L’arnaque d’Ebola

 

A mon avis, Ebola est une arnaque.

Mais c’est une arnaque à retardement. L’industrie pharmaceutique a posé ses premiers jalons dans les années 70, sans faire de bruit, en parlant d’épidémies limitées à quelques villages africains et sans proposer de traitement. Elle a attendu patiemment 40 ans pour que personne n’aille imaginer une arnaque. Et peut-être que bientôt, elle fera enfin fructifier ça avec la mise au point d’un vaccin. Ça n’est peut-être pas pour tout de suite. Peut-être que l’arnaque sera mise en sommeil pendant quelques années et qu’il y aura une étape suivante. Mais il semble qu’on aille vers ça.

 

Donc, l’épidémie actuelle est inventée, comme les précédentes.

Comment font-ils ça ? Un récent reportage de TF1 (« Dans l’antre du virus », diffusé le 7 septembre 2014) est assez instructif. En fait, ils font venir des médecins dans les villages africains. Et là, il suffit que des personnes aient des symptômes très lambda, comme des diarrhées, des vomissements, de la fièvre, des céphalées, pour qu’on déclare qu’elles ont Ebola. C’est ce qui se passait dans le reportage. Par deux fois on voit ça (une première femme a des diarrhées, des vomissements et de la fièvre, la deuxième, juste des céphalées). . Ils les emmènent ensuite dans des hôpitaux. Dans le reportage, le médecin discutaient avec des supposés malades (qui n’avaient pas plus l’air malades que vous et moi) et les convainquaient de venir à l’hôpital se faire traiter.

Une fois dans les hôpitaux, ils en tuent une bonne partie avec des antibiotiques, des anti-inflammatoires et surtout, de la morphine (ce qui n’est pas dit dans le reportage évidemment). Et bien sûr, ils accusent Ebola de les avoir tués. Ainsi, on obtient plein de cas et de morts et on a une base réelle pour parler d’une épidémie. C’est aussi simple que ça.

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La polio (partie 1/3)

La polio est une autre maladie emblématique de la théorie microbienne. Emblématique, parce que le succès de sa découverte au 19ème siècle est attribué à la théorie microbienne et à la méthode scientifique moderne ; parce que les symptômes ainsi que les traitements frappent l’imagination (paralysie, poumons d’acier) ; parce qu’elle peut être mortelle ; et parce que la vaccination a permis d’éradiquer complètement cette maladie dans les pays riches, alors que sans ça, il n’y a pas de traitement curatif.

La médecine moderne est à l’origine non seulement de la découverte, mais également de la disparition d’une maladie aux conséquences terribles. Donc, dans l’esprit des gens, c’est encore une victoire éclatante de celle-ci sur un fléau abominable. Et grâce au succès de la vaccination, entre autres, il semble impossible de douter qu’on a affaire à une maladie microbienne.

Seulement, comme on va le voir, il y a de nombreux d’éléments montrant au contraire que cette maladie n’a rien à voir avec un microbe, et même qu’il ne s’agit très probablement pas d’une maladie unique. Autrement dit, la polio n’existe pas.

 

Attention, l’article est long. Si vous n’avez pas le temps de le lire, il y a un résumé à la fin.

 

1)    Données générales sur la polio

 

Officiellement, la polio est une maladie virale entrainant une inflammation de la moelle épinière, du tronc cérébral ou du cortex moteur. Le virus causant la maladie a été isolé en 1908 par Karl Landsteiner. Il est supposé se transmettre par les déjections. Il n’existe pas de traitement curatif contre la poliomyélite. Seul le vaccin protège de l’infection.

90 à 95 % des cas d’infection ne présentent pas de symptômes. Lorsqu’il y en a, cela se traduit par :

–          des symptômes mineurs banals : maux de gorge, toux, fièvre, syndrome grippal, nausées, vomissements, douleurs abdominales, constipation ou, rarement, diarrhée. Ces symptômes disparaissent rapidement d’eux-mêmes.

