L’échec des thérapies géniques

Concernant les thérapies géniques, là, c’est beaucoup plus simple que pour les manipulations génétiques sur les animaux, ou que pour les ogm : l’échec est quasi-total. Et c’est reconnu par les médecins et généticiens eux-mêmes.

La question est « y a-t-il possibilités de truande » ? On va voir que oui. Du coup, l’autre question qui suit immédiatement après, c’est « pourquoi n’y a-t-il pas eu plus truande alors ? C’est le problème qu’on traitera dans la troisième section.

 

1) Les thérapies géniques sont un échec

 

Comme dit dans l’introduction, l’échec est quasi-total. Comme pour les autres secteurs liés à la génétique, on attendait des succès grandioses. Ca été un véritable fiasco.

Voyons ce qu’en disent quelques spécialistes.

J’ai eu la chance, il y a 2 ans et demi environ, de tomber sur une revue traitant du problème. Il s’agit de la revue « technologie review » (le n°3, de septembre/octobre 2007). Le grand dossier de ce numéro était « Guérir grâce à la thérapie génique : peut-on encore y croire ? ».

p.46 (article « les promesses de la thérapie génique » par Horace Freeland Judson) : « On peut décrire l’histoire de la thérapie génique comme la recherche sans cesse déçue de virus capables de jouer le rôle de « vecteurs » pour transporter le gène jusqu’aux cellules du patient, mais aussi comme la prise de conscience déconcertante qu’il faut bien plus que de simples gènes pour produire avec succès les protéines désirées. Pour la communauté scientifique, les échecs s’accumulaient au fil des ans. »

p.50 : « A partir de l’automne 1994, le directeur du NIH (National Institutes of health), Harold Varmus, devint de plus en plus sceptique quant à la qualité de la recherche en matière de thérapie génique. Le Recombinant DNA Advisory Comittee (RAC) fut chargé de passer en revue tous les protocoles d’essais cliniques humains de thérapie génique financés par le NIH…

… Il (ndr : le comité) s’aperçut que le cas Anderson n’était que le plus fameux, et qu’il y avait eu beaucoup d’autres annonces exagérées ou sans fondement autour de la thérapie génique. Bien que le NIH ait alloué 200 millions de dollars par an à la recherche en thérapie génique, que les grandes sociétés pharmaceutiques et des nuées de start-ups en biotechnologies aient dépensé autant encore, pas un seul cas d’essai réussi sur l’homme n’avait été rapporté à un journal scientifique. »

 

p.55 (article « Thérapie génique et business : de l’emballement à la déception« , par Bertrand Jordan, biologiste moléculaire, a été directeur de recherche au CNRS, directeur du Centre d’immunologie de Marseille- Luminy et coordinateur de Marseille-Nice Génopole. Il a publié « Thérapie génique, espoir ou illusion ? ») :

« Au début des années 1990, l’industrie de la thérapie génique semblait vouée à un avenir prometteur. Pourtant, depuis quelque temps, les start-ups créées au moment de la « bulle biotech » disparaissent progressivement et la désillusion s’installe dans la sphère financière. Sera-t-il possible de redresser la barre ? ».

« Au début des années 1990, la biotechnologie suscitait de grands espoirs. Des sociétés comme Genentech (fondée en 1976) ou Amgen (1980), avaient atteint une taille respectable et affichaient des résultats prometteurs. La montée en régime du programme Génome faisait prévoir une moisson de découvertes, et on annonçait avec optimisme des retombées médicales rapides…

.. Nombre de firmes furent alors créées aux Etats-Unis : Avigen (fondée en 1992, en Californie), qui cibla ses efforts sur le traitement de l’hémophilie, Genzyme Transgenics (1993, Maryland) qui lança très vite des essais cliniques pour la mucoviscidose, Targeted Genetics Corporation (1989, Washington) sur le même sujet, ou encore Introgen Therapeutics (1993, Texas) qui concentra ses travaux sur le cancer. Ce ne sont là que quelques exemples : dès 1995, une cinquantaine de sociétés, aux Etats-Unis, avaient pour thème principal la thérapie génique…

… Au départ, les prévisions économiques, élément essentiel pour les financiers, étaient très optimistes. Une étude du cabinet américain Kalorama de 1995 évaluait le marché de la thérapie génique à 3 milliards de dollars pour l’année 2000 et à 60 pour 2005 ; en France, la revue l’Usine Nouvelle annonçait (en 1994) 50 milliard pour 2010…

.. A partir de 1995, la désillusion commença à s’installer, et la cote des sociétés du secteur auprès des financiers s’effondra. L’absence de résultats positifs était de plus en plus difficilement supportable…

… Le marché mondial de la thérapie génique pour 2005 était encore évalué, en 2002, à 2 milliards de dollars par le cabinet BioSeeker Group. Il reste en fait nul, tout au moins dans le monde occidental, puisque aucun produit de thérapie génique n’a reçu d’autorisation de mise sur le marché. La commercialisation, avec succès semble-t-il, d’une thérapie génique anticancéreuse en Chine montre que cette situation n’est sans doute que transitoire. »

p.57 « L’industrie a-t-elle totalement renoncé à la thérapie génique ? Il serait exagéré de l’affirmer. Certes, l’inconscient qui prétendrait aujourd’hui créer une start-up dans ce secteur n’aurait aucune chance de lever des capitaux, mais de nombreux programmes sont poursuivis au sein d’entreprises qui ont d’autres cordes à leur arc »

Bref, comme le dit l’auteur à la fin de l’article, on est très loin des espoirs un peu fous du début des années 1990.

 

p. 68 (article « Thérapie génique : la grande illusion ? », par Jacques Testart, directeur de recherche à l’Inserm, biologiste de la procréation) :

« Malgré la persistance des échecs, les tenants de la thérapie génique affirment que « ca va finir par marcher ». Ils ont su créer une telle attente sociale que la « mystique du gène » s’impose partout, jusque dans l’imaginaire de chacun. »

 

Donc, voilà. Ca ne marche pas. Et l’échec de la thérapie génique confirme à son tour l’idée que la génétique, telle qu’elle est conçue officiellement, est fausse.

Bien sur, le grand public ne sait pas que la thérapie génique est un échec. Eh oui, il faut bien continuer à le faire rêver. Et puis surtout, il faut qu’il continue à donner pour le Téléthon.

Enfin, il commence à en avoir plus ou moins conscience, mais pour maintenir l’enthousiasme pour le sujet, régulièrement, des « succès » sont annoncés. Des succès uniquement de laboratoire sur 2 ou 3 cobayes animaux, sans aucune expérience faite par d’autres labos. Et puis, à chaque fois, on n’en entend plus jamais parler après. Mais, on ne s’attarde pas là-dessus bien sur. Du coup, dans le flot d’informations qui déferle en permanence, ça passe. D’ailleurs, ils mettent l’accent sur l’idée qu’on est tout près de réussir. Tout ça maintient l’illusion que les choses bougent et qu’on va bientôt arriver à des résultats concrets.

On, pourrait en rester là, et se contenter de constater l’échec des thérapies géniques. Et en conclure qu’encore une fois la génétique ne donne rien de probant. Essayons d’aller plus loin et de voir s’il est possible de truander.

 

2) Possibilités de truandes

 

Ce qui doit rendre difficile la truande dans ce domaine là, c’est que contrairement aux animaux ou aux plantes, les humains parlent. Ils peuvent donc témoigner du fait qu’ils sont guéris ou pas. Forcément, ça limite les possibilités de bidonnage complet.

Alors, est-ce qu’il y a tout de même des possibilités de truande ?

A mon avis, oui. Il y a très probablement un certains nombre de maladies supposées génétiques qui sont en fait complètement bidons. Comme il n’y a aucune maladie en fait, il est facile de proposer un traitement génétique qui va « guérir » le malade.

Ce qui nous amène au seul demi-succès de la thérapie génétique. En fait, il est considéré comme un échec officiellement ; mais il y a des « guérisons ».

Le succès en question, c’est celui des enfants-bulle. Il s’agit d’enfants qui sont supposés ne pas avoir de système immunitaire, ou en tout cas un système immunitaire complètement déficient. Bien sur, c’est complètement faux. D’ailleurs, même du point de vue de la médecine officiel, c’est assez absurde, puisque si c’était le cas, vu qu’il est quasi impossible d’éviter la présence de microbes pathogènes, ils mourraient en une ou deux semaines d’une infection généralisée. Ils mourraient par exemple de la gangrène. C’est le même problème que pour la soi-disante immunodéficience du sida d’ailleurs.

Du coup, ils peuvent inventer sans problème un traitement qui les « guérira ». Ca marchera à tous les coups, puisque ces enfants n’ont rien en réalité.

D’où le fait que le traitement génétique en question a marché. Sur 10 enfants, 9 ont pu sortir de leur bulle et mener une vie normale. Il s’agit d’une expérience menée à l’hôpital Necker de Paris, en 1999, par l’équipe du professeur Alain Fisher.

Donc, en prenant d’autres maladies bidons de ce style, il serait possible que dans les prochaines années, la médecine officielle nous invente des succès pour la thérapie génique.

 

3) Qu’est-ce qui limite les possibilités de truandes ?

 

Bien sur, la question qui se pose est : si c’est possible, pourquoi ça n’a pas été fait plus souvent ? Eh bien ce qui se passe, c’est que, même dans les cas où la maladie n’est pas réelle, il y a des limitations.

Déjà, puisque la maladie n’est pas réelle, tout repose essentiellement sur des analyses sanguines et autres indicateurs biologiques de ce genre. Or, les divers instruments de détection utilisés par la médecine vont avoir tendance à conclure que la maladie est toujours là. La capacité de la médecine moderne à prendre le patient lambda dans ses filets se révèle trop efficace. Tout l’arsenal de détection des maladies de la médecine moderne se retourne contre elle. Et il n’y a même pas besoin que ce soit positif tout le temps. Ca peut devenir négatif après le traitement. Mais il suffit que ça soit positif à nouveau un ou deux ans après pour que la thérapie soit considérée comme un échec.

Et puis, souvent, les patients prennent un traitement. Seulement, comme on l’a vu dans d’autres articles, en général, si on arrête ce traitement d’un coup, ça va provoquer un effet en retour. Ce qui va être considéré souvent comme un retour de la maladie. Le cercle vicieux initié par la médecine se retourne contre elle dans ce cas particulier.

Le problème rencontré lors de la thérapie des enfants-bulle nous donne un troisième élément limitant. Après les trois premières années, 3 enfants parmi les 10 traités ont soi-disant développé une forme de leucémie. Ils ont été traités par le traitement habituel en cas de leucémie, à savoir une chimiothérapie à forte dose. Deux ont survécu, mais un est mort (tué par la chimio évidemment).

Le problème qui apparait, dans le cas en question, c’est que comme les patients restent suivis de très près par les médecins, la moindre petite affection va être scrutée dans tous les sens. Et comme les médecins en question vont être en mode paranoïa aiguë (parce qu’ils s’attendent à une complication causée par la thérapie génique, et ils craignent également une rechute dans la maladie initiale), ils vont très souvent interpréter l’affection comme étant quelque chose de grave. Donc, il y a un danger important que tôt ou tard, les médecins diagnostiquent une maladie grave, au vu des antécédents de la personne. Comme il y a des risques que ce soit attribué à la thérapie génique, celle-ci sera considérée comme un échec (ce qui est le cas ici). Non pas, selon eux, parce que la thérapie ne marche pas, mais parce qu’elle induit un trop grand risque de développer d’autres maladies graves. Le rapport bénéfice/risque sera considéré comme trop faible.

