Les vraies causes des diarrhées soi-disant microbiennes (partie 3/3)

 

7) Les prisonniers dans les camps

 

Les prisonniers des camps peuvent aussi avoir des problèmes de diarrhées. Il y a plusieurs raisons à ça.

Déjà, beaucoup vont souffrir de constipation parce qu’ils sont stressés, qu’il fait chaud, qu’ils font éventuellement un travail physique, etc… Du coup, on va leur donner des médicaments à effet laxatif. Ce qui va provoquer des diarrhées plus ou moins intenses chez certains.

Et puis, il y a généralement trop peu de médecins par prisonnier. Un camp de 10.000 personnes peut n’avoir que deux ou trois médecins. Par manque de temps, ces derniers soignent donc les prisonniers en appliquant bêtement le protocole. Du coup, quand il y a usage d’anti-inflammatoires, d’antibiotiques, etc.., ça peut provoquer des fortes diarrhées.

Les médecins peuvent aussi donner des médicaments de type anti-inflammatoire à hautes doses parce qu’ils croient que tel prisonnier a une maladie grave. Ce qui, là encore, va aboutir souvent à des diarrhées.

On va retrouver cette situation à grande échelle quand il y aura des épidémies d’autres maladies considérées comme microbiennes. Les médecins traiteront une vaste quantité de prisonniers et beaucoup développeront des diarrhées intenses. Alors bien sûr, pour beaucoup, on mettra la diarrhée sur le dos du traitement ; mais pour certains, on la mettra sur le dos de la dysenterie ou du choléra. Surtout que comme on fera des traitements préventifs sur beaucoup de prisonniers, on pensera que beaucoup n’avaient pas encore l’autre maladie et donc, que c’est forcément la dysenterie ou le choléra le responsable de la diarrhée. Et en cas de mort, on mettra celle-ci souvent sur le compte de la maladie, mais parfois aussi sur le compte d’une maladie diarrhéique grave. Heureusement, désormais il y a très peu de morts de maladie diarrhéique grâce aux solutions de réhydratation.

Durant la période 1880-1970, en cas de diarrhée, le médecin donnait éventuellement des analogues d’opiacés pour la stopper. Ca faisait passer beaucoup de prisonnier ad patres à cause de l’hypotension ajoutée par l’opiacé. Et durant la période 1945-1960, on devait continuer à donner des antibiotiques si on pensait que la personne avait une maladie grave (autre que la diarrhée). Donc, la diarrhée continuait et pouvait finir par tuer le patient (et en plus, on devait utiliser des opiacés par ailleurs pour arrêter la diarrhée). La réhydratation par intraveineuse existait, mais les médecins pouvaient manquer de matériel pour traiter tous les cas de déshydratation en cas d’affluence ; et du coup, des morts pouvaient survenir. Maintenant, on donnerait essentiellement des solutés de réhydratation orale et tous ces problèmes n’arriveraient pas.

Il va y avoir aussi tout simplement des diarrhées lambda. Mais les médecins du camp vont éventuellement considérer ça comme des cas de choléra ou autre dysenterie.

Bien sûr, la qualité de la nourriture peut être mauvaise.

Enfin, il y a pu y avoir dans les temps anciens des camps ou un ou deux puits étaient contaminés par les déjections des prisonniers.

 

8) Les solutions de réhydratation orale

 

Les solutions de réhydratation orale ouvrent aussi bien des perspectives.

Les solutions de réhydratation orale, ou SRO, sont des boissons composées dans leur version basique de sucre et de sel. Les proportions sont de 6 cuillérées à café rases de sucre et une demi-cuillérée de sel pour un litre d’eau. Les versions du commerce ajoutent d’autres sels minéraux comme le potassium. Leur mise au point s’est faite durant les années 60 ; mais c’est vers 1968 que la version finale ainsi que les expériences en situations réelles pour la valider ont été réalisées.