–          Un syndrome méningé lorsque le virus atteint le système nerveux central (céphalées, douleurs cervicales et dorsales, fièvre, nausées, vomissements, léthargie). Ou une forme encéphalique constatée presque exclusivement chez le nourrisson (fièvre élevée, modifications du comportement, crises convulsives généralisées, paralysie spastique, éventuelle paralysie faciale périphérique isolée). Là aussi, ces symptômes disparaissent tout seuls. (Note : la paralysie spastique consiste en l’étirement rapide d’un muscle, qui entraine ensuite une contraction réflexe qui dure un certain temps. En pratique, la personne n’arrive plus à rétracter le membre atteint et à peine à le bouger)

–          Une maladie paralytique qui se traduit par la survenue d’une faiblesse musculaire croissante, jusqu’à la paralysie complète. Des symptômes mineurs (décrits plus haut) sont suivis après quelques heures de paralysies flasques sans que la personne ne perde le sens du toucher. L’atteinte est toujours asymétrique. La poliomyélite spinale affecte la colonne vertébrale et entraine le plus souvent la paralysie des jambes, mais parfois des bras. Dans le cas de la polio bulbaire, la capacité respiratoire est réduite (ce qui peut conduire à la mort en l’absence d’aide respiratoire), et des troubles de la déglutition et de la parole se manifestent. La forme bulbospinale combine à la fois forme spinale et bulbaire.

 

Voici un tableau obtenu sur Wikipédia donnant la proportion de cas sans et avec symptômes.

Situations cliniques

Situation

Proportion de cas

Asymptomatique

90-95 %

Symptômes mineurs

4-8 %

Méningite aseptique non-paralytique

1-2 %

Poliomyélite paralytique :

0,1-0,5 %

  • Polio spinale

79 % des cas paralytiques

  • Polio bulbospinale

19 % des cas paralytiques

  • Polio bulbaire

2 % des cas paralytiques

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La polio (partie 2/3)

 

4) La méthode de création des cas

 

Alors, est-ce que les cas ont été entièrement créés à partir des outils de test et de soin, ou est-ce qu’on a eu aussi recours à d’autres méthodes ?

On a vu que la ponction lombaire ainsi que l’injection du sérum dans le liquide céphalo-rachidien provoquent des symptômes similaires à ceux de la polio (maux de tête, rigidité de la nuque, faiblesse musculaire, paralysie, etc…). Ils doivent donc être à l’origine de nombreux cas.

Mais, il est plus que probable que tous les cas de polio comptabilisés à l’époque ne venaient pas uniquement de là.

On peut penser en particulier que beaucoup de cas ont été inventés lors des prétendues épidémies, afin d’en gonfler le nombre total ; soit à partir de cas existants, soit purement et simplement.

Des cas de maux de tête un peu intenses, accompagnés de fièvre ou de maux de ventre, devaient être considérés comme des cas polio. C’est vrai que les symptômes de type méningite représentaient seulement 10-15 % (et 20-25 % dans les années 40) des cas de polio symptomatiques. Mais là, comme les symptômes étaient assez lambda, la plupart pouvaient être inventés facilement.

Par contre, pour la paralysie, c’était plus difficile. Mais comme on l’a vu, dans beaucoup de cas, il y avait plutôt une faiblesse musculaire qu’une paralysie complète. Donc, on a du considérer comme paralysie beaucoup de cas de faiblesse musculaire.

Il est également possible qu’on ait truqué purement et simplement les statistiques en inventant des cas qui n’ont jamais existé. Là, on n’aurait même pas utilisé des cas existants avec des symptômes plus ou moins lambda pour les mettre dans la catégorie polio ; on aurait tout simplement créé des cas n’existant que sur le papier.

Comme il y avait d’autres maladies provoquant des paralysies (on a vu qu’il y avait eu 8.000 morts de ces maladies aux USA en 1907), probablement aussi qu’on prenait des cas de paralysie venant de ces maladies et qu’on les recatégorisait sous le nom de polio.

