Si les bactéries se développent plutôt quand il y a surabondance d’eau dans la sève, alors, dans ce cas, le produit servirait en fait lors des épisodes de trop grande abondance d’eau, lorsque l’eau s’accumule trop dans la plante. A priori, ce cas de surabondance d’eau serait plus lié au développement de bactéries, puisque c’est en général quand il y a surabondance d’eau que la plante à tendance à pourrir. Mais évidemment, rien ne dit que le produit soit utilisé dans ce cas comme bactéricide.

Peut-être qu’elles pourraient se développer aussi en situation normale. Le flux de sève est naturellement assez lent. Donc, les bactéries pourraient peut-être se développer dans une situation normale à cause de ça. Donc, peut-être que la lenteur du flux de sève est un problème même en situation normal et que justement, les plantes se servent aussi des ces produits comme des antibiotiques naturels servant à détruire les bactéries, ou au moins à les empêcher de se multiplier. Mais peut-être qu’en situation normale, la sève, ou les cellules, ne sont pas assez acides pour permettre aux bactéries de se développer.

Mais, a priori, je ne pense pas qu’elles se développent en situation normale. Sinon, ce produit serait émis chez toutes les plantes tout le temps. Or, il y a bien des plantes comestibles. Alors qu’elles ne le seraient pas si elles émettaient ce produit même en situation normale. Donc, son usage en tant qu’antibiotique (si cet usage existe, bien sur) ne doit être réservé qu’aux situations anormales de déshydratation ou de sur-hydratation.

4) Des substances reconnues via le goût et considérées comme mauvaises par le corps

D’une façon générale, même s’il y a de nombreuses exceptions dues aux adaptations de certaines plantes (par exemple les cactus, qui de par leur structure ne transpirent quasiment pas), plus les plantes subissent des températures extrêmes, ou connaissent des épisodes de dessèchement importants (causés par la chaleur, et/ou des variations d’approvisionnement en eau importants), plus ce genre de produits va être émis. Comme ces produits sont très dangereux pour l’être humain, ceux-ci ont appris à reconnaître les plantes qui contiennent ces produits. Ils les reconnaissent par le goût. Ces plantes ont un goût amer désagréable et ne sont évidemment pas comestibles. Comme la plupart des plantes subissent ces conditions, la plupart vont émettre ces substances et avoir donc un goût plus ou moins amer.

5) Effet de ces substances

Que va entraîner l’introduction des ces produits dans le corps humain ? Ca va entraîner une désagrégation des déchets cellulaires et des cellules, exactement comme les antibiotiques. Et ce, d’autant plus que la concentration de ces produits est probablement plus élevée que dans la plante, et qu’en plus la chair humaine est a priori moins dure que les fibres de la plante, et simplement que ces produits ne sont pas faits pour le corps humain. Ca va donc provoquer des saignements, et tous les problèmes qu’on a pu voir pour le cas des antibiotiques : douleurs intestinales, attaque cardiaque, accident vasculaire cérébrale (avec des symptômes allant de la simple confusion à la mort subite, etc…).

La vraie raison de la fabrication de produits antibiotiques par certaines levures

Selon la médecine officielle, les substances émises par les levures qui fournissent les produits antibiotiques sont sensées détruire les bactéries. Les levures en question seraient en quelque sorte des tueuses de bactéries, ou en tout cas, de certaines bactéries. Et cette destruction serait faite en détruisant les parois des bactéries. Ou alors, il n’y aurait pas destruction, mais inhibition de leur développement. En tout cas, le produit serait issu d’une compétition entre les bactéries et la levure. Je ne pense pas du tout que ce soit le cas.

A mon avis, le vrai mécanisme à l’oeuvre et la vraie problématique sont les suivants.

Pour comprendre le problème, il faut comprendre la situation des levures, leur problématique de développement. Une levure se développe en général à l’intérieur d’un organisme beaucoup plus gros (et a priori, un organisme mort). Or, elle rencontre un problème pour son développement. Le problème, c’est que l’organisme possède des cellules qui ont des parois. Et ces parois forment autant de murs empêchant le développement des levures. Ca restreint énormément leur espace vital. Si la levure n’était pas capable d’abattre ces murs, elle ne pourrait se multiplier que très peu. Mais bien sur, elle en est capable. Donc, elle possède un outil pour le faire. Evidemment, la levure ne va pas agir mécaniquement, vu qu’elle n’a pas de bras ni de bouche, ni d’outil perceur, rien qui puisse agir de façon mécanique. Mais elle peut agir par voie chimique. Et c’est bien ce qui se passe. Elle agit en émettant un produit chimique qui va dissoudre les parois des cellules. Ce faisant, elle va étendre son espace vital et va donc pouvoir se multiplier un peu plus, et de proche en proche, pouvoir coloniser tout l’espace vitale disponible. C’est en fait ce produit qui va être le constituant des antibiotiques.

