Explication des problèmes neurologiques ressentis lors de l’arrêt des opiacés (partie 2/2)

 

6)    Les cas possibles concernant le sevrage des opiacés et analogues

 

 

Cette compréhension des effets neurologiques et musculaires du sevrage des opiacés et des analogues d’opiacés est utile pour comprendre un bon nombre de situations.

Pour le sevrage des opiacés puissants comme l’héroïne ou la morphine, le fait qu’on retrouve les mêmes symptômes est totalement évident. Mais, comme on l’a déjà vu sur ce blog, il y a d’autres substances qui ont en réalité les mêmes effets et qu’on ne considère pas comme des opiacés. C’est le cas de l’alcool, du cannabis, des somnifères, etc… On a donc un large panel de cas où ces effets peuvent se rencontrer.

 

6,1) Les drogués à l’héroïne

 

Les effets présentés ici s’appliquent évidemment aux drogués à l’héroïne qui arrêtent d’en prendre. Comme on l’a vu, l’orthodoxie médicale donne une courte liste. Mais avec celle fournie par les patients concernant les benzodiazépines, on a la liste complète des effets du sevrage à l’héroïne.

Bien sûr, les substituts à l’héroïne, comme la méthadone sont en réalité des substances analogues. Et les problèmes de manque vont être les mêmes.

Autre problème, les drogués à l’héroïne vont souvent utiliser des excitants dans la journée pour pouvoir être actifs. Seulement, en stimulant le système nerveux, les excitants vont augmenter le risque d’apparition de symptômes de sevrage.

 

6,2) Les patients arrêtant la morphine

 

Même chose que pour l’héroïne. Les patients qui arrêtent la morphine vont subir cette longue liste d’effets secondaires.

 

6,3) Les alcooliques

 

Pareil pour les alcooliques. Le fait d’arrêter l’alcool va entrainer tout ou partie de ces symptômes. Le délirium tremens relève de ça.

L’avantage ici, c’est que comme les effets du manque chez un alcoolique sont quand même en partie connus, le médecin n’ira pas toujours inventer une maladie mentale. Mais, ça arrivera parfois. Et sur des personnes déjà un peu âgées (plus de 65 ans), les médecins auront plus tendance à diagnostiquer une démence.

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Les traitements médicamenteux de l’anorexie entretiennent la maladie

 

Durant une journée du mois d’aout où je n’avais rien à faire, j’étais affalé sur un canapé à regarder la télé, comme une loque. Et j’ai alors zappé sur NRJ12. Là, il y avait un de ces habituels reportages sociétaux qu’on peut trouver sur cette chaine, du genre « ma mère est une cougar », « ma beauté est un handicap » et autres conneries de ce genre. Comme vous vous en doutez vu le titre de l’article, ça concernait une fille anorexique (visible ici, à 20,10 mn : « Tellement vrai : anorexie, ça ne touche pas que les jeunes filles »). Je me suis mis à regarder, en me disant très vaguement et sans beaucoup d’espoir que je pourrais tomber sur quelques infos intéressantes concernant ce problème.

Eh bien, coup de chance, je suis tombé sur quelque-chose de très intéressant.

En effet, à un moment, la fille est dans sa cuisine, et elle dit alors que sa vie est un enfer et qu’elle doit prendre différents médicaments pour traiter les diverses affections qui accompagnent son anorexie. Et là, surprise, on apprend qu’elle prend 6 gélules par jour d’un anxiolytique, 6 d’un autre, 2 d’un relaxant, des antivomitifs, et de la codéine contre les douleurs. Bref, elle prend des doses massives d’opiacés et d’analogues d’opiacés.

Et en me renseignant ensuite sur Internet, j’ai vu qu’effectivement, on doit donner beaucoup d’analogues d’opiacés aux anorexiques pour des raisons variées (voir en bas de l’article).

Evidemment, ça a fait tilt. D’un seul coup, j’ai compris un certain nombre de choses qui me semblaient bizarres jusque-là.

Je ne comprenais pas très bien pourquoi on avait de plus en plus de cas d’anorexie continuant à affecter des femmes longtemps après l’adolescence. Jusque dans les années 80-90, on parlait de l’anorexie comme d’une maladie psychologique située essentiellement à l’adolescence (et pratiquement uniquement féminine). Le danger était que durant cette période, la fille meurt par privation. Mais une fois passé l’adolescence, le problème était supposé se régler la plupart du temps tout seul (la psychologie de la jeune fille évoluant).

Mais à partir de la fin des années 90 (dans mon souvenir, mais peut-être que c’était un peu plus tôt ou plus tard), on a commencé à parler de plus en plus de cas perdurant après l’adolescence. Et dans les années 2000, sans être fréquent, ça n’était plus exceptionnel. Etonnant pour le moins. Cette évolution soudaine était vraiment bizarre.

