Le troisième type de médicament : l’association anti-inflammatoire/opiacé

 

Comme on a pu le voir sur ce blog, il y a principalement 2 types de médicaments produits par l’industrie pharmaceutique : les anti-inflammatoires et les opiacés (plus quelques-uns utilisés pour des cas assez particuliers comme certains diurétiques ou anti-constipation). L’industrie pharmaceutique les recycle sous des tas de noms différents en les faisant passer pour des médicaments complètement différents les uns des autres et ayant donc des effets spécifiques. Mais quand on analyse leurs effets, on se rend compte que ces derniers sont toujours les mêmes et donc que ces médicaments sont identiques.

Mais en fait, il y a évidemment un troisième type de médicament. Ce sont ceux qui associent un anti-inflammatoire et un opiacé. J’ai découvert ça il y a un an environ.

Avec les produits purs, comme les anti-inflammatoires, ou les opiacés, les effets secondaire sont connus. Mais comme là, il s’agit d’un mélange, ça devient évidemment plus compliqué. Les effets peuvent se concurrencer ou non. Dans le cas où ils se concurrencent, le résultat final dépend en partie des doses respectives des deux médicaments, en partie de l’intensité initiale de l’effet, etc… Donc, c’est loin d’être simple.

C’est pour ça que j’ai mis longtemps avant de m’y atteler. C’est en faisant un article (à venir) sur la migraine que j’ai découvert qu’on utilisait beaucoup ce type de médicaments. Avec plus d’exemples disponibles et forcé de faire l’étude de leurs effets dans le cadre de l’article sur la migraine, j’ai enfin réalisé une analyse du problème.

Pour rappel, la médecine orthodoxe sépare les antalgiques en 3 niveaux. Ce sont les antalgiques de niveau 2 qui sont essentiellement des mélanges anti-inflammatoires/opiacés. Les opiacés utilisés dans ce cas sont d’intensité assez faible, comme la codéine. Ceux de niveau 1 sont composés d’anti-inflammatoires de type aspirine, paracétamol, etc… Et ceux de niveau 3 sont composés d’opiacés de plus forte intensité, comme la morphine.

 

1) Détermination des effets des mélanges anti-inflammatoires/opiacés

 

Vu qu’il s’agit d’un mélange de deux produits, il est évidemment plus compliqué d’en déterminer les effets.

Déjà, certains effets sont contraires les uns des autres. Par exemple, les anti-inflammatoires entrainent une vasoconstriction alors que c’est l’inverse pour les opiacés. Les opiacés diminuent la sensation de faim, alors que les anti-inflammatoires l’augmentent. Les anti-inflammatoires provoque de la diarrhée, alors que les opiacés provoquent de la constipation. Les opiacés entrainent une somnolence alors que les anti-inflammatoires ont plutôt tendance à empêcher de dormir.

Par contre, certains effets ne semblent pas se retrouver de façon inverse dans l’autre type de produit. Par exemple, les opiacés provoquent une détente des muscles, alors que les anti-inflammatoires ne semblent pas provoquer une excitation musculaire. Les anti-inflammatoires augmentent le taux de cortisol, alors qu’il ne semble pas que les opiacés le diminuent. Les opiacés diminuent la douleur, tandis que les anti-inflammatoires ne l’augmentent pas. Les anti-inflammatoire pris à hautes doses ont un effet de désagrégation des cellules (d’où des saignements) ; alors qu’il n’y a pas d’effet inverse avec les opiacés. Les anti-inflammatoires entrainent une accumulation d’eau dans le centre du corps, alors qu’à priori, les opiacés n’ont pas d’influence sur le problème. Les anti-inflammatoires entrainent aussi une agression du foie, alors que les opiacés a priori non.

Dans ce cas, vu qu’il n’y a rien en face pour contrecarrer l’effet de l’opiacé ou de l’anti-inflammatoire, on retrouve à peu près les effets officiels concernant ce type de médicaments.

Voici un tableau pour visualiser plus facilement la liste des cas :

 


Anti-inflammatoires

Opiacés

Résultat

Effets contraires

vasoconstriction

Vasodilatation

(effets induits : vertiges, nausées, vomissements)

Dépend de la dose relative et de l’intensité d’action de chaque médicament. Réalité du phénomène et interprétation pas évidents

faim

Manque d’appétit

Pas pris en continu. Donc, pas trop de risque de subir l’un ou l’autre effet

Diarrhées

Constipation

La constipation semble l’emporter souvent

insomnie

somnolence

La somnolence semble souvent l’emporter

Enervement/excitation

Etat amorphe/déprime

Même chose que pour la somnolence. L’état amorphe/déprime semble l’emporter.


Effets sans concurrence


Détente des muscles

Oui


Diminution de la douleur

Oui

Augmentation du taux de cortisol


Oui

Désagrégation des cellules


Probablement faible ou inexistante parce que dose d’anti-inflammatoire faible et pas prise en continu. Mais peut apparaitre si les doses augmentent.

Accumulation d’eau dans le centre du corps et donc prise de poids


Peu de risque de subir cet effet puisque pas pris en continu

Agression du foie


Oui mais faible parce que pris ponctuellement

Eruption cutanée (découle de la désagrégation des cellules)


Rare mais peut arriver avec des doses importantes

Accumulation soudaine d’eau et de sang au niveau du ventre en réaction à l’agression de l’anti-inflammatoire (qui peut entrainer des nausées et vomissements)



L’effet peut être notable avec des doses moyennes d’anti-inflammatoire

 

 

1,1) Les effets sans concurrence

 

Donc, du côté des effets sans concurrence, on a :

Pour l’opiacé :

  • Détente des muscles
  • Diminution de la douleur

Pour l’anti-inflammatoire :

  • Augmentation du taux de cortisol
  • Désagrégation des cellules
  • Accumulation d’eau dans le centre du corps et donc prise de poids
  • Agression du foie
  • Eruption cutanée
  • Accumulation soudaine d’eau et de sang au niveau du ventre

 

Tous ces effets sont susceptibles d’être présents en même temps. Mais, il y a plusieurs effets de l’anti-inflammatoire qui ne se voient pas parce que les doses sont faibles ou parce que le produit n’est pas pris en continu.

