La polio (partie 1/3)

La polio est une autre maladie emblématique de la théorie microbienne. Emblématique, parce que le succès de sa découverte au 19ème siècle est attribué à la théorie microbienne et à la méthode scientifique moderne ; parce que les symptômes ainsi que les traitements frappent l’imagination (paralysie, poumons d’acier) ; parce qu’elle peut être mortelle ; et parce que la vaccination a permis d’éradiquer complètement cette maladie dans les pays riches, alors que sans ça, il n’y a pas de traitement curatif.

La médecine moderne est à l’origine non seulement de la découverte, mais également de la disparition d’une maladie aux conséquences terribles. Donc, dans l’esprit des gens, c’est encore une victoire éclatante de celle-ci sur un fléau abominable. Et grâce au succès de la vaccination, entre autres, il semble impossible de douter qu’on a affaire à une maladie microbienne.

Seulement, comme on va le voir, il y a de nombreux d’éléments montrant au contraire que cette maladie n’a rien à voir avec un microbe, et même qu’il ne s’agit très probablement pas d’une maladie unique. Autrement dit, la polio n’existe pas.

 

Attention, l’article est long. Si vous n’avez pas le temps de le lire, il y a un résumé à la fin.

 

1)    Données générales sur la polio

 

Officiellement, la polio est une maladie virale entrainant une inflammation de la moelle épinière, du tronc cérébral ou du cortex moteur. Le virus causant la maladie a été isolé en 1908 par Karl Landsteiner. Il est supposé se transmettre par les déjections. Il n’existe pas de traitement curatif contre la poliomyélite. Seul le vaccin protège de l’infection.

90 à 95 % des cas d’infection ne présentent pas de symptômes. Lorsqu’il y en a, cela se traduit par :

–          des symptômes mineurs banals : maux de gorge, toux, fièvre, syndrome grippal, nausées, vomissements, douleurs abdominales, constipation ou, rarement, diarrhée. Ces symptômes disparaissent rapidement d’eux-mêmes.

–          Un syndrome méningé lorsque le virus atteint le système nerveux central (céphalées, douleurs cervicales et dorsales, fièvre, nausées, vomissements, léthargie). Ou une forme encéphalique constatée presque exclusivement chez le nourrisson (fièvre élevée, modifications du comportement, crises convulsives généralisées, paralysie spastique, éventuelle paralysie faciale périphérique isolée). Là aussi, ces symptômes disparaissent tout seuls. (Note : la paralysie spastique consiste en l’étirement rapide d’un muscle, qui entraine ensuite une contraction réflexe qui dure un certain temps. En pratique, la personne n’arrive plus à rétracter le membre atteint et à peine à le bouger)

–          Une maladie paralytique qui se traduit par la survenue d’une faiblesse musculaire croissante, jusqu’à la paralysie complète. Des symptômes mineurs (décrits plus haut) sont suivis après quelques heures de paralysies flasques sans que la personne ne perde le sens du toucher. L’atteinte est toujours asymétrique. La poliomyélite spinale affecte la colonne vertébrale et entraine le plus souvent la paralysie des jambes, mais parfois des bras. Dans le cas de la polio bulbaire, la capacité respiratoire est réduite (ce qui peut conduire à la mort en l’absence d’aide respiratoire), et des troubles de la déglutition et de la parole se manifestent. La forme bulbospinale combine à la fois forme spinale et bulbaire.

 

Voici un tableau obtenu sur Wikipédia donnant la proportion de cas sans et avec symptômes.

Situations cliniques

Situation

Proportion de cas

Asymptomatique

90-95 %

Symptômes mineurs

4-8 %

Méningite aseptique non-paralytique

1-2 %

Poliomyélite paralytique :

0,1-0,5 %

  • Polio spinale

79 % des cas paralytiques

  • Polio bulbospinale

19 % des cas paralytiques

  • Polio bulbaire

2 % des cas paralytiques

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La polio (partie 2/3)

 

4) La méthode de création des cas

 

Alors, est-ce que les cas ont été entièrement créés à partir des outils de test et de soin, ou est-ce qu’on a eu aussi recours à d’autres méthodes ?

On a vu que la ponction lombaire ainsi que l’injection du sérum dans le liquide céphalo-rachidien provoquent des symptômes similaires à ceux de la polio (maux de tête, rigidité de la nuque, faiblesse musculaire, paralysie, etc…). Ils doivent donc être à l’origine de nombreux cas.

Mais, il est plus que probable que tous les cas de polio comptabilisés à l’époque ne venaient pas uniquement de là.

