Autre article sur le danger des herbes médicinales et des médicaments à base de plantes. Par Mike Benton

Voici un autre texte que je viens de traduire sur le danger des herbes médicinales et des médicaments basés sur les plantes. Cet article est plus long et plus détaillé que le précédent.

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Pourquoi les herbes médicinales ne devraient pas être utilisées

Par Mike Benton

La femme me montrait fièrement l’intérieur de son armoire à pharmacie : « Vous voyez ? Pas de pilules, de bouteilles de sirop, de médicaments ou quoi que ce soit de ce genre ! Je me suis débarrassé de tout ça. Je n’ai pas confiance en les médecins ou en les médicaments. Je prends seulement des choses naturelles ».

Elle atteignit l’intérieur de l’armoire et commença à prendre des gélules, des poudres et des teintures.

« Il s’agit d’huile de menthe poivrée, » me dit-elle. « J’utilise ça au lieu d’un anti-acide pour les troubles gastriques. J’ai de l’écorce de saule blanc en pilules contre les maux de tête, donc je n’aurai pas besoin d’aspirine. J’avais l’habitude de prendre des tranquillisants, mais maintenant j’utilise ces extraits de racine de valériane pour faire en sorte d’être détendue. J’utilise juste des plantes désormais, quand je suis malade. Je n’achète rien à la pharmacie. » « Ce n’est pas bon du tout » ai-je dit.

Elle avait l’air choquée. « Pourquoi ? Parce que je n’achète plus de médicaments ? » « Non », ai-je répondu, « Ce n’est pas bon parce que vous vous intoxiquez toujours aux médicaments – c’est ce que sont toutes ces plantes. Elles peuvent bien pousser en friche et naturellement, mais elles sont tout aussi dangereuses que les pilules aux noms imprononçables que le pharmacien vous vend. »

Beaucoup de gens sont convaincus du danger de la prescription de médicaments. Ceux-là, ou des gens qu’ils connaissent, ont souvent souffert d’effets secondaires des médicaments. Pourtant, ces mêmes gens sont souvent étonnés que les plantes également soient inutiles pour se soigner et dangereuses.

Les herbes ont la réputation imméritée d’être « naturelles », « bio », « puissantes », et « anciennes ». Elles se développent à partir de la terre, donc, elles doivent être bonnes pour nous, pensent ces gens là. Ces personnes peuvent avoir une très grande méfiance envers les bouteilles de médicaments et les pilules vendues dans les pharmacies ; mais ils avaleront scrupuleusement jour après jour des capsules qui contiennent une poudre constituée des restes de certains végétaux inconnus.

Qu’est-ce qu’une herbe ?

La plupart d’entre nous avons une assez bonne idée de ce qu’est une herbe. On pense généralement à certaines plantes sauvages qui ont un goût relativement mauvais, et qui sont utilisées en petites quantités pour une affection ou une maladie.

Il peut y avoir une certaine confusion cependant, entre les herbes et les légumes, ou avec certaines autres plantes comestibles. Par exemple, la laitue et la salade de légumes sont parfois appelés « herbes » (ndt : en anglais). Le persil, qui peut être mangé occasionnellement avec d’autres légumes, est classé comme un brin d’herbe. Des animaux, comme les chevaux et les vaches, qui mangent principalement de l’herbe et de la verdure sont appelés herbivores ou mangeurs d’herbe.

Même le dictionnaire n’est d’aucun secours pour distinguer les herbes des légumes. Une définition de l’herbe est que c’est une « plante semence qui meurt au sol à la fin d’une saison. » Cela signifierait que la laitue, ou le chou, et en fait, presque tous les légumes du jardin, peuvent être classés comme des herbes. Une autre définition de l’herbe, c’est que c’est une plante ou partie de plante qui est utilisée pour ses propriétés médicinales ou pour sa saveur. »

Maintenant, nous pouvons voir les deux significations du terme « herbe ». Ca peut soit être un aliment (comme une salade de légumes), soit il peut s’agir d’un médicament ou d’un assaisonnement. Pour cet article, l’herbe ne sera pas considérée comme une denrée alimentaire ou une salade de légumes. Si on peut la manger sans risque, une plante est classée dans la catégorie des aliments. Si elle a des propriétés toxiques ou « médicinales », elle est alors classée en tant que médicament.

Attention : les herbes médicinales sont dangereuses pour votre santé !