Il s’agit de :

  • La désagrégation des cellules
  • L’accumulation d’eau dans le centre du corps et donc la prise de poids
  • L’éruption cutanée
  • Accumulation soudaine d’eau et de sang au niveau du ventre (nausées, vomissements)

 

La désagrégation des cellules peut être présente et provoquer des saignements. Mais ça doit être relativement rare. Et même si ça arrive, la plupart du temps, ça ne sera pas situé dans une zone importante et irréparable. Donc, ça passera inaperçu. La prise de poids aussi va être relativement rare, puisqu’on prend ces médicaments pendant 2 ou 3 jours, pas pendant 1 mois non-stop. L’éruption cutanée va être rare et va dépendre de la dose d’anti-inflammatoire contenue dans le mélange. Enfin, l’accumulation soudaine d’eau et de sang au niveau du ventre ne va pas être perçue si les doses d’anti-inflammatoires sont faibles. Cela dit, même si l’effet devient notable (nausées, vomissements) lors de l’augmentation des doses, la personne pensera qu’il s’agit d’un problème en liaison avec la migraine.

 

Du coup, on aura principalement une détente des muscles, une diminution directe de la douleur pour l’opiacé. Et pour l’anti-inflammatoire, une augmentation du taux de cortisol et une agression du foie.

L’agression du foie sera évidemment lente, vu que le produit n’est pas pris de façon continue et à hautes doses. Donc, les dégâts ne se verront que par exemple 20 ou 30 ans plus tard (si la personne a pris des antalgiques pendant tout ce temps). Mais bien sûr, plus le médicament sera pris à des doses élevées et souvent, plus vite et plus fort se fera l’endommagement du foie.

Du coup, à court terme, il y aura que 3 effets sans concurrence : la détente des muscles, la diminution directe de la douleur et l’augmentation du taux de cortisol.

 

1,2) Les effets en concurrence

 

On a donc les couples anti-inflammatoire/opiacé suivants.

  • Faim/manque d’appétit
  • Diarrhée/constipation
  • Insomnie/somnolence
  • Vasoconstriction/vasodilatation

 

Il n’est pas évident de déterminer si un des deux médicaments domine globalement l’autre, parce que ça va varier selon les cas. Dans un cas, l’intensité de l’effet de l’opiacé va être très fort, alors que celui de l’anti-inflammatoire va être moyen ou faible ; et inversement. Donc, il n’y a apparemment pas de domination globale de l’opiacé sur l’anti-inflammatoire et inversement. On ne peut analyser qu’effet par effet. Par ailleurs, la domination d’un effet sur l’autre peut dépendre de la dose relative de médicament.

 

–          Couple faim/manque d’appétit

Dans ce couple, difficile de savoir lequel l’emporte. En fait, vu que les médicaments ne sont pas pris en continu, l’effet dans un sens ou dans l’autre ne doit pas apparaitre beaucoup. Et en plus les deux effets doivent être plus ou moins d’intensité égale. Donc, il n’y a pas d’effet qui domine. Les deux effets se neutralisent plus ou moins et rien n’apparait.

–          Couple diarrhée/constipation

Dans le couple diarrhée/constipation, il semble que ce soit la constipation qui l’emporte en général. C’est surtout cet effet là qui est rapporté sur les notices des antalgiques de niveau 2. Donc, on pourrait se dire que c’est l’opiacé qui l’emporte sur l’anti-inflammatoire. Mais en fait, c’est difficile de dire si l’un ou l’autre l’emporte, puisque les doses d’anti-inflammatoire étant faibles et le produit pris ponctuellement, ça n’est de toute façon pas obligatoire que la diarrhée apparaisse. Donc, dans la pratique, on serait face tout simplement à une situation avec seulement un effet en lice et pas un couple antagoniste.

Ce qu’on peut se dire aussi, c’est que l’effet de détente des muscles apparait en même temps que l’effet d’agression des chairs, et au même endroit (dans le système digestif). Or, le système d’éjection du bol alimentaire par le système digestif en cas d’agression repose en partie sur une accélération du transit. Les muscles accélèrent le transit. L’eau n’a pas le temps d’être absorbée par le corps. Et du coup, c’est la diarrhée. Mais ce système ne repose pas sur des muscles stimulés artificiellement au niveau de leur fonctionnement même. Ils réagissent à une agression extérieure, mais c’est tout. Par contre, l’opiacé détend les muscles artificiellement. Du coup, c’est l’effet artificiel qui domine sur le système naturel. C’est donc l’effet opiacé, l’effet de constipation qui domine.

 

–          Couple insomnie/somnolence

Dans le couple insomnie/somnolence, c’est manifestement l’effet de somnolence provoqué par l’opiacé qui domine. Mais on peut penser que l’effet de somnolence induit par les opiacés est largement plus fort que l’effet d’insomnie induit par les anti-inflammatoires. Donc, c’est encore un cas particulier.