On peut penser en particulier que beaucoup de cas ont été inventés lors des prétendues épidémies, afin d’en gonfler le nombre total ; soit à partir de cas existants, soit purement et simplement.

Des cas de maux de tête un peu intenses, accompagnés de fièvre ou de maux de ventre, devaient être considérés comme des cas polio. C’est vrai que les symptômes de type méningite représentaient seulement 10-15 % (et 20-25 % dans les années 40) des cas de polio symptomatiques. Mais là, comme les symptômes étaient assez lambda, la plupart pouvaient être inventés facilement.

Par contre, pour la paralysie, c’était plus difficile. Mais comme on l’a vu, dans beaucoup de cas, il y avait plutôt une faiblesse musculaire qu’une paralysie complète. Donc, on a du considérer comme paralysie beaucoup de cas de faiblesse musculaire.

Il est également possible qu’on ait truqué purement et simplement les statistiques en inventant des cas qui n’ont jamais existé. Là, on n’aurait même pas utilisé des cas existants avec des symptômes plus ou moins lambda pour les mettre dans la catégorie polio ; on aurait tout simplement créé des cas n’existant que sur le papier.

Comme il y avait d’autres maladies provoquant des paralysies (on a vu qu’il y avait eu 8.000 morts de ces maladies aux USA en 1907), probablement aussi qu’on prenait des cas de paralysie venant de ces maladies et qu’on les recatégorisait sous le nom de polio.

Bien sûr, la panique organisée en haut lieu permettait aussi de multiplier les cas. Les médecins se mettaient à en voir partout, et évidemment, ça en augmentait le nombre. Souvent, ils ne diagnostiquaient pas forcément directement des cas, mais beaucoup devenaient douteux, et étaient envoyés à l’hôpital. Or là, les méthodes de détection et de traitement entrainaient le diagnostic de polio paralytique dans x % des cas (peut-être 5-10 %). Donc, si d’un seul coup, on envoyait 10 fois plus de gens se faire diagnostiquer, on obtenait 10 fois plus de cas. Et bien sûr, c’était vrai aussi pour les cas non paralytiques.

Ensuite, les hautes autorités déclaraient que l’épidémie était finie ; et ainsi les médecins voyaient d’eux même beaucoup moins de cas et en considéraient beaucoup moins comme douteux.

Lors des phases sans épidémies, on devait moins inventer ou recatégoriser de cas. La création de cas à partir des outils de détection et de traitement devait permettre d’en engendrer déjà beaucoup. Donc, il y avait moins besoin d’en inventer.

Par ailleurs, puisqu’on a affaire apparemment à une conspiration, il est possible que lorsqu’on voulait créer une épidémie, on modifiait la composition du sérum de façon à obtenir beaucoup plus de cas. Un petit peu d’aluminium et de mercure dans certains lots de sérum et on avait 1.000 ou 5.000 cas en plus. Il est possible aussi qu’on ait modifié la composition de certains vaccins (là aussi dans certains lots). Par exemple, en mettant plus de mercure et d’aluminium dans le vaccin contre la rage, on pouvait créer des cas.

Enfin, il est possible que l’introduction des pesticides organochlorés ait joué un rôle dans l’augmentation des cas dans les années 40 et 50. Vu qu’ils étaient utilisés avec moins de précaution, et qu’on utilisait des substances plus dangereuses que maintenant, ça a pu créer des cas d’empoisonnement entrainant des faiblesses musculaires.

Donc, on a truqué les statistiques et on a exagéré les diagnostics en plus de rendre malade et de tuer des gens.

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La polio (partie 3/3)

 

8) La disparition de la polio

 

Une fois le vaccin introduit, il fallait bien faire disparaitre la polio. Et pour ça, il fallait recatégoriser les symptômes qu’on trouve aux divers stades de la maladie. C’est-à-dire les attribuer à d’autres maladies.

Ça ne posait aucun problème pour les symptômes bénins. Les maux de gorge, la toux, la fièvre, le syndrome grippal, les nausées, les vomissements, les douleurs abdominales, la constipation, et la diarrhée sont des choses banales. Il suffisait donc de les recatégoriser en simples maux de gorge, toux, fièvre, etc…

Pour les maux de type méningite (céphalées, douleurs cervicales et dorsales, fièvre, nausées, vomissements, léthargie), pour la majeure partie, c’était assez simple aussi. Dans bon nombre de cas, là-aussi, les symptômes sont assez banals. Donc, on pouvait les recatégoriser de la même façon que pour les symptômes bénins.

