Autre cas ou les antibiotiques sont crédités à tort d’un effet bénéfique pour le patient

Pour pas mal d’autres maladies où il y a soi-disant succès des antibiotiques, on peut penser que le « succès » vient simplement du fait qu’ils ont remplacé des médicaments soit beaucoup plus létaux, soit, aussi ou moins létaux, mais pris à beaucoup plus long terme.

Par exemple, pour la syphilis, on donnait des dérivés de mercure et d’arsenic. Et ça pendant des années. Ben, c’est sur qu’avec des telles saloperies, au bout d’un moment, le patient allait beaucoup moins bien. Alors, avec un traitement antibiotique pendant seulement un mois en remplacement, ça supprimait d’un seul coup le problème de l’empoisonnement à petit feu. Ce n’est pas que les antibiotiques soignaient quoi que ce soit, mais ils étaient tout simplement infiniment moins létaux que les traitements précédents.

Exactement comme les trithérapies face au traitement à l’AZT à haute dose des années 87/93. Ce n’est pas que les trithérapies sont plus efficaces que l’AZT à haute dose, mais c’est que les trithérapies sont beaucoup moins létales. Facile, dans ces conditions, de faire passer tel ou tel médicament pour plus efficace que le précédent.

Donc, pour résumer, on aurait trois situations où l’antibiotique semblerait améliorer la situation (faussement bien sur) :

1) Le cas où l’antibiotique joue le rôle de dissolvant de protéines, et donc de fluidificateur du sang (comme les anti-inflammatoires). Ce qui, en cas de maladie d’encrassement par les protéines (comme le rhume ou la grippe) aurait un effet de suppression temporaire des symptômes. Mais, ça ne s’attaque qu’aux symptômes, pas aux causes.

2) Le cas où l’efficacité est attribuée faussement aux antibiotiques, alors que c’est autre chose qui est à l’origine de la guérison, ou, au moins, de l’amélioration (exemple de la tuberculose pulmonaire avancée, soignée en fait par la réhydratation, via la perfusion de sérum physiologique)

3) Le cas où l’efficacité n’est qu’apparente, ou elle n’est du qu’à un effet trompe l’oeil. Cas vu ici du remplacement par l’antibiotique de médicaments beaucoup plus létaux.

Une réflexion sur « Autre cas ou les antibiotiques sont crédités à tort d’un effet bénéfique pour le patient »

  1. Bonjour,

    Je voudrais apporter un témoignage qui semble confirmer ce que vous dites à propos du rhume.
    Dimanche dernier, je me suis autorisé un excès de viande (au moins 3 ou 4 fois ma ration habituelle), midi et soir. Lundi matin, je me réveille avec un bon rhume. Mardi soir je reçois un ami et refait un excès de viande (j’en consomme pourtant habituellement très peu). Mercredi (aujourd’hui) mon rhume a empiré et j’ai une sensation de courbature dans les jambes (symptome « grippal »).
    Tout ceci au mois de juin, et sans aucun malade dans mon entourage.

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