Les traitements administrés durant la maladie d’Alzheimer aggravent ou entretiennent la maladie

 

On va voir ici que les traitements utilisés durant la maladie d’Alzheimer peuvent eux aussi dégrader les performances intellectuelles et donc aggraver ou entretenir la maladie de façon artificielle.

On va étudier ici quatre types de médicaments

  • Les produits opiacés pris avant et pendant la maladie d’Alzheimer
  • Les médicaments contre la maladie d’Alzheimer
  • Les médicaments utilisés habituellement contre certains symptômes des démences (antipsychotiques) et utilisés aussi dans les cas d’Alzheimer
  • Les somnifères utilisés chez les personnes âgées en maison de retraite

Bien sûr, ici, on ne va pas traiter des cas où la personne est déjà en situation d’Alzheimer définitif. Ca ne présente pas d’intérêt, puisque dans ce cas, l’état de démence ne peut plus être changé (aggravé ou amélioré). Et le problème d’un maintien artificiel de l’état en question via les médicaments n’a plus d’objet non plus.

On va donc analyser les faux cas d’Alzheimer et certains cas d’Alzheimer réels, mais débutants. C’est-à-dire soit les cas ou la personne a l’air d’avoir perdu sa mémoire définitivement, alors que c’est la prise d’opiacé-likes qui provoque le phénomène (la mémoire pourrait donc revenir si elle arrêtait de prendre ces substances), soit les cas où la personne est juste en début de phase de démence, mais pourrait récupérer en partie ou totalement.

Pour ceux qui découvriraient le blog à travers cet article, je rappelle que selon moi, il n’y a pas 10.000 types de médicaments, contrairement à ce que l’orthodoxie médicale voudrait nous faire croire. Il y a en réalité seulement 3 grands types de médicaments mis à toutes les sauces : les anti-inflammatoires (ce qui inclut les antibiotiques, les anticancéreux, etc…), les opiacé-likes (ce qui inclut les benzodiazépines, les somnifères, les antalgiques de pallier 3, certains antipsychotiques, etc…), et les mélange anti-inflammatoires opiacés.

 

1) Les opiacé-likes pris avant la déclaration de la maladie

 

Comme on l’a vu dans l’article précédent, les opiacés et leurs analogues peuvent provoquer la maladie d’Alzheimer. La vitesse de déclenchement de la maladie dépendant de l’âge de la personne, de la dose d’opiacé-likes consommée, et de l’augmentation plus ou moins rapide des doses.

Ce qui nous intéresse ici, c’est qu’une fois la maladie déclarée, on n’arrête généralement pas de prendre les médicaments en question. Une personne Alzheimer qui prenait des antidouleurs ou des antimigraineux, ou des somnifères continuera à se les faire administrer via les personnes s’occupant d’elle (auxiliaires de vie à domicile ou infirmière dans les maisons spécialisées).

Donc, les médicaments qui ont provoqué l’entrée dans la maladie continueront à être consommés, et ainsi à maintenir ou aggraver l’état du patient.

Donc, par ce biais, on a déjà un premier élément provoquant le maintien ou l’aggravation de la maladie, une fois celle-ci déclarée à cause de la consommation d’opiacé-likes. C’est un élément majeur du problème.

 

2) Les médicaments spécifiques de la maladie d’Alzheimer

 

Vu qu’il n’y a que 3 types de médicaments principaux (anti-inflammatoires, opiacés, et mélanges opiacés/anti-inflammatoires), et que tous peuvent provoquer la maladie d’Alzheimer chez des personnes âgées, il est évident que les médicaments anti-Alzheimer vont avoir tendance à entretenir la maladie.

 

Voilà la liste des médicaments anti-Alzheimer :

  • Les opiacé-likes :

Ebixa

  • Les anti-inflammatoires :

Aricept (molécule Donépézil)

Cognex (Tacrine)

  • Les mélanges anti-inflammatoire/opiacés :

Exelon

 

–          L’impact des opiacés

 

Deux cas nous intéressent ici : 1) le cas où la personne est diagnostiquée Alzheimer, mais a encore juste des symptômes légers. Symptômes qui peuvent être causés par des vaccins, un petit AVC (soit naturel, soit provoqué par des médicaments du genre anti-inflammatoire), ou encore la prise d’opiacé-likes ; 2) le cas où la démence est déjà bien avancée mais est un faux Alzheimer causé par la consommation d’opiacé-likes (donc, la démence est curable si on arrête de prendre ces médicaments).