Pour les symptômes de type méningite un peu plus graves, un peu moins lambda, ça ne posait pas de problème non plus en fait. Il suffisait tout simplement de les recatégoriser en symptômes de la méningite ou de l’encéphalite.

Donc, pour 95-99 % des cas, changer les symptômes de catégorie était facile.

Dès que quelqu’un était vacciné contre la polio, tout symptôme qui précédemment aurait pu aboutir à un diagnostic de polio aboutissait désormais à un diagnostic d’autre chose. Une personne avait des céphalées, une léthargie, des douleurs cervicales ? Si elle était vaccinée, ça n’était pas de la polio, mais une méningite, ou une encéphalite.

Evidemment, c’est la paralysie qui était la plus délicate à recatégoriser. Là, on avait affaire à un symptôme très particulier et rare. C’était donc moins évident ; mais loin d’être si difficile, comme on va le voir.

Déjà, on avait pris soin de mettre un terme avant aux injections de sérum vers la fin des années 30 (là aussi, ça n’est certainement pas un hasard). Donc, cette source de paralysies n’existait plus.

Une des causes importantes de paralysie infantile étant la ponction lombaire, et celle-ci restant assez pratiquée, il aurait dû y avoir encore un nombre non négligeable de cas.

C’est vrai que lors de l’introduction du vaccin, la ponction lombaire devait déjà commencer à être bien mieux maitrisée. Des progrès avaient dû être faits permettant de limiter les accidents entrainant une paralysie ; et il a dû y en avoir d’autres par la suite. La quantité de personnel médical sachant correctement la réaliser a commencé à être également bien supérieure. Donc, petit à petit il a dû y avoir moins de catastrophes qu’avant.

Mais comme on a dû multiplier les ponctions lombaires, et qu’il y avait aussi d’autres causes de paralysie, il devrait rester tout de même un nombre conséquent de cas de paralysie ou de faiblesse musculaire. Alors, comment l’orthodoxie médicale a-t-elle fait pour qu’ils ne soient pas comptabilisés comme étant de la polio ?

Eh bien, ce qu’il y a, c’est que là aussi, il y a beaucoup d’autres maladies qui sont censées pouvoir entrainer une paralysie. Du coup, là aussi, on a recatégorisé. Chez les vaccinés, les cas de paralysie n’étaient plus de la polio, mais (liste tirée en partie de ce site) :

–          de la paralysie flasque aigue

–          de la myélite transverse

–          de la méningite aseptique

–          le syndrome de Guillain-Barré

–          de l’encéphalite

–          des virus à coxsackie B

–          un accident vasculaire cérébral

–          un anévrisme cérébral

–          du paludisme

–          du choléra morbus

–          de la rage

–          de la syphilis

–          de la tuberculose

–          de la diphtérie

–          etc, etc… (voir également ici).

(Note : j’ai vérifié que ces maladies entrainent bien des paralysies. Ce n’est pas une liste juste recopiée)

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Tests d’adn : autres informations concernant l’article de 2009

 

J’avais parlé en novembre 2009 du fait que les tests d’adn sont bidon. J’avais rapporté l’histoire d’un avocat américain appelé William C. Thompson. Celui-ci avait raconté sur cette page, comment les procédures des tests d’adn pour les enquêtes policières étaient faites. Et ce qu’il disait était accablant. En gros, les techniciens sont au courant de l’enquête policière et adaptent ainsi les résultats pour fournir aux policiers le résultat qu’ils attendent. Pour ça, le technicien trafique le test purement et simplement. Il utilise un logiciel du genre Photoshop pour rendre les bandes d’adn plus ou moins lumineuses qu’elles ne le sont réellement, il les déplace, il les agrandit ou les rétrécit, etc…

 

Un autre élément accablant dont je n’avais alors pas parlé, est la difficulté extrême qu’a eue William Thompson pour accéder aux éléments de l’enquête avec la société qui avait fait le test d’adn.

L’affaire en question consistait en un viol. Deux personne étaient accusées : un dénommé Sammy Marshall et un autre homme. Du sperme avait pu être récolté sur la victime et donc des tests d’adn avaient pu être effectués.