Certaines personnes peuvent ne pas croire que les herbes médicinales puissent avoir quelque effet que ce soit pour nous garder en bonne santé, mais en réalité peu de personnes considèrent les herbes comme nuisibles. Les herbes sont des plantes et poussent naturellement, et il semble que seul des institutions comme la FDA et l’AMA aient quelque chose de « mauvais » à dire au sujet de ces substances. Mais les herbes ne sont pas seulement inefficaces dans la restauration de la santé, elles empoisonnent le corps et peuvent créer de graves complications chez leur utilisateur. Toutes les herbes vénéneuses contiennent des alcaloïdes et des huiles volatiles. Toutes les herbes sont mortelles lorsqu’elles sont prises à des doses suffisamment importantes. Même des quantités modérées de certaines herbes peuvent provoquer des vomissements, de la diarrhée, de la fièvre, des maux de tête et des avortements spontanés.

Beaucoup de gens ne réalisent pas que les herbes qu’ils prennent les empoisonnent en réalité. La raison ? Les herbes sont prises en petites quantités, généralement assez petites pour ne pas occasionner une réaction grave et douloureuse, mais encore suffisamment pour entraîner le corps à réagir radicalement et rapidement pour les éliminer. Ces réactions de l’organisme visant à éliminer les substances toxiques contenues dans les herbes sont considérées par les herboristes comme la « preuve » que leurs potions font leur travail. Un certain travail est effectivement réalisé correctement, mais les résultats ne sont pas toujours ceux qui étaient annoncés.

Si les herbes ne sont pas nuisibles, pourquoi doivent-elles être prises en si petites quantités ?

À l’instar du poivre, des épices et des condiments, les herbes ne peuvent être ingérées en quantité supérieure à une cuillère ou deux. Encore plus révélateur est le goût des plantes elles-mêmes. Presque sans exception, le goût des herbes est amer, fort, et infect. Ceci est un avertissement à destination de l’organisme de ne pas consommer ces substances.

Très peu de personnes mâcheraient et avaleraient une poignée d’une herbe quelconque. Ils ne pourraient pas avaler une substance aussi forte et d’aussi mauvais goût. Au lieu de cela, généralement, ils meulent et réduisent en poudre la plante jusqu’à ce qu’elle puisse être mise dans une gélule et puisse passer le sens du goût qui est le gardien du corps contre les poisons et les substances toxiques.

Si un aliment ou une substance ne peuvent être appréciés – s’ils ne possèdent pas un goût agréable, alors ils ne devraient jamais être consommés ou ingérés. Même un sens perverti du goût peut protéger une personne contre les poisons présents dans les herbes. Pourtant, avec les comprimés, les capsules et les infusions, les herboristes ont trouvé des moyens d’introduire ce genre de plantes dans le corps ; plantes que celui-ci n’aurait jamais goûtées ou désirées en temps normal.

Pourtant, les gens qui sont attirés par un mode de vie et d’alimentation naturels défendent l’utilisation des herbes. Peut-être devrions-nous nous poser la question suivante :

Les herbes médicinales sont-elles « naturelles » ?

Bien sûr, les herbes sont naturelles. Elles poussent dans toutes les parties du monde sans culture. Contrairement à la plupart des fruits et des légumes, les herbes n’ont pas été altérées par le biais de la plantation ou de l’élevage sélectif. Les herbes qui poussent aujourd’hui sont plus ou moins les mêmes que celles qui poussaient il y a cinq mille ans. Nul ne peut prétendre que les herbes ne sont pas des plantes naturelles. Mais sont-elles naturelles en tant que nourriture et usage pour l’homme ?

L’argument en faveur des herbes a été que puisqu’elles poussent partout, elles doivent être bonnes à quelque chose. Nous devrions être en mesure d’utiliser ces plantes sauvages, car elles doivent être fournies pour nous par la nature ou par un être divin. L’un des herboristes plus connus en Amérique répond à la question « pourquoi utiliser des herbes ? » de la façon suivante :

« Les herbes sont les remèdes de la nature, et elles ont été mises là par un créateur plein de sagesse. Il y a une herbe pour chaque maladie dont le corps humain peut être frappé. Les herbes étaient mentionnées dans la Bible, et on a beaucoup écrit sur elles à travers l’histoire.  »

Pour le Dr Herbert M. Shelton : « Un tel argument est spécieux, faux, non scientifique, et absurde. Il n’est confirmé ni par la théorie, ni par les résultats, ni par la logique, ni par l’analogie, ni par l’expérimentation ou l’expérience ». Le seul fait que la plante pousse naturellement ne signifie pas qu’elle était destinée à notre usage par un être divin (ou par la nature). Un grand nombre de plantes qui poussent tout autour de nous sont des poisons complets. La plante du tabac a de grandes et magnifiques feuilles. Ca peut donner l’impression qu’elle ferait une excellente salade. Mais si vous mangiez une salade de feuilles de tabac, vous ne vivriez pas assez longtemps pour le regretter.