Bien sûr, la panique organisée en haut lieu permettait aussi de multiplier les cas. Les médecins se mettaient à en voir partout, et évidemment, ça en augmentait le nombre. Souvent, ils ne diagnostiquaient pas forcément directement des cas, mais beaucoup devenaient douteux, et étaient envoyés à l’hôpital. Or là, les méthodes de détection et de traitement entrainaient le diagnostic de polio paralytique dans x % des cas (peut-être 5-10 %). Donc, si d’un seul coup, on envoyait 10 fois plus de gens se faire diagnostiquer, on obtenait 10 fois plus de cas. Et bien sûr, c’était vrai aussi pour les cas non paralytiques.

Ensuite, les hautes autorités déclaraient que l’épidémie était finie ; et ainsi les médecins voyaient d’eux même beaucoup moins de cas et en considéraient beaucoup moins comme douteux.

Lors des phases sans épidémies, on devait moins inventer ou recatégoriser de cas. La création de cas à partir des outils de détection et de traitement devait permettre d’en engendrer déjà beaucoup. Donc, il y avait moins besoin d’en inventer.

Par ailleurs, puisqu’on a affaire apparemment à une conspiration, il est possible que lorsqu’on voulait créer une épidémie, on modifiait la composition du sérum de façon à obtenir beaucoup plus de cas. Un petit peu d’aluminium et de mercure dans certains lots de sérum et on avait 1.000 ou 5.000 cas en plus. Il est possible aussi qu’on ait modifié la composition de certains vaccins (là aussi dans certains lots). Par exemple, en mettant plus de mercure et d’aluminium dans le vaccin contre la rage, on pouvait créer des cas.

Enfin, il est possible que l’introduction des pesticides organochlorés ait joué un rôle dans l’augmentation des cas dans les années 40 et 50. Vu qu’ils étaient utilisés avec moins de précaution, et qu’on utilisait des substances plus dangereuses que maintenant, ça a pu créer des cas d’empoisonnement entrainant des faiblesses musculaires.

Donc, on a truqué les statistiques et on a exagéré les diagnostics en plus de rendre malade et de tuer des gens.

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La polio (partie 3/3)

 

8) La disparition de la polio

 

Une fois le vaccin introduit, il fallait bien faire disparaitre la polio. Et pour ça, il fallait recatégoriser les symptômes qu’on trouve aux divers stades de la maladie. C’est-à-dire les attribuer à d’autres maladies.

Ça ne posait aucun problème pour les symptômes bénins. Les maux de gorge, la toux, la fièvre, le syndrome grippal, les nausées, les vomissements, les douleurs abdominales, la constipation, et la diarrhée sont des choses banales. Il suffisait donc de les recatégoriser en simples maux de gorge, toux, fièvre, etc…

Pour les maux de type méningite (céphalées, douleurs cervicales et dorsales, fièvre, nausées, vomissements, léthargie), pour la majeure partie, c’était assez simple aussi. Dans bon nombre de cas, là-aussi, les symptômes sont assez banals. Donc, on pouvait les recatégoriser de la même façon que pour les symptômes bénins.

Pour les symptômes de type méningite un peu plus graves, un peu moins lambda, ça ne posait pas de problème non plus en fait. Il suffisait tout simplement de les recatégoriser en symptômes de la méningite ou de l’encéphalite.

Donc, pour 95-99 % des cas, changer les symptômes de catégorie était facile.

Dès que quelqu’un était vacciné contre la polio, tout symptôme qui précédemment aurait pu aboutir à un diagnostic de polio aboutissait désormais à un diagnostic d’autre chose. Une personne avait des céphalées, une léthargie, des douleurs cervicales ? Si elle était vaccinée, ça n’était pas de la polio, mais une méningite, ou une encéphalite.

Evidemment, c’est la paralysie qui était la plus délicate à recatégoriser. Là, on avait affaire à un symptôme très particulier et rare. C’était donc moins évident ; mais loin d’être si difficile, comme on va le voir.

Déjà, on avait pris soin de mettre un terme avant aux injections de sérum vers la fin des années 30 (là aussi, ça n’est certainement pas un hasard). Donc, cette source de paralysies n’existait plus.

Une des causes importantes de paralysie infantile étant la ponction lombaire, et celle-ci restant assez pratiquée, il aurait dû y avoir encore un nombre non négligeable de cas.