Voyant que malgré ce qui était déclaré sur le résultat du test génétique, les bandes d’adn ne correspondaient pas entre celle du présumé coupable et celle de son client (Sammy Marshall), Thompson a d’abord essayé de convaincre le procureur de ne pas recourir à l’adn comme preuve de la culpabilité de son client en lui montrant les bandes qui ne semblaient pas correspondre. Ayant appris que l’opérateur était au courant des détails de l’affaire, ce qui pouvait l’influencer, il a également avancé le problème du « biais de l’observateur ». Mais ça n’a pas convaincu le procureur. Ce dernier a avancé l’argument que le test d’adn en question était objectif parce qu’il ne comportait pas d’intervention humaine. En effet, les résultats étaient entièrement obtenus grâce à un système d’imagerie automatique contrôlé par ordinateur (ici une machine BioImage). Donc, la procédure ne pouvait qu’être parfaitement objective.

Ca semblait imparable. Mais Thompson n’a pas abandonné l’affaire et s’est dit que puisque le résultat était objectif, il devrait alors être possible de reproduire le résultat de Genetic Design (l’entreprise qui avait conduit le test). Il a donc cherché des gens qui pourraient réaliser le test, et il a appris qu’Aimee Bakken, une biologiste moléculaire de l’université de Washington, avait accès à une machine BioImage, comme celle qu’avait utilisée Genetic Design. Le professeur Bakken  a généreusement proposé son aide. En utilisant sa machine, et des copies des autorads, elle a essayé de répliquer les résultats du laboratoire médico-légal. Elle a échoué. Elle n’a pas réussi à détecter certaines des bandes qui incriminaient soi-disant Marshall, et elle a détecté d’autres bandes qui ne l’incriminaient pas.

Pour ceux qui ne sauraient pas ce qu’est un autorad, il s’agit d’un film radio qui fixe la radioactivité des bandes d’adn identifiées. La procédure est la suivante. On réalise d’abord la multiplication de l’adn cible par PCR (technique qui permet de multiplier un brin d’adn particulier par milliard). Puis on sépare les différent brins d’adn cibles obtenus, par leur poids moléculaire. Pour ça, on utilise la technique de l’électrophorèse. Concrètement, il s’agit d’un bac rectangulaire dans lequel il y a un gel. On applique un courant électrique, et les brins les plus légers se déplacent en ligne droite vers l’extrémité du bac tandis que les plus lourds restent plus près de l’autre extrémité. Le résultat se présente sous forme de bandes d’adn réparties sur le gel. On transfert ensuite le résultat sur une feuille en nylon par effet papier buvard. On colle aux brins d’adn fixés sur cette feuille en nylon d’autres brins d’adn collés eux-mêmes à des particules radioactives. Ça permet de transférer le résultat obtenu sur un film radio (les zones soumises à la radioactivité vont se noircir sur le film), ce qui permet d’avoir un résultat visuel. Ce sont les autorads en question. Enfin, on scanne le résultat et on obtient une image sur ordinateur. Le résultat est présenté soit sous forme de bandes d’électrophorèse (c’est-à-dire les bandes telles qu’elles se présentent visuellement sur l’autorad), soit sous forme de courbes. Si les bandes se retrouvent au même endroit sur l’autorad du suspect et l’autorad contenant l’adn trouvé sur le lieu du crime, normalement, c’est que le suspect est coupable ; si cet adn ne pouvait appartenir qu’au criminel bien sûr.

Donc, ici, Thompson possédait une copie des autorads originels, et a demandé au docteur Bakken de le rescanner et de les réanalyser, pour voir si l’ordinateur BioImage donnerait un résultat considéré comme similaire entre les deux tests. Mais le résultat était là-encore différent. Thompson pensait alors que ce rapport pourrait influencer le procureur, mais ça n’a pas été le cas.

Le procureur a soutenu que les résultats du docteur Bakken étaient non significatifs parce qu’elle avait utilisé des copies de deuxième génération des autorads qui contenaient moins de détails que les originaux. Thompson a alors suggéré que le procureur envoie les autorads originaux au professeur Bakken et le laisse les rescanner et les réanalyser.  

Mais le procureur a refusé avec l’argument que les preuves appartenant à l’état ne peuvent jamais être données à un expert de la défense, qui pourrait les perdre, les détruire, ou les altérer, etc… Les autorads originaux devaient rester à Genetic Design. Thompson lui a alors demandé s’il pouvait envoyer le professeur Bakken à Genetic Design afin qu’il réanalyse les autorads originaux. Le procureur a aussi refusé cette requête parce que Genetic Design ne voulait pas qu’un expert extérieur utilise sa machine BioImage.