Mais une fois qu’on sait qu’on donne des analogues d’opiacés aux anorexiques, on comprend beaucoup mieux.

Si certaines anorexiques continuent à l’être après l’adolescence, c’est parce qu’on les assomme de produits opiacés. Comme ces médicaments entrainent une perte d’appétit, elles continuent à manger peu. Et du coup, elles restent maigres pendant des années.

On comprend alors aussi certains problèmes d’anorexie-boulimie. Les phases de boulimie doivent arriver quand les opiacés font moins effet. Du coup, pour compenser, la femme mange plus. Ca diminue le stress engendré par le sevrage des opiacés. Et de toute façon, le sevrage a tendance à augmenter l’appétit.

Sinon, on ne comprend pas très bien pourquoi une femme qui serait obsédée par son poids et arriverait sans problème à le maintenir très bas pendant des années céderait tout d’un coup complètement et deviendrait boulimique. Et ceci, avant de se remettre à le contrôler sans problème. Je ne dis pas que c’est impossible. Mais, c’est quand même bizarre. Ca le devient beaucoup moins si c’est liée aux variations d’effet des opiacé.

Et quand le médecin réaugmente les doses d’analogues d’opiacés, la femme retombe dans le manque d’appétit et l’amaigrissement.

On comprend également certains symptômes comme l’anxiété et les douleurs. Bien sûr, ils peuvent être liés à l’anorexie. Mais dans certains cas, ce sont plutôt des problèmes causés par la baisse d’influence des opiacés. Les vertiges, les nausées peuvent être causés par la maigreur, mais les opiacés y participent en entrainant de l’hypotension. La constipation est également un effet des opiacés, même si le fait de très peu manger y participe.

Il est possible aussi qu’un certain nombre de cas touchant des adolescentes soient dus en réalité à la consommation d’opiacés. C’est à voir. Il suffit qu’une adolescente prennent des analogues d’opiacés à un moment donné et qu’elle perde l’appétit à cause de ça. Le médecin lui colle alors un diagnostic d’anorexie. Pour telle ou telle raison, il lui donne d’autres opiacés. Et elle se trouve alors entretenue dans cette anorexie due aux opiacés.

L’effet « boulimique » de la perte d’effet des opiacés n’est pas pris en compte par les médecins probablement en partie parce que durant la phase de « vraie » anorexie (durant l’adolescence), ce problème va être masqué par la patiente via les vomissements et la prise de laxatifs. Ça va être une phase d’anorexie-boulimie. La fille va manger beaucoup, mais se faire vomir (et parfois, elle va vomir à cause l’hypotension provoquée par ces énormes repas ; en plus de celle provoquée par les opiacés) et prendre des laxatifs. Du coup, elle va rester maigre. Donc, le côté boulimique causé par la baisse d’effet des opiacés va rester caché.

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Pourquoi les personnes âgées se font plus facilement arnaquer

 

Pendant longtemps, je me suis demandé pourquoi les personnes âgées se font plus facilement arnaquer. Ça n’est pas logique. Normalement, avec toute l’expérience qu’elles ont accumulée, elles devraient au contraire se faire moins escroquer que les autres. Et de toute façon, même sans considérer l’expérience en plus, si quelqu’un sait ne pas se faire arnaquer à 40 ans, on ne voit pas pourquoi ça devrait changer une fois atteint 80 ans. Il n’y a pas de raison que la personne soit plus stupide à 80 ans qu’à 40. D’accord, un est un peu moins alerte que quand on est jeune, mais quand même.

Mais ça, c’était avant que je ne comprenne le problème des analogues d’opiacés.

Depuis, je n’avais pas repensé au problème de l’arnaque des personnes âgées. Mais il y a quelques semaines, il y a eu un reportage parlant exactement de ce sujet au journal de 20h de France 2 (ou peut-être TF1).

Ayant désormais en tête la problématique des analogues d’opiacés, tout de suite, j’ai tilté. En fait, si les vieux se font spécialement arnaquer, c’est surtout parce qu’ils sont très souvent sous ce genre de médicaments. Résultat, ils sont fréquemment en état de stupeur, et leurs capacités cognitives sont affectées. Et c’est alors un jeu d’enfant de leur faire signer n’importe quoi (bien sûr, on parle là de personnes qui sont autonomes, pas de celles qui sont dans un fauteuil ou qui sont Alzheimer, etc..).