 

–          Couple vasodilatation/vasoconstriction

Jusqu’ici, on a eu la chance d’avoir des tendances claires et nettes. Pour le couple vasoconstriction/vasodilatation, c’est beaucoup moins le cas. Ici, les symptômes constatés (nausées, vomissements, vertiges, effet positif sur la migraine) peuvent donner lieu à plusieurs interprétations concernant la domination de l’un ou de l’autre.

Le problème qui rend l’analyse indécise, c’est qu’on signale des problèmes de nausées et de vertiges avec ces médicaments. Or, ça, ça implique une hypotension. Et une hypotension implique normalement une vasodilatation. Par ailleurs, la constipation implique une détente des muscles ; ce qui implique là-aussi une vasodilatation.

Or, on utilise en même temps un anti-inflammatoire du type aspirine, qui entraine une vasoconstriction.

Donc, soit l’effet vasodilatateur de l’opiacé l’emporte très largement sur l’effet constricteur de l’anti-inflammatoire. Soit on est dans un cas particulier où il y peut y avoir vasoconstriction et hypotension en même temps. Soit il s’agit de l’effet que peut provoquer l’anti-inflammatoire immédiatement en provoquant un afflux de sang et d’eau dans l’abdomen. Soit les effets sont décalés dans le temps.

 

  • Possibilité 1 : l’effet opiacé domine

Ici, on va faire l’hypothèse que c’est l’effet opiacé qui l’emporte largement et que l’anti-inflammatoire ne joue quasiment aucun rôle dans ce genre de médicaments.

Les effets secondaires des antalgiques de niveau 2 ressemblent fortement à ceux des opiacés. Ils provoquent des nausées, des vomissements et des vertiges. Des signes clairs d’une vasodilatation. Donc, majoritairement, ces médicaments auraient un effet de type opiacé. Et l’effet de type anti-inflammatoire ne jouerait quasiment pas.

L’effet antidouleur viendrait donc uniquement de l’effet direct sur la douleur de la part de l’opiacé, et pas du tout de l’effet sur le calibre des veines. Et l’effet sur le calibre des veines serait uniquement celui d’un opiacé, à savoir qu’elles se dilateraient au lieu de se contracter. Les histoires de vasoconstriction seraient donc des mensonges. Et l’effet de vasodilatation aurait au contraire plutôt tendance à faire augmenter la douleur s’il n’y avait pas cet effet direct sur la douleur.

Il est possible que ce qui est dit dans la littérature médical sur le fait que ça entraine une constriction des veines vienne du fait que les opiacés entrainent peut-être une vasoconstriction au niveau des extrémités. Cette vasoconstriction limitée à des endroits précis du corps donnerait l’impression fausse que c’est le cas partout. Alors que dans l’écrasante majorité du corps, il y aurait plutôt vasodilatation. Donc, il n’y aurait pas vasoconstriction là où c’est important, c’est-à-dire dans le crâne et dans le centre du corps.

 

  • Possibilité 2 : l’effet anti-inflammatoire l’emporte

Cela dit, il est éventuellement possible qu’il y ait vasoconstriction et en même temps les symptômes de prise d’opiacés.

Il se pourrait que l’effet anti-inflammatoire l’emporte ; ce qui est possible, puisque l’effet constricteur des anti-inflammatoires est assez important et que dans ces médicaments mixtes, on utilise plutôt des opiacés faibles comme la codéine. Donc, il pourrait effectivement y avoir une constriction des veines. L’effet sur la douleur viendrait alors d’une action conjointe de constriction des veines de la part de l’anti-inflammatoire et d’élimination de la douleur directement de la part de l’opiacé. L’alliance des deux types de médicaments donnerait un effet supérieur à celui d’un de ces médicaments seul.

Normalement, il ne devrait alors pas y avoir d’effets secondaires de type opiacé en rapport avec la vasodilatation. Mais il est possible que si.

En effet, si la vasodilatation entraine des nausées et des vertiges, c’est parce que ça engendre une hypotension. C’est cette dernière qui est à l’origine des nausées et des vertiges en fait. Quand aucun médicament n’est impliqué, l’hypotension implique généralement la vasodilatation. Mais avec les opiacés, il y a peut-être une deuxième source d’hypotension non liée à la vasodilatation. L’opiacé engendre une détente des muscles. Et ça, ça peut entrainer une hypotension via deux causes : 1) la détente des muscles d’une façon générale ; 2) la détente des muscles du cœur en particulier.

Les muscles permettent au sang de remonter dans les veines vers le cœur. C’est la contraction des veines par ces muscles qui permet au sang de revenir vers le cœur. Avec la détente des muscles provoquée par l’opiacé, le sang va y revenir moins vite. Du coup, le corps va peut-être faire battre le cœur moins vite histoire de s’adapter au débit en baisse du côté du retour sanguin. Le débit étant moins fort, la tension sanguine baissera.

Concernant le cœur, si les muscles le composant sont détendus, celui-ci ne va évidemment pas pouvoir battre aussi vite que d’habitude ; ce qui entrainera une diminution du débit et provoquera donc de l’hypotension.

Du coup, il risque d’y avoir hypotension malgré la vasoconstriction. La constriction des vaisseaux sanguins devrait entrainer une augmentation de la tension. Mais l’effet de diminution de la tension entrainé par l’opiacé doit être supérieur à celui d’augmentation de la tension entrainé par l’anti-inflammatoire. La tension diminue donc, ce qui entraine des problèmes de nausées et de vertiges.

Ça peut entrainer aussi un risque de crise cardiaque. D’où le fait que ce genre de médicament soit déconseillé aux personnes présentant des faiblesses à ce niveau-là.

Donc, avec ces médicaments, on peut subir un phénomène de vasoconstriction tout en ayant des problèmes cardiaques, alors que normalement, la vasoconstriction limite au contraire les problèmes cardiaques (sauf en cas d’athérosclérose).

