Si la médecine moderne accepte l’idée que les diarrhées puissent venir de problèmes chimiques ou physiques, elle considère tout de même qu’une part très importante des cas vient de microbes pathogènes (choléra, dysenterie, salmonelle, etc…).
On va voir ici que le problème est essentiellement chimique ou physique.
On va surtout s’intéresser aux diarrhées dans les pays tropicaux pauvres. C’est en effet là que les problèmes sont les plus graves. Mais on va parler aussi de ce qui devait se passer dans les temps anciens, et de la tourista.
1) Les symptômes
Pour une fois, les symptômes sont bien définis. La diarrhée, c’est le fait d’avoir des selles molles et la diarrhée pathologique, c’est le fait d’en avoir de façon répétée (plusieurs dans la journée). Ce qui conduit à une déshydratation et éventuellement à la mort.
Et même si pour certaines bactéries ou virus, on invente d’autres symptômes, ce qui nous intéresse ici, ce sont les diarrhées que sont censés provoquer ces microbes.
2) Incohérences de la théorie microbienne
Déjà, ce qu’il faut bien avoir en tête, c’est qu’on dit que c’est le développement du microbe dans les intestins qui provoque la maladie. Bien sûr, la cause finale est parfois une toxine (comme pour le choléra). Mais qu’il y ait développement de toxine ou pas par le microbe, l’orthodoxie considère que c’est la plupart du temps parce qu’il y a eu absorption de microbes que la maladie se développe. La personne absorbe le microbe, celui-ci se développe. Et c’est seulement à ce moment-là que le problème de la toxine émise par le microbe entre en jeu. Que la maladie se développe par absorption directe de toxine est possible, mais en dehors de la consommation d’aliments manifestement avariés (par exemple de la viande qui se décomposerait depuis trois semaines), on considère que ça arrive très peu souvent.
On considère aussi que généralement, la contamination se fait par l’eau. Donc, le problème d’un puits contaminé n’est pas qu’il soit rempli de toxine, mais qu’il contienne des microbes pathogènes.
Le problème (dans le cas du choléra, mais ça doit être pareil pour d’autre microbes), c’est qu’une eau normale, pas particulièrement croupie, ne doit contenir que très peu de vibrions. Or, l’orthodoxie dit qu’il faut beaucoup de microbes pour que ceux-ci arrivent à passer la barrière de l’estomac. En effet, les aliments sont détruits par l’acide chlorhydrique que celui-ci émet ; et les microbes aussi bien sûr. C’est d’ailleurs pour ça qu’on dit qu’une des causes du développement de la tourista chez une personne est l’hypochlorhydrie (voir ici), c’est-à-dire le fait que l’estomac émette moins d’acide chlorhydrique que d’habitude. Seulement si les sources d’eau contiennent peu de microbes, alors, on ne voit pas comment les gens pourraient développer le choléra, ou la dysenterie, ou la tourista, etc…
D’ailleurs, pour la tourista et d’autres microbes provoquant des diarrhées, on dit qu’il suffit d’un contact de la main avec la peau contaminée d’un fruit pour entrainer la maladie. Donc, on est face au même problème. Comment, avec si peu de germes, la maladie peut-elle se développer ?
Un autre problème par rapport à ça est que les médecins disent que le choléra entraine carrément des épidémies. Seulement, si ça fait des épidémies, c’est que ça se transmet facilement, et donc qu’il suffit de peu de vibrions pour le faire.
Et si la maladie se développe avec si peu de germes présents, alors, énormément de monde devrait tomber malade. On ne devrait pas avoir 236.000 cas de choléra de par le monde comme il y en a eu en 2006 (selon l’OMS, cela dit, dans cet autre document du même OMS datant de 2012, on parle de 3 à 5 millions de cas par an. Mais a priori, après vérification avec d’autres sources, c’est le premier document qui donne le bon chiffre), mais 200 millions.
Par ailleurs, en dehors d’un regroupement important de personnes au même endroit et qui consommeraient de l’eau contaminée par leur déjection, on ne voit pas pourquoi, tout d’un coup, des gens qui n’ont jamais eu de problème vis-à-vis de leur puits en auraient. Pourquoi d’un seul coup, tel puits serait contaminé ? Mystère total. Pourquoi d’un seul coup, une rivière ou carrément un fleuve serait contaminé ? Alors que ça a un flux de tonnes ou de milliers de tonnes d’eau par minute. Là encore, mystère.
Dans des petits villages notamment, la densité de population est très faible. Donc, il n’y a aucune raison que les déjections des habitants provoquent le moindre problème de contamination de l’eau. La plupart du temps, le puits, si puits il y a, est bien isolé. Et les gens vont faire leurs besoins loin de celui-ci. Même chose si les gens vont prendre l’eau dans un ruisseau.
Et même dans les villes, la densité d’habitants est trop faible pour entrainer une contamination des nappes phréatiques. Ou alors, si ça le faisait, ça devrait le faire tout le temps. Donc, les gens devraient être contaminés et recontaminés en permanence. Mais des contaminations ponctuelles n’ont aucun sens.
Et même quand il y a un gros regroupement de personnes, la terre doit filtrer l’eau. Donc, à moins qu’il s’agisse d’un camp présent depuis des années, il n’y a pas de raison que l’eau des nappes phréatiques soient contaminée. Et quand il s’agit de terrains argileux, vu que l’argile est imperméable à l’eau, il y a encore moins de risques.
Autre problème pour le choléra : le microbe ne se trouve que dans le système digestif (dans le bol alimentaire). Il n’entre pas dans le corps. C’est ce qu’on peut lire sur la page Wikipédia traitant du vibrio cholerae : » la bactérie n’entre pas dans l’organisme et ne fait qu’y transiter, elle a un faible pouvoir invasif« . Le microbe ne peut donc pas être atteint par le système immunitaire. Dès lors, comment se fait-il que ça guérisse ? Ça devrait revenir encore et encore, ou ne jamais s’arrêter.
On nous dit que le microbe est éliminé en quelques jours. Seulement, en supposant que ce soit à cause de l’évacuation rapide du bol alimentaire (puisque ça ne peut pas être à cause du système immunitaire), il est quasi impossible qu’il le soit entièrement. A chaque fois, il en restera au moins quelques-uns. Même si lors d’une forte diarrhée, on a l’impression de se vider, le bol alimentaire, puis les selles progressent lentement au sein des intestins. Donc, à cause de la lenteur de progression du bol intestinal et des selles, il restera toujours quelques bactéries, voir même beaucoup de bactéries. Or, l’orthodoxie laisse à penser que les vibrions se développent de façon foudroyante. Donc, en un jour ou deux, ils devraient être revenus à leur quantité pathogène et entrainer à nouveau des diarrhées. Surtout qu’apparemment, il n’y a pas de conditions particulières nécessaires au développement du vibrion. N’importe quel état des intestins lui convient pour se développer.
Alors, on pourrait dire que les antibiotiques en viennent à bout. Seulement, dans la plupart des cas, on considère que les antibiotiques ne sont pas nécessaires. La maladie est censée guérir toute seule. Il suffit juste de donner des solutés de réhydratation. Donc, on ne peut pas se reposer sur l’usage des antibiotiques pour expliquer la fin de la maladie. Et du coup, l’incohérence reste. La personne ne devrait pas guérir. Et si elle guérit simplement avec l’usage de solutions de réhydratation, ça montre que la maladie n’a rien à voir avec un microbe pathogène et une toxine émise par celui-ci. La personne guérit tout simplement parce que la maladie est généralement causée par un déséquilibre chimique ou une agression chimique et que le problème ne dure pas (parce que l’équilibre se rétablit, ou alors le produit chimique toxique est évacué avec les selles).
