Pourquoi les obèses ont-ils tout le temps faim ?

En étudiant le problème du cholestérol, j’ai compris pourquoi les obèses ont tendance à avoir tout le temps faim, comme on peut le voir ici (le Point, 2013) :

« Les mécanismes de l’appétit des obèses mieux compris

Les personnes en net surpoids n’arrivent pas à restreindre leurs apports alimentaires à cause de leur sensibilité anormale à une hormone stimulant la faim. »

« Si bon nombre de personnes obèses continuent à manger beaucoup – beaucoup trop ! -, ce n’est pas par manque de volonté comme on a parfois tendance à le croire. C’est ce que montrent des travaux publiés vendredi dans la revue Nature Communications. Selon une équipe rouennaise dirigée par Pierre Déchelotte (*), le fonctionnement anormal d’une hormone expliquerait cette hyperphagie dite paradoxale au regard de leurs réserves et de leurs besoins. Appelée ghréline ou hormone de la faim, elle n’est pas présente en quantité plus importante chez ces personnes que dans le reste de la population, en revanche, elle agit plus longtemps. »

Ici (2022) :

« Des études montrent qu’un trouble alimentaire tel que l’hyperphagie boulimique peut souvent être lié à l’obésité, mais pas exclusivement. Les personnes qui ne sont pas obèses peuvent également souffrir d’hyperphagie boulimique. »

Ici (le Figaro, 2013) :

« De nombreuses formes d’obésité sont liées à une prise alimentaire trop importante appelée hyperphagie. Que ce dérèglement soit d’origine psychologique, génétique ou environnementale, les mécanismes physiologiques à l’œuvre restent mal connus. »

Ici (Slate, 2009) :

« Hyperphagie. C’est le nom de l’un des calvaires vécus au quotidien par les personnes soufrant d’obésité. En dépit de leurs efforts et de leurs bonnes résolutions, elles ne peuvent résister à des envies impérieuses et récurrentes: s’alimenter de manière massive et déraisonnable. »

Ici (Revue Médicale Suisse, 2005) :

« L’hyperphagie boulimique est fréquente chez les personnes souffrant d’obésité et le dépistage de ces troubles doit être fait en se référant aux critères du DSM-IV. En cas de trouble alimentaire, il est nécessaire d’en tenir compte lors du traitement, afin de minimiser le risque de rechute et le phénomène yoyo. »

« Ce trouble est fréquent parmi les femmes en surpoids cherchant une perte de poids. Environ 30% de celles qui participent à un programme de perte de poids et 70% des individus participant aux groupes d’outre-mangeurs anonymes présentent une HB. »

Et ici (2013) :

« Une étude de l’Inserm met en évidence un problème hormonal chez les obèses qui prolongerait la stimulation de l’appétit.

Lorsqu’une personne fait un excès alimentaire, son corps va spontanément réduire son alimentation pendant quelques temps. Ce phénomène naturel permet de réguler la prise de poids. Mais une étude de l’Inserm, publiée vendredi, montre que chez les patients obèses, ce mécanisme est défectueux. Cette découverte pourrait changer la façon de traiter ce problème de santé publique qui touche plus de 15% des adultes en France. »

 

En fait, c’est tout simplement que leurs cellules sont remplies en permanence. Elles ne se vidangent pas ou peu. Du  coup, quand ils mangent, les cellules étant déjà remplies, elles ne peuvent pas accepter de nourriture supplémentaire. La nourriture absorbée n’arrive pas dans les cellules. Donc, les cellules sont en état de famine permanente. Et du coup, les obèses ont tout le temps faim.

Il y a en effet un cycle cellulaire vis-à-vis de la nourriture. La cellule est d’abord vide. Puis, quand la personne mange, la cellule se remplit d’une eau riche en nutriments. Puis, au bout de plusieurs heures, la cellule se vide de son eau (en partie évidemment). Et un nouveau cycle peut recommencer. J’appelle ça un cycle accumulation/vidange. Mais si, pour une raison ou pour une autre, les cellules sont gonflées en permanence, le cycle s’interrompt et reste figé en position haute. Le flux aller/retour s’arrête.

Evidemment, lors du repas, les cellules se remplissent quand même un peu. Sinon, les obèses mourraient de faim (ce qui serait paradoxal). Mais, elles ne vont absorber disons que 15 ou 20 % du volume absorbé ordinairement. Du coup, avec une absorption aussi faible, la personne va continuer à avoir très faim et va vouloir manger à nouveau.

La personne obèse va donc grignoter en permanence ou faire d’énormes repas.

C’est un cercle vicieux.