Ici, ce sont les diverses croyances de la médecine qui se retournent contre elle (le coté « à la tête du client » n’aide pas non plus). Et ça, ça plombe la possibilité d’utiliser les maladies bidons pour fournir un succès à la thérapie génique.

Concernant les enfants-bulle, le fait qu’il s’agisse d’enfants était particulièrement pénalisant. En effet, les enfants subissent nombre de maladies. Et dans le cas particulier des enfants-bulle, comme les parents devaient avoir peur que leur système immunitaire ne fonctionne pas encore assez bien, à la moindre affection, ils devaient leur donner des antibiotiques. Ce qui, comme on l’a vu dans un autre article, entraine des cycles de diminutions des symptômes suivi de leur reprise. Et ça, avec un médecin en mode paranoïa aiguë, ça entraine un risque important qu’il diagnostique une maladie grave (cf l’article sur la leucémie par exemple. D’ailleurs, comme par hasard, ici, c’est une leucémie qui a été diagnostiquée pour trois des dix enfants).

Et comme ce sont en général des enfants qui vont être les sujets de ces expériences (parce que les médecins pensent qu’ils résisteront mieux, qu’il faut traiter le problème le plus tôt possible avant que ça n’ai trop évolué, que les parents poussent à l’expérimentation, etc…), le problème risque d’être récurrent.

Pour ces trois premiers problèmes, les généticiens se heurtent aux autres branches de la médecine. Peut-être qu’il y a des gens puissant qui interviennent dans l’ombre et qui décident de ce qui se fait ou non. Peut-être pas. Mais même si c’était le cas, a priori, ils n’ont pas le pouvoir d’interdire à tel médecin de faire ça ou ça. Le médecin lambda n’est contrôlé que par la formation qu’il a reçue et la peur du gendarme que représente le conseil de l’ordre. En dehors de ça, il est à peu près indépendant. Donc, on ne peut pas lui dire de regarder ailleurs. Ce n’est pas comme un policier à qui sa hiérarchie peut dire de fermer le dossier ou de chercher dans une autre direction. Donc tout le système de croyance en place plombe cette nouvelle arnaque. Bien sur, on peut avoir un gros doute concernant l’indépendance des médecins faisant l’expérience. Mais les patients peuvent consulter les médecins qu’ils veulent. Et ceux-là ne sont pas dans la combine.

Autre problème, les chercheurs se sont attaqués parfois à des maladies a priori plus ou moins réelles parce que la théorie supposait que telle maladie était plus facile à traiter (exemple : l’hémophilie). Mais comme il s’agissait en général de maladies ayant au moins un fond de réalité, forcément, ça ne pouvait pas marcher. Là, ils sont limités par leur propre théorie génétique. Celle-ci les détourne en partie des fausses maladies. Cela dit, cette limitation n’est que partielle, puisque potentiellement rien n’interdit qu’ils traitent des maladies n’ayant aucune réalité. Ce qui a pu les pousser à faire ça, c’est aussi qu’ils ont du vouloir s’attaquer au début à des maladies ayant des symptômes clairs et nets, pour pouvoir présenter des résultats spectaculaires.

Devant l’échec des tentatives concernant certaines maladies rares, ils se sont recentré sur des maladies touchant plus de monde et susceptibles d’être plus rentables en cas de traitement qui aurait fonctionné. Du coup, ils se sont concentrés sur les cancers. Ca représente depuis 15 ou 20 ans une part très importante de la recherche sur les thérapies génique (dans les 65-70 %). Problème, les cancers sont trop encadrés par la médecine. Du coup, il y aura toujours de soi-disantes rechutes. Et comme le patient sera scruté dans tous les sens, comme pour le cas des enfants-bulle, il y aura de soi-disantes complications. Donc là aussi, c’est voué à l’échec. Dans le cas présent, ils sont limités par la façon dont se sont déroulés les évènements (les échecs initiaux), et aussi par la réalité économique qui s’impose aux entreprises du secteur (les échecs initiaux ont conduit à un désintérêt pour le secteur de la part des investisseurs et la pression économique pousse donc à se concentrer sur les secteurs les plus potentiellement rentables, mais moins facilement truandables).

Cela dit, les deux dernières limitations (logique interne, et problème historico-économique) sont bien moins importantes que les trois premières. Sans la limitation qui vient des arnaques déjà en place, il y a probablement bien longtemps que les médecins auraient présenté des traitements qui « marchent ».

Enfin, dans une optique plus conspirationniste, peut-être aussi que toutes les entreprises qui constituent big pharma n’ont pas trop envie de guérir ces maladies. Un patient qui prend un traitement à vie rapporte beaucoup plus qu’un patient qui est supposé guéri définitivement. Donc, cette raison pourrait les pousser à mettre la pédale douce sur les guérisons. Et comme une seule maladie guérie pourrait ouvrir la boite de pandore (puisqu’il n’y aurait alors pas de raison que d’autres maladies ne soient pas guéries elles aussi), peut-être que les entreprises en question mettent le véto à toute « réussite » de la thérapie génique.

L’arnaque des plantes transgéniques

 

Voyons maintenant le cas des plantes transgéniques.

 

1) Une réalité beaucoup moins glorieuse que prévue

 

Déjà, ce qu’on peut constater à propos des plantes transgéniques, c’est que la réalité est beaucoup moins glorieuse que ce qui était imaginé, voir annoncé.

Lorsqu’on a commencé à parler des manipulations génétiques, dans les années 70/80, on imaginait des centaines de nouveaux types de fruits ou de légumes, des textures et des gouts nouveaux. On imaginait des oranges grosses comme des melons, du blé poussant dans le désert, des trucs complètement incroyables ; un peu comme pour l’an 2000, où on imaginait les voitures volantes.

Au final, on a essentiellement des plantes qui sont sensées mieux résister aux herbicides, aux parasites, ou encore aux maladies. Enorme déception. La montagne a accouché d’une souris.

Donc, forcément, ça entretient le doute sur la réalité de la génétique. Si on la maîtrisait vraiment, on devrait pouvoir produire des plantes très bizarroïdes. Mais non. Et ce n’est certainement pas par scrupule concernant une éventuelle dissémination des gênes modifiés, vu qu’ils n’en ont absolument aucun avec les plantes soi-disant transgéniques actuelles. Donc, s’ils ne le font pas, c’est bien qu’ils ne peuvent pas le faire.

 

2) Mais surtout, soit les plantes transgéniques ne marchent pas, soit ça ne prouve rien, soit il y a de la truande dans l’air

 

Il y a principalement deux types de plantes transgéniques mises sur le marché actuellement :

– les plantes émettant un insecticide qui les rend donc résistantes à certains insectes

– les plantes résistantes à certains herbicides

Le maïs Bt par exemple, qui est résistant à certains insectes, contient un élément nommé Bt 176, consistant en un gène tiré d’une bactérie présente dans le sol, le bacillus thuringiensis (d’où Bt) qui est actuellement utilisé comme pesticide écologique partout dans le monde. Ce gène permet la production d’une toxine qui détruit diverses espèces de papillons et de chenilles.

Le soja Roundup ready (RR) contient des éléments de l’adn d’une bactérie leur permettant de dégrader l’herbicide Roundup et donc, de ne pas être affecté par celui-ci.

Selon le site http://www.monde-solidaire.org/spip.php?article3421

98% des surfaces cultivées en ogm et 90% de la recherche concernent des plantes résistantes à un herbicide et/ou sécrétant une toxine Bt insecticide.

 

A) Les plantes résistantes aux insectes

Là, c’est le cas le plus facile. Grosso modo, ça ne marche pas. Au début selon certaines études, il y aurait une protection. Mais c’est une protection qui ne semble pas causer la mort des insectes. Ils n’attaquent tout simplement pas. Ce qui n’a rien à voir avec la méthode d’action supposée (destruction des insectes par empoisonnement).

Voici quelques extraits d’articles permettant d’avoir un panorama de la situation.

– Cas de l’Espagne et du maïs résistant aux pyrales :

http://terresacree.org/espagne.htm

Une étude de l’IGTA (1), réalisée entre 1998 et 2000, montre que dans la plupart des cas, aucune différence n’a été notée entre les cultures transgéniques et conventionnelles, en cas d’attaque de pyrales. Cela signifie que les pyrales survivent aux toxines produites par les plantes transgéniques et que le risque de les voir développer des résistances est élevé. Cela peut non seulement constituer un problème économique pour les agriculteurs, mais également un problème écologique, car des pesticides plus efficaces et plus nocifs pour l’environnement seront à l’avenir indispensables pour combattre les insectes « résistants ».

… Des études indiquent que le rendement des OGM est substantiellement inférieur à celui des variétés conventionnelles comparables. Ainsi, en 1999, le maïs transgénique a produit 25% de moins que la variété ayant le meilleur rendement.

… L’Espagne se transforme en un grand champ d’expérimentation. Les OGM sont cultivés depuis cinq ans sans avoir apporté le moindre avantage économique par rapport aux variétés conventionnelles et sans qu’aucune mesure n’ait été adoptée pour éviter leurs impacts négatifs.

Donc, il n’y a aucune différence de résultat entre les cultures transgéniques et les conventionnelles en cas d’attaques de pyrales. Ce qui laisse à penser qu’en réalité, ce sont exactement les mêmes plantes. Le maïs soi-disant transgénique est en fait du simple maïs conventionnel ; mais vendu beaucoup plus cher.

– Autres infos ici, cette fois sur l’Inde et le coton Bt :

http://www.liberation.fr/terre/0109479346-l-inde-tente-d-enraciner-les-ogm-dans-sa-culture

Pour l’heure, la seule culture transgénique à avoir reçu le feu vert des autorités est non comestible : le coton. Développées par la multinationale américaine Monsanto, les trois variétés légalisées en 2002 dans le sud et le centre du pays sont censées être plus résistantes aux parasites.

Première culture alimentaire à réclamer une autorisation commerciale, la moutarde OGM développée par ProAgro (Aventis) a, elle, été rejetée. Motif : les experts gouvernementaux contestent les analyses de ProAgro, selon lesquelles la variété fournirait des rendements 20 à 25 % supérieurs. «C’est la preuve que le gouvernement ne fonce pas tête baissée, souligne le département de biotechnologie.

De plus, certaines études indiquent que l’introduction du coton transgénique semble avoir décuplé la résistance de certains insectes. Résultat : le «coton miracle», plus cher à l’achat, a finalement besoin de presque autant de pesticides qu’avant.

Du coup, certains s’interrogent sur l’efficacité réelle du coton transgénique. Et des OGM en général. «Le discours gouvernemental est un chapelet de fausses promesses, lance Vandana Shiva, militante de la biodiversité. Les applications des OGM ne portent que sur la résistance accrue des plantes contre les maladies et les insectes. Mais, pour ce qui touche aux valeurs nutritionnelles, aux meilleurs rendements ou à la résistance à la sécheresse, rien n’est pour l’instant prouvé. Tout cela n’est que pure spéculation.