Coup de chance, j’ai eu confirmation de cette idée 30 secondes plus tard. Il s’agissait d’une femme dans les 70-80 ans, qui s’était fait truander par un commercial véreux. Elle avait signé un contrat de service ou d’assurance totalement inutile. Tout de suite après, elle a expliqué qu’elle était sous médicaments antidouleur, que ça la faisait somnoler et que c’est pour ça qu’elle avait été incapable de réagir et même de comprendre la situation. Comme ces médicaments affectent la mémoire, elle était également incapable de se souvenir du nom ou du visage de la personne. Elle se rappelait juste d’un homme en costume noir. Pour elle, ça ne faisait aucun doute, c’était les médicaments qui avaient obscurci son jugement.

Evidemment, les analogues d’opiacés ne doivent pas être responsables de tous les cas d’escroquerie. Il y a des gens qui se seraient fait arnaquer même s’ils avaient été plus jeunes, soit parce qu’ils ne sont pas très malins, soit parce que le commercial ou l’escroc est talentueux, soit les deux. Mais on peut penser qu’une part importante des escroqueries réussies concernant les vieux est liée à ça.

Un peu après, on voyait un ex-commercial circulant dans une zone pavillonnaire et expliquant qu’avant, il repérait les habitations ou il y avait des personnes âgées, et que ses collègues faisaient la même chose. Donc, dans le monde des commerciaux, on a bien conscience que les vieux sont très facilement arnaquables. Bien sûr, on s’en doute ; mais là, on en avait la confirmation.

Alors, autant, c’est assez évident concernant des personnes qui sont dans un état pré-Alzheimer, autant ça l’est moins pour celles qui ont l’air autonomes. On se dit que puisqu’elles peuvent se débrouiller seules, ce genre de chose a peu de chance d’arriver. Mais avec les analogues d’opiacés, ça devient possible.

 

Liste des médicaments qui sont des analogues d’opiacés

 

J’ai parlé des analogues d’opiacés dans quelques articles. J’en ai cité quelques-uns. Mais la liste est incomplète. Et je n’ai pas fait d’article indépendant donnant la liste en question.

Voici donc la liste des produits que je considère actuellement comme étant des analogues d’opiacés :

 

  • Antidouleurs de niveau 3
  • Certain antipsychotiques (bref, tous les psychotropes ayant un effet calmant)
  • Benzodiazépines (ce sont  des psychotropes, mais je les cite individuellement, vu leur célébrité)
  • Somnifères
  • Antitussifs
  • La Ventoline
  • Certains médicaments contre le rhume
  • Antihistaminiques
  • Anti-diarrhéiques
  • Anti-vomitifs
  • Médicament contre la maladie de Parkinson
  • Certains médicaments contre la maladie d’Alzheimer
  • Les bétabloquants
  • Médicaments d’aide au sevrage alcoolique
  • Antispasmodiques (ex : Spasfon)
  • Certains médicaments contre certains types de maladies cardiaques (ex : Trinitrine)
  • Médicaments pour la péridurale

 

Donc, tous ces traitements vont entrainer les effets secondaires des opiacés. A savoir : hypotension, constipation, éventuellement dépression respiratoire, somnolence, sommeil de mauvaise qualité, éventuellement perte d’appétit, pertes de mémoire, difficulté cognitives, parfois hallucinations auditives ou visuelles, pertes d’équilibre, sécheresse buccale et éventuellement nasale, parfois nausées et éventuellement vomissements, détachement émotionnel, parfois dépression, parfois idées suicidaires, addiction à la substance, nécessité d’augmenter les doses au fur et à mesure des années, etc…

Bien sûr, tous les effets ne seront pas forcément présents, puisque ça dépendra de la puissance du produit, de la dose absorbée, de l’accoutumance de la personne à cette dose, de sa tension sanguine, etc…

La liste sera mise à jour au fur et à mesure de mes découvertes.

 

Mis à jour le 26 mars 2013

Analogues d’opiacés et suicide

 

L’analyse des opiacés me fait penser que, comme beaucoup de monde le soupçonne, ces produits peuvent provoquer des envies suicidaires et des passages à l’acte.

 

1) Déprime et désinhibition

 

Pourquoi est-ce que ça provoque cet effet ? C’est parce que ça déprime et que ça désinhibe en même temps. Non seulement la personne déprime et se met à avoir des idées suicidaires, mais en plus, elle n’a plus d’inhibition. Donc, pas grand-chose ne l’empêche de passer à l’acte. Ca entraine par ailleurs une perte de la notion de réalité, ce qui doit venir augmenter le risque de passage à l’acte.

Pourquoi ça déprime ? Probablement parce que ça doit entrainer une baisse du taux de cortisol. En effet, on a vu précédemment que ça perturbe le sommeil et l’éveil. Le sommeil est de mauvaise qualité, et du coup, même quand l’opiacé-like ne fait plus effet, la personne reste fatiguée.