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Oui, la pilule rend stérile

 

L’orthodoxie médicale dit que la pilule ne rend pas stérile. Mais c’est faux. Elle peut tout à fait rendre stérile.

A mon avis, il y a trois causes à ce problème.

 

La glaire cervicale

 

Après avoir pensé à une théorie qui s’est révélée fausse, j’ai découvert la première cause sur cette page de Natural Womanhood qui évoque la possibilité que la pilule puisse retarder l’arrivée de la grossesse :

« Bien que les pilules ou dispositifs contraceptifs n’entraînent pas nécessairement une suppression du cycle à long terme après leur arrêt, ils peuvent néanmoins retarder votre retour à la fertilité, c’est-à-dire votre capacité à tomber enceinte. L’une des théories expliquant le retard de la fertilité après une contraception est l’impact de la pilule sur la production de liquide cervical, un élément essentiel de la conception.

Une autre théorie est l’association possible entre l’utilisation de contraceptifs à long terme (c’est-à-dire pendant 5 ans ou plus) et un amincissement significatif de la muqueuse endométriale [2]. L’épaississement de la muqueuse endométriale étant essentiel à la bonne implantation de l’embryon, un amincissement de la muqueuse peut rendre difficile l’obtention d’une grossesse, même si l’ovulation et la conception sont toujours possibles. Quelle qu’en soit la cause, le délai de retour à la fertilité après la prise d’une contraception peut être critique, car les femmes ont tendance à fonder leur famille beaucoup plus tard dans la vie qu’au cours des décennies précédentes.« 

« L’importance de la glaire cervicale dans la fertilité 

Au lycée, on nous apprend en biologie ou en éducation sexuelle qu’il faut un spermatozoïde et un ovule pour qu’une grossesse se produise. Ce que l’on oublie souvent dans cette équation, c’est le liquide cervical, également appelé glaire cervicale.

Pour que les spermatozoïdes puissent survivre plus de quelques heures dans le vagin, puis disposer des réserves d’énergie nécessaires pour traverser l’utérus jusqu’aux trompes de Fallope et attendre l’arrivée de l’ovule, ils ont besoin d’une glaire cervicale fertile et de bonne qualité. La glaire cervicale joue également un rôle important en filtrant les « mauvais » spermatozoïdes, c’est-à-dire ceux dont la morphologie (forme) ou la motilité (mouvement) laisse à désirer, afin de maximiser vos chances d’avoir une grossesse et un bébé en bonne santé. 

La glaire cervicale est sécrétée par des poches du col de l’utérus appelées « cryptes« . La glaire change de consistance et d’aspect à l’approche de l’ovulation, afin de mieux nourrir les spermatozoïdes et de les aider à atteindre l’ovule. Avant et après l’ovulation, la glaire cervicale est beaucoup plus épaisse et bloque l’accès des spermatozoïdes à l’utérus (un mécanisme qui protège également l’utérus des infections). Au moment de l’ovulation, la glaire cervicale devient plus fine et plus extensible, presque comme un blanc d’œuf cru, ce qui permet aux « bons » spermatozoïdes de traverser facilement le vagin et le col de l’utérus pour atteindre l’utérus et les trompes de Fallope. Là, les spermatozoïdes attendent un ovule pour la fécondation et peuvent survivre jusqu’à 5 jours dans l’appareil reproducteur féminin en présence d’un mucus de type fertile

Sans un mucus suffisant et de bonne qualité, il ne peut y avoir de bébé. »

Donc, la glaire cervicale est indispensable pour permettre aux spermatozoïdes de passer le col de l’utérus. Et elle l’est également pour nourrir et probablement protéger l’embryon au tout début de la fécondation. Donc, s’il y en a moins et que la qualité n’est pas optimale, la fécondation est fortement compromise. Et si la pilule altère la qualité de la glaire, il est possible qu’il faille du temps chez certaines personnes pour que la glaire redevienne normale après l’arrêt de la pilule. Et il se peut même qu’elle ne le redevienne jamais.

Avec mes connaissances; ça m’a suffi pour comprendre de quoi il retournait. Mais, après avoir émis ma propre théorie, j’ai lu le reste de l’article et j’ai découvert qu’il y avait un professeur suédois qui avait déjà compris le problème pour l’essentiel :

« Une théorie sur la façon dont la contraception affecte la glaire cervicale provient des recherches d’un homme nommé Erik Odeblad. Le Dr Odeblad était un professeur et chercheur suédois né en 1922, qui a passé la majeure partie de sa vie à étudier et à expliquer la sécrétion de la glaire cervicale : plus précisément, les différents types de glaire produits à différentes étapes du cycle et de la vie d’une femme, ainsi que leur rôle et leur composition.