Dans le même ordre d’idée, selon Wikipédia, 75 % des sujets contaminés par le choléra ne présentent pas de symptômes. On comprend difficilement comment ça pourrait être le cas, puisque le microbe (et donc la toxine) se développe dans le tube digestif. Or, comme déjà dit, le système digestif n’est pas protégé par le système immunitaire. Donc, normalement, la maladie devrait se déclencher dans pratiquement 100 % des cas. Là encore, on est face à un illogisme important.
Mais ce qui s’est passé, comme dans pratiquement toutes les maladies microbiennes, c’est qu’on a trouvé des tonnes de gens avec le microbe, mais n’étant pas malades. Alors on a été obligé de dire que le microbe n’aboutissait à la maladie que dans un faible nombre de cas. Seulement, déjà, quand on parle d’un microbe qui se développe dans le sang ou les tissus, ce genre de situation affaiblit énormément la théorie de la maladie microbienne, mais dans le cas présent, puisque la source de l’attaque des tissus est hors de portée du système immunitaire, ça la remet complètement en cause.
En même temps, ça tombait bien, puisqu’il fallait expliquer un peu la propagation. Donc, si tout le monde tombait malade, puis éliminait le microbe de l’organisme, la propagation serait quasi impossible (puisqu’étant malade, la personne ne bougerait que très rarement de là où elle est). Là, on dit que le vibrion reste dans les selles pendant 7 à 14 jours malgré l’absence de maladie et survit à l’extérieur pendant quelques jours supplémentaires. On peut ainsi dire que le microbe s’est répandu parce qu’un porteur sain a voyagé et a donc contaminé d’autres communautés.
Cela dit, si la maladie ne se déclenche pas, c’est que le nombre de vibrions reste très faible. Donc, la contamination ne devrait pas se faire, puisque selon l’orthodoxie elle-même, il faut qu’il y ait une grande quantité de vibrions pour qu’il y en ait qui arrivent à passer la barrière de l’estomac (et son acide chlorhydrique). On tombe de ce fait dans une autre incohérence.
Encore sur le problème du système immunitaire, on nous dit qu’il y a un vaccin contre le choléra qui serait efficace six mois. Seulement, on comprend mal comment un tel vaccin peut être efficace, puisque l’agression sur les intestins vient des vibrions présents dans le bol alimentaire. Si c’était le cas, alors, ça voudrait dire que le système immunitaire peut se protéger des toxines et donc des poisons. Première nouvelle. Dans ce cas, on devrait pouvoir se protéger des poisons par vaccination. Mais évidemment, ça n’est pas le cas.
Le choléra rend malade des gens qui sont parfaitement bien portants à l’origine pour la plupart. Donc, on ne peut pas incriminer une faiblesse du système immunitaire dans le fait que les gens tombent malades. Alors, si le système immunitaire ne fait pas la différence, pourquoi y a-t-il des gens qui développent la maladie et d’autres pas ? Ça n’est pas une histoire de quantité de microbes absorbés, puisqu’à partir d’une même source d’eau, la proportion de microbes va être à peu près la même. Ca n’est pas non plus une question de faible quantité d’acide chlorhydrique émise par l’estomac (hypochlorhydrie). Bref, 99 % du temps, on va avoir des individus identiques en ce qui concerne la santé du système immunitaire, la quantité de vibrions absorbés, la quantité d’acide chlorhydrique émise par l’estomac, la possibilité des vibrions de se développer dans les intestins. Et pourtant, on en a 25 % qui tombent malades et 75 % qui restent en bonne santé. Ça n’est pas normal du tout.
Mais là encore, il est clair que ça s’est passé de la façon suivante. On a découvert le vibrion chez une majorité d’individus non malades. Du coup, on a été obligé de dire que 75 % des gens avec le vibrion ne tombaient pas malades (chiffres établis au pif ou via vérification statistique, ou un peu des deux). Ca a entrainé l’incohérence en question. Mais on a espéré que personne ne viendrait la pointer du doigt. Si tant est qu’on ait vu l’incohérence en question bien sûr.
On parle encore d’épidémie de Choléra dans le monde. Seulement, les chiffres de l’OMS disent qu’il y a eu « seulement » 236.000 cas en 2006 dans le monde. Et ce chiffre était en augmentation de 79 % par rapport à 2005, qui n’avait donc que 50.000 cas. Sauf qu’on voit mal comment on peut parler d’épidémie avec seulement 236.000 cas dans le monde. Ça veut dire que dans la plupart des villages où il y a des cas, il y a seulement un ou deux cas pour l’ensemble du village. Donc, la plupart du temps, il y a seulement 1 ou 2 % des gens d’un village qui sont contaminés, voire moins. Ceci alors qu’ils boivent la même eau que tout le monde. Difficile de parler d’épidémie avec une si faible proportion de cas. Et ça va complètement à l’encontre des soi-disants 25 % de personnes développant la maladie quand elles sont contaminées.
Toujours concernant le choléra, il y a la question de la disparation du vibrion de l’environnement qu’il a envahi. Il y a deux possibilités : 1) les microbes restent dans les nappes phréatiques, les puits, etc.., qui sont contaminés – ceci malgré l’amélioration de la qualité de l’eau- ; 2) lorsque les conditions s’améliorent, les microbes disparaissent.
S’ils restent quelle que soit la qualité de l’eau, alors les épidémies locales devraient être présentes en permanence. Les gens devraient tomber malade très régulièrement. Ce n’est pas ce qu’on observe.
Donc, c’est évidemment le deuxième cas qui a été retenu officiellement. Une zone peut se décontaminer si la source de multiplication du microbe est supprimée (ie. les déjections humaines). Dans cette situation, on a deux cas possibles : soit l’épidémie part naturellement, soit elle part parce que les hommes ont agi pour nettoyer la zone et surtout éviter que les déjections se retrouvent en contact avec l’eau de boisson ou de nettoyage.
Le premier cas doit être le plus courant (je parle ici des villages des pays pauvres). La majorité du temps, les gens n’auront rien fait avant, et rien fait après, et le choléra sera venu puis reparti tout seul. Seulement alors, pourquoi le microbe est-il venu ?
S’il est venu et reparti tout seul, c’est parce que juste au moment où les conditions du développement du microbe étaient favorables (saison des pluies par exemple), un individu contaminé serait venu contaminer la zone. C’est la seule possibilité. Sinon, avant cette période, il ne peut pas y avoir contamination, et après non plus. Comme dans la plupart des cas, aucune personne contaminée n’est venue, on ne voit pas pourquoi la zone le serait devenue. Donc, illogisme là encore.
Et si le microbe disparaissait naturellement (sans intervention humaine) de ces zones, alors, on ne voit pas pourquoi il se répandrait si facilement dans tout un pays.
Le deuxième cas doit être plus rare puisque dans de nombreux cas, il n’y a aucune action de faite pour supprimer la source du choléra.
A priori, comme ça, il n’y a pas grande chose à en dire. C’est quelque chose de bien.
Le problème, c’est que comme on va le voir juste après, même quand il y a des travaux de faits (construction de latrines et de fosses septiques), la maladie peut quand même revenir à la saison de pluies.
Donc, on se demande un peu à quoi ça sert, puisqu’en ne faisant rien, on aboutirait à la même situation : à savoir que durant la saison sèche, le choléra disparaitrait et durant la saison des pluies, il reviendrait. Et pire, c’est peut-être même contre-productif. Et en plus, là aussi, ça entraine une incohérence, comme on va le voir.
En effet, il y a le problème de la saison des pluies. Selon l’orthodoxie, le choléra se répandrait à cette saison là parce que les inondations feraient déborder les fosses septiques et répandraient les déjections contaminées dans tout le village et en particulier dans les puits.