 

– Sur infogm, résultats d’une étude « INDE – Coton Bt inefficace et surestimé » :

http://www.infogm.org/spip.php?article2352

Après les différentes plaintes d’agriculteurs et conflits avec Monsanto, une étude scientifique a donné raison aux premiers en révélant que le coton Bt perd son efficacité à lutter contre le ver du coton après 110 jours de culture (1). Cette étude a été effectuée par l’équipe du Pr. Kranthi de l’Institut Central de Recherches sur le Coton de Nagpur (CICR), sous l’autorité du Comité d’Evaluation du génie Génétique (GEAC). Les résultats montrent que la teneur en protéine transgénique insecticide Cry1Ac diminue lorsque la plante grandit. Cette teneur passe même sous le seuil d’efficacité après 110 jours de culture alors que certaines variétés ont des cycles jusqu’à 140 jours et au-delà. Par ailleurs, l’expression de la protéine est la plus faible dans l’ovaire de la plante ainsi que dans l’enveloppe des capsules vertes, deux cibles privilégiées du ver.

 

– Voici une autre étude disant que les insectes résistent aux plantes Bt :

http://www.monde-solidaire.org/spip.php?article2477

Une population du ver rose du coton ou « bollworm »  ou Helicoverpa armigera – le parasite agricole le plus important en Australie, aussi bien qu’en Chine, en Inde et en Afrique – a développé une résistance à la protéine Cry1Ac,  à 275 fois le niveau à laquelle elle aurait tué l’insecte non-résistant [6].

Environ 70 pour cent des larves résistantes ont été capables de survivre sur du coton Bt exprimant la protéine Cry1Ac (Ingard).

Des variétés de coton de Bt exprimant la protéine Cry1Ac (Ingard) ont été développées en Australie pour contrôler le ver rose du coton depuis 1996 et une nouvelle variété contenant les protéines Cry1Ac et CryAb a été commercialement disséminée vers la fin de l’année 2003.

Par ailleurs, je me souviens avoir vu un reportage sur Arte à propos des plantes transgéniques. A un moment, des paysans indiens témoignaient de leur expérience concernant une plante transgénique sensée limiter fortement l’usage de produits chimiques contre les parasites. L’un d’entre eux révélait qu’en fait, celle-ci avait été attaquée par le parasite et  qu’ils avaient perdu une grosse partie de leur récolte. Et les années suivantes, ils avaient du utiliser encore plus de pesticide qu’avant.

 

Ce qui ressort de tout ça, c’est que globalement, ces plantes ogm de type Bt sont une arnaque. En gros, ça ne marche pas. Elles ne sont pas vraiment résistantes aux parasites. Et il n’y a certainement pas de toxine Bt de produite par ces plantes. Donc, la méthode d’action de ces plantes n’est pas du tout celle qui est revendiquée par les entreprises qui les commercialisent. Et  ce qui est présenté comme un succès de la génétique ne l’est absolument pas.

Cela dit, on peut éventuellement nuancer légèrement ce propos au travers des détails donnés dans ces extraits de documents.

Selon certaines études (voir ici et ici), certaines plantes Bt seraient beaucoup plus ligneuses au niveau de la tige (et apparemment des feuilles pour certaines variétés). Ca concerne le maïs Bt et apparemment aussi le coton. Par ailleurs, comme on l’a vu plus haut, dans le cas du coton, la plante serait résistante pendant les 110 premiers jours. Alors, bien sur, il peut s’agir encore d’une étude bidon et la plante est peut-être non résistante dès le début ; mais acceptons ça comme hypothèse de travail.

Le fait que la tige et les feuilles soient plus ligneuses pourrait expliquer que les insectes s’y attaquent moins au début. Ca pourrait rendre ces parties de la plante moins digestibles pour les insectes (si tant est qu’ils s’attaquent en temps ordinaire à la tige et aux feuilles durant les 110 premiers jours bien sur). Ca expliquerait que tant que les graines, l’ovaire, les capsules, ne sont pas développés, les parasites attaquent moins la plante que d’habitude. Une fois ces éléments développés, comme ces parties de la plante sont probablement beaucoup moins ligneuses, les insectes les attaqueraient alors. Donc, la période de protection (de 110 jours dans le cas du coton Bt) ne viendrait pas d’un déclin progressif de la production de la soi-disante toxine Bt dans la plante. Ce viendrait simplement du fait que durant ce temps là, les parties attaquables (parce que beaucoup moins ligneuses) ne seraient pas encore présentes.

Du coup, les insectes les attaqueraient un peu moins au début. Mais, cette impression de protection volerait en éclat dès que la plante arriverait à son plein développement. Au final, l’inefficacité est quand même totale, puisque ce qui intéresse les agriculteurs, c’est la fleur, ou les graines de la plante, pas sa tige.

Donc, éventuellement, les agriculteurs auraient besoin effectivement d’un peu moins de pesticides au début. Mais à partir du milieu de la phase de développement de la plante, ils en auraient besoin d’autant qu’avant.

Evidemment, si les insectes ne s’attaquent qu’à ces parties des plantes et pas aux tiges ou aux feuilles, l’arnaque serait encore plus simple. La période de protection face aux insectes serait simplement la période avant que n’apparaissent les parties de la plante dont ils se nourrissent. Donc, évidemment, ce ne serait pas un bien grand miracle que les parasites ne s’attaquent pas à la plante avant ça.

Et vu qu’a priori, il doit être assez facile d’obtenir des plantes assez ligneuses, on peut penser qu’ils ont développé ces plantes par croisements successifs. Autant, le fait d’avoir un pouvoir insecticide aurait signifié qu’il y avait très probablement manipulation génétique, autant là, ce n’est pas le cas. Donc, il est possible que ce soit effectivement une plante différente de la plante classique, mais obtenue simplement par croisements et pas par génie génétique.

Une chose qui va dans le sens de cette interprétation, c’est qu’au travers des comptes-rendus critiquant l’efficacité de ces plantes Bt, on s’aperçoit que les insectes ne meurent pas (voir le premier texte cité). Ils ne sont pas tués par la plante. Ca montre bien que la résistance temporaire (s’il y en a vraiment une), n’est pas obtenue par l’action d’une toxine, mais parce que les insectes ne trouvent pas la plante à leur gout.

D’ailleurs, ce coté fibreux pourrait expliquer, dans le cas du coton Bt, des rendements inférieurs et une qualité de moindre. Ce qui implique que le très léger gain financier éventuel (et apparemment temporaire) lié à la diminution des attaques d’insectes est détruit par la baisse des rendements. Donc, c’est complètement foireux.

Cela dit, cette histoire de résistance durant les 3 premiers mois de vie de la plante est peut-être complètement bidon. Pour le maïs Bt d’ailleurs, on ne parle pas de période de protection. Dans ce cas, il n’y a apparemment aucune protection d’aucune sorte. C’est donc clairement du simple maïs classique vendu comme du maïs ogm.

Bien sur, concernant l’inefficacité de la toxine, l’explication officielle est que les insectes sont devenus résistants au cours du temps à ces plantes ogm. La mienne, c’est que ces plantes ne sont pas ogm, n’émettent pas de toxine Bt, et n’ont donc jamais été résistantes aux insectes (enfin de la façon officielle). La plante n’étant pas résistante aux insectes, ceux-ci n’ont pas eu à devenir résistants à la plante. Il n’y a jamais eu toxine contre laquelle devenir résistant. Les insectes ont continué à attaquer la plante parce que celle-ci n’est pas du tout ogm. C’est une simple plante classique, qui se fait donc attaquer comme avant par ses insectes prédateurs.

De toute façon, une résistance ne s’acquerrait certainement pas aussi vite. Là, on parle d’une résistance qui aurait été obtenue en moins de 5 ans. Les pesticides de type Bt n’auraient engendré aucune résistance pendant des dizaines d’années, et là, tout d’un coup, en moins de 5 ans, paf, la résistance serait là. Un peu trop rapide pour être vrai. L’explication selon laquelle les plantes n’ont jamais été résistantes est plus logique.

En tout cas, au final, ce qu’on constate, c’est que, par rapport à l’objectif affiché (préservation contre les ravageurs par empoisonnement de ceux-ci), les plantes ogm insecticides ne marchent pas. C’est tout simplement une arnaque. Et du coup, les agriculteurs sont obligés de traiter les cultures avec autant d’insecticide qu’avant.

 

B) Le cas des plantes résistantes aux herbicides

 

Ces plantes sont conçues pour résister principalement aux herbicides de type glyphosate, des herbicides non spécifiques ou  autrement appelés herbicides totaux ; c’est-à-dire des herbicides qui éliminent toutes les plantes. Ils agissent par contact, ce qui nécessite que les plantes soient déjà sorties de terre.

Les plantes dites Roundup-ready résistent au glyphosate soi-disant parce qu’on a introduit en elles le gène d’une bactérie qui est capable de dégrader cet herbicide.

Le problème ici, n’est donc pas tellement d’augmenter les rendements (ils ne sont pas meilleurs et les compagnies vendant ces produits ne revendiquent pas ce genre d’objectif), mais de pouvoir utiliser ce type d’herbicide n’importe quand. Ce qui offre plus de flexibilité. Par ailleurs, ça permet d’utiliser beaucoup moins d’herbicides spécifiques (puisqu’on peut utiliser le glyphosate à la place), ce qui a priori entraine une diminution des couts en herbicides, puisqu’on n’a pas à épandre 4 ou 5 autres produits (et à chaque fois, avec la même quantité à l’hectare qu’un herbicide total). Cela dit, ça dépend bien sur du prix du glyphosate utilisé en remplacement.

La difficulté, par rapport à l’objectif de l’article, c’est que si ces plantes sont bidons, si ce sont des plantes tout ce qu’il y a de plus classiques, alors, les herbicides de type glyphosate devraient les détruire. Si ce n’est pas le cas, c’est bien que ces plantes sont résistantes.

Et effectivement, il semble bien qu’elles soient résistantes. Apparemment, le glyphosate est utilisé en général deux fois. Une première fois avant le plantage des graines, et une deuxième peu après que les plantes soient sorties de terre. Donc, puisque, lors du deuxième épandage, les plantes ont déjà commencé à pousser, et qu’il ne les détruit pas, a priori c’est qu’elles sont résistantes.

Seulement, il y a une possibilité de truande là aussi. Le glyphosate en question peut ne pas tuer les plantes parce qu’il est sous dosé.

Mais dans ce cas, il ne devrait pas arriver à tuer les autres plantes non plus.

Et justement, c’est apparemment bien ce qui semble se passer. Peu de temps après l’introduction des plantes Roundup ready, on a commencé à parler de résistance de la part des mauvaises herbes. Ceci, alors que depuis environ 25 ans que le glyphosate était utilisé (introduit en 1975) aucune résistance ne s’était manifestée.

Mais ça implique que, afin de leur fournir de l’herbicide sous-dosé en conséquence, la compagnie sait que les agriculteurs utilisent des plantes résistantes.

Ben justement, c’est le cas. Monsanto, la société à la base des plantes Roundup ready, fournit en même temps les graines ogm et le Roundup aux paysans. C’est même une obligation du contrat. Si Monsanto vend du soja Roundup ready, le paysan est obligé d’acheter le Roundup avec.