Dans le premier cas, la prise d’opiacé-likes va faire entrer encore plus la personne dans la démence. Et le diagnostic initial va se trouver confirmé.

Dans le deuxième cas, la prise d’opiacé-likes va maintenir la personne dans la démence, voir aggraver celle-ci, si elle n’était pas totale. Donc, même si on arrête de lui administrer certain des opiacés pris avant le diagnostic, l’état de démence sera maintenu.

Donc, l’impact des opiacé-likes utilisés en tant qu’anti-Alzheimer est totalement négatif.

 

–          L’impact des analogues d’anti-inflammatoires

 

Concernant l’impact des analogues d’anti-inflammatoires, on peut reprendre les deux cas précédents : 1) la personne est diagnostiquées Alzheimer, mais a encore juste des symptômes légers ; 2) la démence est déjà bien avancée mais est un faux Alzheimer causé par la consommation d’opiacé-likes. Mais, l’impact va plus dépendre de l’origine de l’entrée dans la maladie qu’avec les opiacés.

 

  • Cas 1

Dans le premier cas, si les symptômes viennent des vaccins, on peut penser que la prise d’anti-inflammatoire n’aura que peu d’impact immédiat, aussi bien positif que négatif. Par contre, à plus long terme, ça risque de provoquer des micro-AVC ou des AVC plus importants. Mais là, ça dépendra des doses prises et de la consommation d’autres médicaments du même type.

Si les symptômes viennent de micros-AVC, qu’ils soient naturels ou causés par la prise d’analogues d’anti-inflammatoires, l’impact des anti-inflammatoires va être aléatoire. En effet, tout dépend du fait que les AVC aient été causé par des caillots ou par des saignements.

Si c’est à cause de caillots, la prise d’anti-inflammatoire à doses faibles peut augmenter leur production, et donc aggraver le problème à terme. Par contre, si la dose est plus forte, ça peut dissoudre les caillots, et donc participer à la stabilisation du problème. Mais évidemment, s’il y a déjà une démence de déclarée et qu’elle est présente déjà depuis un certain temps (donc, ayant peu de chance de s’améliorer), ça ne va pas la faire disparaitre. Ce qui sera le cas la plupart du temps quand le diagnostic d’Alzheimer tombera.

Par contre, si c’est à cause de saignements, dans la mesure où ceux-ci viennent quasiment forcément de la prise d’analogues d’anti-inflammatoires, la prise d’anti-inflammatoires va augmenter le risque de nouveaux AVC, et donc de dégradation des capacités mentales. Toutefois, dans la mesure où les saignements peuvent avoir une cause ponctuelle (prise d’antibiotiques ou d’anticancéreux), ça peut ne pas être le cas. Dans cette situation, les anti-inflammatoires vont soit créer des caillots, soit provoquer des saignements. Ça dépendra de la dose. Cela dit, vu que les doses d’anti-inflammatoire que représentent les médicaments anti-Alzheimer ne doivent pas être très importantes, ça va plutôt créer des caillots a priori. En tout cas évidemment, tout ça peut durer assez longtemps sans qu’il ne se passe rien.

Si les symptômes viennent de la prise d’opiacé-likes, dans la mesure où les anti-inflammatoires rendent plus nerveux, plus excité, ça va s’opposer à l’effet de somnolence des opiacés. La personne va être capable de plus se concentrer. Donc, l’état pourra éventuellement s’améliorer. Ça dépendra probablement des heures de la journée. Mais, comme la personne aura plus de difficultés à dormir à cause des anti-inflammatoires, on lui donnera des somnifères (donc effet opiacé). Donc, l’effet positif sera aléatoire.