Ce problème de repos de mauvaise qualité vient du fait que le sommeil naturel est régulé de façon fine par le corps, via des cycles d’environ deux heures où il est plus ou moins profond. Evidemment, les opiacés ont un effet uniquement linéaire. Donc, toute la gestion fine du sommeil par le corps est remplacée par un effet grossier de l’opiacé, avec des cycles beaucoup moins prononcés. Le corps doit quand même intervenir, mais il doit être gêné dans la réalisation des cycles par l’opiacé. Celui-ci doit les aplanir fortement. Il en résulte évidemment un sommeil de mauvaise qualité. Ce qui aboutit à une fatigue durant la journée.

Par ailleurs, on a vu dans un article précédent que comme les analogues d’opiacés détendent les muscles, la langue s’enfonce plus profondément dans le palais que d’habitude. Ce qui provoque des ronflements. Et si ces derniers sont trop importants, ils peuvent perturber la respiration. Le sommeil est donc d’encore moins bonne qualité.

Bien sûr, vu que tous ces produits engendrent directement une envie de dormir, il y a peu de documents sur le sujet de la somnolence indirecte. Mais le sujet n’est quand même pas inconnu et on trouve donc quelques informations. Par exemple sur le site http://www.sommeil-mg.net, on trouve ceci sur cette page : « Opiacés. Malgré ce qu’en pensaient les Grecs, le pavot et ses dérivés (opium, codéine, morphine, héroïne) sont de puissants « anti-sommeil ». Le consommateur est plongé dans un état de léthargie mais il dort très peu et le stade de sommeil lent est effondré. » Concernant les somnifères, le site dit ceci : « Toutes ces molécules provoquent une réduction de l’activité cérébrale. Durant la nuit, elles diminuent la puissance et le rendement du sommeil (activité en onde lente, sommeil paradoxal…).« 

Ce qui se passe, c’est que le corps réagit à cette mauvaise qualité du sommeil en baissant le taux de cortisol afin d’obliger la personne à dormir (un taux de cortisol bas étant nécessaire pour pouvoir dormir). C’est le taux de cortisol bas qui provoque cette somnolence diurne. Seulement, comme un taux de cortisol bas est lié à la dépression, la personne va se mettre à avoir des idées noires, et même des idées suicidaires.

L’autre problème vient de la désinhibition. Les analogues d’opiacés ont tendance à désinhiber. C’est clair pour l’alcool ou le cannabis, mais c’est vrai aussi pour les autres opiacé-likes. Ça se voit moins pour les opiacés comme la morphine parce que l’effet est plus puissant, ce qui fait qu’ils donnent plus envie de dormir que de délirer (et puis, ils ne contiennent pas d’excitant). Et cet effet somnifère se manifeste plus rapidement. Mais même si ça se voit moins à cause de l’effet somnifère, ça désinhibe aussi.

Du coup, eh bien évidemment, la conjonction des deux effets aboutit à des actes de suicide. La personne est profondément déprimée ; et par ailleurs, elle est désinhibée (donc, n’a pas d’appréhension quant au fait de se suicider). Rien ne s’oppose alors à ce qu’elle tente de mettre fin à ses jours.

Les opiacé-likes entrainent aussi (de façon directe) une sorte de détachement émotionnel. La personne est moins concernée par les choses qui l’entourent. Evidemment, ça aussi, ça doit contribuer au passage à l’acte en cas d’envies suicidaires. L’évidence de cet effet dépend du type de produit opiacé-like qui est absorbé cela-dit. Pour ceux qui ont un effet essentiellement et rapidement calmant, c’est assez clair. Ça l’est moins pour des produits comme l’alcool, qui entrainent une euphorie au début. Donc, on a tendance à se dire que ce sont des produits qui renforcent les émotions de la personne. Mais il y a une phase de descente ; et c’est là que se produit l’effet de détachement émotionnel.

Il est possible aussi que les opiacés aient un effet direct sur l’humeur, comme pourrait le faire un taux de cortisol bas. Donc, quand on prendrait les opiacés, l’humeur se dégraderait et des pensées suicidaires viendraient. Mais pour le moment, je penche plutôt pour un effet venant d’une baisse du taux de cortisol que d’un effet direct venant de l’opiacé.

C’est pour ça que pas mal de gens sous analogues d’opiacés font des tentatives de suicide.

Alors, bien sûr, tout le monde ne passe pas à l’acte. Mais le problème est là. Et il y a plein de gens qui sans passer à l’acte, soit y pensent, soit en tout cas sont plus ou moins déprimés.