C’est vrai que lors de l’introduction du vaccin, la ponction lombaire devait déjà commencer à être bien mieux maitrisée. Des progrès avaient dû être faits permettant de limiter les accidents entrainant une paralysie ; et il a dû y en avoir d’autres par la suite. La quantité de personnel médical sachant correctement la réaliser a commencé à être également bien supérieure. Donc, petit à petit il a dû y avoir moins de catastrophes qu’avant.

Mais comme on a dû multiplier les ponctions lombaires, et qu’il y avait aussi d’autres causes de paralysie, il devrait rester tout de même un nombre conséquent de cas de paralysie ou de faiblesse musculaire. Alors, comment l’orthodoxie médicale a-t-elle fait pour qu’ils ne soient pas comptabilisés comme étant de la polio ?

Eh bien, ce qu’il y a, c’est que là aussi, il y a beaucoup d’autres maladies qui sont censées pouvoir entrainer une paralysie. Du coup, là aussi, on a recatégorisé. Chez les vaccinés, les cas de paralysie n’étaient plus de la polio, mais (liste tirée en partie de ce site) :

–          de la paralysie flasque aigue

–          de la myélite transverse

–          de la méningite aseptique

–          le syndrome de Guillain-Barré

–          de l’encéphalite

–          des virus à coxsackie B

–          un accident vasculaire cérébral

–          un anévrisme cérébral

–          du paludisme

–          du choléra morbus

–          de la rage

–          de la syphilis

–          de la tuberculose

–          de la diphtérie

–          etc, etc… (voir également ici).

(Note : j’ai vérifié que ces maladies entrainent bien des paralysies. Ce n’est pas une liste juste recopiée)

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Contamination des cultures de cellules

 

Voici une conception alternative du problème des contaminations des cultures cellulaires.

Durant la rédaction de mon article sur les cultures de virus et les antibiotiques, je me suis demandé si le pH des cultures de cellules n’était pas suffisant pour empêcher le développement des bactéries et levures. Normalement, celles qui vivent dans le corps humain ne se développent que dans un environnement  acide. Donc, avec un pH de 7,4, normalement, même sans antibiotique, les levures et bactéries ne devraient pas se développer. Mais, il semble que ça ne soit pas suffisant, parce que la littérature sur les cultures de cellules parle des contaminations comme d’un problème très récurrent. Donc, il semble que les antibiotiques soient effectivement nécessaires.

 

1) Un faible dosage des antibiotiques qui conduit a un équilibre fragile

Mais alors, il y a quelque chose de bizarre. Désormais, on emploie systématiquement des antibiotiques dans les cultures cellulaires. Donc, normalement, il ne devrait pas y avoir de contamination bactérienne ou de levures. Et pourtant, c’est le cas. Comme dit précédemment, la littérature sur le sujet est assez abondante est claire. Ca arrive relativement souvent. Et quand il s’agit de bactéries ou de levures, c’est visible à l’œil nu (la culture devient trouble).

Ce qui conduit à l’idée suivante. On peut penser qu’en fait, les antibiotiques utilisés dans les cultures de cellules sont faiblement dosés. Pourquoi ? Parce que contrairement à ce que laisse souvent entendre la littérature officielle, ils ne sont pas spécifiques. En réalité, ils peuvent détruire aussi bien les cellules que les bactéries et les levures. Et, s’ils étaient fortement dosés, ils détruiraient autant que les unes que les autres. Ce document le confirme. Il dit concernant les antibiotiques et les antifongiques ajoutés : « Ils doivent être ajoutés en concentration adéquate car à trop forte dose ils sont toxiques pour les cellules« .

Il faut donc utiliser un dosage relativement faible pour ne pas détruire les cellules. Ce faible dosage ne permet probablement pas de détruire les bactéries (ou sinon, peu), mais plutôt de les empêcher de se multiplier. Mais du coup, l’équilibre doit être fragile, et dès que les conditions sont un peu favorables, l’antibiotique n’est plus suffisant et les bactéries et levures se multiplient.

