Le culturisme, les stéroïdes et les protéines

 

Comment les culturistes arrivent à obtenir des muscles aussi volumineux et dessinés

 

Il y a quelques temps, j’ai compris les différents principes permettant aux culturistes d’obtenir ce type de corps.

En fait, pour obtenir des corps aussi volumineux, il faut se doper. Et une fois encore, on s’aperçoit qu’on recycle les anti-inflammatoires.

En réalité, les stéroïdes anabolisants, c’est simplement un équivalent de la cortisone, contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire. En quoi ça permet au culturiste d’obtenir un tel corps ? Eh bien c’est que, comme on l’a vu par ailleurs sur ce blog, ça entraine une rétention d’eau. Du coup, les muscles prennent du volume.

Eh oui, en fait, le culturiste a des muscles plein d’eau. Quand on parle de gonflette, c’est réellement ça. Les muscles sont gonflés artificiellement. Et le culturiste n’a pas une force en rapport avec la taille de ses muscles. Bien sûr, il est quand même réellement fort, puisqu’il fait de la musculation très souvent. Donc, il est plus fort qu’un type lambda qui ne fait pas de sport. Mais la force n’est pas proportionnelle à la taille de ses muscles.

Seulement, l’accumulation d’eau va de pair avec une accumulation de graisse. Donc, normalement, malgré le sport intensif, le corps du culturiste devrait être plus gras, et donc moins bien dessiné. Ce n’est évidemment pas ce qui est recherché.

La solution est de manger pratiquement exclusivement des protéines. Comme ça se transforme beaucoup plus difficilement en graisse que les sucres, il n’y alors pratiquement plus aucune formation de graisse. Et avec l’entrainement physique, s’il y avait encore de la graisse, celle-ci disparait. Les culturistes appellent ça « sécher ». Au final, le corps devient totalement dessiné (muscles saillants) tout en ayant beaucoup de volume. Le culturiste obtient ainsi le résultat désiré.

Beaucoup de culturistes croient que la prise de grandes quantités de protéines sert à prendre du muscle. Ca n’est absolument pas le cas. Ça sert juste à les dessiner. Avec seulement des protéines, sans les stéroïdes, il n’y aurait pas cette prise de volume musculaire. Il y aurait quand même une légère augmentation grâce au sport. Et les muscles seraient très dessinés grâce aux protéines. Mais il n’y aurait pas une augmentation de volume aussi impressionnante que celle obtenue par les culturistes qui se dopent.

A cause de cette croyance, les culturistes mangent beaucoup plus de protéines que nécessaire et du coup, encrassent leur organisme. En même temps, vu que les stéroïdes augmentent la faim, il est possible que les culturistes ingèrent beaucoup de protéines tout simplement parce qu’ils ont envie de manger.

Ce qui doit un peu participer à ne pas faire voir aux culturistes que le volume musculaire qu’ils prennent ne vient pas du fait qu’ils prennent plus de muscles, mais que ces derniers se gonflent d’eau, c’est le terme « sécher« . Comme en prenant des protéines, ils « sèchent », ils ne peuvent pas penser que leur muscles sont en réalité remplis d’eau.

Un autre élément qui doit leur masquer cet état de fait, c’est aussi que pendant la période de sèche, ils essayent de faire perdre de l’eau au corps. Donc, là aussi, l’idée que le corps perd de l’eau s’oppose à l’idée que les muscles ont ce volume parce qu’ils sont juste gonflés d’eau. Au passage, pour les non-initiés, il ne faut pas se laisser leurrer par le fait que les bodybuilders boivent beaucoup d’eau. Ils boivent beaucoup, mais par ailleurs, ils prennent des diurétiques lorsqu’ils sèchent. Donc, au final, en période de sèche, ils perdent de l’eau.