 

2) Documents parlant d’un lien entre produits opiacé-likes et dépression

 

Bien sûr, la médecine officielle ne va pas dire que tel produit conduit au suicide, puisque ça n’est pas systématique. Elle n’avoue pas non plus très souvent que tel produit entraine clairement la dépression. Mais elle peut dire qu’il y a un lien entre la consommation de tel produit, et la dépression, ou que la consommation de tel produit peut renforcer une dépression déjà présente (donc qu’il est contrindiqué pour les personnes dépressives). Là, on trouve des documents sur le sujet.

 

          Alcool

 

On trouve ça sur l’alcool et la dépression (ici)

« Pour les personnes qui ont été alcooliques ou qui sont en situation de dépendance à l’alcool, l’alcool peut avoir un effet défavorable sur leur neurotransmetteurs de sérotonine, mais cela ne conduit pas forcément à la dépression. Cependant, en cas de dépression avérée, l’alcool augmente la gravité des symptômes de la dépression en accentuant leur fréquence et leur sévérité.

L’alcool peut donner temporairement une impression de soulagement et la sensation d’être détendu. Cependant, les problèmes d’alcool et de dépression surviennent généralement en même temps et au lieu de la soulager, l’alcool contribue au renforcement de la dépression.

Environ 40% des alcooliques ou des personnes qui font preuve d’abus d’alcool souffrent de symptômes qui sont proches de ceux de la dépression. « 

Sur le site Psydoc, on trouve ce document de la part des professeurs Jean Adès et Michel Lejoyeux (ici) :

« Rossow et Amundsen ont évalué la mortalité par suicide chez les alcooliques norvégiens. Ils ont montré, à partir de l’étude de 40.000 conscrits suivis pendant 40 ans que le risque suicidaire relatif chez les sujets présentant un abus d’alcool est de 6,9. Le risque est plus élevé chez les sujets de plus de 40 ans comparés aux sujets les plus jeunes (RR = 12,8 et 4,5). Le risque de suicide sur la vie entière est de 0,63 % chez les sujets non alcooliques et de 4,76 % chez les alcooliques. L’abus d’alcool ou la dépendance multiplient donc par huit le risque de crise suicidaire. »

 

          Tabac

 

Sur e-sante, on trouve ça :

« Les relations entre le tabagisme et la dépression sont passionnantes. Globalement, l’intérêt des psychiatres pour le tabagisme a débuté dans les années 90. Depuis, les études sont nombreuses. Par exemple, la comparaison d’une population comprenant des sujets ayant déjà fumé dans leur vie, à une population de personnes n’ayant jamais fumé, montre que les sujets qui ont déjà fumé font plus fréquemment des épisodes dépressifs majeurs que les autres (1). La dépression touche 3% des non-fumeurs et 7% des fumeurs. Le risque de suicide est également plus important chez les fumeurs, avec un nombre de tentatives de suicide multiplié par deux. »

 

          Cannabis

 

Sur Doctissimo on a ça :

« Une autre étude soulignait quant à elle les liens entre cannabis et dépression. Ces travaux australiens ont été menés sur plus de 1 600 collégiennes. Ils ont montré que la consommation quotidienne de cannabis était associée à un risque cinq fois plus important de souffrir d’anxiété et de dépression. Une prise hebdomadaire multipliait les risques par deux. »

Sur santé Canada (ici) :

« Quand ce produit ne doit pas être utilisé :

Si vous avez un antécédent de trouble mental sérieux comme la schizophrénie ou la dépression. »

 

          Somnifères

 

Sur Wikipédia, on trouve ça sur les somnifères :

« Des effets secondaires tels que dépression, avec ou sans tendances suicidaires, états phobiques, agressivité et comportement violent peuvent apparaître, dans 5% des cas selon Malcolm Lader, de l’Institute of Psychiatry à Londres. Ce qui, rapporté aux 7 millions de personnes (chiffre publié en 2001) en France qui consomment des somnifères, représenterait 350.000 personnes…

Aux États-Unis, les fabricants considèrent devoir faire état de ces effets secondaires et signalent p.ex. le risque de dépressions. Dans plusieurs pays européens au contraire, les fabricants de médicaments gardent le silence sur cet effet secondaire, bien que la dépression soit un effet à long terme bien documenté dans les ouvrages médicaux.« 

 

          Antihistaminiques

 

On trouve sur depressionnerveuse.fr, une page avec une liste de médicaments pouvant causer une dépression :

« Médicaments pouvant causer une dépression

Antihistaminiques »

 

          Antiparkinsoniens

 

Comme les opiacé-likes sont des relaxants musculaires, il est évident qu’ils vont être utilisés dans la maladie de Parkinson et que les antiparkinsoniens sont des opiacé-likes (il y a des dérivés officiels d’opiacés utilisés, mais la L-dopa n’est pas considérée comme tel alors que c’en est clairement un). Il est difficile de trouver des informations sur le fait que les antiparkinsoniens aient un lien avec la dépression, mais on trouve ça sur la maladie elle-même.

