Crise cardiaque et problème du cortisol

En écoutant une de mes connaissances me parler des problèmes cardiaques qu’elle a subit récemment, je crois avoir compris comment le problème du cortisol peut entrainer des problèmes cardiaques.

Déjà, comme on l’a déjà vu, l’excès de cortisol entraine apparemment une accumulation de graisse (peut-être que c’est lié à l’accumulation d’eau). Bien sur, tout ça est favorisé si la personne a un régime alimentaire trop riche. Donc, l’excès de cortisol doit favoriser l’accumulation de graisse sous les veines, c’est dire, favoriser l’athérosclérose par accumulation de graisse. Et comme c’est le tronc qui est gorgé d’eau lorsqu’il y a excès de cortisol, l’accumulation de graisse et l’athérosclérose se produit dans le tronc.

Mais, comme le tronc est gorgé d’eau à cause du cortisol, il y a vaso-dilatation des veines du tronc. Donc, l’athérosclérose ne pose pas vraiment de problème. Enfin, ça ne pose pas de problème tant que le taux de cortisol reste relativement élevé. Et probablement même qu’avec un taux seulement normal, ça doit passer.

Mais, comme on l’a vu, quand il y a au contraire manque de cortisol, ce sont les membres qui se gorgent d’eau, et le tronc qui en manque. Donc, quand le taux de cortisol baisse, il va y avoir vaso-constriction des veines du tronc.

Et, vu que ces veines sont déjà en état d’athérosclérose, la vaso-constriction entraine le risque que certaines veines du tronc se bouchent carrément, ou en tout cas, soit suffisamment étroites pour que les organes alimentés par ces veines ne puissent plus fonctionner correctement. Par exemple, le coeur peut ne plus fonctionner correctement.

Et du coup, on comprend le mécanisme qui peut conduire à une crise cardiaque. Supposons une personne qui a de l’athérosclérose à cause du cholestérol et qui parce qu’elle mange pas mal, est en excès de cortisol. Ses veines sont en état de vaso-dilatation dans le centre du corps et l’athérosclérose liée au cholestérol ne pose pas de problème. Supposons que cette personne fasse un effort prolongé (pendant quelques jours). Son corps, pour faire récupérer les membres de l’effort fourni, fait s’effondrer le taux de cortisol. Le tronc est alors en manque d’eau. Les veines sont en état de vaso-constriction. La constriction est trop forte et une des deux grosses veines qui alimentent le coeur se bouche. La personne subit une crise cardiaque. Ou alors, le  coeur continue à fonctionner correctement, mais à cause de la vaso-constriction au niveau du tronc, le flux sanguin émis par le coeur devient trop faible, le reste du corps n’est pas assez alimenté en oxygène, et la personne peut perdre conscience.  Ou encore, le coeur cherche à compenser le faible flux sanguin causé par l’hypotension en battant plus fort. Mais, s’il est affaibli (voir plus bas une cause possible de cet affaiblissement), il ne va pas pouvoir poursuivre l’effort fourni. Alors, soit il va se mettre à battre n’importe comment, soit il va lâcher, soit il va revenir à un battement normal qui ne sera pas suffisant pour que la personne reste bien oxygénée, soit enfin, épuisé, il va revenir à un battement inférieur à la normale, qui sera encore moins suffisant pour que la personne reste bien oxygénée.

La même chose peut arriver sur une personne qui a pris de la cortisone pendant longtemps et qui arrête trop rapidement. Ou plus généralement une personne qui prend un médicament qui va faire augmenter son taux de cortisol (antibiotiques, anti-inflammatoires non stéroïdiens, etc…) et qui arrête d’un coup ce médicament.

Ca peut aussi arriver si la personne a peu dormi. Tout ce qui fait fortement baisser le taux de cortisol peut provoquer la survenue du problème.

D’une façon générale, toute personne qui a du cholestérol qui lui rétrécit la largeur des veines risque d’avoir des problèmes cardiaques si son coeur est faible et que le taux de cortisol devient bas.