Le Dr Odeblad a été l’un des premiers scientifiques à utiliser la technologie IRM à des fins médicales et, grâce à ses recherches, il a découvert qu’il existe au moins trois types différents de glaire cervicale. Le Dr Odeblad a appelé les différents types de glaire cervicale G, L et S, et a découvert que chacun d’entre eux a un rôle différent et est sécrété par un type différent de crypte cervicale à différents moments du cycle et de la vie d’une femme. 

Le Dr Odeblad a découvert que juste après la puberté, une jeune femme a une abondance de cryptes S, et qu’avec l’âge, le nombre de cryptes S diminue ; les cryptes S sont alors remplacées par les cryptes L. Le Dr Odeblad a découvert que le mucus S (qui est sécrété par les cryptes S) en particulier est le type de mucus qui est essentiel à la fécondation : il assure le passage, le transport et l’alimentation des spermatozoïdes.

Le Dr Odeblad a constaté que la contraception hormonale diminue en fait la quantité de cryptes S d’une femme. À partir de ses constatations, le Dr Odeblad a conclu que « pour chaque année de prise de la pilule, le col de l’utérus vieillit d’une année supplémentaire ». Il a émis l’hypothèse que l’utilisation à long terme d’une contraception hormonale pouvait réduire les chances d’une femme de concevoir un enfant, en raison de la dégradation des cryptes S du col de l’utérus. 

Bien que les données du Dr Odeblad n’aient pas été évaluées dans le cadre d’une étude évaluée par des pairs, ses conclusions ne sont pas sans précédent, car il existe d’autres preuves suggérant que la contraception hormonale peut avoir un certain effet sur les tissus du col de l’utérus. De plus, l’utilisation à long terme de contraceptifs oraux est également associée à un risque accru de cancer du col de l’utérus, ainsi qu’à une maturation accélérée et à une prolifération accrue des cellules du tissu épithélial cervical. »

Donc, apparemment, le Dr Odeblad avait déjà presque tout compris. Il lui manquait seulement les connaissances sur ce qu’est réellement la pilule (un anti-inflammatoire de type cortisone) et l’effet de cette substance sur l’organisme.

Ce que je pense donc, c’est qu’en tant qu’anti-inflammatoire, la pilule assèche l’organisme. Du coup, les glandes émettent moins de liquide et celui qu’elles produisent est plus pâteux. Ça entraine qu’après un certain nombre d’années une femme peut devenir stérile. En effet, comme on vient de l’apprendre grâce au site naturalwomanhood.org, la glaire cervicale est essentielle à la fécondation, et ensuite, à la survie de l’embryon pendant les premiers jours. Donc, la pilule, en asséchant les glandes qui émettent la glaire cervicale, peut finir par rendre la fécondation impossible et ainsi rendre stérile une femme.

La pilule vieillit donc bien le col de l’utérus, comme l’avait compris Odeblad. Mais, plus précisément, il l’assèche.

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Le culturisme, les stéroïdes et les protéines

 

Comment les culturistes arrivent à obtenir des muscles aussi volumineux et dessinés

 

Il y a quelques temps, j’ai compris les différents principes permettant aux culturistes d’obtenir ce type de corps.

En fait, pour obtenir des corps aussi volumineux, il faut se doper. Et une fois encore, on s’aperçoit qu’on recycle les anti-inflammatoires.

En réalité, les stéroïdes anabolisants, c’est simplement un équivalent de la cortisone, contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire. En quoi ça permet au culturiste d’obtenir un tel corps ? Eh bien c’est que, comme on l’a vu par ailleurs sur ce blog, ça entraine une rétention d’eau. Du coup, les muscles prennent du volume.

Eh oui, en fait, le culturiste a des muscles plein d’eau. Quand on parle de gonflette, c’est réellement ça. Les muscles sont gonflés artificiellement. Et le culturiste n’a pas une force en rapport avec la taille de ses muscles. Bien sûr, il est quand même réellement fort, puisqu’il fait de la musculation très souvent. Donc, il est plus fort qu’un type lambda qui ne fait pas de sport. Mais la force n’est pas proportionnelle à la taille de ses muscles.

Seulement, l’accumulation d’eau va de pair avec une accumulation de graisse. Donc, normalement, malgré le sport intensif, le corps du culturiste devrait être plus gras, et donc moins bien dessiné. Ce n’est évidemment pas ce qui est recherché.