Mais, si les latrines sont déjà contaminées, alors, c’est qu’il y a au moins une personne qui l’est.
Sauf qu’on nous dit que les selles des porteurs sains ne sont plus infectieuses au bout de maximum 15 jours et que les microbes ne survivent à l’extérieur du corps que quelques jours (dans les déjections). Par ailleurs si les personnes contaminées tombent malades, soit elles vont mourir, soit elles vont être soignées. Donc, à moins que les gens se recontaminent en permanence, ce qui est très peu probable (surtout qu’on a vu qu’il doit y avoir à peine 1 personne contaminée par an dans un village), très rapidement, plus personne ne serait ni malade, ni porteur sain. Et les fosses septiques devraient alors être redevenues saines en quelques jours. Donc, lors du retour de la saison des pluies, on ne voit pas pourquoi il y aurait encore des microbes dans le village et donc pourquoi il y aurait un retour du choléra.
Bien sûr, on peut nous dire que le vibrion survit dans les selles pendant des mois quand il est dans une fosse septique, puisque là, il est dans un environnement humide et plein de déjections qui peuvent servir à sa multiplication. Seulement alors, les fosses septiques seraient totalement contre-productives, puisque si les déjections étaient faites à même le sol, elles ne seraient plus infectieuses au bout de quelques jours, contrairement à des déjections faites dans des latrines. Finalement, il serait beaucoup mieux que les besoins soient faits dans la nature. Cela dit, ce site nous dit que les vibrions ne survivent que quelques jours dans des déjections humides. Cet autre site nous dit qu’ils survivent un à deux mois dans l’eau saumâtre, la vase, les sols humides, ce qui doit se rapprocher le plus des conditions d’une fosse septique. Donc, le vibrion survivrait entre quelques jours et deux mois. Ce qui veut dire que de toute façon, même dans le pire des cas, ça ferait longtemps que les vibrions auraient disparu lorsque la saison des pluies reviendrait. Donc, même comme ça, il n’y a pas de raison qu’il reste des vibrions lorsque la saison des pluies revient. Là encore, on ne voit pas comment expliquer la survenue d’une nouvelle épidémie dans tel ou tel village.
Et de toute façon, il y a plein de fois où les fosses septiques n’auront pas du tout débordé et où il y aura choléra quand même. Et du coup, il n’y aura aucune raison à la présence de cette maladie.
Donc, dans de très nombreux cas, il n’y a aucune raison qu’il y ait du choléra dans tel ou tel village à tel moment. Et pourtant il y en a. Ce qui montre encore une fois que le choléra n’a rien à voir avec une maladie microbienne.
Donc, d’où qu’on regarde, la source de la contagion pose problème (et donc l’épidémie en elle-même). Il y a une personne malade par an par village la plupart du temps ; l’environnement redevient sain tout seul ; du coup, lors des pluies, il n’y a aucune raison qu’il y ait retour du choléra. Donc, comment se fait-il qu’on ait des cas de choléra tout d’un coup ? D’où ça vient ?
On trouve sur Wikipédia que le choléra est considéré maintenant comme une maladie liée aux très grosses concentrations de gens. Sauf qu’avant, ça n’était absolument pas le cas. Il n’y avait pas du tout besoin d’avoir un camp de réfugiés ou d’autres choses du même style pour qu’il y ait épidémie. Par ailleurs, en Inde, il y a régulièrement des réunions religieuses réunissant des dizaines de millions de personnes au même endroit. Normalement, le choléra devrait se développer très rapidement. Mais non, ça n’est pas le cas.
Comme par hasard, les microbes qui entrainent des diarrhées ne sont généralement pas communs aux hommes et aux bêtes. Comme c’est pratique ça. Sinon, effectivement, il faudrait expliquer comment il se fait que des fermes ayant par exemple 40 cochons (ce qui équivaut en termes de déjections, à au moins 70 personnes), n’ont pas leurs puits contaminés en permanence. Surtout que ces animaux font leurs besoins à même le sol et pas dans des latrines ou autres endroits limitant la contamination des sols. Mais ouf, les animaux, pourtant en contact avec l’homme depuis la nuit des temps ne voient pas se développer en eux les microbes entrainant des diarrhées chez l’homme.
Sauf qu’on ne voit pas pourquoi ça ne pourrait pas se développer dans les déjections de certains animaux, qui doivent être assez similaires à celles des humains, comme celles des porcs.
On nous parle d’épidémies de choléra au 19ème siècle à l’échelle de continents et se rependant en un ou deux ans. Sauf que de telles épidémies sont impossibles avec le choléra. Les épidémies, c’est possible quand il y a transmission de personne à personne, ou d’animal à personne, par contact direct ou par transmission aérienne. Mais si le microbe est transmis par l’eau, il est impossible qu’il y ait épidémie à l’échelle de continents ou même de pays. Et en fait, il est impossible qu’il y ait épidémie même à l’échelle d’un département. Ça ne peut pas se transmettre via les rivières et les fleuves, puisque la concentration en bactérie est forcément infinitésimale. Admettons que ce soit par les puits ou les nappes phréatiques. Dans ce cas, la transmission d’un puits à l’autre, surtout dans des régions enclavées, dans le meilleur des cas, prendrait forcément des années. Il faudrait qu’une personne contaminée d’un village X vienne dans le village Y, que ses mains soient contaminantes, et qu’elle aille contaminer le seau qui sert à tirer l’eau. Et il faudrait qu’à ce moment-là, le puits réunisse les conditions pour que le microbe se multiplie. Et il faudrait que de telles conditions se maintiennent. Sinon, le microbe disparaitrait du puits. Bref, la maladie mettrait 10 ans pour progresser de 20 km. Et ça, dans le meilleur des cas. En tout cas, elle ne pourrait absolument pas atteindre des proportions épidémiques.
Donc, cette histoire d’épidémie mondiale au 19ème siècle n’a aucun sens. En fait, quand on analyse la chose, il semble clair que ça ressort plutôt d’une panique artificiellement crée, puis d’une maladie rendue réelle grâce aux traitements, que d’autre chose.
Et même le concept d’épidémie à petite échelle (quelques dizaines de kilomètres) est absurde avec la contamination par l’eau.
On comprend ce qui s’est probablement passé en lisant le livre de Broussais : « Opinion de Broussais sur le choléra-morbus », paru en 1832 aux éditions H. Dumont, page 14. Le problème, c’est que les médecins de l’époque avaient établi que le choléra ne pouvait pas se transmettre de personne à personne. Ils avaient fait des essais de transmission en faisant des inoculations de sang de cholériques, en faisant manger du sang de malades, en faisant dormir des personnes non malades à côté de malades, et d’autres expériences de ce genre, sans aboutir à une quelconque contamination. Donc, quand on a dit que la cause était microbienne, difficile de dire que la contamination se faisait par contact directe de personne à personne ou d’animal à personne. Ça n’était pas impossible, puisqu’ils auraient pu faire semblant d’oublier ces expériences. Mais comme c’était assez récent, c’était difficile. Et ils ont dû préférer inventer un autre mode de contamination. Du coup, il ne restait plus que l’eau. Ça faisait un bon candidat si on ne se posait pas trop de question.
Mais, le problème, c’est qu’on avait déjà parlé d’épidémies. On avait dit que la maladie s’était propagée d’Inde et de Chine vers l’Europe via la Russie et la Pologne. Ceci vers les années 1830. Or ça, avec l’idée de contamination par l’eau, ça entrainait un gros illogisme, comme on vient de le voir : il ne peut pas y avoir d’épidémie se répandant rapidement si la contamination se fait par l’eau. Heureusement pour l’orthodoxie, comme l’époque était à l’hystérie microbienne, on a mis cette incohérence sous le tapis.