C’est ici (Société Parkinson au Québec) :

« Émission Télématin sur France 2, Parkinson et dépression : Une étude réalisée dans la région Midi-Pyrénées vient de montrer que 40% d’entre elles souffrent d’une réelle dépression. D’autres études montrent que 70% à 80% des patients présentent une dépression ou des variations de l’humeur. »

Il est évident que ce sont en réalité les médicaments qui causent le problème.

 

          Opioïdes

 

Là, ça concerne tous les opiacés. Donc, que ce soit de l’héroïne, de la méthadone, de la codéine, de la morphine, etc.., on va retrouver les effets suivants (de façon plus ou moins prononcée bien sûr).

 

C’est ici :

« Troubles psychiatriques (effets lors d’une utilisation chronique) :

– Irritabilité, impulsivité

Episodes anxio-dépressifs

Etat dépressif majeur 90 % des sujets, avec risque suicidaire (10 à 20 % des sujets dépendants tentent de se suicider), aggravé par la consommation associée d’alcool ou de psychostimulants, par la marginalisation.

– Manifestations psychotiques

– Syndrome déficitaire »

 

          Bétabloquants

 

On trouve ça ici :

« Une dépression peut parfois survenir lors d’un traitement par bêta-bloquant. N’hésitez pas à discuter de tout symptôme que vous éprouvez avec votre infirmière ou votre médecin. »

Ou sur le Centre Belge d’Information Pharmacothérapeutique, on trouve un communiqué du Centre de Pharmacovigilance, en mai 2008 sur les « dépression et idées suicidaires induites par des médicaments » :

« Plusieurs médicaments de diverses classes ont été associés à la survenue de dépression et/ou d’idées suicidaires.

Divers: antiandrogènes (p.ex. acétate de cyprotérone, flutamide), β-bloquants (surtout les lipophiles), cinnarizine, flunarizine, méthyldopa et agonistes dopaminergiques, progestatifs.« 

 

          Benzodiazépines

 

On trouve ça sur le site Hometox, du Dr Van Velea, (ici) :

« Les effets « paradoxales » de l’utilisation prolongée des benzodiazépines sont représentés par la dépression avec des tendances suicidaires, des manifestations hallucinatoires, des phénomènes de déréalisation, des phobies, des comportements violents.« 

Or, comme les benzodiazépines sont les anxiolytiques les plus utilisés, ça veut dire qu’une grosse partie des anxiolytiques provoquent la dépression.

 

Notes :

A noter que pour l’alcool, les chiffres sont peut-être inférieurs à la réalité, parce que, dans les 40 %; on parle non seulement des alcooliques, mais aussi des personnes « qui font preuve d’abus d’alcool ». Donc, on peut tout à fait avoir là-dedans les gens qui ne boivent pas régulièrement, mais qui se soulent une fois par semaine par exemple. Ce qui est complètement  différent de l’alcoolique qui lui boit beaucoup, mais surtout boit tous les jours. Celui qui se soule une fois par semaine ne risque pas d’être déprimé. Donc, si on ne comptabilisait que les alcooliques, là, on aurait probablement des chiffres plus élevés.

 

Il est à noter qu’à propos de la dépression, les opiacé-likes ont d’une façon générale une sorte de double nature. Double nature qui entraine une confusion sur leurs effets. Ils permettent de soigner les anxiétés et énervements causés par des analogues d’anti-inflammatoires, ou par un stress. Mais pris de façon quotidienne, ils vont au contraire causer une dépression. Donc, pas mal de gens vont se dire que l’analogue d’opiacés qu’ils prennent ne peut pas causer de dépression (ce qui s’apparente aussi à de l’anxiété), puisque au contraire, ça leur a permis de soigner des crises d’angoisse. C’est ce que pensent souvent les fumeurs de cannabis.

C’est à cause de ce double effet qu’il est dit que l’anxiété et la dépression sont souvent associées. Une personne anxieuse va prendre des anxiolytiques (qui sont donc en fait des analogues d’opiacés). Et à terme, ces médicaments risquent d’entrainer une dépression. Sauf que pour la médecine, ce n’est évidemment pas l’anxiolytique la cause de la dépression, mais un lien plus ou moins mystérieux entre anxiété et dépression.

C’est ce qu’on peut trouver sur Doctissimo :

« L’anxiété et la dépression sont deux troubles qu’il n’est parfois pas évident de différencier et que certains ont tendance à confondre. En effet, certains signes sont communs à ces deux troubles, comme la tension intérieure, les troubles de la mémoire, les troubles du sommeil. De plus, anxiété et dépression sont souvent associés.« 

 

Enfin, comme les opiacé-likes engendrent des problèmes psychiatriques, dans beaucoup de cas la médecine a beau jeu de dire que ce qui a mené au suicide était en fait les problèmes psychologiques de la personne et pas les substances qu’elle prenait.