La solution est de manger pratiquement exclusivement des protéines. Comme ça se transforme beaucoup plus difficilement en graisse que les sucres, il n’y alors pratiquement plus aucune formation de graisse. Et avec l’entrainement physique, s’il y avait encore de la graisse, celle-ci disparait. Les culturistes appellent ça « sécher ». Au final, le corps devient totalement dessiné (muscles saillants) tout en ayant beaucoup de volume. Le culturiste obtient ainsi le résultat désiré.

Beaucoup de culturistes croient que la prise de grandes quantités de protéines sert à prendre du muscle. Ca n’est absolument pas le cas. Ça sert juste à les dessiner. Avec seulement des protéines, sans les stéroïdes, il n’y aurait pas cette prise de volume musculaire. Il y aurait quand même une légère augmentation grâce au sport. Et les muscles seraient très dessinés grâce aux protéines. Mais il n’y aurait pas une augmentation de volume aussi impressionnante que celle obtenue par les culturistes qui se dopent.

A cause de cette croyance, les culturistes mangent beaucoup plus de protéines que nécessaire et du coup, encrassent leur organisme. En même temps, vu que les stéroïdes augmentent la faim, il est possible que les culturistes ingèrent beaucoup de protéines tout simplement parce qu’ils ont envie de manger.

Ce qui doit un peu participer à ne pas faire voir aux culturistes que le volume musculaire qu’ils prennent ne vient pas du fait qu’ils prennent plus de muscles, mais que ces derniers se gonflent d’eau, c’est le terme « sécher« . Comme en prenant des protéines, ils « sèchent », ils ne peuvent pas penser que leur muscles sont en réalité remplis d’eau. Continuer la lecture de « Le culturisme, les stéroïdes et les protéines »

Oui, la bière fait grossir

 

C’est un fait qu’une proportion importante des gens qui boivent de la bière a du ventre (et est en surpoids). Plein de gens en font la remarque. Seulement, d’un autre côté, on ne voit pas pourquoi une simple boisson comme celle-ci, peu alcoolisée et relativement peu sucrée, pourrait entrainer un problème pareil. Du coup, beaucoup de gens se demandent si le problème vient vraiment de la bière ou pas.

De nombreux spécialistes répondent que non. Ils justifient cette théorie en se reposant sur le fait que la bière ne contient que peu de calories (40kcal/100g) et peu d’alcool et que c’est donc insuffisant pour faire grossir une personne, à moins bien sûr d’en consommer vraiment beaucoup. Donc, l’idée est que si on en fait une consommation modérée, il n’y a pas de problème.

Quelques-uns répondent que oui. Ils disent que la bière est composée de sucres à digestion rapide, ce qui provoque une augmentation du taux d’insuline et un stockage des sucres sous forme de graisse. C’est exact, mais l’explication est largement insuffisante ;  ceci parce que la prise de ventre touche des personnes qui ne consomment souvent que 2 ou 3 bières par jour. Et la bière est moins calorique que le vin.

Effectivement, la bière fait grossir. Et c’est vrai que la présence de sucre rapide n’aide pas. Mais la cause principale est l’effet de type cortisone des plantes qu’il y a dedans. Elles augmentent le taux de cortisol et elles entrainent donc de la rétention d’eau dans les cellules du centre du corps.

D’une façon générale, c’est le cas de toutes les plantes à gout amer. Une plante de ce type est invariablement mauvaise pour le corps. L’amertume vient de produits chimiques toxiques pour ce dernier. Celui-ci réagit donc à l’agression que constitue l’ingestion de la plante par une augmentation du taux de cortisol. Ça permet de diluer le poison au niveau des cellules en y augmentant la quantité d’eau.  

La bière, qui a donc un gout amer, est composée de houblon et d’orge fermentée. Le houblon doit être le principal responsable du problème de prise de poids. C’est en effet la plante qui donne son amertume à la bière.

Cela dit, le fait qu’on fasse fermenter l’orge dans un environnement très humide doit entrainer le développement de tout un tas de moisissures et de bactéries. Et il est possible que celles-ci émettent de nombreux produits chimiques ayant un effet de type cortisone. D’autant plus que l’orge est riche en protéines (13 %). Donc, c’est à confirmer, mais il est possible que la fermentation de l’orge participe aussi au problème ; de façon moins importante que le houblon, mais un peu quand même.

Donc oui, la bière fait grossir. Et, pour l’essentiel, ça n’a rien à voir avec le nombre de calories. C’est l’effet de type cortisone des plantes qu’il y a dedans qui pose problème ; principalement le houblon.

Et selon ce principe, plus la bière est amer, plus elle doit faire grossir. Cela dit, il faut se méfier des bières sucrées. L’amertume y est peut-être présente, mais masquée par le sucre.