 

2) La concentration des cellules fait la différence vis-à-vis de l’antibiotique

Durant mes recherches, je suis tombé sur une page web parlant d’un produit contre les mycoplasmes : le Mynox. Ce n’est pas tellement le produit en lui-même qui est intéressant, que ses limitations présentées par la société qui le commercialise.

Mais voyons d’abord les mycoplasmes. Qu’est ce que c’est ? Ce sont des bactéries de très petite taille qui se développent dans les cellules. Et ça représente l’autre grand problème de contamination des cultures cellulaires avec les bactéries et les levures (les virus aussi peuvent être contaminant, mais ça semble représenter un problème moins prégnant).

Les mycoplasmes font entre 150 et 800 nm (voir ici, page 4). Dans les tailles basses, on est en plein dans la taille des virus. Donc, on peut se demander si en réalité, ce ne sont pas aussi des débris cellulaires.

Concernant les limitations du Mynox, voici ce qu’on peut trouver sur le site web de la société qui le produit :

3.2  Les limites du Mynox®

Mynox® n’éliminera pas le « Mycoplasme penetrans  » pénétrant dans les cellules.

Du fait de l’effet atténué du sérum, il est impossible de concevoir un protocole spécifique qui serait applicable pour le traitement de produits biologiques avec de grandes concentrations de protéines et de lipides.

Parce que l’effet biophysique du Mynox® est directement lié à son association avec la membrane des mycoplasmes, le réactif doit être en contact direct avec les mycoplasmes pour être efficace. Le traitement sur des cellules agrégées doit donc être évité. Les mycoplasmes sont protégés dans les espaces intercellulaires aussi bien que dans des poches et des fissures de la membrane cellulaire, ce qui peut empêcher le contact avec le produit. Nous suggérons d’utiliser de la trypsine pour détacher les cellules entre elles et pour lisser la surface des cellules.

3.3  Cytotoxicité du Mynox®

Tout comme les autres produits disponibles sur le marché pour l’inactivation des mycoplasmes, Mynox® présente aussi une cytotoxicité sur les cellules adhérentes et non adhérentes. Notre protocole a été testé sur plusieurs lignées cellulaires et a montré une cytotoxicité entre 10% et 80%, laissant assez de cellules viables pour les sous-cultures. Généralement, les taux de prolifération plus important liés à l’élimination du parasite compensent la perte des cellules pendant le traitement.

Il y a deux informations importantes ici : 1) ça engendre la mort de 20 à 80 % des cellules ; 2) le mynox ne marche pas si les cellules sont agrégées.

La première laisse à penser que le Mynox est un simple antibiotique en réalité, mais beaucoup plus fortement dosé que ceux utilisés d’ordinaire dans les cultures. S’il tuait seulement les mycoplasmes et pas les cellules, comme la société semble le revendiquer par ailleurs (dans ce document publicitaire de la société Biovalley, qui produit le Mynox, on peut lire : « sans danger pour les cultures cellulaires et les souches virales » et « Mynox tue les mycoplasmes, sauve les cellules« , ainsi que « Avec  une  seule  application  de  Mynox,  les  membranes  de  tous  les mycoplasmes  sont  détruites  alors  que  les  membranes  des  cellules  du  tissu  ne  sont  pas  touchées« . C’est effectivement contradictoire avec ce qui est dit dans le premier document. Mais là, ce n’est qu’une plaquette publicitaire, alors que le document précédent est plus à destination des techniciens et doit servir à se protéger en cas de mauvais résultats. Donc c’est certainement dans le premier document qu’ils disent la vérité sur leur produit), on pourrait se dire qu’il s’agit d’un produit particulier. Mais comme ça tue 20 à 80 % des cellules, il est clair que c’est un simple désagrégateur de cellules, c’est-à-dire, un antibiotique. C’est donc clairement une arnaque. Et une arnaque qui ne doit pas très bien marcher, puisqu’il semble que le mot d’ordre chez les microbiologistes continue à être de jeter les cultures contaminées, ne serait-ce que pour éviter la contamination de l’ensemble du labo.