Donc, Monsanto n’a aucune difficulté à adapter le dosage, puisqu’il sait que l’agriculteur va utiliser des plantes supposées résistantes au Roundup. Il peut même faire quasiment du sur-mesure, puisqu’il sait qu’elle quantité de graines a pris l’acheteur. Il peut donc adapter la concentration du Roundup vendu en conséquence.

Voir par exemple ce document :

http://www.google.fr/url?sa=t&source=web&ct=res&cd=8&ved=0CBsQFjAH&url=http%3A%2F%2Fpagesperso-orange.fr%2Fanaram%2FCerealiercontreOGM.pdf&rct=j&q=surcout+soja+roundup+ready&ei=qESHS92QGoui0gTOi8zFCw&usg=AFQjCNFGXuAAECCaUs2gm1nR33A4hfpuRw

Il faut savoir que les OGM ne sont pas soumis comme les variétés conventionnelles au Certificat  d’Obtention  Végétale,  mais  au  brevet.  On  n’achète  pas  une  semence  mais  on utilise une technologie. Ce qui veut dire que toute production doit être contractuelle avec le possesseur  des  droits  et  que  toute  reproduction  peut  être  assimilée  à  une  contrefaçon industrielle.  Les  obtenteurs  ont  de  facto  tous  les  droits  sur  les  producteurs.  En  voici  deux exemples :

-En Argentine, les producteurs de soja Round Up Ready se voient remettre une carte à puce sur laquelle sont enregistrés les achats de semences et de Round Up  ainsi que les quantités récoltées. Il faut qu’il y ait cohérence entre les chiffres sinon il y a suspicion d’utilisation  de  semences  fermières  ou  bien  de  glyphosate  générique.  Dans  ce  cas  de lourdes amendes sont prévues dans le contrat.

-Au  Canada,  les  producteurs  de  Canola  O.G.M.(colza  de  printemps)  signent  un contrat drastique avec Monsanto : Ils doivent eux aussi employer, bien entendu, du Round Up,  et  de  plus  laisser  libre  accès  à  leurs  parcelles,  silos  et  magasins  aux  agents  de Monsanto,  qui  peuvent  s’assurer  ainsi  de  l’utilisation  de  semences  certifiées  et  du désherbant de la marque ainsi que de la destination des récoltes.

 

On en revient alors au fait que c’est depuis que les plantes résistantes au glyphosate ont été introduites que sont apparues des résistances de la part des mauvaises herbes. Ce qui rend tout a fait possible l’hypothèse que le glyphosate vendu est en réalité sous-dosé. Ceci afin que n’apparaisse pas la supercherie concernant ces ogm.

L’augmentation de la consommation des herbicides spécifiques (qui tuent certaines herbes indésirables, mais pas la plante cultivée) va dans le sens des informations sur l’apparition des résistances. S’il n’y avait pas de résistance et que le Roundup était toujours aussi efficace, on assisterait plutôt à un effondrement de la consommation de ces herbicides, devenus alors inutiles. Par ailleurs, l’utilisation de ces herbicides spécifiques permet de masquer l’inefficacité de ce Roundup modifié. Sinon, la catastrophe serait bien plus importante.

Concernant la résistance des mauvaises herbes, voici quelques sources :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Glyphosate

La culture majoritaire de soja OGM résistant au glyphosate en Argentine  a entraîné une utilisation massive de ce désherbant. Des résistances sont apparues, amenant à l’utilisation de doses de plus en plus importantes. La dévégétalisation des sols, associée au labour, est cause de perte d’humus, d’une dévitalisation et d’une dé-fertilisation des sols.

http://www.liberterre.fr/agriculture/pesticides/index.html

– La résistance des adventices. Les espèces suivantes sont devenues résistantes au glyphosate : Commelia erecta / Convulvulus arvensis / Ipomoea purpurea / Iresine difusa / Hybanthus parviflorus / Parietaria debilis / Viola arvensis / Violeta Silvestre / Petunia axillaris / Verbena litoralis.

http://www.infogm.org/spip.php?article3540

Concernant l’Argentine

Selon Daniel Ploper du Service d’Inspection de santé animale et de l’alimentation, l’apparition de mauvaises herbes tolérantes au glyphosate a été observée dans six provinces du pays. Le gouvernement a donc demandé à ce que soit mis en place des plans de contrôle de ces herbes, comme l’utilisation d’herbicides autres que ceux à base de glyphosate [1]. Difficile, dans un pays où le soja transgénique tolérant au glyphosate est massivement cultivé. D’après le député de la province de Cordoba, 25 millions de litres d’autres herbicides seront nécessaires pour se débarrasser de ces mauvaises herbes.

– Voici une info sur la variation de la quantité des autres herbicides utilisés depuis l’apparition du soja Roundup ready.

http://www.liberterre.fr/agriculture/pesticides/index.html

* Pour le soja Roundup Ready en non-labour, on assiste à une augmentation sans cesse croissante des insecticides (les pertes de récoltes suite aux attaques d’insectes se font de plus en plus graves), des fongicides ( de plus en plus de problèmes de champignons et autres maladies se manifestent) et autres herbicides tels que le 2,4 D et le 2,4 DB. Durant la campagne 2003/2004, ce sont 4200 tonnes d’herbicides autres que le glyphosate qui ont été utilisés. De 2001 à 2004, l’utilisation de 2,4 D a augmenté de 10 %, d’Imazethapyr de 50 % et de Dicamba de 157 %!

– Les plantes Roundup ready nécessitent plus d’herbicides :

Monsanto « between misleading and dishonest »

4 May 2001

Amsterdam/London: One of the fundamental claims of the Genetic Engineering (GE) industry that their soya crops need less herbicides than conventional varieties has been seriously challenged by a new independent report, according to Greenpeace today. Previously unreleased data from the US Department of Agriculture (USDA) prove that on average 11.4% more herbicides are used on Monsanto’s Roundup Ready (RR) soya, than on conventional soya. In many cases the increase was up to 30%. (1)

 

Monsanto, et les autres sociétés lui ayant emboité le pas, fait donc un double bénéfice. Elle vend des graines tout ce qu’il y a de plus classiques plus chères, et elle assure un débouché à son Roundup.

A ce sujet, il faut savoir que le brevet de Monsanto pour le Roundup finissait vers l’an 2000 (il a été inventé vers 1974). Les parts de marché de Monsanto menaçaient de s’effondrer à partir de ce moment-là. Or, c’est vers 1996 qu’à été introduit le soja Roundup ready par Monsanto, juste quelques années avant l’expiration du brevet. Donc, cette opération lui a permis, non seulement de conserver ses revenus, mais même de les augmenter.

L’arnaque est encore meilleure en fait. Parce que comme la dose de Roundup est insuffisante, les paysans sont obligés d’en mettre plus. Du coup, d’année en année, la consommation augmente, et les bénéfices de Monsanto aussi.

Evidemment, tout ça risque de n’avoir qu’un temps. Les agriculteurs semblent revenir des plantes Roundup ready. Mais, ça aura fait augmenter les bénéfices pendant 10 ou 20 ans.

 

– Autres hypothèses et réflexions concernant les plantes Roundup ready :

Ce qui est possible, aussi, c’est qu’en fait, Monsanto ait modifié, ou ait la possibilité de modifier la composition du glyphosate et ait la possibilité de le remplacer totalement par des produits spécifiques, ou alors de garder le glyphosate sous dosé et y ajouter des herbicides spécifiques. Ca permettrait de supprimer le problème des mauvaises herbes résistantes et donc, de transformer une opération qui se révèle de plus en plus être un échec en succès. Ou, au moins, ça pourrait permettre de limiter l’échec en question, et d’éviter donc que ça se transforme en désastre.

Je pensais que je n’arriverais pas à trouver quoique ce soit sur la chose. Mais voilà un élément allant dans ce sens :

http://www.lesmotsontunsens.com/ogm-faucheurs-au-secours-agriculteurs-americains-mauvaises-herbes-4229

Monsanto au courant dès 2001

Selon la Soil Association, une association anti-OGM britannique, Monsanto connaissait la menace des « superweeds » dès 2001, puisque la firme avait fait breveter la technique de mélanger de l’herbicide Roundup avec d’autres pesticides qui ciblent des plantes résistantes au Roundup. « Ce brevet va permettre à l’entreprise de profiter d’un problème que ses produits ont créé à l’origine » affirme un rapport de la Soil Association publié en 2002.

 

Par ailleurs, si les plantes en question étaient vraiment résistantes au Roundup, ça ne voudrait pas dire que c’est obtenu par génie génétique. Dans la mesure où des plantes sauvages ont pu devenir résistantes au bout de quelques années sans manipulation génétique, pourquoi les plantes de cultures ne pourraient pas le devenir par simple sélection ? Il n’y a aucune raison. Donc, la résistance, même si elle était vraie, ne serait en aucun cas une preuve de manipulation génétique.

Mais, ce qui rend sceptique vis-à-vis d’une réussite de la chose (que ce soit par manipulation génétique ou simple sélection), c’est que le glyphosate a l’air d’être un herbicide super puissant. C’est le truc qui semble capable de tout détruire sans distinction. Il n’y a apparemment aucune plante qui lui résiste. Donc, on voit mal comment, tout d’un coup, une plante pourrait devenir résistante.

Et puis, on voit mal comment ils auraient pu reproduire le fonctionnement de l’enzyme de la bactérie si facilement.

Mais évidemment, si ces plantes avaient été obtenues par simple sélection, ça n’aurait pas pu être breveté (les brevets sur les plantes et animaux obtenus de façon traditionnelle est interdit, voir ici). Donc, pour pouvoir avoir l’exclusivité, il fallait qu’on dise que ça a été obtenu par génie génétique. Faire croire que ces plantes ont été obtenues de cette façon était donc d’une importance cruciale.

Par ailleurs, on apprend dans l’article mis en lien dans le paragraphe précédent, que l’Office Européen des Brevets cherche de plus en plus à étendre le champ d’application des brevets aux plantes obtenues de façon traditionnelle. Même chose aux USA (mais le processus est apparemment plus avancé là bas). Donc, on peut penser à la stratégie suivante. Les ogm, vu leur nature technologique particulière, permettaient d’avoir une bonne raison d’introduire les brevets dans la culture du vivant (végétal ou animal). Mais, les brevets accordés aux ogm n’auraient été que la première étape. Le but aurait été en fait dès le départ d’étendre les brevets à toutes les manipulations permettant d’obtenir des plantes ou des animaux plus ou moins nouveaux ; donc des manipulations de type croisement ou sélection. Ainsi, les exploitants agricoles n’auraient plus aucun pouvoir sur la reproduction de leurs cultures ou de leur cheptel. Tout appartiendrait à quelques grands groupes de biotechnologie et d’agro-alimentaire. Donc, pour arriver à cet objectif de contrôle général, il est capital de faire croire aux gens que les manipulations génétiques sont une réalité.

On remarquera que ce sont les tests génétiques qui permettent de dire si une plante est transgénique ou pas. Et concernant l’extension aux plantes ou animaux modifiés de façon classique, c’est là encore les tests génétiques qui permettront de dire si la plante ou l’animal est modifié ou non. Donc, la croyance en la validité des tests génétiques est là aussi tout à fait cruciale. Il est donc certain que les gens qui sont derrière ce plan défendront la validité des tests génétiques à tout prix.