Et même dans les cas où il y a amélioration des capacités intellectuelles, la nervosité engendrée par les anti-inflammatoires risque de faire passer la personne pour démente. Donc, il n’est pas évident que le diagnostic soit changé. Surtout que comme il y aura tendance à y avoir des retours d’états amorphe et de perte de mémoire à certains moments de la journée (quand l’effet des opiacés sera à nouveau supérieur à celui des anti-inflammatoires), l’effet positif des anti-inflammatoires ne durera pas assez longtemps pour donner l’impression qu’il n’y a plus de problèmes cognitifs.

Par exemple, si le matin, la personne est amorphe et a des problèmes de lucidité parce qu’elle a pris un analogue d’opiacé pour dormir, qu’à partir de midi, parce qu’elle a pris des anti-inflammatoires, elle se met à devenir agressive, ça ne va pas améliorer beaucoup l’impression que les gens ont sur son état mental.

Et puis, on verra plus loin qu’en maison de retraite ou institut spécialisé, on assomme les pensionnaires d’opiacés pour qu’ils se tiennent tranquille. Du coup, dans ces endroits, on fera en sorte que la dose d’opiacé-likes soit suffisamment importante pour outrepasser largement l’effet des anti-inflammatoires. Donc, l’impact positif qu’ils auraient pu avoir sera totalement noyé par l’effet des opiacés.

 

  • Cas 2

Dans le second cas (faux Alzheimer déjà bien déclaré et causé par des opiacés), là aussi, ça pourra améliorer un peu la situation. Mais si la démence est déjà importante, ça veut dire que la consommation d’opiacé-likes l’est aussi. Du coup, vu que les doses d’anti-inflammatoires que ça représente sont assez faibles, il y a des chances que l’effet des opiacés soit largement supérieur à celui de l’anti-inflammatoire. Surtout qu’une fois l’Alzheimer diagnostiqué, on administrera d’autres opiacés. Et puis, on augmentera des doses de ceux déjà consommés, en réaction aux effets de l’anti-inflammatoire.

Donc, les résultats de l’usage d’analogues d’anti-inflammatoires sont assez variés. Soit ça ne va rien améliorer ou pas grand-chose, soit ça va faire empirer le problème, soit ça va l’améliorer (cas ou le problème vient de la prise d’analogues d’opiacés). Cela dit, dans ce dernier cas, l’amélioration sera généralement temporaire, puisqu’alors, on aura tendance à augmenter la consommation d’opiacé-likes.

Enfin, même si ça n’est pas le problème étudié ici, il faut se souvenir que les anti-inflammatoires raccourcissent l’espérance de vie : par insuffisance hépatique et par AVC (caillot ou saignement en fonction de la dose). Et ils induisent des tas de pathologies, comme on a pu le voir par ailleurs sur le blog.

 

Donc, globalement, les médicaments anti-Alzheimer vont avoir plutôt tendance à détériorer la situation ; à faire entrer les gens plus profondément dans la maladie. Si les symptômes étaient légers suite à la prise de somnifères par exemple, ils vont devenir plus importants. Et ensuite, une fois qu’ils seront dans une maison de retraite spécialisée, les antipsychotiques qu’on leur administrera achèveront de les rendre déments. Mais, il y a quelques cas où l’usage d’analogues d’anti-inflammatoires peut améliorer la situation à certains moments de la journée.

C’est vrai que vu que les doses (en équivalent opiacés et anti-inflammatoires) doivent être faibles, on peut penser que ce ne sont pas les médicaments contre l’Alzheimer qui posent le plus problème, mais plutôt les autres médicaments. Mais bon, ça peut avoir un rôle d’aggravation du problème. Donc leur impact négatif est loin d’être négligeable.

 

3) Les antipsychotiques et somnifères utilisés chez les malades Alzheimer

 

En fait, avec les analogues d’opiacés ayant provoqué l’Alzheimer, ce sont les médicaments pris en maison de retraite qui vont participer le plus au maintien ou l’aggravation de la maladie.