Les animaux refusent de manger bon nombre de plantes qui poussent autour d’eux. Des toxines et des poisons se trouvent dans les plantes, tout comme des vitamines, des minéraux, des acides aminés et ainsi de suite. Comme l’a fait observer le Dr Shelton, « Beaucoup de produits de la nature sont impropres à être introduits dans le corps humain ».

Si tant d’herbes ont un goût si infect et ont des effets si préjudiciables sur le corps, alors on peut se demander comment la pratique de la phytothérapie a pu avoir un début.

Les origines de la phytothérapie

Les herboristes (ie. phytothérapeutes) et la profession médicale, qui tire aussi un grand nombre de ses médicaments à partir des herbes, ont justifié l’utilisation de ces poisons en se réclamant de la pratique de l’antiquité et des tribus primitives.

« Pendant des milliers d’années, » écrit un herboriste dans son cours par correspondance, « les herbes ont été utilisées dans le traitement des maladies. Depuis l’époque du roi Salomon, qui était réputé pour être l’homme le plus sage de tous les temps, en passant par celle d’Hippocrate, Galen, et à travers le Moyen-Age jusqu’à l’époque actuelle, il y a toujours eu de grands et célèbres herboristes ou médecins se basant sur les plantes.  »

Nous pourrions ajouter qu’il y a également toujours eu des imbéciles et des dupes involontaires qui ont été les proies de ce charabia concernant la « glorieuse » histoire des herbes.

L’image romantique des anciens hommes qui exploraient la nature pour trouver des herbes afin de guérir l’humanité est très populaire, mais fausse. L’herboriste est toujours glorifié comme un homme sage du genre shaman qui pouvait deviner la vraie nature des plantes sauvages. En fait, rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité.

Les premiers herboristes étaient des sorciers-médecins et des shamans superstitieux qui utilisaient ces plantes non pas pour quelques vertus de guérison que ce soit, mais pour des rituels magiques et des cérémonies pour le sexe et le pouvoir. Les herbes étaient utilisées en compagnie d’autres ingrédients, comme des yeux de serpent et de la peau de grenouille pour faire des potions magiques. Elles n’étaient pas utilisées comme agents curatifs, mais comme des talismans magiques.

Les historiens de la médecine et les étudiants en herboristerie, toutefois, cherchent à justifier leurs pratiques médicamenteuses en considérant l’utilisation ancienne des plantes par les primitifs comme étant une utilisation « instinctive » de ces plantes. Mais ni l’homme ni les animaux ne mangent « d’instinct » une plante pleine de poisons et de toxines. Il est très douteux que toute personne vivant dans la nature aurait envie de manger une plante infecte et amère qui entraîne le corps à réagir vigoureusement pour l’éliminer.

La vérité est que l’herboristerie, comme la circoncision, est un rituel venant d’une époque primitive qui a survécu de manière injustifiée. Les primitifs n’avaient pas plus de succès quand ils utilisaient les herbes pour les soins médicaux qu’ils n’en avaient quand ils pratiquaient la circoncision sur leurs jeunes pour prévenir la masturbation, ou quoi que ce soit de ce genre. Aussi bien les herbes que la circoncision sont des pratiques barbares qui sont toujours là, en dépit du fait que nous soyons au 20ème siècle qui est sensé être un age éclairé. Le fait de rendre romantiques les herbes et leurs effets en les présentant comme « naturels » ou « primitifs », et donc comme une chose établie et acceptée est un dangereux mensonge. Les herbes sont des drogues et des poisons. Elles ne guérissent rien du tout.

Pourquoi les herbes médicinales ne peuvent pas soigner

Les gens qui croient aux vertus curatives des herbes pensent que toute maladie ou affection peut être soulagée par l’ingestion des herbes appropriées avec la quantité adéquate. Certaines plantes doivent être bouillies ; d’autres ont besoin de broyage et de transformation en poudre. Certaines plantes doivent être prises seules pour « fonctionner » correctement.