L’anti-inflammatoire serait donc un élément tout de même important du médicament. L’effet sur la migraine viendrait en grande partie de lui.

Le fait qu’il y ait constipation indique quand même une détente des muscles. Et une détente des muscles implique une vasodilatation. Donc, dans le présent cas, il ne devrait pas y avoir constipation. Mais il est possible que puisque le produit est très concentré dans le système digestif, l’effet soit maximal à cet endroit. Et donc, que la contraction musculaire face au poison que constitue l’anti-inflammatoire n’apparaisse pas à cet endroit. Alors que par ailleurs, la constriction apparaitrait au niveau des veines.

Ce qu’il y a aussi, c’est l’aspirine ou le paracétamol ne sont pas forcément dosés très forts. Les doses de paracétamol sont au maximum de 3g par jour, alors que le paracétamol est moins puissant que l’aspirine. Ça correspond peut-être à 1 ou 1,5 g d’aspirine par jour. Donc, quand l’anti-inflammatoire est de faible intensité, comme le paracétamol, peut-être que l’effet laxatif serait de toute façon assez limité même si l’anti-inflammatoire était pris tout seul.

Enfin, il est possible que le processus conduisant à la diarrhée mette trop de temps à se mettre en place et qu’entre temps, l’opiacé ait commencé à faire effet et ait contré l’effet de l’anti-inflammatoire. Par exemple, l’huile de ricin, un laxatif stimulant, n’agit qu’au bout de 3 heures. Et l’effet de constriction est moyen. Donc, en 3 heures, l’effet de détente des muscles engendré par l’opiacé a largement eu le temps de s’installer et de bloquer l’effet laxatif de l’anti-inflammatoire.

 

  • Possibilité 3 : l’effet anti-inflammatoire l’emporte, mais les nausées et vertiges n’apparaissent qu’au début de la prise

Concernant les nausées et les vertiges, ce qui est possible aussi, c’est tout simplement qu’il y ait mobilisation d’eau et de sang dans le ventre à cause de l’anti-inflammatoire, et que comme la personne est déjà en état de vasodilatation et donc d’hypotension, ça amplifie encore plus ce phénomène et provoque donc des nausées et des vertiges. Ce phénomène apparait un peu après le début de la prise et ne va pas durer de nombreuses heures. Mais c’est suffisant pour que l’orthodoxie médicale ait noté ce genre de symptôme.

Peut-être que la présence de l’opiacé joue aussi. Normalement, comme l’anti-inflammatoire entraine un resserrement des veines, ça doit limiter le phénomène d’hypotension. Mais avec la présence de l’opiacé et son pouvoir de détente des muscles, la constriction des veines est moins forte qu’avec l’anti-inflammatoire seul. Et du coup, la tension peut diminuer au lieu d’augmenter. Ce qui provoque des nausées, des vomissements et des vertiges. Cela dit, probablement que l’effet de l’anti-inflammatoire et de l’opiacé sur les diamètres des veines n’agit pas en même temps que l’effet de l’anti-inflammatoire sur l’afflux de sang et d’eau au niveau du ventre. Ça doit arriver plutôt après. Dans ce cas, l’opiacé ne jouerait pas sur le problème. Mais peut-être que l’effet de l’opiacé sur les vaisseaux sanguins se met à agir un peu avant que le premier effet prenne fin. Donc, peut-être que ça joue quand même un peu. A voir.

A noter que ce genre de chose peut arriver avec un anti-inflammatoire seul. D’ailleurs, dans la notice de l’aspirine, il y a « nausées » dans les effets secondaires.

 

  • Possibilité 4 : la durée des effets n’est pas la même ; l’effet opiacé dure plus longtemps

Ce qui est possible aussi, c’est que le délai et la durée d’action des deux médicaments diffèrent. Donc, le problème ne viendrait pas du fait que l’effet d’un des deux médicaments l’emporterait sur l’autre, mais qu’un des médicaments aurait cessé d’agir alors que l’autre continuerait à le faire. Et apparemment, c’est souvent le cas. Par exemple, le dextropropoxyphène a une demi-vie (temps nécessaire pour que, après l’administration d’un médicament, sa concentration diminue de moitié) de 13 heures. Alors que la demi-vie du paracétamol est de 1 à 4 heures. Donc, les médicaments combinant les deux, comme le di-antalvic vont avoir une période où seul l’opiacé va continuer à agir. Et du coup, des symptômes de type opiacé (nausées, vertiges) vont apparaitre.

La tramadol a lui une demi-vie de 5 à 7 heures. Donc, là encore, l’effet de l’opiacé dure plus longtemps que celui du paracétamol.

Enfin, la codéine a une demi-vie d’environ 4 heures. Là, on est dans des temps identiques à ceux du paracétamol.

Donc, pour la plupart des antalgiques utilisant le dextropropoxyphène ou le tramadol, des effets de type opiacé vont apparaitre au bout de 3 ou 4 heures, quand l’effet du paracétamol (ou d’un autre anti-inflammatoire) aura commencé à se dissiper.

Du coup, quand l’orthodoxie dit que ces médicaments entrainent aussi bien une vasoconstriction que des nausées et vertiges, c’est vrai, sauf que ça n’arrive pas en même temps. Les nausées et vertiges arrivent après que la vasoconstriction ait disparu.