La deuxième information fait naitre l’idée suivante. Il est bien possible que l’efficacité du produit soit diminuée par l’agrégation des cellules. Puisque ça tue tout aussi bien les cellules que les mycoplasmes, ça devrait tout tuer dans la culture. Mais non, ça ne tue que 20 à 80 % des cellules. Pourquoi ? Ben il est bien possible que ce soit parce qu’elles sont agglutinées. Donc, il y a une surface moins grande qui est accessible au produit. Et du coup, elles survivent alors que les mycoplasmes, plus dispersés, meurent (par désagrégation).

Ca permet de comprendre pourquoi les antibiotiques ne tuent pas les cellules dans les cultures, mais en même temps empêchent les bactéries et levures de se développer. Ca viendrait d’une différence de concentration. Les bactéries et levures sont plus dispersées, donc, plus accessibles aux antibiotiques. Tandis que la masse compacte de cellules l’est beaucoup moins. Le petit avantage qu’ont les cellules par rapport aux bactéries et levures ferait la différence.

Mais dès que les bactéries ou les levures arriveraient à former des amas, elles deviendraient tout d’un coup moins accessibles aux antibiotiques. Et elles pourraient alors outrepasser l’action de ces derniers et proliférer. Ce qui conduirait à l’envahissement de la culture et à la nécessité de la mettre au rebut. Le fait que les antibiotiques utilisés soient faiblement dosés permet cet envahissement. N’étant pas assez puissants, dès qu’il y a des amas de bactéries ou de levures, il y a risque que l’antibiotique ne soit plus suffisant pour empêcher leur développement.

C’est vrai qu’il y a des cultures de cellules non jointives (des cellules en suspension comme des globules rouges par exemple). Mais tout de même, à partir d’une certaine quantité, elles doivent former des amas. Et la situation doit redevenir en partie la même que pour les cellules jointives (cellules venant des tissus).

 

3) Un exemple

Un témoignage posté sur le forum Futura-sciences va dans ce sens et apporte d’autres informations intéressantes. C’est un étudiant en biologie qui a eu un envahissement de sa culture par un champignon. Ca lui pose problème, parce que la culture en question vaut apparemment assez cher. Donc, il préfèrerait la décontaminer plutôt que de la jeter. Les autres membres du forum lui déconseillent très fortement de la garder, parce qu’il y a un très gros risque que les spores du champignon se répandent dans le labo et contaminent toutes les autres cultures. Seulement, il passe outre ces conseils et réalise quand même une décontamination suivie d’un changement de boite de culture (il remet la culture dans 6 autres boites). Et, coup de chance, il n’y a plus aucun problème après le changement de support. Et ça dans les 6 autres boites. Et durant une période de temps (4 jours) que l’étudiant en question estime suffisamment longue (il a l’air de s’y connaitre) pour être sur qu’il n’y a pas eu reprise de la contamination.

Les idées qu’on peut tirer de cette expérience sont les suivantes. Ce qu’on constate, c’est que dans la première phase, les antibiotiques n’ont pas été suffisants pour empêcher le développement du champignon. Et pourtant, dans les autres cultures dérivées de la première, il n’y a plus de problème.

Donc, ça va dans le sens des idées avancées précédemment. Si les champignons se sont développés, c’est qu’il devait y avoir un facteur ou une combinaison de plusieurs facteurs qui a entrainé leur développement malgré les antibiotiques. Et ce ou ces facteurs ont été différents lors du changement de boites. A mon avis, soit, dans la première boite, les cellules ont relargué des débris qui ont permis aux levures de se nourrir, mais ont en plus acidifié la culture, entrainant des conditions plus favorables à leur développement. Soit il y avait déjà des colonies de levures. Et ça peut être les trois en même temps bien sur. Et du coup, ayant à faire face à des amas de levures plutôt qu’à des levures isolées, l’antibiotique n’était plus suffisant pour empêcher leur multiplication.

Dans les six nouvelles cultures, les cellules avaient du déjà relarguer une partie de leurs débris. Donc, le milieu était moins fourni en nutriments pour les champignons et était donc également moins acide. Et d’autant moins acide que le pH avait du être rétabli à 7,4 dans les nouvelles cultures. Par ailleurs, avec la décontamination et le changement de boites, les levures devaient désormais être trop dispersées. Et du coup, elles étaient plus vulnérables aux antibiotiques. C’est pour ça qu’elles n’ont pas envahi à nouveau les cultures.

