Biopesticide de la chenille processionnaire du pin : preuve de l’existence des germes pathogènes ? Non

Bien sur avec la théorie de la non existence des germes pathogènes que je défends, il suffit de prouver l’existence d’un seul germe pathogène pour la réfuter. Par exemple, on pourrait me répondre « oui, mais le biopesticide à base de germes utilisé contre la chenille processionnaire du pin ? C’est bien la preuve de l’existence des germes pathogènes ? ».

Pendant un temps, je ne savais pas ou était le truc. Heureusement, dans un article récent (du 26 avril 2007) publié sur Futurascience, Jean-Claude Martin, un ingénieur d’études de l’INRA, dévoile le pot-aux-roses.

Dossier Futura-Sciences sur la chenille processionnaire du pin

Après avoir été ingéré par la chenille, le cristal est dissout dans l’intestin, grâce à l’action du pH proche de 10 (Tojo et Aizawa, 1983) qui, comme dans le cas des spores, détruit l’enveloppe cristalline et libère des protoxines. Celles-ci, sous l’action des protéases intestinales, sont lysées (protéolyse sur la figure 1) et donnent un fragment protéique appelé toxine qui va aller se fixer sur des récepteurs spécifiques de la paroi intestinale de l’insecte. Il y a alors perforation de la paroi membranaire qui provoque un flux d’électrolytes et d’eau dans les cellules épithéliales (Grochulski et al., 1995), aboutissant finalement à la lyse de ces cellules. La chenille cesse de s’alimenter dès lors que la toxine commence à lyser les cellules de son intestin, et la mort intervient quelques jours plus tard à quelques dizaines de jours suivant le stade larvaire de celle-ci.

Effectivement, le biopesticide en question est efficace. Mais en fait, il n’agit pas directement. Il agit en émettant une endotoxine qui se dépose sur les feuilles, et qui tue la chenille quand celle-ci les mange. Ca change absolument tout. En réalité, il s’agit d’une mort par empoisonnement, comme dans le cas de la toxine tétanique par exemple ou celle du choléra. Il ne s’agit pas d’une mort par une action directe de la bactérie. Le massacre ne vient donc pas du tout d’une épidémie qui se transmettrait de chenille en chenille, mais de l’empoisonnement de la nourriture des chenilles.

En fait, c’est encore plus clair que pour le choléra et le tétanos, puisque pour ces derniers, la médecine officielle croit que l’injection du microbe dans le corps va provoquer le développement de la bactérie. Donc, il y a un aspect contagieux possible. Et, pour le tétanos, il y a nécessité de la présence du germe dans le corps pour qu’il y ait développement de la maladie. Alors que là, les biologistes disent que l’absorption de l’endotoxine déposée sur la nourriture est suffisante pour causer la mort. Donc, l’empoisonnement de la nourriture des chenilles est suffisante pour entrainer le massacre.

Bien sur, l’article met en avant le fait que la bactérie pourrait agir directement. Mais c’est surtout l’action par l’endotoxine qui est mise en avant. L’action directe des spores n’est pas détaillée du tout. Et nul part on ne dit que la bactérie peut agir seule, sans l’aide de la toxine. Alors que si la bactérie pouvait agir seule, ce serait dit explicitement. Et on peut même penser que ce serait le mode d’action principal qui serait mis en avant. Dans la mesure où il n’y a aucun de ces arguments, on peut penser que cette idée que la bactérie aurait un pouvoir pathogène est fausse.

Et donc, cet exemple du biopesticide de la chenille processionnaire du pin n’est pas du tout une preuve de l’existence des germes pathogènes. Or, comme ce biopesticide représente 90 % du marché des biopesticides, on peut imaginer que les autres biopesticides ne doivent pas être bien nombreux. Surtout que le terme « biopesticide » doit recouvrir d’autres armes biologiques, comme les coccinelles. Donc, les biopesticides du types germes doivent être extrêmement peu nombreux. On peut même se demander si ce n’est pas le seul.

Le Bt est le biopesticide le plus utilisé dans le monde. Il représente en effet à lui seul 90 % du marché mondial des biopesticides.