 

3) Objections possibles concernant l’idée que le taux de cortisol est bas

 

          Objection 1 :

C’est vrai qu’on pourrait m’opposer que le matin, l’opiacé ne fait plus effet et que du coup, la personne devrait plutôt être énervée et speed. Or si la personne avait un taux de cortisol bas, comme j’en défends l’idée, elle ne serait pas énervée, puisque dans cette situation, la personne est plus amorphe qu’autre chose. Donc, dans ce cas, ma théorie du taux de cortisol bas à cause de la prise d’opiacés serait fausse.

Seulement, il est reconnu que les somnifères engendrent des problèmes de somnolence durant la journée. Donc, les gens continuent à somnoler le matin. Ils ne sont pas spécialement énervés. Ce qui va bien dans le sens de ce que je dis, à savoir que le taux de cortisol reste bas et maintient donc les gens dans un état de somnolence.

En fait, le matin, l’effet en retour de l’arrêt de l’opiacé ne doit pas être encore trop présent. La personne doit ressentir juste une angoisse, un mal être. Et ce d’autant plus que le taux de cortisol est bas. L’effet du taux de cortisol bas s’oppose en partie à la sensation d’énervement due au manque. Difficile d’être très énervé (ce qui demande de l’énergie) quand on est très fatigué. C’est plutôt dans l’après-midi et le soir, que le manque et donc l’énervement vont commencer à se faire vraiment présents. A ce moment-là, le taux de cortisol aura remonté un peu, et le manque d’opiacé commencera vraiment à se faire ressentir. C’est donc seulement là que la personne va éventuellement commencer à être agitée et agressive.

Mais ça va fortement dépendre des pratiques de la personne en matière d’opiacé-likes de substitution. Par exemple, si la personne fume, ça va éviter que le manque de l’opiacé ne se fasse trop sentir. Même chose si elle boit de l’alcool.

 

          Objection 2 :

Si la personne était réellement fatiguée durant la journée à cause d’un taux de cortisol bas, elle n’aurait pas besoin des opiacés pour dormir.

C’est vrai que si la personne avait vraiment un taux de cortisol bas, comme je le défends, elle ne devrait pas ressentir de problèmes pour s’endormir. Oui, mais il doit y avoir les deux effets qui se croisent. Au fur et à mesure de la journée, l’effet de manque augmente et doit surpasser l’envie de dormir due au taux de cortisol bas. Du coup, malgré un taux de cortisol bas, la personne n’arrive pas à s’endormir.

Par ailleurs, beaucoup de personne vont prendre des excitants pour éviter de somnoler durant la journée. Et ça, ça va augmenter le taux de cortisol de façon artificielle. Ce qui va conduire à des difficultés d’endormissement en fin de journée.

Cela dit, il peut y avoir des cycles. Au bout d’un moment, la personne peut effectivement avoir moins besoin du somnifère tellement elle est fatiguée (et donc tellement elle a un taux de cortisol bas). Mais dans ce cas, une fois qu’elle aura récupéré, le taux de cortisol étant remonté, et le manque par rapport à l’opiacé-like étant plus fort, elle aura à nouveau besoin de ce genre de produit pour s’endormir.

Au passage, je parle bien d’opiacé-likes pour s’endormir, pas seulement de somnifères. En effet, certaines personnes utilisent d’autres produits opiacé-likes que les somnifères pour s’endormir. Certaines personnes utilisent par exemple l’alcool. Elles prennent un verre ou deux d’alcool pour arriver à s’endormir. C’est d’ailleurs une cause d’entrée dans l’alcoolisme. D’autres fument une cigarette ou deux.

On peut penser que le week-end va être une période où la personne va pouvoir récupérer un peu, puisqu’elle pourra faire la grasse matinée, voir dormir durant la journée et ne sera pas obligée de prendre des excitants pour rester éveillée. Du coup, elle sera plus éveillée le Lundi. Ce sera d’autant plus vrai si elle est dans une partie du cycle où elle a moins besoin de l’opiacé pour dormir. Seulement, évidemment, en prenant moins l’opiacé, l’angoisse, puis l’énervement dus au manque se feront plus sentir. Et elle sera obligée alors d’en reprendre durant la semaine.

 

4) Réflexions diverses

 

Comme évoqué plus haut, si certaines personnes ne ressentent pas ou peu de somnolence, c’est très probablement parce qu’elles prennent des excitants durant la journée, comme du café, des analogues d’anti-inflammatoires, ou la pilule pour les femmes. Il est possible aussi que l’aspartame soit en réalité un analogue d’anti-inflammatoire (ce qui n’est pas surprenant, puisque c’est un produit artificiel). Donc, quelqu’un qui prend du coca-light pourrait éviter de somnoler grâce à ça.