Comme leur nom l’indique, elles permettent de réhydrater une personne subissant un épisode intense de diarrhées. Le sucre aide le sel et l’eau à entrer dans les cellules et ainsi à éviter la déshydratation et la perte de sels minéraux. On arrive alors à compenser sans problème la perte d’eau par diarrhée ou par vomissement aussi longtemps que nécessaire. Un élément pratique de cette méthode est que le corps humain est capable de réguler parfaitement sa consommation en fonction des besoins en eau, ce qui entraine qu’il n’est pas nécessaire qu’un médecin soit présent pour mesurer et adapter précisément la quantité d’eau évacuée et celle ingérée. Les SRO évitent donc le recours à la réhydratation par intraveineuse ainsi que la nécessité de la présence d’un médecin. Ca a représenté une incroyable avancée dans le traitement des diarrhées.

Seulement, les solutions de réhydratation orale posent du coup un très gros problème à l’orthodoxie. En effet, on s’est aperçu qu’il n’y avait plus besoin d’utiliser des antibiotiques dans les plupart des cas. Il faut dire que comme on sait de façon évidente que les antibiotiques provoquent des diarrhées, il est difficile de les préconiser pour traiter ces dernières.

C’est ce qu’on peut trouver sur le site de l’USAID (directive pour les nouveaux protocoles de traitement de la diarrhée) :

« Les antibiotiques ne sont pas nécessaires dans la plupart des cas de diarrhée et on ne recommande pas de les utiliser.« 

Ou sur le site de l’université Paris 5 :

« Les antibiotiques n’ont qu’une place très restreinte dans le traitement des diarrhées aiguës de l’enfant.« 

Ou sur le site Pharmacorama :

« L’administration de cette solution (note d’Aixur : solution de réhydratation), en petites quantités et d’une manière répétée, à la demande, est efficace dans 90 % des diarrhées sans avoir habituellement à recourir aux antibiotiques.« 

Ou ici pour le choléra :

« L’antibiothérapie peut être utile dans les cas graves, mais l’émergence de souches de vibrions cholériques multirésistantes aux antibiotiques en limite l’indication.« 

Sur Wikipédia encore sur le choléra :

« L’essentiel est la réhydratation et le rétablissement de l’équilibre électrolytique par des perfusions de liquide contenant 5 g de NaCl, 4 g de NaHCO3 et 1 g de KCl par litre. Ce traitement est à lui seul suffisant pour réduire la mortalité de façon spectaculaire. Les antibiotiques ne constituent qu’un adjuvant. »

Sauf que du coup, les gens devraient continuer avoir de la diarrhée, puisqu’on ne leur donne pas d’antibiotiques. La situation devient donc tout à fait illogique.

Alors, on pourrait dire que le système immunitaire arrive à éliminer le microbe rapidement. Sauf que l’invasion microbienne se trouve uniquement dans le bol alimentaire, là où le système immunitaire ne peut absolument pas atteindre les microbes. Ca n’entre pas dans le corps, ou alors de manière très passagère. Du coup, si on ne combat pas le microbe par des antibiotiques, il devrait rester indéfiniment. Et comme c’est par une toxine qu’il agresse le système digestif, il devrait continuer à le faire et les diarrhées devraient durer elles aussi indéfiniment. Mais non, en seulement quelques jours, tout est fini. Avec la théorie microbienne, c’est contradictoire. Mais évidemment, avec la théorie des agressions chimiques, c’est parfaitement normal. Avec cette dernière, le système digestif est agressé, ou alors les équilibres chimiques sont perturbés momentanément. Et en quelques jours, l’agression (si on ne prend plus le produit toxique évidemment) ou le déséquilibre disparait, ce qui entraine que la diarrhée s’arrête. La diarrhée doit d’ailleurs aider, dans le cas d’une agression chimique à éliminer la source de l’agression (et c’est à ça que ça sert).

 

Au passage, le fait que les solutés de réhydratation orale ont représenté une très grande avancée dans le traitement des diarrhées montre bien que quand on traite les équilibres physico-chimiques du corps, c’est là qu’on fait des avancées majeures.

Au passage aussi, les antibiotiques ont bénéficié très fortement de l’introduction 20 ans auparavant de la réhydratation par intraveineuse.