En effet, en maison de retraite et dans les instituts spécialisés pour recevoir les malades d’Alzheimer, on administre des antipsychotiques (autrement appelés neuroleptiques) aux personnes âgées atteintes de démence. Or, bon nombre de ces médicaments sont apparemment des analogues d’opiacés. On administre aussi des somnifères. Et là, ce sont uniquement des opiacé-likes. Du coup, les faux cas d’Alzheimer vont continuer à être dans cet état à cause de l’administration de ces analogues d’opiacés. Et à terme, ils vont souvent finir par devenir de vrais cas d’Alzheimer ; même sans médicaments, ils resteront dans cet état.

Il y a bien eu quelques alertes concernant leurs effets. Mais il y a peu de chance qu’on arrête de les utiliser. Si on administre ces médicaments, c’est à cause des problèmes d’organisation intrinsèques à ce genre d’endroit. Il y a peu de personnel et beaucoup de personnes âgées. Et si elles sont Alzheimer, elles agissent évidemment un peu n’importe comment. Donc, à cause du manque de personnel, celui qui est en place administre des calmants afin que les pensionnaires se tiennent tranquilles. Et le soir, il leur administre des somnifères afin qu’ils ne déambulent pas dans les couloirs. Il le fait aussi afin qu’ils ne dorment pas durant la journée et qu’ils soient bien réglés sur l’horaire des repas. C’est comme dans les hôpitaux psychiatriques en fait. Face à des pensionnaires récalcitrants, on utilise les opiacé-likes pour les rendre dociles ainsi que pour caler leur sommeil sur l’organisation de l’institut. Eh bien sûr, le fait de donner des analogues d’opiacés est très probablement avalisé par les dirigeants de ces organisations. En effet, ça permet d’utiliser moins de personnel pour accomplir la même tâche. Donc, c’est très intéressant financièrement.

 

Le problème, c’est qu’on donne même ces médicaments à des gens qui sont encore parfaitement sains d’esprit. Du coup, on crée artificiellement des cas d’Alzheimer.

C’est ce qu’on peut voir ici : « Le Dr Yong Chen, du service de médecine gériatrique de l’université du Massachusetts à Worcester (Etats-Unis) a évalué la prescription d’antipsychotiques chez 16 500 nouveaux résidents en maison de retraite en 2006. Environ 30% recevaient au moins un psychotrope, et parmi eux 32% ne présentaient aucune démence, psychose ou autre indication. Les résidents nouvellement admis avec un haut taux de prescription avaient 1.37 fois plus de risque de recevoir un traitement antipsychotique que ceux ayant un faible taux de prescription.« 

Donc, apparemment, on administre des antipsychotiques même à des gens qui n’ont pas de problème de démence dans les maisons de retraite. Pas étonnant qu’ils le deviennent.

Cette information nous fait découvrir un autre élément majeur du problème. On a une nouvelle source de création de malades d’Alzheimer via la consommation d’opiacé-likes. Et, vu le nombre de personnes âgées qui vont en maisons de retraite, c’est clairement une source importante du problème.

 

Bien sûr, on peut penser que le traitement est aussi fonction du niveau social. Dans les maisons de retraite pour riches, on doit ne pas appuyer sur la pompe à opiacés de façon trop exagérée. Il faut que les membres de la famille n’aient pas l’impression qu’ils mettent leur mère, leur femme, leurs grands-parents dans un mouroir (parce que voir des rangées de vieux complètement éteints sur leur siège, ça donne légèrement cette impression). Donc, il faut quand même qu’une partie des résidents aient l’air un minimum éveillés. Par contre, dans les endroits pour pauvres, on peut se lâcher sans trop de problème.

Cela dit, ça n’est évidemment valable que pour les maisons de retraite. Pour les instituts plus spécialisés dans les cas d’Alzheimer, pas besoin de faux semblants. On peut assommer l’ensemble des patients sans que ça ne choque les parents et amis.

Bien sûr, il est possible que des médecins administrent aussi ce genre de produits à des personnes âgées atteintes d’Alzheimer mais restées chez elles. Dans la mesure où là aussi, elles posent problème, le médecin traitant peut proposer à la famille de leur administrer des antipsychotiques et des somnifères pour qu’elles restent tranquilles. Et la famille peut accepter pour retrouver un certain calme.