Au passage, le fait de diminuer les concentrations en produits actifs pourrait être utilisé pour d’autres herbicides et insecticides. Comme les agriculteurs ne peuvent pas savoir ce qu’il en est, la porte est totalement ouverte à ce genre de manipulations. Et l’explication au fait que, soudainement, les mauvaises herbes ne meurent plus, est toute trouvée : ce sont les plantes qui finissent pas devenir résistantes. Comme on nous ressort cette idée depuis plus de 20 ans, ça passerait comme une lettre à la Poste. Du coup, les agriculteurs seraient obligés de mettre plus de produit, et donc, de payer plus.

 

3) Pourquoi les agriculteurs utilisent-ils encore ces plantes ogm ?

 

– Ca semble marcher

En ce qui concerne les plantes résistantes aux herbicides, il y a déjà une raison toute bête : ça semble marcher. On pulvérise du Roundup dessus, et ces plantes ogm ne meurent pas. Alors, bien sur, c’est que le Roundup en question est sous dosé. Sinon, ça ne marcherait pas. Mais ça, les agriculteurs ne le savent pas.

Lorsque, à la première année d’utilisation, les plantes ogm en question ne meurent pas après pulvérisation de Roundup, pour l’agriculteur qui découvre le produit, c’est que la plante est bien Roundup ready.

Alors, ensuite, les mauvaises herbes ne meurent pas, ce qui devrait les faire réfléchir. Mais vu qu’ils ne soupçonnent pas la truande, ils ne font pas le lien. Comme ils n’imaginent pas une telle arnaque, la seule explication qu’ils pourront envisager, c’est que les mauvaises herbes sont devenues résistantes au Roundup. Ils ne font d’ailleurs que reprendre ce que disent les scientifiques et les journalistes ; et même les anti-ogm.

En fait, la résistance des mauvaises herbes les pousse à se féliciter d’utiliser des plantes ogm et donc, à continuer à le faire.  En effet, ils se disent alors qu’ils ont de la chance d’avoir les ogm, parce que ça leur permet de pouvoir traiter les mauvaises herbes résistantes n’importe quand et d’utiliser plus de pesticides. Sans l’utilisation des plantes RR, ils ne pourraient traiter ces plantes que lors de la période avant l’apparition des premières pousses.

Et ceux qui n’utilisent pas encore les plantes Roundup ready, vont avoir tendance à se faire le même type de raisonnement, et du coup, à passer aux plantes RR, pour pouvoir lutter contre les mauvaises herbes résistantes.

C’est même potentiellement un argument de vente de la part des compagnies style Monsanto. Elles peuvent tout à fait mettre en avant le fait que puisqu’il y a des résistances de la part des mauvaises herbes, il est plus prudent de passer au soja RR.

Donc, loin de dégouter les agriculteurs des ogm, la résistance des mauvaises herbes fait augmenter l’utilisation de celles-ci.

Pour que les gens voient le truc, il faudrait qu’ils imaginent qu’il y ait une arnaque. Si ce n’est pas le cas, ils n’ont aucune raison de soupçonner que la plante ogm n’est pas résistante en réalité, et que la composition du Roundup a été modifiée en conséquence.

Pour les plantes de type Bt, c’est-à-dire, soi-disant résistantes aux insectes, le fait que ça ne marche pas est beaucoup plus évident. Mais ce qui se passe, c’est que rapidement, les sociétés fournissant les semences en ont vendu des mixtes : c’est-à-dire des semences contenant à la fois la résistance aux insectes et aux herbicides. Donc, pour beaucoup d’entre elles, les exploitants n’ont plus le choix. Ils se retrouvent automatiquement avec les deux types d’ogm. Du coup, ça explique que le pourcentage des plantes ogm de type Bt ne diminue pas trop.

 

– La peur de subir un procès

Par ailleurs, Monsanto et les compagnies du même genre sont apparemment très vigilants sur le fait que les agriculteurs utilisent leurs semences de façon illégale. C’est particulièrement vrai aux USA.

Il est possible que la publicité faite autour de certaines affaires de contamination des champs normaux par des gênes ogm et autour de certains procès gagnés par Monsanto ait été intentionnelle et ait eu pour but de faire peur aux agriculteurs utilisant des semences classiques. Ce que voient les agriculteurs, au travers des ces affaires, c’est que se faire contaminer son champ est très facile si on a des champs ogm près des chez soi, et que ça entraine un gros risque de subir un procès de la part de Monsanto et donc, de finir ruiné.

Et ce d’autant plus qu’il semble que les semences sont analysées lors de la vente, officiellement afin de permettre la séparation entre les récoltes ogm et non ogm. Donc, d’une part il devient difficile d’échapper aux contrôles, et d’autre part on présente le risque de se faire contaminer comme élevé. Forcément, dans l’esprit de l’exploitant agricole lambda, apparait l’idée qu’il y a un gros risque de se prendre un procès à tort.

Et plus il y a de gens utilisant ces ogm, et plus le risque de contamination est supposé élevé, et plus le risque de se faire prendre un procès par Monsanto augmente. Autrement dit, plus il y a de gens utilisant ces ogm, et plus les autres y viennent par peur de se faire prendre un procès.

Donc, on peut penser que par précaution, les agriculteurs n’utilisant pas d’ogm au départ finissent par le faire. C’est la peur qui dans ce cas les pousserait à les utiliser au lieu du pur intérêt économique.

Il y a en particulier l’affaire célèbre de Percy Schmeiser, un agriculteur canadien. En 1997, celui-ci pulvérise du Roundup sur la bordure de son champ afin d’éliminer les mauvaises herbes et les repousses de colza. Deux semaines plus tard, il remarque que ces plants de colza ont survécu et résistent à l’herbicide. Il imagine que son champ a été contaminé par les champs voisins qui utilisent du colza transgénique. En 1998, Monsanto l’attaque pour utilisation de son colza ogm sans paiement de la licence.

On peut penser que cette affaire a été particulièrement publicisée pour envoyer un signal fort aux agriculteurs. Un signal disant « attention, si on découvre que vos cultures ont des traces d’ogm, voilà ce qui vous attend ». Selon certaines interviews de Schmeiser, Monsanto n’a d’ailleurs pas l’air de s’en cacher. On notera aussi la date de 1998, c’est à dire très tôt dans l’histoire de la commercialisation des plantes ogm. Il fallait que ça sorte tôt pour que la terreur de se faire prendre avec des traces d’ogm soit installée immédiatement. Alors, est-ce que Percy Schmeiser faisait parti du coup, ou est-ce une victime ? On peut se poser la question.

 

– Cultures en semis direct

Ce qu’il y a aussi, c’est que, particulièrement en Amérique du Sud, mais aussi dans certains endroits des USA, et probablement dans d’autres parties du monde, les agriculteurs utilisent un type de culture dite culture en semis directs. C’est-à-dire une culture sans labour. C’est pratiqué quand l’humus est de faible épaisseur et donc, que le sol est fragile. Utiliser le labour dans ces conditions risquerait de favoriser l’érosion des sols.

Le problème, c’est que du coup, les mauvaises herbes prolifèrent plus facilement. Le labour en retournant le sol, limite la prolifération des mauvaises herbes, dont les graines ou les pousses sont alors enfoncées profondément. Sans cette action, elles restent en place.

Donc, puisqu’on n’a pas cette arme du désherbage mécanique, en semis direct, on utilise des désherbants chimiques puissants pour lutter contre les mauvaises herbes. On fait ça en général avant la période d’épandage des graines. On utilise pour ce faire des désherbants totaux (qui vont détruire toutes les plantes sans distinction), en général, du glyphosate. Avec cette méthode, le terrain est quasiment stérilisé.

Voir pour ça l’article de Wikipédia sur le semis direct :

La lutte contre les adventices (dont buissons, et jeunes arbres dans les cultures proches de forêts), qui justifie souvent l’usage d’un désherbant total (glyphosate en général).

Donc, quasiment tous les exploitants agricoles pratiquant le semis direct utiliseront de toute façon le glyphosate pour leur culture.

A partir de là, il doit être beaucoup plus facile de les convaincre d’utiliser des plantes RR. Alors que si le labour était utilisé, on peut penser que l’usage d’un désherbant total étant moins fréquent, et en plus, moins nécessaire, les agriculteurs seraient beaucoup moins perméables au discours des semenciers.

En effet, l’argument selon lequel ils pourront aussi répandre du Roundup après le semis est séduisant pour eux.

Et comme de toute façon, ils utilisent du Roundup, la perspective d’en utiliser une ou deux fois de plus ne va pas les gêner, si ça peut leur éviter des pertes de rendements à cause des mauvaises herbes et des économies sur les autres herbicides.

En fait, tout dépend du prix des semences. Si le surcout par rapport aux semences classiques n’est pas trop élevé, les exploitants peuvent se laisser convaincre de les acheter. Apparemment, dans le cas du maïs (ici, p.2), les semences classiques couteraient dans les 130 euros par dose, tandis que le maïs ogm couterait dans les 155/160 euros par dose (25 à 30 euros de plus). Ca ferait donc dans les 19 à 23 % de surcout. Vu qu’il y a d’autres couts, au final, si ça fait 4 ou 5 % de cout global en plus, l’argument de la souplesse d’utilisation des herbicides, plus un éventuel léger gain de rendement (même si ce n’est pas ce qui est tellement mis en avant, parce qu’il doit être assez minime par rapport à la situation antérieure) peut éventuellement convaincre les agriculteurs.

 

– Le problème des monocultures

Un problème qui est mis en avant, particulièrement dans le cas des cultures en semis directs, c’est que le fait de cultiver la même plante sur plusieurs années de suite favorise l’envahissement par certaines mauvaises herbes (envahissement spécifique à cette culture). Le fait de varier les cultures d’une année sur l’autre permet de casser cette dynamique.

Dans le cas des cultures de soja en Amérique du sud, le fait de ne cultiver que ça années après années est invoqué pour expliquer une partie de l’envahissement des champs par les herbes indésirables.

Bien sur, ça joue réellement. Mais cette explication permet aussi de masquer la baisse d’efficacité du Roundup et donc, l’arnaque au soja RR.

 

– Phénomène récent et début de retournement de situation

Par ailleurs, tout ça n’est pas si vieux. Ca fait à peine 10 ans que les cultures ogm ont commencé à être utilisées sur une large échelle. Donc, il faut le temps que les gens commencent à comprendre. Surtout qu’alors que certains agriculteurs abandonnent les ogm, d’autres, dans d’autres pays, y viennent.

Cela dit, il semble que les agriculteurs commencent à en revenir. Certains semblent abandonner les cultures ogm. Donc, il faut voir ce qui va se passer dans les 10 prochaines années.

 

Conclusion :

Au final, là encore, on n’a aucune preuve que la génétique telle qu’elle est conçue actuellement fonctionne et n’est donc pas une invention purement imaginaire.

Et si j’ai raison, les plantes ogm sont une gigantesque arnaque. Arnaque qui est destinée probablement à aller plus loin en permettant un contrôle de plus en plus grand des semences et des animaux d’élevage.

Bien sur, tout ça signifie que de l’autre coté (anti-ogm), les craintes d’empoisonnements dus aux plantes transgéniques n’existent pas en réalité. Vu qu’au mieux, il ne s’agit que de plantes modifiées par sélection, sans aucun pouvoir insecticide ou de résistances aux herbicides, il n’y a aucun risque pour la santé.