 

 

Difficile de dire quelle est la bonne hypothèse. En fait, selon les situations, c’est peut-être bien les quatre. En effet, les concentrations des deux éléments varient selon les médicaments. La concentration en paracétamol varie de 300 mg à 600 mg et celle en opiacé de 8 mg à 50 mg (voir ici). Ça passe du simple au double pour l’anti-inflammatoire, et ça peut être multiplié par 6 pour l’opiacé. Donc, il est possible que dans certains médicaments, l’opiacé ait un effet supérieur à celui de l’anti-inflammatoire sur le calibre des veines. On serait alors dans l’hypothèse 1.

Si c’est l’anti-inflammatoire l’emporte, on va être dans les 3 autres hypothèses. Si l’effet de l’opiacé dure plus longtemps que celui de l’anti-inflammatoire, on devrait être plutôt dans l’hypothèse 4 (même si ça n’exclue pas complètement l’hypothèse 2 et 3). Et si c’est de même longueur, on sera soit dans l’hypothèse 2, soit dans l’hypothèse 3, soit dans les deux.

 

 

Résultat final :

On peut donc penser que d’ordinaire, on a les effets suivants :

  • Détente des muscles
  • diminution directe de la douleur
  • augmentation du taux de cortisol
  • constipation
  • somnolence
  • Nausées, vomissements
  • Vertiges
  • Endommagement du foie (dont l’intensité dépend des doses et du nombre de prises)
  • Fluidification sanguine (et donc risque d’hémorragies)
  • Eruption cutanée lorsque la dose d’anti-inflammatoire est importante
  • Dépression respiratoire pour les associations ou l’effet de l’opiacé dure plus longtemps que l’anti-inflammatoire. Ou alors, éventuellement au début de la prise, si l’effet anti-inflammatoire domine.

Du coté des effets dont la présence dépend des dosages respectifs des deux médicaments et de la durée d’effet de l’opiacé on a :

  • Vasoconstriction (et donc probabilité de développer des thromboses veineuse et des caillots)
  • Vasodilatation

 

Du coté des effets en retour lors de l’arrêt, on va avoir tous les problèmes liés à l’arrêt des anti-inflammatoires :

  • Vasodilatation
  • Retour des douleurs dans les membres ou dans la tête (migraine)
  • Manque d’énergie
  • Déprime
  • Manque d’appétit

On va en avoir un ou deux lié à l’arrêt de l’opiacé :

  • Augmentation de la douleur

 

Donc, on va avoir 4 éléments dangereux à court ou à long terme :

  • Problèmes cardiaques
  • Risques d’hémorragie
  • Endommagement du foie
  • Cercle vicieux lié au taux de cortisol

 

Ce qui est sûr, c’est que d’une façon ou d’une autre, ça entraine des nausées et des vertiges. Que ce soit à cause d’une vasodilatation ou d’un processus plus compliqué dans le cas d’une vasoconstriction. Et quel que soit le mécanisme, ça indique une hypotension et donc un danger pour le cœur.

Ces médicaments étant très prescrits pour les personnes de plus de 65 ans (c’était le cas par exemple du di-antalvic, qui a été retiré, voir ici), ça doit être une source importante de crises cardiaques. Et ce d’autant plus qu’on augmente les doses au fur et à mesure des années.

Le fait que très souvent, la personne qui prend l’antalgique soit déjà en état de vasodilatation (migraine par exemple) et donc d’hypotension, augmente la probabilité de survenue du problème.

D’ailleurs, des études ont montré que les migraineux, grand consommateurs d’antalgiques de niveau 2, sont plus susceptibles d’avoir des problèmes cardiaques.

Les antalgiques dont l’effet opiacé dure plus longtemps que l’effet anti-inflammatoire (exemple : paracétamol (de 1 à 4 heures)/ dextropropoxyphène (13 heures)) sont particulièrement dangereux à ce niveau-là. Le problème, c’est qu’il semble que l’effet sur la douleur ait tendance à disparaitre bien avant que l’effet de l’opiacé ait disparu : au bout de 4 ou 5 heures. Les gens vont avoir tendance à reprendre un antalgique au bout de 4 ou 5 heures, quand l’effet sur la douleur du premier aura commencé à diminuer. Mais l’effet opiacé sera encore présent. Et du coup, quand l’effet anti-inflammatoire du deuxième antalgique disparaitra au bout de 3 ou 4 heures, il ne restera que l’effet opiacé. Seulement, comme l’opiacé de l’antalgique précédent fera encore effet, ce sera comme si ces gens avaient pris une double dose d’opiacé. Ce qui entrainera un risque de crise cardiaque plus important (par vasodilatation et donc hypotension). Par ailleurs, peu après que la personne ait pris le deuxième antalgique, la mobilisation d’eau et de sang au niveau du ventre à cause de l’anti-inflammatoire risquera là aussi de provoquer une crise cardiaque.

Au passage, ce problème lié à l’augmentation de la dose d’opiacé est connu de la médecine officielle (mais pas celui concernant la mobilisation d’eau et de sang au niveau du ventre lié à l’anti-inflammatoire). C’est pour ça qu’il y a actuellement retrait des médicaments avec des opiacés à longue durée d’action (c’est le cas du di-antalvic).

 

Si on augmente les doses et qu’on prend plus souvent ces médicaments (ce qui va être le cas avec le cercle vicieux lié à l’anti-inflammatoire, voir plus bas), les risques hémorragiques vont augmenter. Ce qui pourra être source d’accidents vasculaires cérébraux (AVC).

