Depuis quelque temps, je soupçonnais les dysménorrhées d’être causées par un manque de sodium. Mais, je ne voyais pas trop comment une telle chose pouvait arriver chez des femmes jeunes et à priori en pleine santé.
En y réfléchissant à nouveau, je viens de comprendre. En fait, il est tout à fait possible qu’une bonne partie des cas soit causée par les traitements des maux de tête.
C’est le cas de la fille d’une amie qui a provoqué le déclic. Elle souffre de migraine depuis des années. Et aussi de règles très douloureuses, des fois à la limite de l’évanouissement. Il y a quelques jours, j’ai appris que non seulement elle buvait du Red Bull, mais aussi des boissons caféinées contre la migraine. Et elle prend bien sûr aussi des anti-inflammatoires. Et même maintenant des opiacés. Tous contre la migraine.
Ainsi, à force de prendre régulièrement des anti-inflammatoires ou des analogues d’anti-inflammatoires et des opiacés, elle accélère le cycle remplissage/vidange des cellules. Du coup, celles-ci se vident de leur sodium. En effet, les anti-inflammatoires entrainent un remplissage des cellules, tandis que les opiacés provoquent une vidange. Et quand l’effet anti-inflammatoire n’est plus présent, il y a un phénomène de sevrage qui fait que les cellules se vidangent plus rapidement.
Au niveau des nerfs, le manque de sodium va diminuer l’intensité du signal électrique. Donc, le signal va avoir tendance, soit à ne pas passer du tout, soit à passer de façon trop forte et désordonnée. Bref, ça va entrainer des faiblesses musculaires et des crampes.
Durant les règles, les muscles de l’utérus vont travailler en effectuant des contractions. Mais, à cause du manque de sodium, ça va entrainer des crampes, ou en tout cas des contractions très fortes. D’où des douleurs intenses.
Et on peut penser que l’utérus est particulièrement impacté par le manque de sodium, parce qu’il est près du système digestif, là où les médicaments et les boissons vont être les plus concentrées.
Par ailleurs, s’il y a usage d’anti-inflammatoires ou analogues pendant les règles, ça peut faire aboutir à un point où il y a une sorte de mélange d’effet opiacé et anti-inflammatoire. Et dans cette situation, il y a tendance à y avoir des contractions musculaires plus nombreuses et plus violentes. Ceci, parce que la stimulation nerveuse est plus intense. C’est le principe de la cocaïne, qui est un mélange d’anti-inflammatoire et d’opiacé. Alors, l’usage d’anti-inflammatoires sur une situation de faible taux de cortisol n’est pas la pire pour ce phénomène, loin de là. Mais ça peut jouer. Surtout dans une situation où il y a des contractions musculaires régulières.
Ce qui est pire, c’est s’il y a usage à la fois d’anti-inflammatoires et d’opiacés, sous forme par exemple de Spasfon. Là, on doit avoir une situation de type cocaïne plus directe et importante. Or, lors des règles, ou un peu avant, il va souvent y avoir usage des deux. La personne va prendre d’abord des anti-inflammatoires pour traiter un mal de tête naissant, puis du Spasfon pour traiter les douleurs des règles. Et si c’est utilisé en même temps, c’est pire.
D’ailleurs, on apprend sur Wikipédia que les femmes qui ont des problèmes d’épilepsie les ont souvent pendant les règles. Et il y a même des femmes qui ont des problèmes d’épilepsie uniquement pendant les règles (épilepsie cataméniale). C’est normal. Là aussi, c’est lié à un faible taux de sodium et à la prise à la fois d’anti-inflammatoires et d’opiacés (en même temps ou sur un temps proche). Et l’épilepsie est un phénomène favorisé par l’usage de cocaïne.
Le fait de fumer (effet calmant) n’aide évidemment pas dans cette situation. D’ailleurs, on peut voir ici (Comité National Contre le Tabagisme) que ça favorise la dysménorrhée :
« Sur le plan hormonal, le tabac a un effet hypo-œstrogénique favorisant des cycles menstruels irréguliers, anovulatoires et plus courts (réduction moyenne de 2,6 jours). Le tabagisme, qu’il soit actif ou passif, favorise également les dysménorrhées. »
Et ici :
« Après un processus de sélection rigoureux, 24 études impliquant 27 091 participantes ont été incluses dans cette méta-analyse. Les résultats indiquent que les fumeuses sont 1,45 fois plus susceptibles de développer une dysménorrhée que les non-fumeuses. »
Donc, il devrait être possible de résoudre dans une certaine mesure à la fois le problème des migraines et celui des règles douloureuses en arrêtant de prendre toutes ces substances contre la migraine et en se supplémentant en sel. Pour les quantités, pas besoin d’en prendre beaucoup. Une seule demi-cuillérée à café par jour en plus de la quantité habituelle suffit amplement. Une fois les choses revenues à la normale, il est possible de diminuer les doses.