L’accumulation d’eau pose quand même problème à un endroit : le centre du corps, et plus particulièrement le ventre. Comme les culturistes prennent des produits par voie digestive, ils sont évidemment plus concentrés dans le ventre. Donc, il y a une tendance à avoir un ventre assez gonflé (pas de graisse, mais d’eau), même si les muscles sont relativement bien dessinés, ce qui va à l’encontre du but recherché, c’est-à-dire avoir un ventre plat et des abdos type plaque de chocolat parfaite. Cela dit, même en prenant les produits ailleurs, par injection dans le bras par exemple, dans la mesure où ça augmente le taux de cortisol, probablement qu’il y aurait rétention d’eau plus particulièrement dans le ventre. Mais c’est à voir.

Les culturistes des années 70 semblaient éviter cet écueil du gros ventre, mais ils avaient moins de volume que les culturistes actuels. Donc, ils devaient se doper moins.

Au passage, le coté grassouillet du ventre peut permettre de repérer les sportifs (non culturistes) qui se dopent. Quand un sportif de 25 ou 30 ans a un ventre un peu grassouillet ou un peu volumineux alors qu’il court 3 ou 4 heures par jour et a une alimentation très contrôlée de champion, il est clair qu’il prend des produits. Après, certains peuvent justement prendre uniquement des protéines, ce qui va masquer le phénomène en supprimant la graisse (ce qui va donc donner des abdos bien dessinés). Mais ceux qui ont une alimentation normale vont être repérables.

Par ailleurs, l’accumulation d’eau dans le centre du corps va entrainer une augmentation de la poitrine, mais moins forte quand même que celle du ventre. Et comme la poitrine est musclée, généralement ça passe ; ça n’est pas choquant. Mais il semble que ça pose quand même problème à certains.

Normalement, à cause des stéroïdes, les femmes culturistes devraient avoir elles aussi une poitrine plus volumineuse. Mais, comme on l’a vu, à cause de la prise de protéines et de l’entrainement, le corps perd rapidement sa graisse. Or, les seins ont la taille qu’ils ont chez les femmes à cause de la graisse qu’ils contiennent. Donc, sans graisses, ils perdent au contraire plutôt du volume. Au final, on arrive plus ou moins à une poitrine d’homme. Et en fait, peut-être moins qu’une poitrine d’homme qui fait du culturisme en prenant des stéroïdes ; parce que les muscles d’une poitrine de femme doivent être moins volumineux à la base. Donc, il y a moins de volume de muscle pouvant se gorger d’eau et donc, on obtient une poitrine plus petite que celle d’un homme.

Donc, les problèmes de prise de poitrine chez les hommes et de perte de poitrine chez les femmes n’ont rien à voir avec la féminisation des hommes et la masculinisation des femmes qui font du culturisme sous stéroïde, comme on peut lire ici et là. Théorie d’ailleurs absurde, puisqu’on dit par ailleurs que les stéroïdes entrainent une surpilosité, ce qui ne va pas tellement avec une féminisation.

La prise de produit par voie orale n’est pas suffisante pour obtenir certains tours de bras et de cuisses incroyables auxquels on assiste de nos jours. Comment font-ils ? Eh bien ils font des injections directement dans la zone à améliorer : donc, les bras et les jambes.

Apparemment, l’injection peut se faire avec un produit mélangé à de l’eau ou à de l’huile. Et il semble que l’huile permette de maintenir le gonflement pendant plusieurs mois. A mon avis, ce qui doit se passer, c’est que justement, comme l’accumulation d’eau entraine aussi une accumulation de graisse, l’huile doit être absorbée par les cellules musculaires. Ensuite, grâce au « séchage » apporté par les protéines, elle est lentement relarguée, et les stéroïdes avec ; ce qui permet à l’effet de durer plus longtemps. Par ailleurs, il est possible que l’huile utilisée, si elle est fluide, ait un effet de type stéroïde également. Effet qui viendrait donc s’ajouter à celui des stéroïdes proprement dit. Ceux qui ont eu cette idée de mélanger les stéroïdes à de l’huile étaient ingénieux.