Par exemple, pour les hommes qui ont des migraines (donc, qui prennent régulièrement des antalgiques), le risque d’AVC est entre 2 et 4 fois supérieur (voir ici). Pour les femmes, il n’y a apparemment pas de risque supplémentaire d’AVC lié à la migraine. Mais en fait, on sait par ailleurs que le risque est multiplié par 10 pour une femme migraineuse si elle prend la pilule, et par 39 s’il y a prise de pilule + consommation de tabac (source : bonjour docteur). Je pense que c’est la façon dont la statistique est calculée qui fausse le résultat ainsi que l’utilisation de différents types de pilules. On a déterminé que les femmes qui ont des migraines n’ont pas plus de risque que les autres d’avoir des AVC. C’est comme ça qu’est fait le calcul. On fait une comparaison femmes sans migraine/femmes avec migraine.

Seulement, beaucoup de femmes prennent des pilules en continue, ce qui leur permet d’éviter d’avoir des migraines puisque leur taux de cortisol reste élevé en permanence. Comme le taux de cortisol est élevé tout le temps, et que ça crée des thromboses et des caillots dans les jambes, ces femmes là, vont avoir autant de risque d’AVC que celles qui ont des migraines. Donc, on va dire que les femmes qui ont des migraines n’ont pas plus de risque d’AVC que les autres ; et ça sera vrai. Sauf que les autres ont autant de raison d’avoir des AVC que celles-ci. En réalité, si on comparait avec celles qui n’ont pas de migraines et qui ne prennent pas la pilule, on trouverait que celles qui ont des migraines doivent avoir là aussi un risque 4 fois supérieur d’AVC. Et probablement même 10 fois, vu que la plupart vont aussi prendre la pilule (et c’est ça qui va leur causer les problèmes de migraine).

 

Evidemment, là encore si on en prend plus régulièrement avec des doses plus élevées, ça va finir par fortement endommager le foie. La personne risque donc d’avoir de moins en moins d’énergie, vu qu’elle éliminera de moins en moins bien les déchets cellulaires. Et par ailleurs, si jamais un médecin diagnostique la présence d’une tumeur quelque part, il pourra inventer l’existence d’un cancer métastasé au foie, à cause des éventuelles nécroses, réparations anarchiques et inflammations que l’antalgique aura créé au fur et à mesure des années (voir l’article sur la façon dont les médecins rendent réel le diagnostic de cancer).

 

Le cercle vicieux lié au taux de cortisol est évidemment un élément central du problème. A cause de lui, les patients voient revenir la douleur et sont obligés de reprendre de l’antalgique. Bien sûr, tout dépend de la dose. Comme pour les antalgique de niveau 1, une prise isolée ne va pas entrainer de cercle vicieux.

La diminution de l’effet opiacé sur la douleur associée au cercle vicieux de l’anti-inflammatoire rend ce dernier encore plus vicieux. Parce que comme l’effet de l’opiacé diminue avec le temps, les gens sont obligés de prendre des doses de plus en plus fortes. Ce qui accélère le cercle vicieux. Avec l’anti-inflammatoire seul, il n’y aurait qu’un cercle vicieux simple, c’est-à-dire sans augmentation des doses. Là, il y a en plus nécessité de plus ou moins rapidement augmenter les doses et de les prendre beaucoup plus souvent. Du coup, l’effet en retour de l’anti-inflammatoire devient de plus en plus important quand on arrête de prendre le médicament. Donc, les migraines, par exemple, vont revenir et être encore plus violentes.

Elles vont l’être d’autant plus que l’opiacé a lui-même une sorte d’effet en retour. Quand on l’arrête, ça doit magnifier une douleur déjà présente. A priori, ça ne la crée pas, mais si elle existe déjà, elle va être plus forte. Donc, comme il va y avoir retour de la douleur à cause de l’effet en retour de l’anti-inflammatoire, cette douleur va être en plus fortement augmentée à cause de l’arrêt de l’opiacé.

Cela dit, les personnes qui prennent des antalgiques de niveau 2 ont déjà des problèmes par ailleurs qui font qu’elles doivent prendre des antalgiques plus puissants que de simples anti-inflammatoires. Donc, même sans le cercle vicieux, elles auraient probablement besoin d’antalgiques. Mais là, ça permet d’en augmenter fortement le besoin. Et puis, ça permet aussi de faire éventuellement déborder le besoin au-delà de la période où la personne a besoin d’antalgiques (donc, au-delà du besoin externe au cercle vicieux).

Par exemple, une femme qui prend une pilule contraceptive avec arrêt de 7 jours va souvent avoir des migraines lors de la phase d’arrêt (à cause de la baisse du taux de cortisol). Donc, même sans le problème du cercle vicieux propre aux antalgiques, elle va avoir besoin de ces derniers. Mais, avec le système de cercle vicieux des antalgiques de niveau 2, même quand elle aura arrêté de prendre la pilule, elle aura peut-être besoin de continuer à prendre ces médicaments pendant le reste de sa vie. Avec les antalgiques de niveau 1 (avec uniquement un anti-inflammatoire), il y aurait éventuellement une petite chance de s’en sortir, en profitant d’une période d’accalmie. Mais avec les antalgiques de niveau 2, ça doit être plus difficile de sortir du cercle vicieux si on n’a pas conscience de celui-ci.

 

Avec l’opiacé seul (antalgiques de niveau 3), il y aurait nécessité d’augmenter les doses régulièrement ; mais il n’y a pas exactement d’effet en retour. Donc, à la base, il n’y a pas vraiment de cercle vicieux. On peut arrêter d’en prendre, et la douleur ne va pas forcément revenir. Il y aura l’effet en retour bien connu de l’arrêt des opiacés cela dit, comme la période de sevrage de l’héroïne ; mais c’est différent. Par ailleurs, la sensation de douleur augmente lors du sevrage. Mais à priori, il faut qu’il y ait déjà une douleur qui soit présente.