 

Un autre élément intéressant est ce que recouvre le terme d’amélioration dans le cas des médicaments antipsychotiques utilisés pour la maladie d’Alzheimer.

C’est ici :

« Les médicaments antipsychotiques (ou neuroleptiques), autorisés pour le traitement de la schizophrénie ou du trouble bipolaire, sont utilisés pour calmer l’agitation et l’agressivité chez 30 à 60% des personnes atteintes de démence placées en établissements en Europe et en Amérique du Nord, selon les auteurs de l’étude.

Des études précédentes, menées sur des courts termes (6 à 12 semaines), ont montré un bénéfice des traitements antipsychotiques sur les symptômes d’agitation et d’agressivité. Mais elles ont indiqué des effets secondaires dommageables. La récente étude confirme les risques associés à ces médicaments. »

Et aussi ici :

« Il a été démontré que l’olanzapine est efficace dans le traitement des symptômes psychologiques et comportementaux de la maladie d’Alzheimer.

Les résultats ont prouvé que les doses de 5 mg et de 10 mg avaient amélioré significativement le critère d’évaluation principal, soit le score total des éléments de base du NPI/NH (agitation/agressivité, hallucinations et délires), de même que l’hostilité et l’anxiété/dépression comparativement au placebo. De plus, les perturbations du travail des soignants, le score total NPI/NH et le score total BPRS ont été réduits de façon significative dans le groupe sous 5 mg.

L’olanzapine s’est avérée sûre et efficace à long terme, ayant procuré un soulagement continuel des symptômes de patients âgés souffrant de la maladie d’Alzheimer. »

Donc, en réalité, ce qu’on considère comme des améliorations de la maladie sont surtout des améliorations de confort pour le personnel soignant. Le but n’est donc pas que la personne Alzheimer voit ses capacités mentales s’améliorer, comme on pourrait le croire quand on parle justement d’améliorations des symptômes. Le but est de faire en sorte que le malade devienne complètement amorphe afin d’ennuyer le moins possible le personnel. Evidemment, ça change légèrement la perception qu’on peut avoir de ces « améliorations ».

Comme dit plus haut, l’usage de ces médicaments peut se comprendre évidemment. Face à une foule indisciplinée composée de gens en état de démence et parfois agités, il est tentant de résoudre le problème avec des produits calmants. Seulement, si ça maintient les gens en question dans un état de perte de mémoire dont ils pourraient sortir sinon, ou si ça les fait même entrer dans cet état de démence, là, ça ne va plus du tout. Si on a 100 % de gens déjà malades, et ce définitivement, le problème ne se pose pas. Si 20 ou 30 % des gens sont en bonne santé, ou s’ils sont déjà atteints pourraient voir leur état s’améliorer, et que ce sont les analogues d’opiacés qui engendrent le problème, l’usage de ces produits à haute dose devient criminel.

 

On peut constater qu’il est dit que les études « ont indiqué des effets secondaires dommageables ». Quels sont-ils ? Eh bien on peut en avoir une idée ici :

« Outre le danger d’accélération de la mortalité des malades souffrant d’Alzheimer, le rapport Banerjee met en garde contre de nombreux effets secondaires engendrés par l’utilisation inappropriée d’antipsychotiques: il s’agit notamment de problèmes de raidissement des muscles, de sudation et de difficultés pour réfléchir et s’exprimer. »

Donc, loin de soigner les personnes atteintes d’Alzheimer, les antipsychotiques aggravent leur état mental. L’orthodoxie médicale le reconnait elle-même.

 

Dans la mesure où les antipsychotiques sont donnés pour mettre les gens en état de léthargie, afin qu’ils ne posent pas de difficulté au personnel qui s’en occupe, il est clair que ce type de médicaments est un élément majeur du problème de l’Alzheimer. Puisqu’on veut mettre les gens dans un état de stupeur, les doses (en équivalent opiacé) vont généralement être beaucoup plus importantes que ce qu’ils prenaient avant d’aller en institut (s’ils prenaient des opiacés bien sûr). Durant la phase pré-Alzheimer, quand les gens prennent des opiacé-likes pour soigner des douleurs, des insomnies, etc.., le médecin traitant essaye de limiter les effets secondaires, ce qui limite le pourcentage de gens sombrant dans la maladie et la vitesse et l’importance de la déchéance. Alors que là, on veut au contraire que ces effets secondaires (somnolence) soient importants. Donc, non seulement les doses vont être élevées dès le départ, mais on va même les augmenter indéfiniment pour maintenir l’effet désiré. Du coup, là, non seulement la fréquence de survenue du problème va être beaucoup plus importante, mais sa vitesse également.