Ils ont aussi bénéficié de la démocratisation de l’automobile, du téléphone, et de l’augmentation du niveau de vie (possibilité de prise en charge par les hôpitaux, et hôpitaux très bien équipés). Tous ces éléments ont permis de créer la médecine d’urgence. Du coup, une personne très déshydratée à cause d’une diarrhée risquait beaucoup moins de mourir puisqu’elle était traitée très rapidement par intraveineuse. Donc, non  seulement il y a eu l’introduction de la réhydratation par intraveineuse, mais en plus, il y a eu amélioration progressive de la prise en charge des malades entre 1920 et 1960. Sans ça, les antibiotiques seuls n’auraient donné aucun résultat. Ils auraient au contraire participé à perpétuer l’hécatombe. Moins que les traitements précédents, parce qu’ils étaient moins létaux et plus stables dans leur composition, mais quand même.

 

Pourquoi les solutés de réhydratation orale fonctionnent si bien ? En fait, c’est à cause du sucre. C’est lui qui, en proportions adéquates, augmente l’absorption de l’eau et des sels minéraux par l’organisme. La raison en est que le sucre doit justement servir à ça à l’origine. En effet, dans quoi trouve-t-on du sucre dans la nature ? Dans les fruits. Or, les fruits sont remplis d’eau. Donc, il est quasi sûr que le sucre sert aux plantes à accumuler de l’eau dans les fruits ; ceci à afin de donner à la graine suffisamment d’eau au départ pour arriver à pousser. Le sucre est une sorte d’hormone finalement, en plus d’être un aliment.

C’est en remarquant l’effet des jus de fruits sur ma peau que j’avais compris ça. J’avais observé que ma peau était plus gorgée d’eau après avoir bu des jus de fruit. J’avais donc compris qu’ils entrainent une accumulation d’eau dans les cellules. Je m’étais demandé d’ailleurs si le sucre n’était pas un peu comme de la cortisone, puisque celle-ci entraine aussi cet effet. Je pense pour l’instant que non, mais je n’ai pas fait de recherches très poussées sur le sujet.

Concernant l’orthodoxie médicale, au départ, ils pensaient que c’était la synergie entre le sucre et le sel qui permettait la réhydratation, mais rapidement, les chercheurs ont compris que c’était le sucre qui était le moteur de la réhydratation dans le couple sucre-sel (c’est ce qu’on peut voir ici).

 

9) Explication des selles sanguinolentes

 

Dans plusieurs maladies diarrhéiques, on parle de selles sanguinolentes. Ça n’arrive pas systématiquement, mais parfois ça le peut. Evidemment, ça donne l’impression de maladies apocalyptiques ou la personne se vide de son sang, et ou le microbe provoque des hémorragies internes monstrueuses. Ca renforce la peur vis-à-vis de ces affections.

Mais en fait, il est clair que le problème vient de l’usage des laxatifs et des antibiotiques, brefs, des analogues d’anti-inflammatoires. Ces médicaments agressent les parois des intestins, ce qui provoque des saignements.

Et dans les zones où l’arsenic est un problème, les saignements peuvent parfois être provoqués par ce dernier.

 

10) Les expériences d’absorption de choléra

 

Il y a eu diverses expériences d’absorption de vibrions cholériques. La plus célèbre étant celle de Pettenkofer en 1892 qui a avalé un verre plein de bacilles venant directement du laboratoire de Robert Koch. Aucune n’a mené à la mort, ni même aux symptômes du choléra (c’est-à-dire des diarrhées très violentes et très nombreuses).

C’est ce qu’on peut lire ici (Metchnikoff, Elie. Recherches sur le choléra et les vibrions. Sceaux : Impr. Charaire et cie, 1893) :

« Plusieurs savants se sont prêtés à l’expérience et ont absorbé des cultures pures du vibrion de Koch. Mais, malgré toutes les précautions employées pour faire agir le virus, celui-ci n’a amené qu’une diarrhée non accompagnée du cortège classique des symptômes du choléra. Ni l’alcalinisation du suc gastrique, ni les écarts volontaires de régime, ni la prédisposition à la diarrhée, n’ont permis au vibrion de Koch de produire le vrai choléra.

Il est vrai que M. Gaffky (note d’Aixur : l’assistant de Robert Koch), qui a fourni le virus à MM. Pettenkofer et Emmerich, a déclaré que la culture provenait d’un cas de choléra bénin. Mais cette objection ne s’applique pas à MM. Hasterlik et à ses collaborateurs, car ceux-ci ont absorbé dans quatre expériences un virus qui provenait d’un cas mortel de choléra.