Il y a des dizaines et des dizaines de livres qui font la liste des recettes à base de plantes pour toutes les maladies. Peu importe ce qui nous pose problème, les herboristes ont une liste de plantes que nous pouvons prendre pour nous « guérir » nous-mêmes. Ca a l’air si simple et si séduisant.

Chaque herbe a ses propres propriétés curatives, ses propres vertus, ses propres possibilités. Lire un livre sur les plantes médicinales, c’est comme lire une encyclopédie des maladies et des remèdes. Pas étonnant que l’herboristerie soit tellement séduisante. Nous n’avons besoin de faire aucun changement d’aucune sorte dans nos habitudes de vie pour recouvrer notre santé ; il suffit de prendre tel ou tel montant de telle ou telle herbe ou de telle combinaison d’herbes.

Il n’y a de pouvoir curatif dans aucune herbe. Tout le pouvoir de guérison réside dans les tissus de l’individu. Une herbe ne peut rien guérir. Les herbes, à l’instar de tous les médicaments et des poisons, sont des substances inertes. Elles ne réalisent aucune action. Elles ne stimulent pas la guérison. Elles n’enlèvent aucune cause de maladie. Elles ne peuvent pas reconstruire le corps. Elles sont inactives et incapables d’initier quelque action constructive que ce soit au sein de l’organisme.

Mais, d’une certaine façon, les herbes « fonctionnent ». Lorsqu’elles sont introduites dans le corps, l’organisme vital tente d’expulser ces poisons aussi rapidement que possible. Le corps se protège contre les médicaments et l’empoisonnement, que ces poisons viennent d’une pharmacie ou de la nature.

Ces mesures de protection par l’organisme sont mal interprétées. Elles sont considérées comme étant une action bénéfique des herbes. Par exemple, la mandragore a longtemps été utilisée pour les affections du foie. Lorsqu’elle est ingérée, la mandragore provoque des vomissements, des diarrhées et des coliques (ie. de violentes douleurs intestinales). Les herboristes considèrent que ces réactions sont bénéfiques. Ils disent que la mandragore pousse le corps à se nettoyer, à se purger.

Ce qui se passe en réalité, c’est que le corps fait un effort héroïque pour expulser la mandragore par toutes les voies possibles. La purge et la colique sont des signes qu’un organisme essaie d’éjecter une substance toxique. Il ne s’agit pas d’une « crise de guérison » provoquée par l’herbe.

Différentes herbes peuvent occasionner différentes réactions corporelles. Fièvres, sueurs, diarrhées, une circulation sanguine augmentée ou diminuée sont autant de signes que l’organisme s’efforce d’éliminer les toxines d’une plante. Ce ne sont pas des signes que l’herbe est en train de réaliser un quelconque travail de guérison.

Est-ce que les herbes peuvent aider ne serait-ce qu’un minimum ?

L’utilisation des herbes médicinales est souvent défendue parce qu’elles ne sont pas aussi puissantes que les médicaments chimiquement dérivés. En d’autres termes, elles semblent faire moins de mal que les médicaments allopathiques. Mais est-ce réellement le cas ? Est-ce que les herbes sont le moindre des deux maux ? Et y a-t-il toujours une raison quelconque pour laquelle elles devraient être employés ? Même si les herbes ne possédaient de propriétés toxiques, elles seraient quand même dangereuses. Pourquoi ? Parce que l’utilisation des herbes, ou tout agent de « guérison », perpétue simplement l’ignorance qui asservit tant de personnes. L’herboristerie promeut l’idée d’un « remède ». Du coup, elle ne fait rien pour éliminer les véritables causes de la maladie. Les herbes trompent les gens. Beaucoup de gens pensent qu’en avalant certains végétaux, ils peuvent améliorer leur état de santé. Une telle approche peut être dangereuse.

Par exemple, l’hypertension artérielle est une maladie très courante chez les américains à cause de l’énorme quantité de sel qu’ils mangent dans leur alimentation trop riche en viande et en aliments transformés. Un alcaloïde végétal trouvé dans certaines herbes appelé réserpine a été utilisé pour réduire la tension artérielle. L’ail, longtemps vanté comme étant une herbe merveilleuse, est un agent supposément efficace dans la réduction de la pression artérielle.

Ce qui se produit parfois, c’est que les personnes ayant une tension artérielle élevée ingèrent de l’ail et d’autres herbes pour corriger cette situation. Cependant, dans le même temps, ils continuent à avoir le même régime et continuent à manger de grandes quantités de sel.