Quand aux contaminations, dans le cas de plantes dont la reproduction se fait au gré du vent, ou par le biais d’insectes pollinisateurs, c’est une possibilité, mais on peut supposer que cette menace n’est pas supérieure à celle qu’il y a pour deux variétés d’une même plante classique. Elle est donc fortement exagérée afin de terroriser les agriculteurs et les obliger à passer aux plantes ogm pour ne plus avoir cette épée de Damoclès au dessus de la tête.

 

Arnaque des chirurgies dentaires ?

En perdant une molaire il y a quelques mois (elle s’est cassée), me sont venues les idées suivantes. Je ne suis sur de rien. Mais c’est quand même bien louche.

J’ai donc perdu une molaire. Un tiers de la dent était partie. Depuis 8 ou 9 ans, je sentais comme une mini crevasse à l’arrière, comme si le plombage ou la dent avait disparu, et le coté était légèrement sombre. Bref, elle paraissait bien foireuse.

Ca faisait au moins 20 ans qu’elle avait du être opérée (c’était un amalgame au mercure). Et depuis 8 ou 9 ans, le plombage devait clairement ne plus être étanche et devait donc permettre les infiltrations entre le plombage et la fine paroi de dent qui restait. En effet, j’ai commencé à ressentir des douleurs selon la nourriture que je mangeais il y a 4 ou 5 ans. Douleurs qui ont commencé à m’obliger à ne plus manger de ce coté là depuis 2 ans (j’aurais du me faire opérer, mais m’étant justement fait opéré à ce moment là de trois autres dents, j’avoue que je n’avais plus trop envie d’y retourner avant un certain temps). Donc, pour que des douleurs aient commencé à apparaitre il y a 4 ou 5 ans, c’est que ça avait du commencer à ne plus être étanche depuis 8 ou 9 ans.

Quand elle s’est cassée, je me suis aperçu que le bord extérieur de la dent (vers la joue), était vraiment très mince. Et il n’était pas mince seulement parce que complètement attaqué, mais parce qu’au départ, ça devait être comme ça. Ce qui me fait dire ça, c’est que le plombage était vraiment très gros. Et puis, il restait quasiment toute la moitié gauche de la dent, et le plombage était presque aussi gros que cette moitié là. Donc, dès le départ, il ne devait plus rester qu’une épaisseur de paroi assez fine sur le coté.

C’est le fait que la paroi coté joue ait été si mince et que la dent ait été foireuse depuis 8 ou 9 ans sans être tombée qui me pose problème.

Ce qui me parait plus que bizarre, c’est qu’on a ses dents d’adultes entre 7 et 12 ans. Sur Internet, j’ai vu que la première et la deuxième prémolaire, ainsi que la deuxième molaire se mettent en place vers 10 ou 12 ans.

Du coup, il y a un problème. On commence à trouver des caries déjà vers 15 ou 16 ans, et souvent des grosses. Comment une telle chose est-elle possible, si pendant 8 ou 9 ans, une dent dont le plombage est complètement foireux et dont la paroi extérieure est très fine ne tombe pas ? Comment, pour un adolescent, ça peut aller aussi vite sur des dents parfaitement saines, alors que d’un autre coté, une dent dont il ne reste plus qu’une fine paroi et qui est complètement pourrie (le plombage n’est plus du tout étanche, donc, l’intérieur est ouvert à toutes les attaques bactériennes) tient pendant 8 ou 9 ans ? Ca veut dire qu’une dent pourtant attaquée à mort voit sa destruction n’avancer  que de quelques dixièmes de millimètres tous les 10 ans.

C’est très très bizarre. Ce qu’on en conclut logiquement, c’est qu’une dent saine ne devrait jamais avoir une carie seulement 4 ou 5 ans après avoir eu ses dents d’adultes. On ne devrait avoir aucune carie vers 15/16 ans. Il devrait falloir attendre au moins l’âge de 25 ou 26 ans pour commencer à avoir des problèmes ; et encore.

Mais c’est très loin d’être le cas. Chez la plupart des adolescents, il va y avoir au moins 3 ou 4 caries d’identifiées avant 20 ans. Et ce, dès l’âge de 15 ans, des fois même dès 14 ans. C’est le délire total. Et il y en aura encore 3 ou 4 autres avant 25 ans.

Donc, on peut penser que les caries en question sont complètement inventées.

 

La possible arnaque

Donc, moi, je verrais bien une arnaque dans le style suivant : déjà, les dentistes inventeraient purement et simplement des caries chez les adolescents et les jeunes adultes. Je ne parle pas d’inventer sciemment bien sur, mais de se fier à des outils de détections qui détectent des artefacts.

Et pour les caries, l’opération ne coute pas très cher. Donc, les parents ne voient trop de problème à payer l’opération (qui est remboursée en grande partie). En plus, à l’adolescence, on fait peur aux mères de famille concernant les dents de leurs enfants. Du coup, elles se sentent obligées de les emmener chez le dentiste régulièrement. Et quand le dentiste dit qu’il voit une carie, impossible de refuser l’opération bien sur.

Il y aurait donc une première arnaque à l’invention de caries. C’est bien sur intéressant. Mais ce n’est pas la que le gros du fric va se faire. C’est 20 ans après.

En effet, les plombages au mercure ne vont pas tenir dans le temps. Au fur et à mesure des années, ils vont avoir tendance à se rétracter dans la dent et à laisser des jours qui vont permettre le démarrage de vraies caries cette fois. Et d’ailleurs, peut-être que même sans caries, la dent sera fragilisée. En moyenne le temps avant que la dent ne casse va être de 20 ans.

Donc, la deuxième arnaque, qui est liée à l’invention des caries, c’est la fragilisation de la dent qui va obliger à consulter 20 ans après, suite à une cassure de la dent. Fragilisation qui est causée en grande partie par l’utilisation d’amalgames au mercure qui ne vont pas rester collés à la dent.

Donc, les dentistes font payer peu cher au début, pour faire payer beaucoup plus cher par la suite, quand les patients auront du fric. Parce qu’avec les plombages qui ne sont plus étanches au bout de 20 ans, les dents vont commencer à se casser vers la quarantaine, quand les gens sont au meilleur de leur réussite professionnelle. Ils vont donc avoir suffisamment d’argent pour payer des opérations qui vont être beaucoup plus cher. Parce que la pose d’une couronne coute entre 600 et 1000 euros.

Et là, quand les dents tombent, c’est du réel. Donc, l’adulte est obligé de consulter. Donc, même si l’adulte a commencé à se méfier des dentistes, ou, s’il n’y va plus par paresse ou par angoisse du dentiste (ou un mélange des deux), il est quand même baisé. Parce que vu qu’il a des plombages, entre 35 et 50 ans, ses dents vont commencer à se casser. Et donc, il va être obligé d’aller se faire soigner à un moment ou à un autre. Le piège posé 20 ans avant se referme sur lui et il ne peut rien y faire.

Et comme on l’a vu plus haut, c’est un truc bien verrouillé au départ aussi. Parce qu’à l’adolescence, la visite va dépendre des parents. Et c’est tellement devenu une routine, un contrôle de base, que la question d’y aller ou pas ne se pose même pas. Surtout que c’est utile par ailleurs pour d’autres problèmes éventuels.

Le business des caries et des plombages est donc très important, parce que ça prépare le business des couronnes 20 ans plus tard. Sans les caries, pas de plombages, et sans plombage, pas de cassage de dents 20 ans après. Et donc pas de couronnes 20 ans après, mais peut-être 40 ou 50 ans après. Sans les caries, le chiffre d’affaire des dentistes baisserait fortement.

Le fait de faire un trou dans la dent et de combler celui-ci doit déjà augmenter fortement la probabilité de perdre une partie de la dent 20 ans plus tard. Mais on peut penser que l’usage des amalgames augmente énormément ce risque. Il rend cette éventualité quasi certaine. Alors qu’avec un ciment (autrement appelé composite), ça doit être beaucoup moins le cas.

En effet, apparemment, les composites ne se rétractent pas. Ca reste collé à la dent. Donc, il n’y a pas de fissure qui se crée entre le composite et la dent au fur et à mesure du temps. Du coup, la dent a moins de risque de se casser au bout de 20 ans. Ca doit pouvoir tenir beaucoup plus longtemps.

On peut penser que c’est pour ça que les autorités du secteur de la dentisterie freinent des 4 fers pour éviter d’abandonner les amalgames au mercure et passer aux composites. Avec ceux-ci, la petite arnaque doit fonctionner beaucoup moins bien.

Par ailleurs, on peut lire sur cette page (http://www.holodent.com/article-15239342.html) qu’il faut 2 fois plus de temps pour poser un ciment qu’un amalgame au mercure, alors que le prix de l’intervention n’augmente pas beaucoup plus. Ca aussi, ça doit faire que les dentistes vont moins poser de composites et continuer à préférer les amalgames.

Parmi les arguments contre les composites, il est dit qu’ils durent moins longtemps que les amalgames au mercure. Mais, on peut penser que c’est faux, et que c’est fait pour pousser les patients vers l’utilisation des amalgames au mercure.

Ou alors, deuxième hypothèse, peut-être qu’il y a une partie de vraie, mais l’usure ne concernerait que la partie supérieur du ciment, qui s’userait plus rapidement que l’amalgame au mercure. Par contre, là où ce serait faux, c’est que le ciment ne se rétracte pas, contrairement aux amalgames. Donc, de ce coté là, l’usure est bien moins rapide. Or, ça, c’est beaucoup plus important que l’éventuelle usure de la surface en contact avec les aliments. Parce que ça supprime le risque d’infiltrations des bactéries directement dans la dent, et donc, le risque de casse de la dent au bout de 20 ans.

Cela dit, à mon avis, c’est la première hypothèse qui est la bonne : il est entièrement faux de dire que les ciments sont durent moins longtemps que les amalgames au mercure. Même sur la partie supérieure, de la dent, ça doit tenir aussi bien que l’amalgame au mercure (d’ailleurs, j’ai quelques composites depuis 20 ans environs. Et ils n’y aucune usure de visible sur le dessus de la dent).

En plus, il semble que l’usage de l’amalgame nécessite de faire une plus grosse cavité que lors de l’utilisation d’un ciment. Donc, ça aussi c’est un avantage pour le composite. Mais pour fragiliser la dent et la faire tomber au bout de 20 ans, l’amalgame au mercure est mieux. S’il ne reste qu’une paroi assez mince sur un coté, la dent a une probabilité de casser au bout de 20 ans supérieure au cas où il reste une paroi plus épaisse.

 

Le problème des caries

D’une façon générale, il y a un problème concernant le principe de création des caries tel qu’il est décrit officiellement. On dit que ça vient des bactéries qui se développent sur la plaque dentaire et qui émettraient une substance acide qui creuserait la dent. Mais ce n’est clairement pas ça, puisque la dent n’a la plupart du temps aucun trou externe. C’est une cavité purement intérieure. Donc, ce ne sont pas des bactéries se trouvant à l’extérieur de la dent qui peuvent avoir créé ces cavités. Sinon, les cavités seraient ouvertes sur l’extérieur.

