Le problème du bruit de fond pour les tests d’anticorps

La découverte par les dissidents du sida du fait que les tests vih ne sont pas des tests « tout ou rien », mais des tests à la limite (ce qui est valable pour tous les tests d’anticorps), a fait très mal à l’orthodoxie. Celle-ci s’est retrouvée dans une très mauvaise position. Il fallait expliquer pourquoi, alors que le test était considéré comme négatif, il y avait quand même une réaction.

Après un long moment, l’orthodoxie a sorti l’argument selon lequel la réaction en question serait un « bruit de fond ». C’est-à-dire que le test réagirait toujours un peu, soit avec les éléments du sérum, soit ses propres éléments entre eux.

Evidemment, si on a le cerveau en place, intuitivement, on sent bien que c’est un argument du genre fallacieux. Mais entre le sentir, avancer à la va-vite un ou deux contre-arguments, et démontrer de façon un peu approfondie la fausseté de cette théorie, il y a une marge. Et puis, on peut se dire par ailleurs qu’il est vrai que les particules du test peuvent réagir entre elles, ou qu’elles peuvent réagir avec quelques particules du sérum sanguin, ce qui peut entrainer un bruit de fond. Si on n’a pas le temps pour y réfléchir (et c’est là-dessus que compte l’orthodoxie), on peut garder un doute sur la possible validité de cet argument. Il est donc nécessaire de fournir un contre argumentaire. Le voici.

 

– Le bruit de fond est sensé être quelque chose de faible ou au moins de traitable. Sinon, il brouille le signal et le test devient inutilisable

Déjà, un bruit de fond, c’est en général sensé :

Soit être quelque chose de très faible par rapport au signal détecté. Pour faire une analogie avec le son, si le signal recherché est de 30 db, ce qui va être considéré comme bruit de fond détecté par l’instrument de mesure, c’est par exemple un signal de 1 db.

Soit il s’agit d’un bruit parasite relativement fort. Mais alors, si on considère ça comme un bruit de fond, c’est qu’on sait le traiter et faire en sorte que le signal recherché soit correctement audible. En général, soit le bruit de fond est très fort, mais sur une fréquence qui permet de le différencier du signal recherché, soit il est émet sur la même plage de fréquence, mais n’est pas suffisamment fort pour brouiller complètement le signal.

En général, on ne sait séparer un bruit de fond important du signal recherché que s’il y a une différence qualitative et qu’on sait la capter, puis la traiter. Dans le cas d’un son, l’homme ou la machine  sait reconnaitre des grésouillis d’une voix humaine.

Mais pour le test vih, dans le cas où il y aurait une différence, on ne saurait pas la capter ni la traiter. Le test est trop rustique pour ça. Tout ce qu’il donne au bout du compte, c’est une coloration plus ou moins intense. C’est comme si un micro était sensé ne détecter que le bruit des conversations, mais qu’on s’apercevait qu’en réalité, il réagissait aussi à tous les autres bruits ambiants. Si la méthode de détection ne se traduisait que par une lumière plus ou moins intense affichée par l’appareil, à moins d’être présent sur place, impossible de savoir si quand la lumière s’allume, l’appareil a détecté une conversation plutôt qu’une porte qui s’ouvre, ou de la musique. Et c’est exactement le cas pour le test vih. On ne sait pas à quoi ça réagit.

Ici, on n’est clairement pas dans le premier cas (bruit parasite faible et stable). Le signal n’est pas faible, puisque juste en dessous du seuil de positivité, on considère qu’il s’agit du bruit de fond. Et en plus il varie très fortement, puisqu’il peut aller d’un niveau où il disparait quasiment entièrement, à un niveau où il est quasiment égal au signal recherché. Donc, en aucun cas, il ne s’agit de la première catégorie de bruit de fond.

On est donc dans le second cas (bruit parasite fort et changeant). Or, l’outil de test n’est pas assez sophistiqué pour permettre de faire du traitement de signal. Vu qu’on ne sait pas différencier le bruit de fond de celui du signal recherché, impossible de savoir ce qui est le bruit de fond de ce qui ne l’est pas. Et donc, impossible de dire que quand on a dépassé le seuil, il s’agit toujours seulement du bruit de fond, ou si le signal recherché est présent. Bref, le test est inutile.

En fait, il est même impossible de savoir si ce qu’on considère comme un bruit de fond n’est pas le seul signal réellement émis ; donc, n’est pas du tout un bruit de fond, mais LE signal.