C’est pour ça que les antibiotiques désagrègent les parois des cellules. Ils le font parce que le produit qui les constitue est conçu spécialement pour ça. C’est le but initial du produit en question. Ce n’est pas un effet secondaire qui viendrait en plus d’autres effets différents, c’est l’effet primaire du produit, l’effet principal. C’est d’ailleurs quasiment le seul effet du produit 99 % du temps. Et ce, contrairement aux médicaments issus des plantes, qui eux, peuvent entraîner des effets un peu plus divers sur l’organisme.

C’est pour ça qu’un fruit devient complètement mou quelque temps après qu’il soit mort. C’est parce que les levures (et les bactéries. Le mécanisme est le même. D’ailleurs, jusqu’à il y a 25 ou 30 ans, les bactéries étaient considérées comme des levures) à l’intérieur du fruit émettent ce produit qui ronge les parois des cellules. Quand les bactéries et les levures sont tuées par pasteurisation, le phénomène ne se produit pas.

Par ailleurs, on peut penser que le produit dissolvant va permettre également de disloquer les débris cellulaires pour qu’ils deviennent suffisamment petits pour être absorbés par les levures.

Donc, on voit que les antibiotiques sont issus d’une problématique complètement différente que celle qui est dite officiellement. Il ne s’agit pas de se développer aux dépends d’autres levures ou bactéries, mais de se développer par rapport aux contraintes environnementale habituelles que rencontrent les levures. En fait de détruire les bactéries ou d’inhiber leur développement, l’objectif initial est de détruire les parois des cellules de l’animal ou de la plante dans lesquels la levure veut se multiplier. Donc, c’est presque l’inverse de ce qui est dit (à savoir, que l’objectif est de détruire les parois des bactéries et que les produits sélectionnés pour être des antibiotiques épargnent les cellules humaines).

Ensuite, en tout cas tel que les choses sont présentées par la médecine officielle, on a l’impression que ces produits sont issus de levures particulières, alors qu’en fait, de très nombreuses levures doivent émettre ces produits (même si certaines peuvent éventuellement intervenir plus tard dans le cycle de décomposition d’un organisme mort, et ne pas avoir besoin de ce produit désagrégeant, puisque la désagrégation a déjà été produite). Et concernant le produit en question, il peut y avoir éventuellement quelques différences entre les produits émis par les différentes levures (adaptés plus ou moins à différents types d’organisme et de structure de parois de cellules), mais globalement, l’effet de base est toujours le même.

D’ailleurs, le penicillium, la moisissure à l’origine de la pénicilline est une levure tout à fait commune qui colonise plein de milieux : le sol, les denrées alimentaires, les matières organiques en décomposition, le compost, les graines, les céréales.

Voici ce qu’en dit Wikipedia : « Penicillium chrysogenum est une espèce très commune dans les sols, sur les matières organiques et les denrées alimentaires. Cette espèce peut provoquer la détérioration des textiles, papiers et des produits alimentaires. Cette espèce est aussi utilisée pour la fabrication industrielle de la pénicilline ».

Donc, peut-être sans le vouloir, on a tendance à nous faire penser que la levure qui produit la pénicilline n’a été découverte que dans les années 1930 et donc qu’elle est assez rare, peu répandue. Mais c’est faux. C’est une levure tout ce qu’il y a de plus commune.

Il est bien possible qu’en fait, la différence principale entres les antibiotiques vienne de leur concentration, et donc, de leur puissance de désagrégation. Tel antibiotique sera considéré comme plus puissant, non pas forcément parce que le produit de base est différent d’un produit considéré comme moins puissant, mais parce que le produit (qui est donc le même) est tout simplement plus concentré. Il n’est pas impossible que le produit de base soit un peu différent (parce que conçu pour désagréger des parois de cellules ayant une structure différente) et ait donc une action un peu différente sur les différentes bactéries. Mais, il est bien possible que la plupart du temps, ce soit en fait le même produit, et que ce qui va faire la différence, ce sera sa concentration.