 

 

Les effets secondaires de la prise de stéroïdes

 

Pour les lecteurs du blog qui ont déjà lus les articles sur la cortisone, à partir de là c’est du connu (même s’il y a deux ou trois spécificités liés au culturisme).

 

Comme la cortisone, les stéroïdes vont avoir tendance à augmenter la nervosité, l’agressivité, le stress, l’impulsivité, etc…

Et dans le même genre, ça va entrainer ou augmenter un côté obsessionnel de la personne.  Le gars va avoir tendance à devenir obsédé du culturisme à cause des produits qu’il prend. C’est pour ça qu’on trouve beaucoup de jusqu’au-boutistes dans le monde du culturisme. Il y a un côté admirable dans toute cette débauche d’énergie et de connaissances sur la façon d’optimiser les performances de son corps. Mais chez beaucoup, cette débauche d’énergie est artificiellement induite ou augmentée par la prise de produits. Et parfois, on dépasse allègrement les frontières du raisonnable dans le « toujours plus ».

On peut comprendre aussi pourquoi un certain nombre souffrent de problème de diminution du volume ventriculaire. Comme les stéroïdes entrainent une accumulation d’eau dans le centre du corps, le volume des parois du cœur augmente lui aussi (hypertrophie cardiaque). Et du coup, le volume des cavités du cœur (les ventricules) diminue. Ainsi, à chaque battement de cœur, le volume de sang éjecté est moins important que pour un cœur normal, et il faut que le cœur batte plus vite pour compenser. Cela dit, pour la plupart des culturistes, ça ne pose pas de problème important parce qu’ils sont généralement assez jeunes. Et par ailleurs, grâce à l’entrainement, leur cœur est très musclé et donc capable de fournir un effort important.

L’orthodoxie médicale dit qu’il n’y a pas de lien entre l’hypertrophie cardiaque et la prise de stéroïdes et pense que celle-ci vient de la musculation des bodybuilders. Ce qui se passe, c’est qu’il y a aussi une légère augmentation du volume des parois du cœur chez les athlètes qui ne se dopent pas ; ceci à cause de l’exercice qui entraine un léger gonflement des muscles. A cause de ça, les médecins pensent que l’hypertrophie cardiaque chez les culturistes est normale et ne vient que du type d’exercices réalisés. Mais non, l’hypertrophie cardiaque des culturistes qui se dopent n’est pas normale du tout. Elle est liée à la prise des stéroïdes.

C’est la même cause qui entraine une tendance à l’hypertrophie de la prostate. Comme il y a accumulation d’eau dans le centre du corps, il y en a aussi dans la prostate, et celle-ci a tendance à grossir. Ce problème doit arriver aussi aux gens qui prennent de la cortisone ou des anti-inflammatoires ou encore des anticoagulants sur une longue durée. Evidemment, les médecins en profiteront pour diagnostiquer des cancers de la prostate, alors que la plupart du temps, il n’y en aura pas.

Sinon, bien sûr, la prise de stéroïdes anabolisants risque d’entrainer des douleurs d’estomac. Comme il y a rétention d’eau dans les cellules, celles qui tapissent l’estomac et qui émettent un mucus antiacide vont en produire un qui contiendra moins d’eau et sera donc plus pâteux. Du coup, il y aura des trous dans la protection. La protection ne sera pas forcément complètement absente, mais moins forte. L’acide chlorhydrique émis par l’estomac pour la digestion agressera les zones moins protégées, ce qui entrainera de la douleur, voire des ulcères.

Les stéroïdes sont mauvais pour le foie également. Déjà, ils doivent l’agresser directement. Mais en plus, le foie fonctionne par cycle lié au taux de cortisol. Quand le taux de cortisol est élevé, les cellules du foie se remplissent d’eau et de déchets. Et quand il est bas, elles se vident de leur eau et de leurs déchets, qui sont envoyés dans le système digestif. Problème, avec les stéroïdes, le taux de cortisol est élevé pendant plus longtemps. Donc, les déchets vont être moins bien éliminés. Par ailleurs, la prise de quantités énormes de protéines va avoir tendance à surcharger le foie. Donc, comme avec les stéroïdes, les déchets sont moins bien éliminés, s’il y en a plus que d’habitude, le foie va finir par étouffer sous ses déchets et s’esquinter. Ce qui va entrainer par ailleurs des risques de tumeurs ou de nécroses.