Lorsque cela se produit, le symptôme de l’hypertension artérielle est masqué par les symptômes de l’empoisonnement à base de plantes. Dans le même temps, les vieilles habitudes et l’alimentation qui maintenaient la pression artérielle élevée ne sont pas modifiées. L’hypertension artérielle est simplement un signal envoyé par le corps que quelque chose, par exemple l’alimentation ou le mode de vie, ne va pas. En prenant une herbe médicinale pour ce symptôme, rien de positif n’est réalisé ; en effet, un poison vient d’être ajouté à l’organisme et celui-ci doit maintenant l’éliminer.

Les herbes, donc, masquent tout simplement le symptôme. En d’autres termes, le symptôme d’un corps malade ou souffrant de troubles est masqué par l’effort d’élimination que l’organisme fait pour se débarrasser des toxines venant des plantes. Les causes du symptôme initial demeurent, et poursuivent la destruction de l’organisme. L’ail et d’autres herbes peuvent masquer un symptôme d’un régime alimentaire riche en sel, mais ils ne peuvent rien faire au sujet des lésions rénales et de la destruction cellulaire qui accompagnent aussi le fait de manger du sel.

Toute pilule et prise de médicament est dangereusement illusoire, que le médicament provienne d’une plante ou d’une usine. L’approche de la santé consistant à se débarrasser du symptôme est une vision à court terme, et les factures d’un style de vie producteur de maladie finissent toujours par être payées. Les herbes et l’attitude à l’égard de la santé consistant à réprimer les symptômes ne font qu’illusionner celui qui recherche la santé véritable.

Pourquoi les herbes semblent fonctionner

Souvent, même après que les gens aient été informés des effets nocifs de la prise d’herbes, ils persistent dans cette pratique parce qu’ils insistent sur le fait que les plantes marchent et les aident. Un homme âgé d’environ quatre-vingt-dix ans avalait chaque jour scrupuleusement une capsule contenant un laxatif à base de plantes, et ça pendant plusieurs années. « ca maintient une certaine régularité » est son seul commentaire et la justification de son habitude de prendre cette herbe médicinale.

Les herbes ont un effet sur l’organisme humain. On ne saurait mettre cela en doute. Lorsque certaines herbes sont prises, des maux de tête disparaissent et la constipation semble disparaître. Est-ce que les herbes « marchent », comme les herboristes voudraient nous le faire croire ?

Lors d’un débat sur les herbes et leur apparente capacité à « guérir », le Dr Shelton a déclaré :

« Seuls les herbes toxiques sont considérées comme ayant des qualités médicinales. Si une substance végétale n’occasionne pas une action d’expulsion et de résistance lorsqu’elle est ingérée ou qu’elle lui est appliquée, elle n’est pas considérée comme investie d’un quelconque pouvoir de guérison. Si le corps éjecte la plante par des vomissements, des diarrhées, la diurèse (le fait d’uriner), la diaphorèse (transpiration abondante), et que cela est accompagné de douleurs et d’inconfort, alors, la plante est considérée comme bénéfique, et ont dit qu’elle « marche ». Si le patient récupère ensuite en dépit de l’herbe, tout le crédit de la récupération est donné à la plante vénéneuse, et le pouvoir d’auto-guérison du corps est complètement ignoré ».

Shelton et d’autres hygiénistes ont déclaré que toute substance qui a un soi-disant effet médicamenteux, comme les herbes, doit être un poison. La raison en est que les prétendus effets médicaux d’une substance ne sont rien d’autre que les efforts que fait l’organisme à expulser et à résister aux poisons. Les herbes et les autres drogues, au lieu d’être digérées et utilisées par le corps, sont expulsées.

Qu’est-ce que tout cela signifie ? Prenons un cas simple où l’herbe semble avoir une certaine action. La menthe poivrée, une herbe à l’action relativement légère selon la plupart des normes, est parfois utilisée par les herboristes pour « guérir » un mal de tête. Votre tête vous fait mal, donc vous buvez une tasse de thé de menthe poivrée. Votre tête arrête de vous faire mal. Est-ce que la menthe poivrée marche ?