C’est le fait de supprimer les traitements anti-inflammatoires et les boissons de type Red Bull ou caféinées qui va diminuer les maux de tête. En effet, comme déjà vu sur le blog, les maux de têtes sont très souvent provoqués par une vasodilatation des vaisseaux sanguins du crâne. Or, le sevrage des anti-inflammatoires va justement provoquer ça. Tant que l’anti-inflammatoire fait effet, il y a vasoconstriction, ce qui permet de faire passer le mal de tête. Mais, au moment du sevrage, il va y avoir une vasodilatation. Et l’effet de sevrage arrive vite avec les anti-inflammatoires. En quelques heures ou quelques jours. Donc, un ou deux jours après, le problème peut revenir.
La pilule avec arrêt de 7 jours va provoquer aussi des maux de tête, mais spécifiquement pendant les règles. Les règles se caractérisent par une baisse du taux de cortisol et donc une vasodilatation. Donc, déjà, les règles naturelles ont tendance à provoquer des maux de tête. Mais, l’arrêt soudain de la pilule va entrainer une vasodilatation bien plus importante et donc des maux de tête bien plus douloureux.
La même problématique de règles douloureuses et de migraines s’applique pour les femmes qui consomment une grande quantité de boissons sucrées (coca-cola, jus de fruit), parce que le sucre va entrainer un remplissage accéléré des cellules et une vidange plus rapide que la normale une fois qu’il cesse de faire effet. Et ça s’applique aussi aux boissons allégées en sucre. Les édulcorants de synthèse ont le même effet.
Et il est également clair que le stérilet au cuivre entraine le problème de règles douloureuses, puisque le cuivre va se substituer au sodium.
Les femmes qui boivent beaucoup d’eau, parce que c’est considéré comme sain, peuvent aussi voir leur taux de sodium baisser et se retrouver avec des règles douloureuses.
Les sportives qui transpirent beaucoup et qui ne compensent pas assez avec du sel peuvent aussi développer des règles douloureuses. Et on peut voir sur cet article du journal le Monde, du 22 avril 2019, qu’énormément de sportives souffrent de dysménorrhée :
« Des données épidémiologiques confirment les constats individuels. Selon une enquête chez 403 sportives âgées en moyenne de 22 ans, suivies à l’Insep (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance) en 2008-2009, 82,7 % souffrent de dysménorrhée. Ces douleurs pelviennes ou lombaires survenant juste avant ou pendant les premiers jours des règles sont cotées fortes par 16,7 % d’entre elles. »
Alors, c’est à relativiser un peu. Déjà, il s’agissait d’adolescentes ; donc, une période où les mouvements de fluides dans le corps sont assez importants, ce qui favorise la perte de sels minéraux. Et l’augmentation de taille n’aide pas non. Par ailleurs, on peut penser que celles qui ont des règles très douloureuses n’en ont pas de tout le temps, mais plutôt durant les pics de chaleur, certaines périodes d’entrainement intensives, etc…
Cela dit, le sport de haut niveau à tendance à supprimer les règles. C’est ce qu’on peut voir encore sur le Monde :
« Rappelons par ailleurs que, chez les jeunes filles, des entraînements intensifs (plus de quinze heures/semaine) peuvent induire des troubles menstruels, voire une absence de règles. »
A ce moment-là, le problème du manque de sodium ne s’applique plus.
Apparemment pour les sportives ordinaires, l’augmentation du niveau de cortisol lié à la pratique sportive (qui conduit justement à limitation des règles chez les sportives de haut niveau) peut limiter les symptômes pendant les règles. Donc, tout n’est pas négatif dans le sport. Cela dit, aller faire du sport quand on souffre le martyr, ça n’est pas évident.