Lorsque les vibrions ont été avalés sans alcalinisation préalable du suc gastrique, l’effet a été presque nul ; dans un cas seul où l’ingestion du virus fut précédée de celle de bicarbonate de soude, les expérimentateurs ont eu de la diarrhée simple.

A ces six essais négatifs (Pettenkofer, Emmerich, Hasterlik et trois de ses collaborateurs) il faut ajouter encore un nombre plus grand d’expériences, relatées par M. Ferran. D’après cet observateur, beaucoup de personnes qui n’avaient pas subi préalablement des injections hypodermiques de bacille virgule, n’eurent qu’une « cholérine qui guérit spontanément », après l’absorption de 5 ou 6 gouttes de cultures capables de tuer le cobaye en injection sous-cutanée. D’autres personnes, « vaccinées » préalablement, comme M. Ferran lui-même et son assistant, M. Pauli, ont eu également une diarrhée légère après l’absorption de quelques gouttes de culture, sans alcalinisation préalable de l’acidité gastrique.

Dans un assez grand nombre d’expériences sur l’homme, l’effet du vibrion de Koch a donc été ou nul ou insignifiant, si on le compare avec la gravité du vrai choléra asiatique.« 

 

Ce texte est intéressant parce que les quelques sources qu’on a par ailleurs ne parlent en général que de l’expérience de Pettenkofer (donc, expérience unique alors qu’ici, on constate qu’il y en a eu plusieurs). Et en plus, elles laissent entendre que celui-ci a fait ça de façon un peu spectaculaire, devant ses étudiants (donc pas une expérience contrôlée et sérieuse, soupçon d’avoir affaire à un fanfaron). On ne nous dit pas d’où venaient les vibrions (donc, si c’était un fanfaron, rien ne dit que c’était vraiment du vibrion). Et comme il n’y a d’habitude pas de source de citée, on finit par se demander si ça ne serait pas une légende, un truc complètement inventé. Avec les informations données ici, on s’aperçoit que l’expérience n’a pas été unique, qu’elle a été conduite tout à fait sérieusement, et que le vibrion venait  dans beaucoup de cas du laboratoire de Koch lui-même.

A noter aussi que dans certaines de ces expériences, les cobayes ont absorbé un antiacide afin de diminuer l’acidité de l’estomac et de permettre aux microbes de passer. Donc, on a maximisé les chances que l’infection réussisse.

Et dans un certain nombre de cas, on ne peut pas dire que les testeurs n’ont pas été infectés, puisque certains ont développé une diarrhée. Donc, s’ils en ont eu une, c’est que le microbe avait passé la barrière digestive (enfin, si on raisonne selon les principes de l’orthodoxie bien sûr). Donc, ils auraient dû développer le choléra. Bien sûr, il peut y avoir des choléras bénins, mais quand même.

 

Le point important ici est qu’on remarque qu’il y a eu des diarrhées légères. Donc, on pourrait se dire que quand même, le vibrion peut entrainer ce symptôme.

Dans la mesure où lors de ces expériences, les savants ont absorbé des doses importantes de microbes, peut-être qu’il y avait aussi beaucoup de toxines. Ce qui expliquerait les légères diarrhées.

Ou alors, peut-être que les méthodes de culture de ces microbes entrainait l’usage de produits de type anti-inflammatoire, et que ce sont ces derniers qui ont provoqué les diarrhées.

On note aussi que certains expérimentateurs ont fait des écarts de régime volontaire. Ca a pu aider à provoquer des diarrhées légères.

Mais, à mon avis, ces histoires de diarrhées sont bidons. Les scientifiques en question ont probablement menti.

Ce qu’il faut savoir, c’est que ces scientifiques n’étaient pas des illustres inconnus. Ils étaient reconnus et installés. C’était des pontes. Donc, pas des enfants de cœurs. Plutôt des gens arrivés à leur place parce qu’ils avaient bien adhéré aux codes dominants de l’époque. Et tous ceux qui ont fait l’expérience étaient des représentants de la théorie des miasmes. Or, le courant dominant chez les partisans de la théorie des miasmes à cette époque était que le vibrion pouvait causer des diarrhées graves, mais seulement lors de conditions particulières. La plupart du temps, ça ne devait aboutir qu’à des diarrhées légères ou même rien.