Seulement, mise ou pas mise sous le tapis, l’incohérence est toujours là.
Surtout que cette histoire d’épidémie ne date pas seulement du 19ème siècle. On continue à parler d’épidémies en Asie ou en Afrique encore de nos jours (des épidémies ayant lieu maintenant).
En fait, l’idée de la contamination par l’eau, c’était bien pour expliquer les épidémies locales (village, au maximum une petite ville), mais pas du tout pour expliquer les épidémies à l’échelle d’un département, d’une région, d’un pays et encore moins d’un continent.
Et puis, dans la mesure où Broussais nous dit que le choléra était déjà connu de longue date en Europe, mais avait été oublié par rareté des cas, ça ajoute un autre problème. Comment se fait-il qu’il n’y ait pas eu régulièrement des épidémies en Europe depuis longtemps ? Toutes les conditions étaient réunies pour qu’il y en ait. Mais non, il n’y avait pas de d’épidémie.
Et même si l’épidémie n’avait jamais existé en Europe et avait été confinée en Inde et en Chine depuis l’origine, comment se fait-il que la maladie ne se soit pas répandue en Europe et en Afrique avant le 19ème siècle ? Si elle était capable de se répandre en seulement quelques années dans toute l’Europe au 19ème siècle, il n’y a aucune raison qu’elle ne l’ait pas fait avant.
On nous parle des mouches qui seraient un vecteur de dispersion du choléra. Cela dit, je ne l’ai vu que sur un site. Donc, il est bien possible que ce soit une simple opinion personnelle. Mais effectivement, c’est possible. Seulement si les mouches sont un vecteur, alors, le vibrion ne devrait pas arrêter de se répandre. Tant que la contagion reste limitée aux selles et à l’eau, on comprend mal comment ça peut se répandre rapidement sur de grandes distances. Mais si les mouches participent à la dissémination du vibrion, alors, ça devrait au contraire se propager de façon foudroyante. Seulement dans ce cas, on aurait entendu parler d’épidémies en Europe depuis beaucoup plus longtemps que le 19ème siècle. Donc, là aussi, on a une incohérence.
Concernant la tourista, ce qui est amusant, c’est qu’on fait toute une psychose sur la tourista qui serait véhiculée soit par l’eau, soit par le contact des mains des autochtones sur la nourriture.
Mais du côté de l’eau, on prend des douches en s’aspergeant avec de l’eau contaminée.
On va à la piscine, qui certes contient du chlore. Mais les abords de la piscine sont lavés à grande eau contaminée, notamment les échelles ou les transats, des endroits où on n’arrête pas de poser les mains. Et après s’être baigné, on prend là aussi des douches d’eau contaminée.
L’aspersion des plantes entraine la mise en suspension de plein de gouttelettes d’eau contaminée.
La vaisselle et plus précisément les couverts sont lavés à grande eau, contaminée.
On refuse de boire de l’eau en bouteille lorsque celle-ci a déjà été ouverte, mais on boit dans un verre lavé avec de l’eau contaminée.
Et si on change son fusil d’épaule et qu’on dit que ce sont en fait uniquement les mains qui transmettent le truc (dans ce cas, pourquoi décontaminer l’eau), d’accord.
Mais on prend des poignées de portes qui ont été touchées par le personnel de l’hôtel ou de la résidence, qui sont contaminés. Idem pour les robinets, ou les poignées des placards, armoires, tiroirs, ou encore les casseroles. On sert la main de tel personnel de la résidence, qui est contaminé. On touche les objets à vendre dans les boutiques. Or, ils ont été touchés par des mains contaminées. Mais par contre, on lave les fruits qu’on a acheté (et on le fait avec de l’eau contaminée), alors qu’on les a déjà touchés. Dans les restaurants, la vaisselle est lavée avec de l’eau contaminée et touchée par des mains contaminées. Et la bouteille d’eau saine consommée dans les restaurants a été touchée par les mains éventuellement contaminées du serveur.
Donc, vu la facilité de transmission de la maladie, tous les touristes devraient développer une tourista. Mais ça n’arrive pas (beaucoup en développent, mais pas tous). Ça n’arrive pas parce que la maladie n’a la plupart du temps rien à voir avec une maladie microbienne.
Enfin, avec tous les microbes différents qui peuvent provoquer la tourista, quand un touriste va dans un pays chaud, il devrait se faire réinfecter par des microbes contres lesquels il n’a pas été immunisé lors de la première diarrhée. Beaucoup devraient donc avoir la diarrhée en permanence (puisque c’est si facile à attraper).
3) Ce qui se passe réellement
En réalité, si la diarrhée est non seulement un problème récurrent dans les pays chauds, mais aussi un problème éventuellement mortel, c’est pour les raisons suivantes.
– La constipation, un problème général dans les pays chauds, et une cause de diarrhée
Evidemment, dans les pays chauds, on retrouve les causes de diarrhées qu’il y a dans les pays tempérés. Mais à mon avis, il y a un élément supplémentaire qui entraine que les diarrhées sont très répandues dans les pays tropicaux : la constipation.
On peut constater ici que la constipation est un problème majeur dans les pays tropicaux.
« En Afrique, nos habitudes alimentaires sont peu variées, ce qui nous expose à des troubles digestifs très fréquents, notamment la constipation. Par ailleurs, la constipation constitue un important motif de consultation en France (35%) ; en Côte d’Ivoire nous ne disposons pas de donnés car ce trouble, beaucoup plus fréquent, est banalisé et sujet à une automédication.«
A mon avis, c’est la chaleur le problème. La chaleur doit provoquer une détente musculaire afin d’éviter que le corps n’entre en surchauffe. Par ailleurs, ça entraine une dilatation des veines du circuit sanguin périphérique afin d’augmenter les échanges thermiques avec l’extérieur. Dilatation qui doit être obtenue en partie par détente musculaire. Or, une détente musculaire généralisée provoque la constipation. Les muscles des intestins font progresser moins vite le bol alimentaire. Du coup, les selles se déshydratent (l’eau des aliments est absorbée pendant plus longtemps) et s’accumulent. Ce qui rend plus difficile leur évacuation.
Il est possible aussi qu’à cause de la chaleur, le corps ralentisse volontairement la progression du bol alimentaire afin d’extraire au maximum l’eau disponible dans la nourriture.
La chaleur serait donc une source majeure de constipation. C’est pour ça que les pays tropicaux seraient très fortement touchés par le problème.
Or, avec la constipation vient la diarrhée.
En effet, les habitants de ces pays ont évidemment rapidement trouvé des moyens pour lutter contre ce problème. L’outil majeur a été l’usage de plantes à pouvoir laxatif. Comme on en trouve partout (la plupart des plantes ont ce pouvoir) et que l’effet est très facile à constater, les gens ont découvert cette propriété et en ont fait usage certainement depuis la nuit des temps.
Ces plantes agressent les intestins, ce qui entraine une augmentation du travail musculaire de ces derniers afin d’accélérer le transit. Le cerveau doit aussi augmenter le travail musculaire des intestins afin de lutter contre l’introduction dans le corps de ce qu’il considère comme du poison. Par ailleurs, ces plantes font monter le taux de cortisol, ce qui provoque une augmentation de l’activité musculaire générale. Il est possible également que le corps rejette de l’eau dans les intestins afin d’accélérer l’élimination des plantes ; ou au moins, qu’il fasse en sorte d’arrêter d’absorber l’eau en provenance des aliments, afin d’éviter d’absorber le poison et de permettre de faciliter le transit.
Seulement, avec les plantes laxatives, il va être très difficile d’obtenir seulement un transit normal. La fin de la constipation va donc s’accompagner très souvent d’une période de diarrhée.