L’orthodoxie pourrait sortir un truc tordu comme quoi les bactéries se développeraient dans la dent. Mais alors, d’où viendrait la nourriture leur permettant de se développer ? Et comment se sont-elles retrouvées dans la dent, s’il n’y a aucune ouverture leur permettant de s’y introduire ?

En plus, on voit mal comment il pourrait se créer sans ouverture vers l’extérieur. Pour qu’une cavité se créé, il faut que la matière puisse être évacuée. Sinon, elle reste sur place et il n’y a donc pas de cavité.

Et on voit mal comment ça peut être lié à des bactéries, alors qu’on ne voit aucune couleur sombre à l’intérieur de la dent, comme ça devrait être le cas si les bactéries se multipliaient. Là, on a des cavités totalement incolores.

D’ailleurs, est-ce que lorsque les fraises des dentistes tombent sur une cavité elles s’enfoncent d’un coup sans résistance parce qu’elles sont tout d’un coup face à un vide ? A priori non. On sent bien qu’elles creusent un espace tout aussi plein que le reste de la dent. Sur aucune de mes caries opérées, je n’ai eu l’impression que le dentiste tombait tout d’un coup sur un vide.

En plus, les dents devraient être attaquées aussi souvent sur les cotés qu’au dessus. Or, la plupart du temps, le trou fait par le dentiste est fait par le dessus de la dent. Et les cotés restent donc intacts. Ce qui montre que la carie n’a pas été créée à partir du coté, mais du dessus.

Et puis, les caries devraient très souvent commencer là ou les dents sont collées les unes aux autres. Vu que la plupart des gens n’utilisent pas de fil dentaire, la plaque dentaire doit rester en permanence dans ces endroits. Mais non, ça se développe plutôt sur la façade supérieure de la dent.

Par ailleurs, on peut se demander pourquoi il n’y a quasiment jamais de caries aux incisives et aux canines. Si la cause des carries, c’est la plaque dentaire (qui permet aux bactéries de se multiplier), il n’y a pas de raison qu’il n’y en ait pas ici aussi. On devrait se faire opérer de caries aux incisives et aux canines comme on se fait opérer des molaires. Mais non. C’est très rarement le cas.

Et comme c’est beaucoup plus fin que les molaires, si elles ne sont pas opérées, et si, comme il est logique, elles étaient aussi cariables que les molaires, ça devraient même être les premières dents à se casser vers 30/40 ans (et même avant, à cause de leur finesse). Or, là aussi, ça ne le fait pas. Quelqu’un qui ne va pas chez le dentiste pendant des années ne va pas voir se incisives se casser, ou être rongées par des caries (parce que quand on voit que les caries aux molaires peuvent entrainer le placement d’un amalgame de 2 ou 3 millimètres de hauteurs, et ce 3 ou 4 ans après la pousse des dents d’adultes, on se dit que les incisives pourraient être carrément rongées en seulement quelques années). Ce sont plutôt ses molaires contenant des plombages qui vont se casser.

Ce problème d’absence de caries aux incisives et aux canines montre bien que la cause des caries n’est pas du tout la plaque dentaire et les bactéries. Ca montre aussi que même sans opérations, les dents peuvent tenir 30 ou 40 ans sans problème. En plus, là, il s’agit des dents les plus fines. Donc, des dents plus épaisses comme les molaires devraient théoriquement tenir encore plus longtemps.

Mais c’est sur qu’il est hors de question de poser un plombage sur les incisives ou les canines. Les clients refuseraient vu l’impact esthétique. Et même avec un composite de la couleur de la dent, les gens refuseraient. Parce que la couleur ne sera jamais exactement la même que celle de la dent. Donc, ça se verrait. Et vu le charcutage qu’on obtient dans le cas des molaires, il est possible que l’opération aboutisse très souvent à une perte d’une partie de l’incisive. Alors, bien sur, il est possible de faire une opération permettant de la reconstituer avec une couronne  qui aura la même couleur que la dent. Mais ça doit couter très cher à faire. Et donc, beaucoup de gens n’auraient pas les moyens de payer ça à leur enfant. En plus, commencer à opérer la dent pour une carie et se retrouver à devoir payer une couronne, ça serait moyennement apprécié. Et peut-être qu’il y a encore d’autres raisons que je n’ai pas vu qui font qu’opérer des caries sur les incisives est plus ou moins hors de question.

Donc, face à ce problème, on a du adapter la théorie en douce, et dire que les incisives et les canines étaient beaucoup moins sensibles aux carries. On a privilégié le traitement des dents du fond, parce que le plombage de couleur sombre ne se voit pas ou en tout cas suffisamment peu pour que ça ne soit pas gênant esthétiquement. Et en plus, comme il y a beaucoup plus de matière dans les molaires, l’opération est beaucoup plus facile et rapide à faire. Ca doit être beaucoup plus délicat à réaliser avec une incisive.

Mais ce faisant, ils révèlent l’arnaque ; puisque par ailleurs, la théorie implique que les incisives devraient être aussi attaquées que les molaires. Donc, déjà,  ça révèle que les caries des molaires doivent être inventées. Et par ailleurs, puisqu’il n’y a pas plus de raisons médicales de s’attaquer aux molaires qu’aux incisives et canines, la vraie raison est claire : c’est un mélange de limitations techniques et esthétiques, et d’envie de fric. La problématique des dentistes, c’est : s’attaquer aux dents pour lesquels le charcutage va être facile techniquement, ne va pas poser de problème esthétique, et ne va pas couter trop cher.

En fait, il y a 6 dents en bas (deux molaires et une prémolaire de chaque cotés) et 6 dents en haut qui peuvent être opérées. Ca fait 12 dents en tout. Et la plupart du temps, un individu va avoir au moins 8 dents d’opérées entre 14 et 26-27 ans. Souvent, ce sera 10 et parfois les 12. Les dentistes utilisent ainsi au maximum les dents qu’ils peuvent charcuter sans que ça ne pose trop de problème au patient.

Vu qu’il n’y a en général pas de cavité externe et que les caries sont incolores (pas de dépôts sombres liés à l’accumulation de bactéries), on peut penser que les caries détectées sont soit :

–          De simples artefacts

–          des cavités liées à une déminéralisation de la dent. Phénomène probablement lié à l’alimentation et au terrain physiologique particulier à la personne. Déminéralisation probablement réversible dans pas mal de cas et n’ayant bien sûr rien à voir avec des bactéries ou l’attaque de la dent par un acide.

–          des zones de moindre densité de la dent

Les deux dernières hypothèses expliquent mieux les caractéristiques qu’on retrouve dans les caries. Le fait qu’il n’y ait pas d’ouverture est logique, puisque le problème est interne. Le fait que ça reste incolore est logique aussi, puisqu’il s’agit simplement d’une absence de matière ou d’une moindre densité de matière, pas d’une multiplication de germes. Cela dit, le fait que les incisives et les canines ne subissent la plupart du temps pas le problème fait plutôt penser à des artefacts. Il ne doit pas y avoir assez de profondeur pour qu’apparaisse l’artefact.

 

Autre considérations

Lorsque ma dent faisait mal (en fonction des aliments) j’ai remarqué que les petits gateaux secs, les cakes, et d’autres aliments dans ce style, ainsi que les aliments assaisonnés avec du jus de citron vont avoir tendance à faire mal dents quelques heures après les avoir mangés. Ce problème est du pain béni pour les dentistes. Parce que plein de gens vont consulter à cause de ce genre d’aliments. Et bien sur, le dentiste va trouver des caries.

Pour en revenir au problème des amalgames au mercure, ce n’est qu’en 2008, que la Norvège, la Suède et le Danemark, ont interdit les amalgames au mercure. Mais ils restent autorisés et utilisés dans tous le reste de l’Europe. Et même s’il semble que les USA pourraient aller vers une simple restriction de leur usage, rien n’est fait. Donc, en 2009, les amalgames au mercure restent utilisés quasiment dans le monde entier.

Il semble d’ailleurs qu’une part importante de l’interdiction dans ces pays du nord vienne de considérations environnementales. La part des considérations de santé étant relativement faible. Donc, sans l’intervention de l’écologie dans le débat, si c’était resté une discussion entre membres du monde médical, ces 3 pays en seraient peut-être encore à discuter de l’interdiction. Ce qui laisse à penser que le changement dans le monde médical devra leur être imposé de l’extérieur. Si on les laisse décider eux-mêmes de ce  qui est bien ou mal, on en sera au même point dans encore 1000 ans.

Bref, il se pourrait bien que là aussi, dans une certaine mesure, le meilleur moyen d’avoir des dents en bonne état, en tout cas durant la première partie de la vie, soit de ne pas aller chez le dentiste. Un peu comme le meilleur moyen de ne pas mourir du cancer, c’est de ne pas aller chez le cancérologue.

Remise en cause de l’origine microbienne de la tuberculose : incohérences et bizarreries

Bon, il y a beaucoup à dire. Ce sera un sujet sur lequel je reviendrais. Mais on peut faire un premier jet en notant un certain nombre de trucs bizarres et d’incohérences. Bien sur, il peut y avoir des éléments qui sont expliqués par l’orthodoxie.

1) Le microbe envahit certains organes et pas d’autres

On a des tuberculoses particulières. Le bacille est sensé envahir certains organes et pas d’autres. Par exemple, ça va envahir les poumons, mais pas les autres organes. Une autre fois, ça va envahir le système digestif ou le cœur ou la vessie, etc…

Or, on ne voit pas pourquoi quand le bacille est dans un organe, ça ne s’étend pas à d’autres organes. On a des tuberculoses avec des symptômes différents. Et apparemment, ça n’évolue pas. Bien sur, ce n’est pas impossible. Mais c’est quand même très bizarre.

Ce qui serait beaucoup plus logique, c’est que ces symptômes soient causés par des causes physico-chimiques différentes les unes des autres. Ca expliquerait que ça ne déborde pas vers d’autres organes.

2) Ca attaque les personnes qui devraient déjà souffrir de ce genre de symptômes à cause de leur condition de vie ou de travail

Ca touche essentiellement des personnes qui ont des raisons claires et nettes d’avoir ces symptômes : pour la toux, les personnes qui travaillent dans des conditions où les poumons sont agressés. Pour l’amaigrissement, les personnes qui s’alimentent peu et sont déshydratées, soit parce qu’elles sont dans des conditions précaires, soit parce qu’elles prennent des médicaments, comme les cancéreux ou les sidéens.

Mais dans ce cas là, que reste-t-il au microbe pathogène ? La théorie des microbes pathogènes, pour ce genre de maladie, ne valait que parce que ça pouvait affecter les gens indifféremment. Si ça n’affecte que les gens se trouvant dans des situations d’agression objective des poumons (poussières, produits chimiques, etc…), ou de sous-nutrition et déshydratation (personnes vivant dans des pays pauvres et chauds). Si les cas de tuberculose collent parfaitement avec les cas de personnes dans ces situations, qu’est-ce qu’il reste au microbe ? Rien. Qu’est-ce qui empêche de dire que ce sont les agressions et déséquilibres chimiques qui causent les symptômes ? Rien.