Cela dit, même avec les antalgiques de niveau 3, on n’en sort pas. D’une part, parce que les patients vont en général être obligés de prendre des produits anti-inflammatoires pour contrer les effets secondaires. Donc, très souvent, il y aura prise simultanée d’anti-inflammatoires et d’opiacés, comme lors de la prise d’antalgiques de niveau 2.

Par exemple, avec les effets de constipation et de somnolence, les gens vont évidemment avoir tendance à prendre des médicaments pour compenser. Par exemple, on donnera de la caféine pour éviter la somnolence. Mais la caféine a justement un effet de type anti-inflammatoire. Donc, ce dernier va augmenter. C’est la même chose pour les produits de type amphétamine, probablement aussi pour le modiodal. Pour la constipation, on pourra donner des produits lubrifiants ou de lest, qui n’ont pas d’effet de type anti-inflammatoire. Mais à terme, on finira peut-être par donner des laxatifs stimulants, qui eux, sont en réalité des anti-inflammatoires.

Et en plus, si la personne commence à être soulagée, on reviendra vers les antalgiques de niveau 2. Et donc, on reviendra dans le cercle vicieux.

Au passage, la personne utilisera probablement déjà ce genre de médicaments anti somnolence et laxatif pour les antalgiques de niveau 2. Du coup, ça peut faire dominer les effets de type anti-inflammatoire. En tout cas, ça rendra le problème encore un peu plus compliqué.

 

Donc, avec ce système d’effet en retour de l’anti-inflammatoire, augmenté par l’opiacé, on rend le patient accroc à ces médicaments.

Bien sûr, il s’agit d’une première analyse. Donc, probablement que par la suite, de nouvelles idées et connaissances viendront l’enrichir.

 

PS :

Les triptans sont en réalité eux aussi une association anti-inflammatoire/opiacé, et pas une mystérieuse nouvelle molécule issue de la recherche high-tech. Là, il semble que ce soit l’effet anti-inflammatoire qui l’emporte. En effet, il est rapporté assez clairement que ça entraine une constriction des vaisseaux sanguins, que ça augmente la tension, et que ça peut diminuer la nausée dans le cas de certaines migraines.

 

7 réflexions sur « Le troisième type de médicament : l’association anti-inflammatoire/opiacé »

  1. Tiens, en tombant à l’instant sur un article à propos du Mediator, j’ai fait une recherche. Et bien, vu les effets, on peut se dire que c’est très probablement là aussi une association anti-inflammatoire/opiacé. Il y a des risques de diarrhée, d’éruption cutanée, d’hépatite, de confusion. Ce qui est bien des effets secondaires d’anti-inflammatoires. Et par ailleurs, il y a des problèmes de somnolence, vertiges, hypotension. Donc, des symptôme d’opiacés.

    Probablement qu’il s’agissait d’une association avec un opiacé à longue durée d’action.

    Évidemment, ça entraine des risques cardiaques. Et c’est d’ailleurs pour ça qu’il a été retiré du marché.

    Dans la mesure où il était prescrit en grande partie pour les diabétiques de type 2, et que ce sont en général des personnes qui commencent à être âgées, donc, qui ont un coeur plus fragile, ça a du effectivement entrainer un sacré nombre de morts.

    C’était aussi prescrit pour les personnes ayant des problèmes d’hypertriglycéridémie. On peut penser que la plupart doivent aussi être assez âgés. Et un certain nombre sont évidemment en surpoids. Donc, même problème, ça a du entrainer beaucoup de crises cardiaques chez ces gens.

    On peut penser que l’anti-inflammatoire devait être relativement fortement dosé, afin de désagréger les particules en suspension dans le sang et diminuer ainsi plus facilement la glycémie et la quantité de triglycérides. La vasodilatation entrainée ensuite par l’opiacé permettait aussi de baisser la glycémie et les triglycérides.

    Ca a été aussi utilisé comme coupe-faim. Effet qui était certainement entrainé par l’effet opiacé à longue durée.

  2. Bonjour,

    Votre commentaire me rappelle une réflexion que je me suis faite il y a quelques jours.

    Vous savez peut-être qu’on donne des antibiotiques aux animaux d’élevage, non pas tellement pour les protéger des maladies, mais plutôt parce qu’on s’est rendu compte qu’ils grossissaient plus vite (donc amélioration de la rentabilité). Le mécanisme est simple : ces médicaments abiment le foie, les déchets (normaux ou toxines) sont moins bien éliminés, donc le corps les stocke où il peut (dans les graisses). L’animal grossit alors.

    Je me suis demandé si l’épidémie d’obésité observée dans les pays occidentaux ne serait pas, également, dûe au mauvais état généralisé du foie. Ceci à cause de la surconsommation de médicaments tels que les antidouleurs ou antipyrétiques que beaucoup prennent même en prévention !. Peut-être également à cause des vaccins (Hépatite B ?). Ou encore à cause des pesticides résiduels dans la nourriture, des exhausteurs de goût, des édulcorants de synthèse, etc. Le point commun étant la destruction du foie (entres autres).

    C’est juste une hypothèse, bien sûr.

  3. Pour les antibiotiques, oui, je le sais. J’en ai parlé sur ce blog d’ailleurs. Mon interprétation était cependant différente de la votre, puisque je mettais en cause le taux de cortisol et le fait que l’antibiotique remplissait les cellules d’eau ; ce qui fait qu’on paye l’eau au prix de la viande. Du coup, je donnais un moyen assez facile pour savoir si on avait donné des antibiotiques à une bête. Si la viande régurgite ou exsude de l’eau, c’est que la bête s’est vue administrer des antibiotiques.

