Les soi-disants germes mutants

Pour commencer le blog, un court article sur les soi-disants germes mutants. J’ai commencé à entendre parler de ça dans les années 80. A l’époque, je croyais encore à tout ce qu’on nous racontait sur la médecine. On nous annonçait alors qu’à cause de l’usage immodéré des antibiotiques, les germes avaient déjà commencé à muter, que certains antibiotiques n’étaient déjà plus efficaces à cause de ces mutations, et que la plupart des antibiotiques ne le seraient plus d’ici 10 ans. Ce qui nous menaçait de voir revenir les grandes épidémies d’entant. Quelle angoisse ! Ca foutait vraiment les jetons.

Au cours des années, régulièrement, cette histoire ressortait. Vers le début des années 90, il ne restait soi-disant plus qu’un ou deux antibiotiques qui n’étaient pas touchés par le phénomène de résistance. Et on avait déjà commencé à parler de maladies contractées à l’hopital qui n’avaient pas pu être soignées par les antibiotiques habituels. Dans certains hopitaux, c’étaient 20 %, voir 30 % des germes qui étaient devenus résistants. L’évolution avait été fulgurante. Et le début de la fin était manifestement là, avec le retour de la tuberculose, de la syphilis, des autres MST, etc, etc… Surtout que le SIDA n’était pas là pour arranger les choses, puisque les sidéens attrapaient ce genre de maladies facilement et pouvaient devenir un foyer contagieux. Bref, l’apocalypse était à nos portes.

Seulement, au bout de 5 ans, alors que tous les antibiotiques (c’est à dire, en fait, les deux derniers) auraient du être devenus inneficaces, et que ça aurait du être 60 ou 70 %, voir 100 % des germes pathogènes qui auraient du être résistants à tous les antibiotiques, on ne voyait pas rien de tout ça arriver. Les maladies contagieuses ne se répandaient pas plus que ça. Toujours 20 % des bactéries pathogènes étaient résistantes dans les hopitaux. Les antibiotiques étaient toujours autant utilisés, et on ne parlait plus trop de leur inneficacité. Bizarre quoi.

Encore 5 années plus tard, au début des années 2000, toujours rien. Pire, si on parlait encore des germes résistants dans les hopitaux, on commençait à ne plus parler du tout de la résistance des germes aux antibiotiques ailleurs que dans les hopitaux. Et l’apocalypse du renouveaux des maladies contagieuses n’était vraiment, mais alors vraiment plus à l’ordre du jour. Et dans les hopitaux on continuait à avoir le même pourcentage de 20 % de germes résistants. A ce moment-là, forcément, n’importe quel être sensé se poserait la question suivante : « est-ce qu’ils ne se fouteraient pas un peu de notre gueule ? ». C’est ce que je me suis dit en tout cas.

Il ne restait plus que 1 ou 2 antibiotiques encore efficaces 10 ans plus tot, et il n’y avait toujours pas de problèmes ? C’était quoi ce délire ? Soit les antibiotiques étaient encore efficaces, et alors, on nous avait menti sur leur efficacité, soit ils ne l’étaient plus, mais alors, on aurait du voir ressurgir des maladies pour lesquelles il n’y avait pas de vaccin (syphilis), ou pour lesquelles le vaccin était d’une efficacité juste moyenne (tuberculose). Mais, vu que ceci n’arrivait pas, on nous avait forcément menti quelque part.

De cette mode lancée, à l’époque, ne restait donc plus que l’affirmation que 20 % de certains germes pathogènes qu’on pouvait trouver dans les hopitaux étaient résistants à presque tous les antibiotiques. Seulement, là aussi, c’était carrément bizarre que le chiffre de 20 % n’ait pas bougé en 10 ou 12 ans. Et il n’a toujours pas bougé depuis. Donc, depuis 16 ou 18 ans, le chiffre de 20 % de germes résistants ne bouge pas. J’expliquerais de quoi il retourne vraiment demain.

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