En fait, la théorie miasmatique perdait de plus en plus d’influence et ses partisans avaient été obligés de dire que le microbe jouait un rôle dans le choléra. Mais ils cherchaient à minimiser son rôle. La théorie dominante d’alors chez les partisans des miasmes était le résultat d’une lutte d’influence.

Mais bon, lutte d’influence ou pas, la théorie standard dans le camp miasmatique était celle-là. Donc, il « fallait » qu’ils disent qu’ils avaient eu des diarrhées légères. Parce que sinon, ça aurait été à l’encontre du courant dominant. Ils ont donc probablement menti pour rester dans la ligne du parti. Donc, on peut penser qu’ils n’ont pas eu de diarrhée et qu’absorber un verre plein de vibrion n’entraine aucun problème d’aucune sorte.

On n’est donc pas dans une situation avec d’un côté des paladins de la vérité (Pettenkofer et les autres), et de l’autre des pontes menteurs. On avait des deux côtés des membres de l’establishment prêts à mentir pour défendre leur coterie.

Seulement, il n’en reste pas moins que ces scientifiques ont bien absorbé de grandes quantités de vibrions, et qu’aucun n’est mort ni n’a eu les symptômes du choléra. Et ça, c’est sûr, sinon, ça se serait vu. Là-dessus, ils ne pouvaient pas mentir. C’est ça le plus important. Des masses de vibrions ne provoquent pas le choléra.

Détail qui a son importance. Si les expériences de ce genre ont rapidement cessé d’être conduites, c’est qu’on était juste à l’époque du passage de témoin entre la théorie des miasmes (qui avait dominé tout le 19ème siècle) et la théorie microbienne. Cette dernière était en train de s’imposer. Et à partir de 1900, c’en était fini de la théorie miasmatique. Les partisans de celle-ci ont été évincés et ont été remplacés par ceux de la théorie microbienne. La fin des controverses n’est donc pas due à une victoire théorique des partisans de la théorie microbienne, mais simplement à l’éviction du camp adverse.

 

11) Divers

 

Je pensais, dans le précédent article que j’ai écrit sur le choléra (en déc 2007), que le choléra était quelque chose de réel. Je ne pense plus ça du tout actuellement. Mon avis est que c’est une maladie tout aussi bidon que les autres. Il n’y a pas de bactérie du choléra qui cause une telle maladie. Et concernant la toxine cholérique, il faudrait qu’elle soit présente en quantités énormes pour réussir à entrainer la maladie. Il faudrait pour ça qu’il y ait carrément un cadavre de vache dans un simple puits.

La maladie n’est donc quasiment jamais causée, dans ses formes graves, par des microbes. Le taux de mortalité de la maladie devrait être de quasiment zéro, même dans les pays tropicaux et pauvres. Cette maladie n’est quasiment jamais naturelle. Elle est causée par l’absorption de produits chimiques qui agressent le système digestif. Donc, c’est toujours ça qui tue la personne. Celle-ci ne se retrouve pas d’un seul coup avec une diarrhée grave, qui aurait donc un taux de mortalité de x % dans les cas où il faut chaud. La diarrhée grave vient toujours d’une agression chimique, et c’est ça qui fait la mortalité de x % en dehors de tout traitement. A la base, la chose n’est pas naturelle. C’est ça qui change tout concernant la mortalité.

 

Le problème, c’est que la prise d’anti-inflammatoires a tendance à pousser à la prise d’analogues d’opiacés et inversement. Du coup, comme il y a dans les pays chauds une tendance importante à prendre des laxatifs (donc des anti-inflammatoires), il y a une tendance de fond à entrer dans le cercle vicieux en question et à devenir consommateur des deux types de substances. Comme ça entraine de gros problèmes de santé, il est normal que l’espérance de vie dans ces pays-là soit moins élevée. La chaleur elle-même ayant tendance à diminuer l’espérance de vie.

 

Evidemment, on a rapidement parlé de résistance du vibrion cholérique aux antibiotiques. Comme en réalité, les antibiotiques aggravent le truc, on a été obligé de dire rapidement qu’il y avait résistance.

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