    Mais votre idée est excellente. C’est vrai que l’agression du foie doit entrainer une mauvaise élimination des graisses, et du coup doit participer à leur accumulation. Les antibiotiques et tous les produits ayant un effet de type anti-inflammatoire entraineraient donc une augmentation de poids de deux façons : 1) par l’accumulation d’eau dans les cellules (par augmentation du taux de cortisol) ; 2) par l’agression du foie, qui n’arriverait pas à éliminer correctement les graisses. Graisses qui s’accumuleraient donc dans le corps

    Je ne pense pas que les vaccins puissent causer ce genre de problème. Leur action est trop passagère sur le foie pour ça à mon avis. Pour les pesticides, je pense aussi que la dose doit être trop faible. Leur action doit plutôt atteindre les nerfs et le cerveau. Par contre, peut-être que certains exhausteurs de goût et certains édulcorants ont cet effet. A voir…

    Cela dit, il n’y a peut-être même pas besoin d’avoir une agression du foie. Les cellules du foie fonctionnent certainement selon le même principe que la plupart des autres cellules du corps. Elles suivent un cycle de remplissage et de vidage. Or, ce cycle est réglé par le taux de cortisol. Quand il est bas, les cellules du centre du corps se vident de leur eau et de leurs déchets. Quand ils est haut, elles se remplissent. Donc, si on maintient le taux de cortisol élevé en permanence, les cellules ne vont pas se vider de leur eau et de leurs déchets. Dans le cas des cellules du foie, ça veut dire que le cycle d’élimination des graisses va être perturbé. Donc, la seule action sur le taux de cortisol peut suffire à mettre en place le mécanisme de blocage de graisses dont vous parlez.

    Bien sûr, s’il y a en plus agression, ça va restreindre encore plus la capacité du foie à éliminer les graisses. Mais a priori, le seuil de perturbation du foie est encore plus bas que ça. Même sans agression directe, le processus d’élimination des graisses peut être perturbé.

    Evidemment, le fait de perturber le cycle va endommager le foie à terme. Mais il va s’agir d’un endommagement indirect.

  4. Bonjour, je regardais les antiépileptiques et j’ai constaté qu’ils avaient des effets secondaires bizarres, à la fois nausées, vomissements, diarrhées et éruptions cutanées. C’est très clairement le cas par exemple avec les médicaments à base de lamotrigine comme le Lamictal; Sur la notice du Lamictal, ici ( http://agence-prd.ansm.sante.fr/php/ecodex/notice/N0227068.htm ), on trouve aussi des bleus et saignements inattendus, ce qui évoque un effet fluidifiant sanguin.

    D’après vous, ces produits sont ils plutôt des opiacés (ou équivalent) ou un mélange opiacé /anti inflammatoire ?

  5. Bonjour Malta,

    De ce que j’ai lu de la page en lien, ça me semble être seulement un analogue d’anti-inflammatoires (assez puissant puisqu’il a un effet anticoagulant). Les deux seules choses qui vont dans le sens d’un mélange, c’est la somnolence (surtout) et les maux de tête (un peu).

    Mais il est fort possible que la somnolence vienne du fait qu’à cause de l’effet anti-inflammatoire, les gens dorment mal et peu, et ont du coup tendance à somnoler à certains moments de la journée. D’ailleurs, il est noté dans la page en question que le Lamictal provoque des insomnies.

    Pour les maux de tête, ça doit provenir du fait que le Lamictal surexcite les nerfs. Donc, la moindre surpression sanguine au niveau de la tête peut entrainer des douleurs.

    Par contre, c’est étonnant qu’ils utilisent des analogues d’anti-inflammatoires contre l’épilepsie. J’aurais pensé a priori qu’ils utilisaient seulement des analogues d’opiacé (pour diminuer l’intensité du signal électrique).

    Mais ce qui est possible, c’est qu’ils l’utilisent pour surexciter les nerfs et le cerveau de la personne pendant un temps. Ainsi, les nerfs étant un peu épuisés, les crises seront moins intenses et moins fréquentes par la suite. Évidemment, ça signifie que les crises vont être plus nombreuses et plus intenses au début du traitement. D’ailleurs, il est noté dans le papier que :

    « Les crises dans certains types d’épilepsie peuvent de temps en temps s’aggraver ou se produire plus souvent alors que vous prenez Lamictal. Certains patients peuvent avoir des crises graves, qui peuvent provoquer des graves problèmes de santé. »

  6. Sinon, un truc intéressant auquel je viens de penser à l’instant. Il y a dans la page sur le Lamictal à propos de la grossesse :

    « Il y a un risque accru de défauts de naissance chez les bébés dont les mères ont pris du Lamictal pendant leur grossesse. Ces défauts incluent des fentes labiales et des fentes palatines. »

    Autrement dit, ça peut entrainer la formation d’un bec de lièvre.

    A mon avis, il doit y avoir un processus de collage des deux parties gauches et droites des lèvres supérieures durant la conception du foetus *. A cause de l’effet anticoagulant du Lamictal, ce processus ne se fait pas, ou mal, et du coup, les deux parties restent séparées et forment un bec de lièvre.

    Et ça, c’est valable pour tous les médicaments ayant un effet anticoagulant.

    D’une façon générale, on peut penser qu’une grande partie des problèmes de bec de lièvre viennent de la prise d’un anticoagulant durant la grossesse (entre disons la 6e et la 12e semaine).

    * Je viens de vérifier, c’est effectivement confirmé ici :

    http://www.cochlear.com/wps/wcm/connect/fr/home/understand/hearing-and-hl/medical-conditions/medical-conditions-in-children

    « Les fentes orofaciales résultent d’un défaut de fusion de parties de la lèvre ou du palais pendant la grossesse »

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