Or, si  par ailleurs, la personne a d’ordinaire un taux élevé de cortisol, le coeur va avoir tendance à être faible, puisque comme il y a beaucoup de sang dans le centre du corps et que les veines du tronc sont dilatées, le coeur n’a pas besoin de battre vite pour assurer un flux sanguin correct dans le corps. Donc, le coeur devient paresseux. Et le jour où il doit fournir un travail important, il n’est plus capable de le faire.

Quand on voit tous les problèmes qu’on peut expliquer grâce au cortisol, on peut se dire que c’est vraiment un élément très fécond du point de vue théorique. Cela dit, c’est normal, le corps ne doit avoir que 3 ou 4 grands mécanismes de régulation à sa disposition en cas de problème. Donc, le moindre de ces mécanismes identifié permet d’expliquer plein de phénomènes.

4 réflexions sur « Crise cardiaque et problème du cortisol »

  1. Bonjour,

    Peut-être, mais pas complètement sûr. Je pense que bon nombre de poisons sont en fait des analogues d’opiacés. Du coup, ils tuent parce qu’ils entrainent une vasodilatation mortelle des vaisseaux sanguins (d’où les œdèmes). Le sang ne circule plus assez rapidement, et la personne meurt.

    Dans cette optique, l’utilisation de l’héparine (un analogue d’aspirine) peut se justifier, en entrainant une vasoconstriction des vaisseaux des membres, la pression sanguine remonte. Et en plus, on évite la formation de caillots liés à la faible pression.

    Cela dit, l’héparine entraine un certain nombres de problèmes qui, dans ce genre de cas peuvent être contre productifs : hémorragies, blocage du foie, mobilisation d’eau et de sang au point d’injection.

    Donc, ici, soit :

    1) C’est malgré l’héparine que la personne est morte. L’héparine aurait pu aider en faisant remonter la pression sanguine, mais la vasodilatation était trop importante parce qu’il y avait trop de venin. Donc, l’héparine n’est pas en cause.

    2) L’héparine a participé à la mort de la personne en provoquant une hémorragie interne. C’est possible si les doses étaient importantes et que la personne était petite et mince.

    3) L’héparine a bloqué temporairement les fonctions d’élimination du foie (vu que c’est un produit très agressif pour le foie, comme l’aspirine), ce qui a empêché le poison de s’éliminer et a maintenu la vasodilatation mortelle.

    4) L’héparine a provoqué une accumulation d’eau et de sang là où elle était injectée, eau et sang qui n’étaient donc plus disponibles ailleurs, ce qui a augmenté l’hypotension au niveau du coeur, ce qui a participé à la mort par hypotension.

    C’est vrai que dans la mesure où la personne semblait aller bien avant l’intervention des pompiers, on peut se demander si l’héparine n’est pas la responsable. Mais c’est peut-être aussi que le venin n’avait pas encore fait complètement effet. Il faudrait connaitre le pourcentage de gens qui meurent après de multiples morsures de vipère et celui de gens qui meurent dans le cas « multiples morsures de vipères + utilisation d’héparine ou de médicament analogue ».

  2. Cela dit, vu qu’on est ici dans un problématique d’analogue d’opiacés et donc de mort par vasodilatation, je pense qu’il est peut-être plus productif d’utiliser des moyens naturels.

    En l’occurrence :

    – mettre la personne en position allongée (en enlevant la ceinture et tout vêtement pouvant gêner la circulation sanguine) afin que le coeur soit moins sollicité
    – lui lever les jambes pour faire venir plus de sang dans le centre du corps
    – rafraichir le plus possible (avec de l’eau très fraiche, voire de la glace) les membres pour y provoquer une vasoconstriction, faire affluer du sang vers le centre du corps
    – provoquer une montée naturelle du taux de cortisol afin de participer à la vasoconstriction des membres déjà entrainée par le refroidissement des membres (faire crier la personne, lui faire ressentir des sentiments d’agressivité, lui faire peur, etc…)

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