Donc, comme la constipation est un problème général dans les pays tropicaux, la diarrhée en devient un également. Et comme c’est dû à la chaleur et que c’est un élément intrinsèque de ces régions, le problème est là pour rester.
Par ailleurs, l’usage de plantes laxatives en automédication étant généralisé depuis des temps immémoriaux, elles deviennent elles-mêmes une source de constipation et donc ensuite de diarrhée. En effet, le corps s’habitue à l’agression des plantes. Donc, leur action devient moins efficace au fur et à mesure des années. Et puis, lorsque la personne arrête de les consommer, le problème de la constipation a tendance à revenir de façon encore plus importante. Probablement parce que le corps répare les intestins et les met donc au repos. Et aussi parce que le taux de cortisol baisse, ce qui provoque une détente des muscles et donc favorise la constipation.
Contrairement à celui de la chaleur, ce problème de la perte d’efficacité des laxatifs et de l’aggravation de la constipation quand on arrête de les prendre est bien connu de la médecine moderne.
Donc, avec l’usage généralisé de ces plantes, le problème de la constipation est encore plus important. Les gens sont obligés d’augmenter les doses de laxatifs, ce qui risque d’entrainer des problèmes de diarrhées encore plus graves. Ce qui est encore plus vrai dans la mesure où les gens ont généralement recours à l’automédication.
Par ailleurs, au moins en Afrique, ces produits laxatifs sont administrés très régulièrement dès la plus petite enfance. C’est ce qu’on peut lire ici :
« Dans nos régions d’Afrique, il est de tradition que des lavements à base de plante soient administrés régulièrement aux nourrissons car ils favoriseraient leur croissance. Mais la fréquence de ses lavements, qui durent dans certains cas jusqu’à l’adolescence, altère le réflexe de défécation. Il en résulte à l’âge adulte des constipés chroniques.«
En fait, dans ces pays tropicaux, les plantes laxatives sont depuis très longtemps au cœur de l’alimentation (là aussi afin de lutter contre la constipation). Tous les piments et de nombreuses épices incorporés dans la nourriture ont cet effet-là. Donc, la nourriture elle-même participe à l’accoutumance du corps à ces produits laxatifs et donc à terme à l’augmentation du problème de la constipation.
Désormais, la pharmacopée occidentale fournit également des médicaments contre la constipation, dont certains ne reposent pas sur l’agression des intestins. Mais à cause de leur prix, les plantes doivent continuer à représenter l’essentiel des outils laxatifs dans ces pays-là.
– Les autres causes de diarrhées
En dehors de ça, on a les causes classiques de diarrhée.
1° Les diarrhées médicamenteuses non liées à la constipation
Les médicaments de type anti-inflammatoires ou antibiotiques, que ce soient des médicaments industriels ou composés de plantes (plante elle-même ou extraits) ont des effets laxatifs. Donc, tous les médicaments de ce genre pris pour des affections autres que la constipation vont avoir tendance à entrainer des diarrhées.
Evidemment, tout dépendra de la durée de la prise, de la dose de médicaments, de la concentration en produits actifs, de l’accoutumance de la personne à ce type de substances laxatives, etc…
La prise de médicaments de type opiacé en même temps peut limiter cet effet laxatif, grâce à leur effet de relaxation musculaire.
2° Les diarrhées liées à l’alimentation
Comme on l’a vu un peu plus haut, dans la plupart des pays chauds, on ajoute des épices et des piments. Ces produits sont utilisés justement pour aider le transit intestinal, à cause des problèmes de constipation évoqués plus haut. Mais selon les doses absorbées et la concentration en produit actif (liée à l’ensoleillement et la quantité d’eau à disposition des plantes), on peut passer d’un effet seulement facilitateur de transit, à un produit provoquant une diarrhée. Donc, les mets épicés vont être une source majeure de diarrhée.
Par ailleurs, les épices augmentent le taux de cortisol et aident à lutter contre la torpeur induite par la chaleur. Donc, c’est une raison de plus pour les consommer.
En dehors de cet élément majeur, on a d’autres causes plus ordinaires.
Une d’entre elles est l’alimentation mélangeant des produits carnés et des produits sucrés. Comme la digestion de ces produits se marie mal, ça peut conduire à des problèmes de diarrhée.
L’absorption de boissons sucrées en grandes quantités est une autre cause de diarrhées. D’une part, ça peut perturber la digestion. Et d’autre part, ça va représenter un gros apport d’eau d’un seul coup. Donc, ça va avoir tendance à provoquer des diarrhées.
Les produits très gras posent aussi problème. En effet, le gras va avoir tendance à tapisser l’intestin. Ce qui va provoquer deux choses : ça va favoriser le transit intestinal (le bol alimentaire glissera mieux) ; et ça va limiter l’absorption des liquides provenant de la nourriture par le système digestif (les selles vont être plus liquides).
La consommation de produits trop froids (glaces, soda, etc..) peut aussi conduire à ce problème. Le froid va accélérer le transit, en conduisant à une contraction des muscles. Par ailleurs, peut-être que l’organisme considère ça comme une agression et accélère le transit pour s’en débarrasser. Evidemment, si en plus le produit est très gras (glace), le problème du gras va venir s’ajouter au problème du froid.
3° Les diarrhées liées à des aliments avariés
Evidemment, la consommation d’aliments plus ou moins avariés va avoir aussi tendance à provoquer des diarrhées. Les toxines émises par les bactéries vont agresser les intestins et vont provoquer une accélération du transit par le corps afin de s’en débarrasser. Ça va être pratiquement les seuls cas de diarrhées causées par des microbes.
4° La sédentarité
La sédentarité peut participer au phénomène. Le fait d’être assis va certes entrainer un léger ralentissement de la digestion, mais aussi un amollissement des selles. Ceci parce que la personne va beaucoup moins transpirer qu’une personne qui fera des efforts physiques. Du coup, le corps va moins absorber l’eau du bol digestif et les selles vont rester plus molles.
Ceci ne sera pas aidé par une alimentation inadaptée, ce qui est souvent le cas quand il s’agit de personnes travaillant dans des bureaux. Le fait de boire du café –chose fréquente dans les bureaux- favorisera le phénomène. La consommation de tabac ou d’autres analogues d’opiacés luttera au contraire contre le problème, puisque ces produits ralentiront la digestion. Donc, selon les personnes, il y aura pas mal de différences, ce qui limitera la possibilité de tirer des conclusions sur le mode de vie sédentaire.
5° La baisse de température
Puisque la chaleur peut provoquer de la constipation, on peut penser que le refroidissement peut au contraire accélérer le transit. Donc, une baisse de température peut éventuellement provoquer des diarrhées. Bien sûr, ça ne sera pas des cas graves, mais on pourra avoir des petites diarrhées.
6° Autres causes possibles
Il y a peut-être d’autres causes possibles de diarrhée que je n’ai pas vues.
– Les causes de cas graves de diarrhées et de mortalité
Ce qui va causer la gravité des diarrhées, ce sont les choses suivantes :
1° En tout premier lieu, c’est la chaleur qui pose le plus de problème. Si la personne est déjà en partie en état de déshydratation, celle causée par la diarrhée risque de lui faire atteindre le point létal. Ca va intervenir dans tous les cas qui vont suivre.
Bien sûr, il peut y avoir déjà déshydratation sans même qu’il y ait forcément une chaleur très forte. Donc, les cas de fortes chaleurs ne recouvrent pas tous les cas de déshydratation.