Thompson a alors défendu l’idée que l’état devait permettre à l’expert de la défense de réanalyser les autorads au laboratoire médico-légal. La réponse du district-attorney a été qu’il n’y avait pas de telles exigences légales et que des désastres divers pourraient s’abattre sur le laboratoire médico-légal si un expert de la défense était autorisé à mettre ses mains sur les ordinateurs du laboratoire. La réponse de Thompson contestait les assertions de l’attorney. Mais après une brève discussion, le juge Mary Ann Murphy a décidé de donner tort à Thompson. Continuer la lecture de « Tests d’adn : autres informations concernant l’article de 2009 »

Les maladies cardiaques (partie 1/4)

 

Concernant les maladies cardiaques, on est dans une situation assez différente des autres articles publiés sur le site. D’habitude, j’analyse des maladies qui n’existent pas (pour l’essentiel). Ici, les maladies sont réelles, et apparemment, on dispose d’outils assez fiables pour les diagnostiquer.

Ça rend beaucoup plus compliquée l’analyse des possibles arnaques et erreurs. Quand la maladie n’a pas de véritable réalité, on a une arnaque (ou une erreur) claire, et les traitements sont mauvais la plupart du temps. Ce sont eux qui causent les symptômes et la mort généralement. Quand la maladie est réelle et que les outils de diagnostic sont fiables, déjà, il n’y a pas arnaque au niveau de son existence. Et même si on se rend compte que les traitements peuvent eux aussi causer les symptômes cliniques et la mort ; il est plus difficile de savoir dans quelle proportion ils le font. Et quand les traitements peuvent éventuellement avoir une utilité, comme ici, c’est encore plus compliqué. Enfin, il est éventuellement possible qu’il n’y ait pas de problème du tout ou pas suffisamment pour écrire un article.

Toutefois, en analysant en profondeur le sujet, on finit par se rendre compte qu’il y a bien problème (je n’écrirais pas le présent article sinon).

Comme souvent, j’ai fait un résumé en fin d’article. Donc, si vous ne désirez pas lire l’ensemble du papier, vous pouvez aller à la fin, où tout est résumé en 3 ou 4 pages.

 

1)    Présentation du fonctionnement du cœur

 

Avant toute chose, on va faire un bref rappel sur la façon dont le cœur fonctionne.

Le cœur est en fait un système double : cœur-poumons. Le sang pauvre en oxygène qui entre dans le cœur passe ensuite dans les poumons où il est enrichi en oxygène, puis, revient dans le cœur, où il est alors renvoyé vers l’organisme. Donc, les deux systèmes –le cœur et les poumons – sont fortement liés.

Voici deux schémas :

 

 

Le cœur est composé de deux parties, gauche et droite. La partie droite aspire le sang pauvre en oxygène qui vient de l’organisme et l’envoie vers les poumons qui l’enrichissent en oxygène ; puis la partie gauche aspire le sang enrichi en oxygène qui vient des poumons et l’envoie dans le reste du corps. Dans chaque partie, il y a deux poches qui se remplissent de sang, puis se vident : l’oreillette et le ventricule. La première se situe au-dessus de la seconde. Le sang s’accumule dans l’oreillette, avant d’entrer dans le ventricule.

Pour éviter que le sang aspiré ne reflue en arrière, les ventricules possèdent des valves. Il y en a quatre : deux entre les oreillettes et les ventricules, et deux entre les ventricules et les artères conduisant à ou venant des poumons.

La 1ère valve s’appelle la valve tricuspide (entre l’oreillette droite et le ventricule droit)

La 2ème : la valve pulmonaire (entre le ventricule droit et les poumons)

La 3ème : la valve mitrale (entre l’oreillette gauche et le ventricule gauche)

La 4ème : la valve aortique (entre le ventricule gauche et l’aorte, qui envoie le sang dans le reste du corps)

Donc, le sang pauvre en oxygène arrive dans l’oreillette droite. Il passe par la valve tricuspide pour arriver dans le ventricule droit. Il passe ensuite la valve pulmonaire pour arriver dans les poumons. Puis, le sang enrichi en oxygène qui revient des poumons s’accumule dans l’oreillette gauche. Il passe la valvule mitrale et arrive dans le ventricule gauche. Et enfin il passe la quatrième valve (aortique) et revient dans la circulation sanguine générale.

Vu que le ventricule gauche renvoie le sang dans la circulation générale, ça demande une pression plus forte que celle requise de la part du ventricule droit (qui n’envoie le sang que dans les poumons), et donc une puissance supérieure. C’est pour ça que la partie gauche du cœur est plus grosse, que la partie droite.

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