Evidemment, comme la capacité d’élimination de déchets du foie est dégradée, il y a des risques de jaunisse (ie. ictère).

Il est d’ailleurs possible que la couleur orangée de la peau de certains bodybuilders vienne des stéroïdes, à cause de la jaunisse que ça provoque. Normalement, la couleur de la peau devrait être jaune. Mais comme beaucoup doivent aller en salle de bronzage, il est bien possible que la couleur jaune vire à l’orange. Donc, cette couleur ne viendrait pas de crèmes de bronzage, ou de l’abus de carottes, mais des stéroïdes.

Comme les stéroïdes augmentent le taux de cortisol ou sont un analogue du cortisol, et qu’un taux de cortisol élevé est lié à une augmentation de l’éveil et de la vigilance, ça va entrainer des problèmes d’insomnie. Le bodybuilder va avoir tendance à attribuer ça au stress au lieu des stéroïdes. Il peut y avoir une part de vrai concernant le stress ; seulement, celui-ci aura des chances d’être causé justement par la prise de stéroïdes.

Cela dit, l’entrainement entraine le relargage de produits chimiques calmants (les endorphines). Donc, si la personne prend des stéroïdes le matin et s’entraine l’après-midi ou le soir, le taux de cortisol lié aux stéroïdes a commencé à diminuer le soir, et les endorphines contrent l’effet du cortisol. Donc, les problèmes de sommeil peuvent être limités.

Puisque les stéroïdes entrainent de l’angoisse, du stress, de l’énervement, etc…, les culturistes peuvent avoir tendance à prendre des analogues d’opiacés (des drogues calmantes) pour faire disparaitre ce type de symptômes. Ça peut être sous forme de drogues récréatives du genre cannabis, alcool, tabac, ou d’autres plus puissantes (ici on parle de Nubain et de Kétamine). Ou alors, ça peut être sous forme de médicaments (benzodiazépines, somnifères, antipsychotiques et autres calmants). Certains justifieront cette prise par l’argument de la lutte contre la douleur. D’autres tout simplement pour celui de la lutte contre l’anxiété ou l’insomnie, etc… La prise de produits calmants explique que certains culturistes aient l’air très cool alors qu’avec les stéroïdes, ils devraient être beaucoup plus nerveux.

Les stéroïdes entrainent une vasoconstriction, ce qui entraine une augmentation de la tension sanguine. J’ai lu récemment que la viscosité d’un liquide jouait beaucoup dans la tension. Un liquide fluide diminue la tension tandis qu’un liquide visqueux l’augmente. Avec la prise de protéines le sang devient plus visqueux, ce qui participe à augmenter la tension. Par ailleurs, la vasoconstriction entraine une surconcentration sanguine et donc une viscosité supérieure du sang. Donc, par ce biais là aussi, la vasoconstriction augmente la tension sanguine. Et comme le foie voit sa capacité d’élimination diminuée à cause des stéroïdes, ça fait une cause de plus de tension élevée. Là aussi, l’entrainement et la production d’endorphine peut diminuer la tension. Donc, quelqu’un qui se fait prendre la tension quelques heures après un entrainement peut éventuellement obtenir une tension plus faible. C’est le cas aussi s’il y a consommation d’analogues d’opiacés.

Puisque le sang est plus concentré, le taux de sucre augmente lui aussi, ainsi que celui des triglycérides. Cela dit, comme les culturistes prennent surtout des protéines et peu de sucre et de gras, ça ne doit pas trop se voir.

La prise de stéroïdes augmente également l’appétit. C’est lié à un taux élevé de cortisol. Là encore, la prise d’analogues d’opiacés peut limiter l’appétit. Et peut-être que pour certains, c’est pris dans cette optique.