2° Il peut y avoir accumulation de prise de produits laxatifs. Par exemple, la personne peut manger des plats assez épicés, avoir une diarrhée, et comme elle ne s’inquiète pas de ce premier épisode, remanger épicé ou avec d’autres produits provoquant de la diarrhée (café, plantes amers, etc…), et là, avoir un deuxième épisode qui va commencer à la déshydrater fortement. Si la personne était déjà un peu déshydratée avant, elle peut commencer à se sentir vraiment mal.
Et puis, la personne peut être habituée à une diarrhée consécutive à la prise de laxatifs, et donc ne pas s’affoler et continuer à prendre des laxatifs, puis être surprise par une diarrhée plus importante que prévue. Dans un pays chaud, ça peut être très problématique. Et puis, le problème des plantes, c’est que le dosage est aléatoire. Du coup, celui-ci peut-être bon lors d’une première prise, puis être beaucoup trop fort lors d’une deuxième (ou même lors de la première). Et comme on doit augmenter les quantités au cours du temps pour garder le même effet, le problème de surdosages risque de devenir plus important.
2 bis Il peut aussi y avoir le cas de la personne qui prend des laxatifs en automédication. Si ceux-ci ne marchent pas au début, elle en risque d’en reprendre en augmentant les doses. Là, la dose devient beaucoup trop forte, et des problèmes de diarrhée grave commencent à se manifester. Et comme on l’a vu juste avant, le problème peut être d’autant plus grave que la quantité de principe actif peut varier fortement d’une plante à l’autre. Donc, l’augmentation des doses peut être largement supérieure à ce que croit la personne. Si par exemple, une personne prend une dose 3 fois plus importante que d’habitude parce que la première dose n’a pas marché, elle peut prendre en réalité une dose 5 fois plus importante. Et là, ça peut se transformer en diarrhée grave.
D’une façon générale, le problème peut s’aggraver très vite. Si la dose de laxatif est trop forte, en moins de 48 heures, ça peut devenir grave avec seulement deux prises de plantes laxatives ou de médicaments industriels.
3° Si la personne a recours à un médecin, celui-ci peut éventuellement penser à une cause bactérienne. Du coup, il va administrer des antibiotiques. Or, comme les antibiotiques ont un effet laxatif, ça va continuer la diarrhée, et la gravité du problème risque de s’accentuer fortement.
Cela dit, l’administration d’antibiotiques va être rare. Et elle sera généralement réservée aux cas considérés comme sévères. Donc justement, en faisant ainsi, on va rendre artificiellement réel le diagnostic de cas graves. Et on va obtenir un certain nombre de morts.
Donc, pour les cas ordinaires, on évite de les aggraver en donnant des antibiotiques. Mais on garde un certain pourcentage de cas graves créés artificiellement par la prise d’antibiotiques, ce qui contribue à maintenir l’idée qu’on a affaire à une maladie mortelle. Bien sûr, quelques cas peuvent être graves ou mortels sans que ça n’ait rien à voir avec les antibiotiques. Mais une grosse proportion des cas graves ou mortels sera provoquée par l’usage de ces médicaments.
4° Peut-être aussi que la personne peut avoir de la fièvre en plus de la diarrhée suite à la prise d’analogues d’anti-inflammatoires (la diarrhée va éventuellement faire entrer en hyperthermie puisqu’il y aura moins d’eau pour transpirer). Du coup, on pourra éventuellement lui faire un diagnostic d’autre chose comme du paludisme ou autre maladie microbienne. Et on lui fera prendre des antibiotiques. Donc, elle aura pris des laxatifs, puis ensuite des analogues d’anti-inflammatoires (c’est à dire aussi des laxatifs). Ça pourra aboutir à des diarrhées graves.
4° bis : Une des raisons pouvant entrainer une prise prolongée de laxatifs peut être la présence d’une fièvre ou d’une maladie entrainant la prise d’anti-inflammatoires ou d’antibiotiques (médicaments qui ont des effets laxatifs). Et quand l’effet laxatif va se manifester, on ne va pas forcément arrêter tout de suite la prise des médicaments en question (en particulier si on pense que la maladie microbienne en question est grave). Donc, la personne peut se retrouver avec une diarrhée importante, et ainsi avec une déshydratation et une hypotension importantes. Si ce qui a abouti à la prise d’antibiotique est une fièvre, la personne aura en plus été déshydratée avant la prise d’antibiotiques ou d’anti-inflammatoires. Du coup, la diarrhée induite par les médicaments arrivera sur un terrain déjà fragilisé. Et la déshydratation risquera de devenir mortelle. Si, au bout de quelques jours, on donne à la personne des analogues d’opiacés, elle pourra éventuellement mourir par hypotension extrême.
Or, les enfants ou les personnes âgées vont souvent être dans ce cas. Et comme on suppose que les maladies qui les touchent dans les pays pauvres sont particulièrement graves, on va avoir tendance leur donner des traitements assez forts, et à ne pas les interrompre en cas de diarrhée. Alors qu’un adulte va pouvoir choisir d’arrêter de prendre le médicament s’il pense que ça entraine de la diarrhée.
5° La prise d’analogues d’opiacés en tant qu’anti-diarrhéiques va provoquer également des problèmes importants.
Il est connu que les analogues d’opiacés entrainent de la constipation. Ceci parce qu’étant des relaxants musculaires, ils ralentissent le transit intestinal. Donc, on s’en sert aussi en tant qu’anti-diarrhéiques.
Or, si la personne s’est retrouvée fortement déshydratée à cause de la diarrhée, elle va être en état d’hypotension importante. Si elle prend alors un analogue d’opiacés afin de mettre fin à la diarrhée, l’hypotension plus ou moins importante causée par celui-ci risque d’entrainer une hypotension grave, voire mortelle.
Mais on dira alors que c’est la diarrhée qui est responsable de l’hypotension mortelle, pas l’analogue d’opiacés. Dans la mesure où la mort par hypotension extrême pourra arriver seulement quelques heures après la prise de l’opiacé, ça semblera être une analyse valide.
Le problème, c’est que plus la diarrhée était importante, plus on risque d’avoir tendance à forcer sur la dose d’opiacé-likes. Un médecin bien formé évitera probablement cet écueil, mais, pas forcément un médecin qui l’est moins, voire un guérisseur ou un sorcier. Et dans le cas de l’automédication le problème pourra se retrouver souvent.
En fait, les analogues d’opiacés ne vont pas aggraver la déshydratation. Mais ils vont aggraver l’hypotension.
6° La personne peut évidemment alterner des traitements anti-diarrhée et des traitements anti-constipation. Et quel que soit l’ordre de la prise, ça peut être dangereux.
L’alternance prise de laxatifs, prise d’opiacés, prise de laxatifs pourra être dangereuse. Parce que durant la phase opiacée, la personne n’aura pas forcément le temps de reconstituer ses réserves d’eau, et quand arrivera la deuxième phase de prise de laxatifs, elle pourra se retrouver en situation de forte déshydratation.
On a aussi la combinaison où la personne aura pris une dose d’opiacé pour soigner une diarrhée importante, puis aura pris une forte dose de laxatif pour soigner la constipation qui se sera installée, avec une diarrhée très importante à la clef ; et enfin, qui prendra à nouveau une forte dose d’analogue d’opiacés. Ça sera dangereux pour la raison évoquée en 5°. La déshydratation importante causée par la deuxième diarrhée aura induit une hypotension sévère. Et la prise d’opiacé à ce moment-là pourra provoquer une hypotension grave voire mortelle.
Comme la déshydratation aggrave la constipation, un homme déjà déshydraté va avoir tendance à être d’autant plus constipé. Donc, il aura tendance à prendre des laxatifs d’autant plus puissants. Ce qui provoquera des diarrhées d’autant plus importantes. L’homme atteindra donc un niveau de déshydratation et d’hypotension grave. Il risquera en plus d’avoir une hypotension encore plus importante puisqu’il y aura une forte mobilisation d’eau et de sang dans le ventre.