Ca implique que c’est le terrain particulier à telle culture qui entraine la multiplication des bactéries et levures. Et ça laisse à penser que la peur des microbiologistes que des spores résistantes aux antibiotiques viennent envahir d’autres cultures est erronée. Tant que le terrain n’est pas favorable au développement des bactéries et levures, les autres cultures du labo ne risquent pas de voir une multiplication de ces micro-organismes. Et si le terrain n’est pas bon, rien ne pourra empêcher leur développement. Et ça n’a donc rien à voir avec le fait que les bactérie et levures soient devenues résistantes aux antibiotiques.

Donc, on peut tout à fait faire comme cet étudiant et simplement changer de boites après décontamination. Bien sur, ça n’exclue pas que le problème de la contamination puisse se représenter. Vu que c’est relativement aléatoire, il y a toujours un risque que ça arrive. Et d’ailleurs, comme ça arrive, les biologistes croient que ça vient d’une décontamination insuffisante ou d’une résistance du micro-organisme aux antibiotiques ou aux antifongiques. Et comme ça revient aléatoirement et que ça revient alors qu’ils mettent une grande application dans la procédure de décontamination, ils se disent que ces micro-organismes sont increvables et qu’en cas de contamination, il vaut donc mieux tout jeter systématiquement. Mais en réalité, quand la contamination revient, ça n’a rien à voir avec le fait que le micro-organisme n’aurait pas été éliminé. Ca vient seulement du fait que les conditions sont à nouveau favorables au développement des bactéries ou des levures.

 

4) Le problème des mycoplasmes fragilise un peu plus l’équilibre

Enfin, un autre problème vient rendre encore plus fragile l’équilibre créé : les mycoplasmes. On peut penser qu’en fait, ces micro-organismes, soit n’existent carrément pas, soit existent, mais peuvent être confondus avec des débris. Or, l’usage d’antibiotiques provoque la formation de débris de la taille des mycoplasmes (et des virus). Donc, si les antibiotiques sont un peu fortement dosés, on se retrouve avec des débris cellulaires qui seront pris pour des mycoplasmes.

Le document suivant va tout à fait dans ce sens. Il y est dit concernant la lutte contre les mycoplasmes (fin de la page 5) : « Curieusement  plus  on  fait  l’emploi d’antibiotiques,  plus  il  y  a  de  chances  que  vos  cellules soient contaminées. De cette façon, on contribue à cacher le problème qui semble très répandu à travers le monde… ». Et aussi (page 9) : « Avec antibiotiques : on trouve 72% des cellules qui ont des problèmes. Sans antibiotique : on a trouvé 7% des cellules qui sont contaminées« . Et ça parle bien des contaminations par le mycoplasme, puisque c’est évoqué juste après.

Ca va dans le sens de l’article publié il y a quelques jours : à savoir que les antibiotiques augmentent le nombre de particules de taille virale (qui est aussi la taille des mycoplasmes, comme on l’a vu plus haut). En fait de contamination, il doit s’agir de débris cellulaires qui sont pris pour des mycoplasmes.

Donc, on se retrouve avec un problème supplémentaire d’équilibre du dosage de l’antibiotique. Avec seulement les bactéries et levures, il y avait déjà le problème d’espace assez fin entre l’excès d’antibiotiques aboutissant à une destruction des cellules (mais empêchant les bactéries et levures de se développer), et le manque d’antibiotiques aboutissant à un développement des bactéries et levures. Avec le problème des mycoplasmes, la fourchette se resserre encore un peu plus. Dans la partie haute de la fourchette, avant que n’apparaisse le problème de la destruction massive des cellules, apparait le problème du développement des mycoplasmes. La fourchette est alors tellement fine qu’il devient relativement fréquent de se retrouver dans une situation où il y a contamination soit par les bactéries ou les levures, soit par les mycoplasmes.