Il faut faire la distinction cependant entre les personnes déjà considérées comme Alzheimer ou pré-Alzheimer, et celles qui ne le sont pas encore.

Dans les deux premiers cas, une fois en institut spécialisé ou en maison de retraite médicalisée, vu leur état, le personnel soignant ne va pas hésiter à appuyer sur la dose d’opiacés. Donc, pour les personnes pré-Alzheimer, la déchéance va être rapide. Alors que si elles étaient restées chez elles, la dégradation aurait probablement pris plus de temps. Et pour celles qui sont Alzheimer, mais qui sont des faux cas, ça va les maintenir dans la démence. Et à terme, ça va certainement finir par les transformer en vrai Alzheimer.

Ce qu’il y a aussi, c’est que comme le personnel se dit que ces personnes sont déjà Alzheimer, ça n’est pas grave de leur donner des médicaments qui perturbent les fonctions intellectuelles. Et même pour celles qui sont seulement en état de pré-Alzheimer, le personnel va se dire que de toute manière, l’issue de la maladie est certaine, et donc, que prescrire des médicaments qui diminuent les capacités intellectuelles ne fait qu’accélérer un peu une déchéance de toute façon certaine. Enfin.., évidemment, il n’y en a pas beaucoup qui atteindront ce degré de réflexion et se poseront ce genre de question. Mais pour les quelques rares à qui ça arrivera, la réponse sera celle-là.

Concernant le troisième cas (personnes non malades), ça va être différent. Vu qu’il va s’agir de personnes en maisons de retraite classiques, et qu’elles ne posent pas autant de problèmes d’organisation, on ne va probablement pas trop appuyer sur les doses d’opiacés. Donc, l’état se dégradera plus lentement. Mais, une fois en état de pré-Alzheimer, les doses seront augmentées et la perte de mémoire s’accélérera.

Comme vu plus haut, ça dépendra du type de maison de retraite. Dans les maisons de retraites bas de gamme, on aura tendance à utiliser beaucoup plus facilement les opiacé-likes, à des doses assez fortes et sur une proportion plus importante de gens qui ne présentent aucun symptôme de psychose ou de démence. Du coup, il y aura plus de gens sombrant dans la démence, et ça se fera plus rapidement.

Alors, quelles sont les gens non Alzheimer qui vont se voir administrer ce genre de produits en maisons de retraite classiques ? Il doit y avoir des gens qui ne sont plus très autonomes physiquement parce qu’ils ont subi des opérations. La plupart doivent prendre des médicaments. Si ceux-ci les empêchent de dormir ou les énervent durant la journée (des anti-inflammatoires donc), on va leur donner des analogues d’opiacés. Et comme on cherche à les assommer chimiquement, la dose sera adaptée pour que les effets opiacé-likes surpassent largement les effets anti-inflammatoires. Et puis, il y a ceux qui prennent des somnifères pour dormir, mais qui sont en manque durant la journée et qui s’énervent. Du coup, on va leur donner des antipsychotiques durant la journée pour les calmer. Dans les maisons de retraite bas de gamme, avec des mauvaises conditions de vie, ça peut simplement être ceux qui se rebellent plus ou moins contre cette situation.

 

Voici la liste des principaux antipsychotiques (je n’ai pas mis les antipsychotiques cachés ou les antagonistes partiels de la dopamine) classés en fonction du fait qu’ils soient des opiacés purs ou des mélanges anti-inflammatoires/opiacés.