Il peut donc y avoir une succession de cycles (disons 2 ou 3) ou la personne va se déshydrater de plus en plus avant d’arriver à un niveau grave de déshydratation et d’hypotension.
Ce problème arrivera d’autant plus qu’il fera chaud.
Les crampes qui accompagnent la diarrhée peuvent être soignée par des relaxants musculaires (donc des analogues d’opiacés). Du coup, la personne peut se retrouver dans un état de forte hypotension.
Au passage, l’arrêt du traitement opiacé fait que le corps va à nouveau réagir normalement. Et du coup, il pourra y avoir surréaction de la part du corps. La personne risquera d’avoir une diarrhée déjà à cause de l’arrêt de l’opiacé.
7° Il peut y avoir la combinaison des trois éléments : opiacés, laxatifs, aliments laxatifs. La personne peut prendre un traitement qui va provoquer de la constipation, puis soigner cette dernière avec un laxatif. Et ensuite, puisqu’elle pense aller mieux vu qu’elle n’est plus constipée, elle peut prendre des aliments épicés favorisant donc la diarrhée. Et là, on aboutira peut-être à une diarrhée importante.
8° Si les parents d’un enfant en bas âge lui donnent souvent des produits laxatifs (chose habituelle, comme on l’a vu plus haut), et que d’habitude ça ne pose pas de problème de diarrhées (ou en tout cas pas importantes) ça peut endormir leur vigilance. Et si ce dernier commence à avoir des problèmes de diarrhées importantes à cause des laxatifs, ils ne feront pas forcément le lien entre les deux. Donc, ils risqueront de continuer à lui donner les laxatifs en question. Et l’enfant pourra atteindre un état grave.
9° Le fait que de nombreuses personnes n’aient pas accès à la médecine d’urgence est une cause majeure de mortalité dans les pays pauvres. Dans les pays riches, un nourrisson ou un adulte qui a une diarrhée grave est amené immédiatement aux urgences (mise sous perfusion, administration de solutions de réhydratation, etc..). Et pour les personnes très âgées ayant ce genre de problème, elles sont souvent déjà dans des établissements divers (maison de retraite ou hôpital). La prise en charge est donc encore plus rapide. Dans les pays pauvres, la personne peut attendre plusieurs jours avant qu’on s’occupe d’elle, ce qui est évidemment beaucoup trop long lors des cas graves et aboutit à de nombreuses morts.
10° Le taux de cortisol peut peut-être intervenir de temps à autre. Un taux de cortisol bas peut mener à une déshydratation parce que la personne mange moins (ça a tendance à couper l’appétit). Par ailleurs, c’est peut-être lié à des épisodes de fièvre. Donc, si la personne a transpiré et qu’arrive un épisode diarrhée ou de constipation, ça peut poser problème
L’augmentation du taux de cortisol via le stress ou les médicaments augmente le travail intestinal. Du coup, ça peut favoriser les diarrhées.
11° Les nourrissons vont être particulièrement sujets aux diarrhées graves pour plusieurs raisons.
Déjà, comme on l’a vu plus haut, on leur diagnostique des maladies graves plus souvent. Du coup, on leur donne des traitements plus forts. Et on a tendance à ne pas les interrompre s’il y a apparition de diarrhée.
Un autre élément important est que le corps des enfants en bas âge a plusieurs caractéristiques qui le rendent beaucoup plus vulnérable à la déshydratation (voir ici) :
– Le corps a une teneur en eau de 70-75 %, alors que chez les adultes, elle est de 60 %
– Le renouvellement interne des liquides se fait à un rythme beaucoup plus rapide (25 % par heure au lieu de 6 % par heure). Du coup, dès que l’absorption des liquides est perturbée (ce qui est le cas lors d’une diarrhée), la déshydratation survient bien plus rapidement
– Le ratio surface corporelle/poids chez le nouveau-né est 3 fois supérieure à celui de l’adulte, ce qui entraine que l’enfant est beaucoup plus sensible à la chaleur
Et puis, les intestins doivent représenter une proportion du corps plus importante que chez les adultes. Donc, lorsqu’il y a mobilisation importante d’eau et de sang dans le système digestif, l’hypotension que ça provoque par ailleurs peut être proportionnellement plus importante que chez un adulte.
Et effectivement, une diarrhée peut devenir grave chez un nourrisson très rapidement. En seulement 1 ou 2 jours, la déshydratation peut être extrêmement sèvère. Donc, tout peut se passer très rapidement.
C’est ce qu’on peut voir ici :
« Cette mesure est particulièrement importante pour les enfants et les personnes âgées, pour lesquels la déshydratation peut avoir des conséquences plus sérieuses. En effet, après seulement 1 ou 2 jours de diarrhée, les jeunes enfants peuvent être déshydratés très gravement. Dans les pays industrialisés, il est très rare qu’une diarrhée entraîne le décès. Néanmoins, dans les pays sous-développés, il s’agit de la 2e cause de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans. »
Comme on l’a déjà vu, dans le cas de l’automédication, le dosage n’est pas forcément évident. Du coup, les parents peuvent mal doser le médicament, et engendrer une diarrhée importante dans le cas de l’utilisation d’analogues d’anti-inflammatoire ou d’antibiotiques ; ou une hypotension importante dans le cas de l’usage d’analogues d’opiacés pour soigner la diarrhée. Par ailleurs, la quantité de principe actif des extraits des plantes varie fortement. C’est aussi une source d’imprécision concernant les doses. Donc, l’automédication peut aussi être une cause de diarrhée grave ou mortelle chez l’enfant.
12° Les personnes âgées
Chez les personnes âgées, c’est la déshydratation générale qui pose problème.
Ici :
« Chez les personnes âgées, la diarrhée entraîne des risques plus élevés. Il existe en effet un plus grand danger de déshydratation parce que la quantité totale de liquide dans l’organisme est plus réduite que chez les adultes plus jeunes. Les personnes âgées boivent quelquefois moins ou ont des problèmes de déglutition. Elles ressentent parfois moins la sensation de soif ou boivent volontairement moins en raison d’un problème d’incontinence urinaire. Néanmoins il est très important de continuer à boire. La SRO ne sera prise qu’avec l’accord du médecin. Car cette solution contient beaucoup de sel, ce qui pourrait provoquer une surcharge pour le cœur. »
13° La contamination des puits par l’arsenic
L’arsenic entraine des diarrhées et des vomissements.
Or, il est connu que dans certains pays tropicaux, beaucoup de puits sont contaminés par l’arsenic. C’est le cas par exemple du Bengal-Occidental, qui est considéré comme ayant de très gros problèmes de contamination des puits. Et comme par hasard, dans cette région du monde, c’est une des zones les plus touchées par le choléra. C’est le cas aussi du Bengladesh, et dans une moindre mesure de la Thaïlande, du Vietnam, et du Burkina Faso.
L’Afrique n’est pas considérée comme étant très contaminée par l’arsenic. Mais il est possible que localement certains puits le soient.
Et concernant les épidémies de choléra lors des moussons, peut-être que les épisodes de pluie drainent la terre et entrainent l’accumulation d’arsenic dans les puits. Ca expliquerait certaines variations saisonnières.
Donc, dans certains cas, les maladies diarrhéiques seraient en fait causées par une intoxication à l’arsenic. Probablement que généralement, ça ne sera pas trop grave, mais si les concentrations deviennent importantes, ça pourra entrainer des diarrhées sévères.