Selon les données sur le sujet, il semble que de façon logique on préfère la contamination par les mycoplasmes à celle par les bactéries ou les champignons (c’est logique dans la mesure où apparemment, les mycoplasmes sont moins destructeurs pour la culture). Voir ici : « Le mycoplasme est le plus dévastateur et le plus répandu des contaminants. On le surnomme le cancer  des  cellules« . Donc, ça veut dire qu’on dose les antibiotiques un peu trop fort. Ca permet de ne va pas avoir de développement de bactéries ou de levures. Mais en contrepartie on va avoir très souvent une contamination par des mycoplasmes.

En réalité, le problème, c’est que si on choisit de plutôt éliminer les bactéries et les levures, on se retrouve automatiquement avec un commencement de production de particules de tailles virale. Donc, plutôt que d’accuser l’antibiotique, on doit bien accuser autre chose. Et cet autre chose, ce sont les mycoplasmes. On aurait pu accuser les virus cela dit. Mais apparemment, on a préféré accuser les mycoplasmes.

 

Conclusion :

Donc d’un seul coup, le mystère des contaminations de cultures de cellules devient un peu plus clair et logique. Et on comprend que le problème est complètement insoluble. Parce que si on ne met pas assez d’antibiotiques, ça va entrainer la multiplication des bactéries ou des levures. Si on en met beaucoup trop, ça tue tout ce qu’il y a dans la culture. Et si on en met un peu trop, ça va entrainer la production de particules de la taille des mycoplasmes et des virus. Et dans le premier et le troisième cas, la culture est considérée comme contaminée et en général comme bonne à jeter. Le problème, c’est que la fourchette entre le dosage un peu trop fort (formation de mycoplasmes) et trop faible (formation de bactéries et champignons) doit être très étroite. L’équilibre est donc très fragile, le problème inhérent à la problématique. Et il est donc impossible d’éviter la contamination en question sur le long terme.

Au passage, il y a tellement de possibilités d’échecs, que quand une culture virale ne marche pas, il y a plein d’explications possibles. Il y a des contaminants chimiques, des contaminants biologiques (voir ici), bref, plein de causes possibles d’échec de la culture. Et comme on recommence jusqu’à ce qu’on obtienne quelque chose, c’est facile d’obtenir toujours ce qu’on veut au bout d’un moment. Seulement, après, dans la publication scientifique, on ne dit pas qu’on a du recommencer 5 fois sa culture pour obtenir le résultat désiré.

 

PS :

Il est vrai que dans la mesure où je dis que les antibiotiques permettent la multiplication des déchets, et que la quantité de ces derniers favorise le développement des bactéries ou des champignons (grâce au couple « nourriture + acidité ») normalement, on devrait avoir une multiplication des champignons. Mais en fait, il doit y avoir là aussi une fenêtre assez étroite. Si l’antibiotique est un peu fort, il entraine effectivement la création de déchets qui devraient favoriser le développement de bactéries et levures. Mais en étant plus fort, il limite plus la prolifération des bactéries et levures. Donc, il y a 2 effets contradictoires. Globalement, ça doit être plutôt l’effet antibactérien et antifongique qui doit gagner. Mais parfois, ça doit être l’effet de développement des bactéries qui gagne, au moins localement. Et puis cette problématique ne joue pas sur le troisième élément favorisant le développement de bactéries ou de levures : le fait qu’il y ait des amas au début de la culture.

En fait, on peut se dire que quand il y a des débris cellulaires, ça pose un second problème par rapport au faible dosage de l’antibiotique. Ca doit mobiliser l’antibiotique pour désagréger les débris. Mais du coup, localement, il y en a moins pour les bactéries et levures. La concentration en antibiotique diminue encore un peu. Et en plus, il y a de la nourriture pour les bactéries et levures. Donc, à cet endroit, les bactéries et levures, si elles sont déjà un peu concentrées, risquent de se développer. Et on peut penser qu’effectivement, le problème est souvent local. L’antibiotique peut être un peu moins concentré à tel endroit, les débris plus. Et donc, l’antibiotique peut être en quantité suffisante ailleurs ; mais localement, il va y avoir cette petite faiblesse de concentration qui va faire la différence.