Effet Lazare et mise sous perfusion

Etant impliqué dans la dissidence du SIDA, l’histoire de l’effet Lazare provoqué par les trithérapies revient de temps à autres. Il y a une autre catégorie de médicaments qui, en son temps, aurait soi-disant provoqué un effet Lazare : les antibiotiques. Ne croyant pas du tout à l’effet Lazare de la part de ces médicaments, je vois une autre raison à ce soi-disant effet Lazare, dans le cas, bien sur, où celui-ci serait une réalité : la mise sous perfusion. Voila ce que j’en dit dans le présent message posté sur le forum onnouscachetout.com.

« Pour l’effet Lazare, franchement, on peut se demander quelle est la réalité de cette histoire. Est-ce que ce n’est pas une légende balancée pour promouvoir les trithérapies ? Je n’ai pas l’impression qu’il y ait beaucoup de littérature sur le sujet. Donc bon…

Mais, s’il y a une réalité derrière ça, moi, je verrais plutôt ça de la façon suivante. Il est bien possible que l’effet Lazare soit du à un élément peu pris en considération lorsqu’on analyse la réussite d’une hospitalisation : la réhydratation via perfusion avec distribution en même temps de sels minéraux. Selon le Dr Fereydoon Batmanghelidj, les problèmes liés à la déshydratation peuvent être importants et beaucoup plus courants qu’on ne le croit. Et, à mon avis, les problèmes de manque de sels minéraux sont plus ou moins aussi dans ce cas. Du coup, peut-être bien que des gars qui arrivent à l’hôpital sont déshydratés et/ou manquent de sels minéraux. Et ces deux éléments leur sont fournis par la mise sous perfusion. Du coup, O miracle, tel Lazare, ils reviennent à la vie en quelques jours.

Pourquoi ça arrive avec les trithérapies et pas l’AZT ? Ben, probablement parce que les trithérapies sont beaucoup moins létales que l’AZT. Avec la mise sous doses massives d’AZT, les effets négatifs maintiennent le patient au 36ème dessous. Donc, pas d’effet Lazare quand on donne un poison violent.

On peut rapprocher ça avec l’effet Lazare qui est soi-disant apparu lors de l’introduction des antibiotiques. Peut-être que là aussi, on donnait avant des médicaments extrêmement agressifs et que l’introduction des antibiotiques, beaucoup moins létaux, a permis de donner un effet Lazare artificiel. C’est à dire, pas lié à l’efficacité de l’antibiotique, mais à sa moins grande létalité par rapport aux anciens médicaments.

Cela dit, en faisant une recherche sur l’histoire de la perfusion, il y a quelques temps, j’ai appris que celle-ci a été généralisée en Europe à partir de 1944, grace à la société Baxter. Avant, la perfusion demandait une attention trop importante de la part des infirmières (une infirmière devait rester au moins une heure pour voir si la perfusion se passait bien) et était apparemment peu employée. Bref, ça s’est généralisé juste au moment de l’introduction des antibiotiques. Du coup, on peut penser que l’effet Lazare des antibiotiques était en fait un effet Lazare de la perfusion.

Peut-être qu’il n’y avait même pas de problème de moins grande létalité des antibiotiques par rapports aux anciens médicaments, et que c’est la généralisation des perfusions qui est entièrement responsable de l’effet Lazare attribué aux antibiotiques. »