7° Eau contaminée par des produits chimiques
Dans les pays chauds et pauvres, il y a évidemment beaucoup moins de contrôles de la qualité de l’eau. Du coup, il peut y avoir des déversements sauvages de produits chimiques qui vont empoisonner l’eau temporairement et provoquer des diarrhées localement.
Et bien sûr, il y aura souvent une absence de système d’égouts, ou au moins de système d’égouts efficace, ce qui entrainera parfois la contamination de l’eau de boisson par des eaux toxiques. Bien sûr, je ne parle pas de toxicité liée à des microbes. L’eau sera très rarement suffisamment sale pour qu’il y ait production d’assez de toxines pour empoisonner l’eau. Je parle de la contamination de l’eau par des produits chimiques venant des ménages (comme les lessives) ou des industries.
Divers :
Il peut y avoir des cas de fausses diarrhées graves. Si la personne a beaucoup mangé et beaucoup bu, dont des produits a effet laxatif, elle peut avoir des épisodes de diarrhées qui vont sembler grave de par l’importance des quantités de selles et leur fréquence, mais qui ne le seront pas tant que ça parce que ce sera essentiellement le bol alimentaire du jour qui sera évacué.
4) Pourquoi pas chez nous ?
Chez nous, il n’y a pas ces problèmes importants de diarrhées. Pourtant, on utilise aussi des analogues d’anti-inflammatoires et des antibiotiques (qui je le rappelle, sont une seule et même chose, voir articles sur le sujet). Pourquoi un tel état de fait ?
Déjà, on ne souffre pas de la chaleur en permanence comme dans les pays pauvres et tropicaux. Ce qui évite d’avoir des problèmes de constipation, et donc d’utiliser des laxatifs régulièrement, que ce soit sous forme de nourriture ou de médicaments. Donc, beaucoup de gens n’entrent pas dans le cercle vicieux de la prise de laxatifs (qui deviennent de moins en moins efficaces au cours du temps et qui entrainent qu’à l’arrêt, la constipation devient pire qu’avant).
La nourriture n’est pas particulièrement laxative ni constipante. Alors que dans les pays chauds, elle est souvent laxative (épices, condiments), et quand elle ne l’est pas, elle est parfois constipante (consommation de riz). Donc, il n’y a pas d’entrée dans le cercle vicieux de la diarrhée et de la constipation par ce biais-là non plus. La nourriture est parfois légèrement laxative, mais sans plus.
Donc, la base, sans être parfaite, est relativement saine, ce qui limite l’accumulation de cas graves.
Et en été, en cas de chaleurs soutenues pendant assez longtemps, on va éviter la constipation en mangeant des glaces et des sodas bien frais. Aliments qui seront juste légèrement laxatifs. Ce qui fera que les diarrhées qui en résulteront seront légères et pas considérées comme les signes d’une maladie (mais qui le seront si les gens se trouvent dans des pays tropicaux). L’usage de la climatisation, le fait de se baigner dans la mer, de prendre des douches fraiches, de boire de l’eau fraiche, permettront aussi d’éviter plus ou moins la constipation. Et le fait d’éviter la constipation de cette manière permettra d’éviter le recours à des médicaments laxatifs plus ou moins puissants. Cela dit, en dehors des zones méditerranéennes (où on va se baigner plus souvent, prendre des douches plus fraiches, avoir plus fréquemment la clim à disposition et des maisons plus adaptées aux grosses chaleurs), ces périodes de chaleurs intenses dureront généralement peu de temps.
Et puis, les gens ont moins recours à l’automédication en cas de diarrhée ou de constipation. Et quand c’est le cas, les médicaments utilisés ont un dosage beaucoup plus stable. Ce qui élimine une cause importante de surdosages.
Par ailleurs, les médicaments utilisés contre la constipation ne vont que rarement être des analogues d’anti-inflammatoires, mais plutôt des médicaments à base d’huile. Or, ces substances entrainent peut-être éventuellement des petites diarrhées, mais pas des diarrhées importantes.
Les nourrissons sont fortement touchés dans les pays tropicaux pauvres. Dans les pays tempérés, ceux-ci n’ont que peu le problème de la chaleur ; et on ne les nourrit pas avec des aliments laxatifs. Les épisodes de fortes chaleurs durent généralement peu de temps (moins de 15 jours). Et quand ça arrive, les gens ont les moyens de les maintenir au frais (ventilateur, mise à l’ombre, climatiseur, etc…). Donc, concernant la situation ordinaire, il n’y a pratiquement pas d’éléments pouvant conduire à des diarrhées graves.
Le problème principal, c’est qu’on leur administre souvent des antibiotiques. Et la diarrhée grave pourrait arriver par là. Seulement, ils ont accès à la médecine d’urgence en moins d’une heure dès qu’ils présentent le moindre problème de ce type, quelle que soit la pauvreté ou l’enclavement de la famille. Donc, le problème de la diarrhée peut se présenter à cause des médicaments. Mais il n’atteint que très rarement un point de gravité importante, et n’entraine quasiment jamais la mort. D’autant plus que les gens savent que l’utilisation d’antibiotiques peut conduire à des diarrhées. Ils sont donc vigilants et prêts à appeler les urgences à la moindre diarrhée récidivante.
Et comme les médecins le savent évidemment eux aussi, et que les infections microbiennes touchant les enfants des pays riches et tempérés ne sont généralement pas considérées comme graves, on va généralement accepter d’interrompre le traitement antibiotique en cas de diarrhée. Ce qui va éviter que le cas ne devienne sévère. Alors que dans un pays pauvre, comme les maladies microbiennes sont souvent considérées comme graves, le médecin ne va pas forcément accepter d’arrêter le traitement. Le bénéfice sera considéré comme moins grand que le risque que la maladie grave revienne ou deviennent résistante.
Et puis, selon les pays, on va probablement considérer qu’on a affaire à une diarrhée sérieuse avec des seuils plus ou moins élevés. Et ça va jouer dans la décision d’arrêter la consommation d’antibiotiques. Dans les pays riches, on va peut-être considérer que deux selles plus ou moins liquides dans une journée sont suffisantes pour arrêter l’antibiotique. Alors que dans un pays pauvre, on considérera qu’il faut trois diarrhées très liquides pour qu’on décide d’arrêter l’antibiotique. Ceci alors que qu’en fait, à cause de la chaleur, la diarrhée est déjà suffisamment importante pour fortement affaiblir l’enfant.
Ce qu’il y a aussi, c’est que dans les pays riches, on peut administrer les antibiotiques par voie sanguine. Là, le système digestif n’est plus agressé et le problème de la diarrhée disparait. Donc, même en cas de maladie grave (autre que la diarrhée) qui exige des antibiotiques, si jamais le médecin pense que ceux-ci provoquent une diarrhée, il peut décider de passer à une administration par voie sanguine.
Les personnes âgées sont fortement touchées par la constipation et éventuellement par la diarrhée. Ceci parce qu’elles prennent souvent des analogues d’opiacés, ce qui va les constiper. La déshydratation contribue aussi à la constipation. Du coup, elles peuvent prendre des laxatifs.
Un certain nombre prend aussi des analogues d’anti-inflammatoires seuls, sans prise d’analogues d’opiacés. Donc, certaines personnes peuvent avoir des problèmes de diarrhée récurrents.
Mais les mêmes éléments que pour les autres catégories de la population font que le problème devient rarement grave. Les médicaments ayant des effets laxatifs ont une composition et donc un effet stable. Donc, il n’y a pas de risque de surdose de ce côté-là. Et puis, elles sont très suivies médicalement. Donc, au moindre problème, on fait ce qu’il faut pour que la diarrhée passe ou en tout cas, n’entraine pas de conséquences graves.
Donc, là encore, le problème de la diarrhée n’atteint que rarement des niveaux dramatiques.