 

Il se pourrait aussi que certains suicides soient en fait des accidents. Accidents liés à la perte de mémoire immédiate causée par la prise d’analogues d’opiacés. La personne n’ayant plus de mémoire immédiate, elle oublie qu’elle a pris ses cachets il y a seulement 5 minutes. Donc, elle en reprend, puis en reprend, etc… Puis rapidement, elle s’endort. Et là, elle meurt d’hypotension dans son sommeil.

Cela dit, il peut y avoir des combinaisons alcool + médicaments. La personne peut boire de l’alcool, puis, parce qu’elle est alors à côté de la plaque, elle se met à prendre des médicaments, ce qui aboutit à une hypotension mortelle. La raison de la prise de médicaments peut venir aussi de ce qu’elle n’arrive pas à dormir malgré l’alcool.

 

Par ailleurs, il doit y avoir un certain nombre d’accident qui sont liés à une perte de conscience claire qui sont comptabilisés comme des suicides. Par exemple, la personne est complètement saoule ; ou alors est saoule et a pris d’autres substances opiacé-likes ; ou encore a pris uniquement d’autres substances opiacé-likes et passe par la fenêtre en croyant passer par la porte ? Ça sera considéré souvent comme un suicide.

 

Comme évoqué plus haut, pas mal de gens penseront que les problèmes de dépression et d’idées suicidaires viennent d’eux, puisque beaucoup auront arrêté tel opiacé-like pour passer à un autre qu’ils penseront n’avoir aucun lien avec le premier. Par exemple, une personne fumant du cannabis arrêtera de le faire et passera aux antidépresseurs. Et pourtant, ses idées suicidaires resteront présentes. Ça sera à cause du fait que l’antidépresseur est aussi un opiacé-like. Mais comme la personne ne le sait pas, elle pensera que le problème ne venait pas du cannabis, mais seulement d’elle-même.

 

A quel moment la tentative de suicide a-t-elle le plus de risque d’arriver ? Pas évident de conclure là-dessus. A priori, on peut penser que ça arrive plutôt quand la personne est le plus déprimé, c’est à dire quand le taux de cortisol est au plus bas. Donc, a priori en matinée.

Mais on peut aussi penser que ça arrive peut-être à des moments intermédiaires, quand le taux de cortisol commence à remonter. En effet, il est possible que quand le taux de cortisol est trop bas, la personne n’ait pas assez d’énergie pour se suicider. Tandis que quand le taux de cortisol commence à remonter, là, la déprime est encore très présente, et il y a alors suffisamment d’énergie pour passer à l’acte. Donc, c’est peut-être plutôt en début d’après-midi.

Selon une étude évoquée ici, ce serait en fait plutôt en milieu de matinée et début de journée que ça se fait en majorité : « La plupart des tentatives de suicide ont lieu en milieu de matinée ou en début d’après-midi (SAMHSA, 2006)« .

Donc, ça correspond à peu près aux deux hypothèses.

Bien sûr, il faut tenir compte du fait que certaines personnes vivent plutôt la nuit. Donc, ça décale les horaires en question.

Et puis, en fonction des diverses drogues prises, ça doit aussi modifier les heures critiques.

 

On peut aussi penser que les gens en prison se voient prescrire pas mal d’analogues d’opiacés sous forme de médicaments contre l’anxiété, de somnifères, etc… Déjà, parce qu’à la base, un certain nombre sont des gens nerveux qui ont des difficultés à tenir leurs nerfs. Aussi parce que beaucoup sont là pour consommation et trafic de drogue. Et même si certains ne sont pas tombés pour ça, ils en consommaient. Donc, ils ont besoin des analogues d’opiacés pour se sentir bien. Et puis, là encore, ça permet aux gardiens d’être plus tranquilles. Cet usage d’analogues d’opiacés explique qu’il y ait pas mal de suicides en prison. Ça ne les explique pas tous évidemment, parce que, pour un certain nombre, la perspective de l’enfermement est déjà suffisante pour déprimer et passer à l’acte. Mais ça doit en expliquer une forte proportion quand même.

 

Ce qui doit limiter le problème, c’est que les gens ne peuvent pas augmenter les doses des substances en question très facilement. Donc, au bout d’un moment, les effets diminuent, et la déprime aussi. Elle reste présente à un degré plus ou moins fort. Mais elle n’est plus assez importante pour que la personne se suicide. Et chez les personnes âgées qui sont en maison de retraite, l’impact que ces produits ont sur le cerveau (Alzheimer) fait que beaucoup ne sont plus en état de seulement imaginer se suicider.