 

– Difficulté de différencier signal et bruit de fond à proximité du seuil

Ce qui je viens de dire encore plus vrai autour du seuil. Avec une frontière aussi fine entre le virus et le bruit de fond, comment faire la différence entre les deux ? Pour continuer dans l’exemple du son, à 29db c’est uniquement le bruit de fond, et à 30db, c’est le virus. C’est trop proche pour faire la différence. Si c’était séparé franchement, peut-être d’accord, mais là, c’est n’importe quoi.

 

– Le vih n’existe pas

Le vih n’existe pas (la dissidence a montré que les 2 procédures d’isolement de 84 et 97 sont invalides). En l’absence de vih (c’est-à-dire, du signal recherché), le bruit de fond, c’est le seul signal qui reste. Donc, le bruit de fond, c’est le signal.

 

– Pour dire qu’il s’agit d’un bruit de fond, il faut avoir prouvé son existence et donc l’avoir analysé en détail

Le plus important évidemment, c’est que l’affirmation disant que ce qu’il y a en dessous du seuil est un bruit de fond est totalement péremptoire. Il n’y a aucun début de preuve d’une telle chose.

Pour prouver que c’est un bruit de fond, il faudrait faire des tests. Il n’y a aucune preuve que de tels tests aient été menés. Donc, cette théorie a tout de l’argument ad hoc de mauvaise foi.

Déjà, il faudrait déterminer ce qui cause ce bruit de fond. Est-ce que c’est le test tout seul (on a vu que non, puisqu’il y a d’énormes variations de réactions) ? Ou est-ce que ce sont les particules du sérum sanguin ? Et si c’est ça, est-ce que c’est une particule ou plusieurs, ou toutes ? Et si c’est seulement une ou plusieurs, lesquelles ?  Est-ce que leur quantité varie d’un individu à l’autre, et chez un même individu, varie selon les périodes ? Qu’est-ce qui entraine leur variation ? Et est-ce qu’elles peuvent entrainer une réaction au dessus du seuil ?

Et bien sur, il faudrait prouver que ça ne va jamais au dessus du seuil. D’ailleurs, le test on l’a fait. On a testé des gens qui avaient d’autres maladies, mais qui n’avaient aucune raison d’avoir le virus vih. Et le « bruit de fond » était tellement fort, que les tests étaient carrément… positifs. Sacré bruit de fond effectivement. Donc, si le bruit de fond est capable de positiver les tests, ceux-ci n’ont plus aucune valeur.

En conclusion, ce qui a été dit plus haut (que les tests sont trop rustiques et donc pas valables) serait déjà vrai si on avait établi par des études sérieuses qu’il y a réellement un bruit de fond et qu’on avait identifié d’où vient ce dernier.

Mais là, comme on n’a même pas fait ça, on ne peut même pas affirmer qu’il y a un bruit de fond. On n’en sait strictement rien.

 

– Critique valable pour les autres tests d’anticorps

Bien sur, la critique concernant le fait qu’il y a réaction même en dessous du seuil est valable pour tous les tests d’anticorps. Pourquoi y a-t-il encore réaction dans un test de syphilis négatif. Même chose pour les tests d’hépatite, de PSA, de grippe, de pneumonie, etc… Et là aussi, la réponse du bruit de fond est complètement fallacieuse.

 

Conclusion

Quand bien même il y aurait un bruit de fond, le fait qu’il puisse être fort, qu’il varie de façon importante, et qu’on est incapable de le différencier du signal recherché (si tant est que ce signal, c’est-à-dire le vih, existe bien, ce qui n’est pas le cas) entraine que, bruit de fond ou signal, pour le test, c’est la même chose. Donc, même si le vih existait et que le bruit de fond était une réalité, le test serait quand même à jeter à la poubelle.

Mais le vih n’existe pas. Donc, le supposé bruit de fond, c’est en réalité le seul signal détecté. Ce qui veut dire que c’est LE signal mesuré par le test.

Mais en plus, cet argument du bruit de fond n’est basé sur rien, sur aucune connaissance précise, sur aucune étude ayant fait l’objet d’une publication officielle. Et donc, cette théorie tient de la pure imagination.

Bref, il s’agit juste d’un argument de mauvaise foi pour sauver une situation désespérée.

Et du coup, on se retrouve avec le problème initial soulevé par la dissidence du sida. Pourquoi y a-t-il encore réaction sous le seuil de positivité ? Ca n’a aucun sens, puisque la particule entrainant la réaction est supposée ne plus être présente.

Ma réponse, comme on l’a déjà vu sur ce site, c’est tout simplement que le test réagit à un peu tout ce qui se trouve dans le sérum. Donc comme il y a toujours des particules dans le sérum, c’est normal qu’il y ait toujours au moins une petite réaction.