On peut se demander alors pourquoi les sportives de haut niveau ont des problèmes de dysménorrhée ? Ce qu’il y a, c’est que l’augmentation du taux de cortisol, de testostérone, etc.., se fait au début de la pratique sportive. Après, ça n’entraine pas assez de différence de taux de cortisol pendant les règles pour limiter la douleur. Donc, chez une sportive de haut niveau, le taux de cortisol va rester le même avant et pendant les règles. Alors que chez des non sportives qui se mettent à pratiquer au moment des règles ou un peu avant, il va augmenter.
Sur Wikipédia, on peut lire ça à propos de la dysménorrhée primaire (celle qui apparait dès l’adolescence) :
« La dysménorrhée est dite primaire lorsqu’elle apparaît pendant l’adolescence dès les premières règles ou dans les années qui suivent. Elle n’est en général pas liée à une pathologie gynécologique. »
« La dysménorrhée peut être associée à d’autres troubles comme des nausées, des vomissements, des diarrhées, de la fatigue, des tremblements dus à la douleur, douleurs des articulations surtout du genou, une difficulté respiratoire, une tachycardie, de l’insomnie, des maux de tête. »
On voit donc que la dysménorrhée est associée aux maux de tête.
Le fait qu’elle le soit aussi aux diarrhées est logique. Déjà, on peut penser que les contractions de l’utérus vont se répercuter en partie sur les intestins. Et par ailleurs, un faible taux de cortisol (ce qui est le cas pendant les règles) a tendance à provoquer des diarrhées, au moins au début, les cellules se vidangeant de leur eau, ce qui, au niveau des intestins, va avoir tendance à provoquer un déversement d’eau. Et s’il y a prise de substances anti-inflammatoires (pour lutter contre le mal de tête), ça va accélérer le transit intestinal. Donc, beaucoup de choses vont aller dans le sens d’une diarrhée. Mais, ça ne sera pas automatique chez toutes, parce que beaucoup prendront du Spasfon ou autre relaxant musculaire. Et le Spasfon a un effet opiacé ralentissant le transit intestinal.
Les nausées et vomissements sont liés au faible taux de cortisol (hypotension liée à la vasodilatation), mais éventuellement aussi un peu à cause du manque de sel. En état d’hypotension, le corps va chercher à se vider de ce qu’il y a dans le système digestif. En effet, le corps considère que la plupart du temps, l’hypotension vient d’un problème alimentaire. Par ailleurs, la digestion diminue la tension. C’est pour ça qu’on peut être fatigué après avoir mangé. Donc, le corps va chercher à se débarrasser du bol alimentaire pour limiter au maximum la baisse de tension.
Les éventuels tremblements sont logiques. C’est dû au manque de sodium (sel). La possible tachycardie aussi.
Les douleurs aux genoux viennent de la vasodilatation liée au faible taux de cortisol.
La fatigue vient du faible taux de cortisol (hypotension liée à la vasodilatation), mais éventuellement aussi un peu du manque de sodium.
PS :
Du coup, on peut se poser de grosses questions sur la réalité de l’endométriose. Sur Wikipédia, on a ça :
« Bien que l’endométriose ne provoque pas ou peu de symptômes, chez environ la moitié des patientes, les principaux symptômes de l’endométriose sont des douleurs spasmodiques d’intensité croissante liées au cycle menstruel (dysménorrhée), mais également des douleurs abdominales et dorsales chroniques. »
On peut penser que les 50 % de cas qui ne ressentent pas de symptômes sont simplement inventés pour créer plus de cas.
Et surtout, les 50 % de cas avec dysménorrhée sont, là-aussi, certainement très souvent liés à des problèmes de manque de sodium.
A noter également que la plupart des cas de dysménorrhée secondaire (qui apparait après l’adolescence) sont considérés comme de l’endométriose. C’est ce qu’on peut voir encore sur Wikipédia :
« La dysménorrhée secondaire apparaît plus tard dans la vie. Elle est généralement organique, c’est-à-dire qu’elle a pour origine une pathologie gynécologique, le plus souvent l’endométriose. »
Donc, si jamais une femme développe des douleurs lors des règles quelques temps après l’adolescence, on va avoir une très forte tendance à lui coller un diagnostic d’endométriose et pas de simple dysménorrhée. En France, ça représente 2 millions de cas, comme on peut le voir encore sur Wikipédia : « En France, cette maladie touche 1 femme adulte sur 10, donc environ 2 millions« . On ne sait pas si c’est une estimation ou des cas réellement diagnostiqués. Mais bon, énormément de femmes ont du se voir imposer ce diagnostic erroné.