Un élément qui pourra intéresser les séropositifs (au vih), c’est le fait que les stéroïdes anabolisants entrainent la formation de ce que dans le monde du culturisme on appelle un cou de taureau.

C’est ce qu’on peut lire sur ce site : « Certains muscles réagissent très bien aux produits dopants, et lorsque la personne les utilise, même sans entraînement spécifique, ils se développent rapidement.

Il s’agit de muscles du buste : les arrières d’épaules, les trapèzes et le haut des pectoraux.

Cela aboutit à un physique typique de dopé avec un buste puissant au cou de taureau et à l’épaisseur surdéveloppée ; ces deux muscles donnant un aspect trapu.« 

On le voit bien sur la photo suivante :

 

cou_de_taureau_bodybuilding_culturisme_steroides

 

Ça rappelle clairement la bosse de bison provoquée par la prise des trithérapies. J’avais dit dans mon article sur sidasante à propos des trithérapies justement, que c’est un effet qu’on retrouvait avec la cortisone (ce qui était un élément de plus montrant que les antirétroviraux sont en fait des analogues de cortisone ou plus généralement d’anti-inflammatoires). Eh bien, comme vous le voyez, on retrouve ça aussi, avec les stéroïdes anabolisants, qui sont en fait la même chose que de la cortisone. Alors, ici, il n’y a pas de boule de graisse, puisque les bodybuilders font en sorte d’avoir un taux de graisse extrêmement faible. Mais on voit bien qu’à cause des stéroïdes, les muscles de l’arrière du cou prennent artificiellement du volume (parce qu’ils sont gorgés d’eau).

 

 

–          L’arrêt des stéroïdes anabolisants

 

On a vu sur ce blog les problèmes liés à l’arrêt soudain de la cortisone ou autres anti-inflammatoires. Pour les stéroïdes anabolisants, c’est pareil.

Il va y avoir :

  • Des maux de tête. La vasodilatation entraine une pression sur les nerfs situés derrière les veines du cerveau
  • Une fatigue et une faiblesse générale liée à une hypotension (elle-même liée la vasodilatation)
  • Des douleurs articulaires. La vasodilatation entraine une pression sur les nerfs des articulations
  • Des vertiges liés à l’hypotension. L’équilibre doit en effet être lié à la pression sanguine dans l’oreille interne.
  • Parfois des nausées. Le corps doit se débarrasser de tout ce qui peut augmenter l’hypotension. C’est le cas de la digestion, qui mobilise du sang et de l’eau dans le ventre, qui n’est donc pas disponible ailleurs. Donc, quand il y a déjà hypotension, le corps va vomir. Souvent, il ne va pas aller jusqu’au vomissement mais il va y avoir des nausées.
  • Toux ou problèmes respiratoires liés à la diminution de la quantité d’eau dans les cellules pulmonaires, ainsi qu’à la baisse de tension et à celle du tonus musculaire
  • Eventuellement de la fièvre (probablement liée à l’hypotension) pendant quelques semaines
  • Moins d’appétit (un taux de cortisol élevé augmente l’appétit, un taux de cortisol bas le diminue)
  • Diminution du taux de sucre sanguin lié à la vasodilatation et au relargage de l’eau des cellules dans le sang. Le sang est moins concentré, et du coup, le taux de sucre est moins élevé
  • Perte de poids à cause de la vidange de l’eau accumulée précédemment dans les cellules (lié au faible taux de cortisol)
  • Normalement, il devrait plutôt y avoir constipation parce que le manque de tonus musculaire conduit les intestins à moins travailler. Mais le relargage de l’eau doit se faire aussi dans les intestins et le bol alimentaire doit alors être plus liquide. Par ailleurs, chez un culturiste, les muscles doivent être encore suffisamment puissants pour maintenir un certain tonus musculaire des intestins. Ce pourrait expliquer les diarrhées constatées au début de l’arrêt.
  • Déprime : un taux de cortisol élevé est lié à l’optimisme, l’énergie mentale, l’agressivité, l’euphorie, etc… Un taux de cortisol bas et lié à un manque d’énergie mentale, de la déprime, etc…