C’est comme pour le SIDA en fait. 95 % des cas naturels, sans intervention de la médecine, en occident, sont des personnes consommatrice de drogues (on ne parle pas des séropositifs, mais bien des gens passés au stade sida avec des symptômes réels, pas ceux qui ont des marqueurs biologiques en baisse). Qu’est-ce qui empêche de dire que c’est la prise de drogue qui provoque ces symptômes (surtout s’ils les provoquent par ailleurs) ? Rien. C’est en grande partie pour ça qu’il y a une dissidence du SIDA depuis 20 ans.

Si ça n’affecte que des gens qui se font déjà agresser par ailleurs, on a bien la preuve que ce n’est pas le microbe le responsable, mais les agresseurs chimiques et les conditions de déséquilibre chimique. Parce que, quelle est la probabilité que ce soit juste ces gens là qui soient affectés. Zéro. C’est impossible. S’il s’agissait d’un microbe transmissible, il y aurait forcément plein de gens ne se trouvant pas dans des conditions difficiles qui seraient affectés.

3) 90 à 95 % de guérisons spontanées

Seulement 5 à 10 % des gens contaminés développeront la maladie. Bref, 90 à 95 % des gens s’en sortent.

Pourquoi pas ? Mais disons que ça correspond tout à fait à une hypothèse ad hoc qui serait émise pour masquer le fait que la maladie n’est pas causée par un microbe en réalité.

Je veux dire, on invente la théorie des microbes pathogènes, on découvre des microbes soi-disant pathogènes comme la tuberculose. Et… merde. Comme ils ne sont pas la cause du problème et qu’en fait, ce sont des microbes qui sont naturellement présents dans le corps, et qui ne posent aucun problème, on va trouver le microbe très souvent, mais, la plupart du temps sans avoir la maladie. Alors, pour préserver la théorie du microbe pathogène, on invente la théorie selon laquelle le système immunitaire combat vaillamment le microbe 90 ou 95 % du temps.

Seulement, le microbe pathogène, c’est bien s’il cause la maladie la plupart du temps (disons au minimum 50 % du temps). S’il ne cause plus la maladie que 5 % du temps, ça devient beaucoup moins convaincant. Ca ouvre la porte à d’autres théories, plus simples et plus logiques.

Et la tuberculose est très loin d’être le seul microbe dans ce cas. Des microbes qui ne causent pas la maladie plus de 80 % du temps, il y en a plein.

Ca plus le fait que ça n’affecte que les personnes qui ont déjà des raisons physico-chimiques d’être malades, qu’est-ce qui empêche de dire que ce sont ces raisons qui causent la maladie ? Ben rien. Enfin, disons que si on avait des doutes à cause du fait que ça n’affecte que les personnes qui ont déjà des raisons physico-chimiques d’être malades, là, on en n’a quasiment plus.

En fait, c’est encore plus évident que pour le SIDA, vu qu’on nous dit qu’il y a entre 90 et 95 % de guérisons spontanées. Pour le SIDA, on se base surtout sur le fait que ça n’affecte que les personnes qui ont déjà des raisons physico-chimiques d’être malades. Mais ça reste une maladie supposée 100 % mortelle sans soins appropriés. Là, il y a le fait que ça n’affecte que les personnes qui ont déjà des raisons physico-chimiques d’être malades. Mais en plus de ça, 90 à 95 % des gens ne développent pas la maladie. Il est encore plus clair que cette maladie est complètement inconsistante.

4) Ca n’attaque que les personnes qui ont un système immunitaire affecté

Pour expliquer le faible taux de personnes atteintes, et le fait que ce soit des personnes subissant déjà une agression ou un déséquilibre physico-chimique conduisant au même problème, il a bien fallu trouver une explication.

L’explication que l’orthodoxie a trouvée, c’est qu’en fait, c’est le système immunitaire qui est en état de déficience. C’est pour ça que la plupart des gens ne sont pas affectés. Ce que l’orthodoxie nous affirme, c’est que quelque part, ces gens sont plus ou moins des sidéens en fait.

4,a) pourquoi n’attrapent-ils pas d’autres maladies ?

Le problème, c’est que toutes les incohérences sur l’immunodépression s’appliquent alors. Si le système immunitaire est en berne, toutes les maladies microbiennes de la terre devraient s’attaquer à la personne. Si le système immunitaire tombe pour une maladie, il doit tomber également pour les autres.

Au minimum, si le système immunitaire ne peut plus protéger les poumons, les personnes en question devraient développer aussi d’autres affections microbiennes qui touchent spécifiquement les poumons, comme des rhumes, des grippes, des pneumonies carinii, etc…

Mais les tuberculeux n’attrapent pas toutes les maladies de la terre. Ils n’ont que la tuberculose. Donc, a priori, leur système immunitaire est parfaitement en place. Donc, cette explication ne tient pas. Mais alors se repose la question de départ : pourquoi développent-ils la tuberculose puisque 90 à 95 % des autres personnes ne l’attrapent pas ?

4,b) Pas d’information sur la cause de l’affaiblissement du système immunitaire

Là-dessus s’ajoutent des problèmes logiques supplémentaires potentiels. Comme le discours est beaucoup moins clair à ce niveau là, il est possible que ces problèmes aient une explication de la part de l’orthodoxie. Mais des questions se posent.

Pourquoi ces gens ont-ils le système immunitaire affaibli ?

Est-ce que ces personnes ont le système immunitaire qui s’est affaibli par ailleurs, pour une autre raison ? Mais dans quelles études scientifiques a-t-on analysé ces cas alors ? Et pourquoi cela entraînerait-il une affection spécifiquement à cet endroit ? Et puis, ça voudrait dire qu’il y a naturellement 5 à 10 % des gens qui ont un système immunitaire affaibli. Ce serait une nouveauté.

Puisque ça touche essentiellement des gens en situation d’agression physico-chimique, est-ce que c’est ce type d’agression qui affaiblirait le système immunitaire ? Mais alors, pourquoi 90 à 95 % des autres personnes ne voient-elles pas leur système immunitaire s’affaiblir aussi ? Pourquoi seulement 5 % et pas 50 % par exemple ?

Et en quoi le système immunitaire serait-il affecté par ces agressions ou déséquilibres chimiques. En quoi le fait de travailler dans des conditions où les poumons souffrent affaiblit-il le système immunitaire, qui est lié à la production de cellules T dans la moelle osseuse et les ganglions ? Autant on comprend que travailler dans une mine ou dans une usine de produits chimiques agresse les poumons, et que ça cause des problèmes de toux. Mais on ne voit pas en quoi ça affaiblirait le système immunitaire.

Surtout qu’a priori, le fait d’éloigner la personne du travail ou de l’activité, et donc, de la source de l’agression en question ne suffit pas à la soigner, selon l’orthodoxie. Or, si la faiblesse immunitaire vient de l’agression subie, une fois l’agression chimique éloignée, et une fois la personne remise en forme, le système immunitaire devrait revenir à la normal. Et donc, la personne devrait être capable de lutter contre la tuberculose, puisque le fait que la personne développe la tuberculose est sensé venir de ce déficit immunitaire.

Enfin bref, c’est très loin d’être clair. Il y a potentiellement pas mal de défauts logiques supplémentaires. Mais un truc est sur, si le problème vient d’un affaiblissement du système immunitaire, les personnes atteintes ne devraient pas attraper seulement la tuberculose, mais plein d’autres maladies également.

5) Maladie pulmonaire qui se traduit souvent non pas par une insuffisance respiratoire, mais par une perte de poids

On a une maladie qui est sensée être une maladie pulmonaire dans 80 % des cas. Donc, ben, pour ces cas là, on s’attendrait à ce qu’elle se traduise par une insuffisance respiratoire aigue quasiment 100 % du temps. Or non, assez souvent, le principal symptôme, c’est une perte de poids importante. Enfin, disons que les médecins sont tout à fait capables de se contenter de ça et de diagnostiquer une tuberculose avec seulement ce symptôme. Pourtant, souvent, il y a soi-disant des lésions aux poumons qui sont trouvées. Donc, il devrait y avoir de la toux.

Dans les cas où il y a toux, apparemment, il s’agit d’une toux grasse, pas sèche. Ca pose problème, parce que ça peut faire passer n’importe quel rhume ou grippe ou bronchite un peu prolongée pour une tuberculose.

6) Les cas pulmonaires se soignent par réhydratation sans antibiotiques

80 % des cas de tuberculose sont des cas pulmonaires. La plupart de ces cas se caractérisent, lorsqu’ils sont en phase avancée, par une déshydratation importante. Or, on a vu dans l’article précédent que Quinton a montré que ça se soigne par réhydratation, sans antibiotiques. Donc, 80 % des cas sont clairement dus à une cause naturelle toute simple. Déjà rien que par là, l’hypothèse d’une maladie microbienne s’effondre.

Et l’hypothèse d’une maladie liée à des causes naturelles fini de s’imposer. On pouvait déjà être quasi sur que ce n’était pas une maladie microbienne, puisque ça n’affecte que les personnes qui ont déjà des raisons physico-chimiques d’être malades. Et là, avec pas loin de 80 % des cas qui peuvent être soignés par une réhydratation, le coup de grâce est donné.

7) Ca touche surtout des hommes, et des hommes jeunes

Le fait que ça touche essentiellement les hommes jeunes n’est pas logique. Dans la mesure où ça touche des personnes ayant soi-disant un système immunitaire affaibli, ça serait plutôt les vieux qui devraient être touchés. Puisque ce sont plutôt eux qui sont susceptibles d’avoir un système immunitaire affaibli.

On nous explique dans les pays occidentaux que les personnes âgées meurent beaucoup plus souvent de la grippe que les jeunes parce qu’elles ont un système immunitaire plus faible. Mais là, pour une maladie qui est sensée se développer parce que le système immunitaire est affaibli, les vieux ne représentent qu’une petite proportion des cas. Pas logique.

C’est vrai que la pyramide des ages et l’espérance de vie sur des continents comme l’Afrique ou l’Asie fait que les jeunes sont beaucoup plus nombreux que les vieux. Mais quand même, au moins, les vieux devraient être également fortement touchés.

De même, ça touche plutôt les hommes que les femmes. Deux tiers des cas sont des hommes. Pas logique pour une maladie microbienne.

8) Faible taux de transmission

Comme 80 % des cas sont des cas de tuberculose pulmonaire, et que ça se transmet par les crachats et autres expectorations, ça devrait se répandre à toute vitesse. Mais non.

L’explication de la faible contagion, c’est que les personnes touchées mais ne développant pas la maladie, n’ont pas le bacille dans leurs poumons. Donc, elles ne le transmettent pas.

Il n’y aurait donc que 5 % de personnes contagieuses. Mais, même si seulement 5 % des gens deviennent contagieux, ça peut au final faire un sacré paquet de monde contaminé ; quelques centaines de milliers de gens au minimum.

Il faut voir qu’un virus comme la grippe est supposée contaminer des dizaines de millions de gens en France en trois ou quatre semaines à partir de quelques centaines de cas. D’accord, pour la grippe, 100 % des cas sont supposés contaminants (enfin en tout cas un pourcentage très élevé) et le taux de transmission est a priori très élevé lui aussi. Donc, c’est différent. Mais, pour la grippe, on parle d’un passage de quelques centaines de cas à quelques dizaines de millions en trois ou quatre semaines. Donc, en plusieurs mois, il ne devrait pas être étonnant que des centaines de milliers de personnes soient contaminées pour le cas de la tuberculose.