Antipsychotiques

Médicament

Opiacé pur

Mélange

Antipsychotiques typiques

Perphenazine

X

 

Pimozide

X

 

Cyamémazine

X

 

Fluphénazine

 

X (mais prédominance de l’effet opiacé)

Thioridazine

 

X (mais très forte prédominance de l’effet opiacé)

Trifluopérazine

 

X

Halopéridol

 

X (mais avec plutôt une prédominance de l’effet opiacé)

Chlorpromazine

 

X

Antipsychotiques atypiques

Clozapine

X (mais peut-être un peu d’anti-inflammatoire)

 

Quétiapine

X (idem)

 

Olanzapine

 

X

Rispéridone

 

X (mais prédominance de l’effet opiacé)

 

4) Les somnifères

 

Les somnifères aussi sont une source de problème importante dans les maisons de retraite et instituts spécialisés.

Dans le Figaro santé, on apprend que : « Dans les maisons de retraite, entre 30 % et 60 % des pensionnaires, selon les études, absorberaient chaque soir ce type de molécules.« 

Le problème des somnifères, c’est que pour ceux à durée d’activité courte (les hypnotiques), le matin, la personne va être en manque. Donc, en maison de retraite ou institut spécialisé, elle risque d’avoir un comportement nerveux, voir violent. Le comportement des gens en manque de drogue quoi. Du coup, pour supprimer ce type de comportements, on va leur donner des antipsychotiques durant la journée.

Et inversement, si on donne des antipsychotiques durant la journée, les gens vont avoir tendance à ne pas pouvoir s’endormir le soir ou à se réveiller durant la nuit. Donc, on donnera des somnifères pour qu’ils puissent dormir. C’est le cercle vicieux. Cercle vicieux qui va amener forcément à terme à faire prendre des antipsychotiques ET des somnifères aux pensionnaires des instituts pour personnes âgées.

Bien sûr, en théorie, la prescription de somnifères est limitée en durée. Mais en pratique, ça n’est pas le cas. C’est ce qu’on peut lire là aussi dans le Figaro santé : « Certes la loi impose pour lutter contre ces effets de ne pas délivrer d’ordonnances pour des durées supérieures à quatre semaines dans les cas d’insomnie, et douze dans ceux de troubles anxieux. Mais ces recommandations sont largement contournées.« 

Et comme on a pu le voir plus haut, c’est le cas aussi dans les maisons de retraite. Alors que là, on devrait appliquer la loi de façon rigoureuse.

Concernant les maisons de retraites bas de gamme, on va donner des somnifères encore plus facilement qu’ailleurs. C’est ce qu’évoque le témoignage de cette femme :

« Ma mère est hébergée dans un établissement vétuste où le manque de personnel et l’incompétence de la direction engendre des dysfonctionnements graves (faute de personnels, les résidents sont attachés du matin au soir et on leur administre des somnifères pour ne plus les entendre se plaindre …).« 

 

En bref :

Donc, à partir du moment où la personne est diagnostiquée Alzheimer, il va y avoir 3 situations où la prise de médicaments va soit maintenir le rythme de dégradation des capacités intellectuelles alors que l’Alzheimer est encore léger, soit maintenir une situation d’Alzheimer déjà semi-total ou total mais plus ou moins réversible, soit mener carrément à un Alzheimer définitif.

  • L’usage d’analogues d’opiacés déjà consommés par la personne avant le diagnostic d’Alzheimer (médicaments qui seront généralement responsables de l’évolution vers la maladie)
  • La consommation de médicaments spécifiquement anti-Alzheimer. Comme les doses sont relativement faibles, ça va seulement mener à une dégradation plus ou moins légère. Mais cette participation à la dégradation jouera un rôle important, puisque ça permettra éventuellement de placer la personne dans un institut spécialisé où là, les médicaments utilisés conduiront à une détérioration plus rapide et plus importante de la situation. Dans de rares cas, ces médicaments pourront améliorer à certains moments les fonctions intellectuelles.
  • L’administration d’opiacé-likes (antipsychotiques et somnifères) à haute dose dans les maisons de retraite ou les instituts plus médicalisés.

 

C’est la première et la troisième situation qui, à causes des doses utilisées, vont être les plus grosses sources de dégradation des capacités cognitives.