 

A cause de la baisse du taux de cortisol pendant plusieurs mois (6 mois environs, mais éventuellement quelques mois de plus s’il y a eu utilisation d’injections avec de l’huile), le culturiste qui arrête les stéroïdes d’un coup (et aussi l’entrainement) ne va pas forcément grossir tout de suite. Souvent, il va d’abord perdre du poids (de l’eau en fait) et des muscles. Puis, au bout de 6 mois ou un an, le taux de cortisol va finir par remonter. Et c’est là qu’il va se mettre à regrossir et surtout, à prendre de la graisse.

Du coup, comme pour la cortisone, il ne faut pas arrêter les stéroïdes du jour au lendemain. Il faut y aller progressivement pour éviter ce genre d’effets secondaires.

On constate que les effets à la prise comme à l’arrêt sont identiques à ceux de la cortisone, montrant que ces deux produits sont en réalité similaires. Ça ne surprendra évidemment pas les personnes qui ont lu mes articles sur la cortisone.

Ça montre une fois de plus que la médecine n’a pas des dizaines ou centaines de produits différents à sa disposition. Elle ne fait que recycler les 2 mêmes produits (analogues d’anti-inflammatoire et analogues d’opiacés) encore et encore. C’est vrai pour la médecine proprement dite, mais c’est vrai aussi dans le monde du dopage, comme on vient de le voir.

 

4 réflexions sur « Le culturisme, les stéroïdes et les protéines »

  1. Bonjour.
    C’est un article, encore une fois très intéressant.
    Il y a quelque chose que je ne comprends pas : la cortisone n’a-t-elle pas un effet catabolisant ?

  2. Bonjour ; et merci.

    J’ai eu cette impression au début de ma recherche sur le cortisol et la cortisone. Mais au final, je n’ai pas l’impression que ça le fasse tant que ça. En tout cas, si effet catabolisant il y a, il doit être largement compensé par l’exercice physique.

    Mais bon, c’est à analyser plus profondément.

  3. Merci pour votre réponse!
    De toute façon, dans un tel cadre où l’entraînement sportif vise l’excès, on imagine bien que la prise de protéines est conséquente, et qu’ainsi le gain musculaire prime sur la perte éventuelle qu’engendrent ces hormones.

  4. Les culturistes prennent généralement 2 à 3 grammes de protéines pour un 1 kg de poids de corps.
    Donc un culturiste de 90kg prendra environ 180 à 270 grammes de protéines par jour.

    Et on se dit c’est pas si énorme finalement, une bonne cuisse de poulet et c’est bon.
    Et bien si c’est véritablement énorme car dans 100 grammes de poulet vous n’avez pas 100 grammes de protéines mais environ 20 grammes.
    Donc il faut que vous mangiez environ 900 à 1300 grammes de poulet par jour. Donc un poulet entier tout les jours.

    En plus et à confirmer mais les culturistes disent que le corps peut assimiler maximum 30 grammes de protéines toutes les 3 heures.
    Donc ils doivent espacer et multiplier les repas. Certains mangent jusqu’à 6 fois par jour.
    Donc souvent leur apport de protéine par l’alimentation devient très compliqué à gérer, donc ils ont souvent recourt à des compléments de type whey et caséine.
    Cependant la protéine ne sert pas qu’à sécher pour eux mais à réparer les micros déchirures musculaires pour gagner en volume. Vrai ou faux ?

    Justement Aixur je voulais connaitre votre point de vue sur les mythes des protéines.
    Car il semblerait finalement que sport ou pas le taux journalier est invariable et qu’il est en réalité de 0.7 à 0.8 grammes pour 1 kg de poids de corps.
    Et deuxième chose que l’on entend régulièrement c’est que les protéines végétales ne sont pas suffisamment bio-disponible car elles ne contiennent pas tout les acides aminés nécessaires.

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