Oui et non. La plupart des maux de tête sont causés par la constriction des vaisseaux sanguins du crâne autour du cuir chevelu. Ces vaisseaux sanguins enflent à cause de la présence de matières toxiques dans le flux sanguin et le corps, et du coup, ils appuient contre les nerfs. Quand on prend de la menthe poivrée, l’organisme reconnaît ces huiles comme étant nocives. La circulation est rapidement augmentée par le corps et les battements du coeur s’accélèrent. À ce moment, le corps cherche à éliminer les toxines de menthe poivrée aussi vite que possible en augmentant la circulation sanguine.

L’augmentation de la circulation, en raison de la nature toxique de l’huile de menthe poivrée, a un effet sur la constriction des vaisseaux sanguins dans la tête. Les vaisseaux sont dilatés, afin que la circulation puisse se dérouler rapidement et que le poison qu’est la menthe poivrée puisse être éliminé. Comme effet collatéral, le mal de tête disparaît temporairement.

Alors, est-ce que les maux de tête sont guéris, est-ce que la menthe poivrée marche ? Non, le corps a fait tout le travail. Il a travaillé pour éliminer un poison, et ces efforts ont aussi masqué le symptôme d’un corps intoxiqué (dans ce cas, les maux de tête). La cause du mal de tête (toxicose) n’a pas été supprimée par la menthe poivrée. Les conditions qui ont amené la toxicose (de mauvaises habitudes alimentaires et autres habitudes de vie) n’ont pas été améliorées par l’herbe. Le mal de tête peut avoir disparu, mais la cause sous-jacente demeure. C’est le cas avec toutes les herbes ; les symptômes sont supprimés par les actions d’élimination de l’organisme qui sont dirigées contre l’herbe.

Vivre une vie sans consommer d’herbe

Presque sans exception, les herbes ont été utilisées pour traiter les malades. Elles sont rarement utilisées comme nourriture, mais parfois des herbes ont été utilisés en tant que condiments ou assaisonnements. Adopter un style de vie sans herbes est à la fois facile et sain.

Tout d’abord, vous devez comprendre que la plupart des personnes ont recours à des herbes afin se guérir de certaines maladies. En tant qu’étudiants en science de la vie, vous savez déjà qu’il n’y a pas de « remède » pour quelque maladie que ce soit. Une mauvaise santé ne peut être améliorée que par le biais de pratiques de vie saines ; pas par les médicaments ou les traitements. La bonne réponse à une maladie c’est un « repos physiologique + jeûne » complet si possible. Après un régime de jeûne complet ou non, la personne devrait adopter une alimentation saine, principalement des fruits et des légumes non cuits consommés dans leur ensemble autant que faire se peut.

Les herbes, et autres médicaments, sont souvent utilisés par des gens qui désirent une « réparation » rapide de leurs problèmes sans modification de leur mode de vie. Comme il s’agit d’un mode de vie malsain qui a créé la maladie en premier lieu, cette approche échoue toujours. L’utilisation d’herbes peut produire différents symptômes ou masquer les symptômes, mais les plantes elles-mêmes ne peuvent pas supprimer la cause sous-jacente des symptômes. Par conséquent, pour vivre une vie sans herbes, il faut se rendre compte que leur utilisation en cas de maladie est trompeuse. Nous devons comprendre que la santé complète ne peut être recouvrée que par le jeûne, ainsi qu’une alimentation et un mode de vie sains. Les herbes n’ont aucun pouvoir et aucune intelligence pour amener ces changements dans nos vies.

Avaler des herbes c’est comme avaler n’importe quelle autre pilule ou médicament. Le fait qu’elles poussent naturellement ne leur donne aucune autre propriété curative, et pas de propriétés curatives sures non plus. En effet, toutes les propriétés curatives résident dans l’organisme humain. Aucun agent de l’extérieur, y compris les herbes, ne peut organiser de guérison par l’organisme.

Outre la médecine, pour quoi les herbes sont-elles utilisées ? Certaines personnes les utilisent comme des compléments alimentaires. Mais si vous suivez une alimentation biologiquement correcte composées principalement de fruits crus, de légumes, de noix, de graines et de germes, alors vous n’aurez jamais besoin de suppléments à base de plantes ou de n’importe quel type d’additif nutritif. Beaucoup de gens ont l’habitude de blâmer leurs problèmes de santé sur certaines carences, qu’ils peuvent ensuite chercher à corriger par des suppléments à base de plantes ou de produits chimiques. En réalité, la plupart des maladies ne sont pas causées par des manques, mais plutôt par un excès de matières toxiques dans le corps. Prendre des suppléments ajoute simplement à ce niveau toxique, et aucune cause de maladie n’est enlevée.
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