Evidemment, la prise de poids dépend de la dose ingérée. Mais il semble que certaines personnes prennent déjà du poids avec seulement deux bières par jours.

Cela dit, ça dépend aussi de ce qu’on prend par ailleurs. Si on prend d’autres produits qui ont un effet de type cortisone, on peut franchir la limite à partir de laquelle on commence à grossir. Par exemple, quelqu’un qui prend deux ou trois cafés par jours, plus deux bières, ça va commencer à être largement trop. Dans les régions du sud, ajouter à la bière la consommation de boissons anisées comme le pastis peut faire franchir la limite. Comme la pilule contraceptive a aussi un effet de type cortisone, une femme sous pilule qui va consommer deux bières par jour a un gros risque de franchir le niveau de taux de cortisol qui va faire prendre du poids. Cette réflexion s’applique aussi au traitement hormonal substitutif pour les femmes ménopausées, puisque ça a en réalité le même effet que la pilule (ce sont des cortisone-likes). D’autant plus que plus on a un taux de cortisol élevé, et plus on a faim. Donc, plus on ajoutera des produits augmentant le taux de cortisol, plus on aura tendance à manger beaucoup.

 

Les médicaments antimigraineux

 

Il y a trois types de médicaments utilisés contre la migraine :

1) Les anti-inflammatoires (antalgiques de palier 1)

2) Les mélanges anti-inflammatoires/opiacés (antalgiques de palier 2)

3) Les opiacés purs (antalgiques de palier 3)

Ces paliers correspondent à l’importance du problème. Lorsque la migraine est d’intensité légère à moyennement forte, on utilise des antalgiques de palier 1. Si ces médicaments ne font plus assez effets, on utilisera alors des antalgiques de palier 2. Et si ces derniers ne font à leur tour plus assez effet, on utilisera les antalgiques de palier 3.

 

1) Les anti-inflammatoires seuls (antalgiques de palier 1)

 

On a déjà vu le principe de fonctionnement des produits ayant un effet sur le taux de cortisol. Je vais donc traiter rapidement le cas de ces médicaments.

La migraine est due à une dilatation des vaisseaux sanguins. Ca fait pression sur les nerfs situés derrière, ce qui entraine la douleur. L’effet des anti-inflammatoires étant inverse (ça resserre les vaisseaux sanguins), on peut donc utiliser ces médicaments pour arrêter la migraine. L’anti-inflammatoire va augmenter le taux de cortisol, ça va entrainer une vasoconstriction, et la migraine va donc disparaitre.

Ces médicaments présentent un problème d’effet en retour quand on arrête de les prendre. Le taux de cortisol ayant été augmenté artificiellement, il va avoir tendance à baisser en dessous du niveau normal après l’arrêt du médicament, ce qui va éventuellement entrainer le retour de la vasodilatation, et donc celui de la douleur. C’est une sorte de cercle vicieux.

Mais, dans la pratique, vu que ces médicaments sont pris ponctuellement et pendant seulement quelques heures, ça va être rarement le cas. Ca permettra donc de passer la crise. Au pire, celle-ci sera rallongée de deux ou trois jours.

A faible dose, ces médicaments entrainent : une prise de poids, une hausse de la tension, de l’énervement, de l’insomnie, etc…

Et à plus haute dose, ils entrainent : une hausse de la tension, des saignements, une désagrégation des cellules présentes dans le sang, des éruptions cutanées, un endommagement du foie, des diarrhées, etc…

Mais là encore, comme ils sont pris ponctuellement, la plupart du temps, ces problèmes ne seront pas présents, ou trop passager pour en être vraiment.

Il y a un cas qui pose problème tout de même, c’est celui des femmes qui prennent la pilule avec arrêt de 7 jours. L’arrêt entraine une baisse du taux de cortisol, ce qui provoque la migraine. Mais en prenant un anti-inflammatoire pour arrêter la migraine, on maintient le taux de cortisol élevé. Il n’y a pas la baisse de 7 jours du taux de cortisol qu’il devrait y avoir. Et du coup, c’est presque comme si ces femmes prenaient une pilule en continue. Et ça, c’est plutôt mauvais. Ca augmente les problèmes de prise de poids, de hausse de la tension, de risques de caillots sanguins, etc… (voir l’article sur les pilules prises en continu pour approfondir le sujet).

 

2) Les mélanges anti-inflammatoires/opiacés (antalgiques de palier 2)

 

Si les antimigraineux de palier 1 ne font plus assez effet à dose maximum, on passe alors aux antimigraineux de palier 2.

Il semble qu’au palier 2, ce soit principalement des mélanges anti-inflammatoires/opiacés qui sont utilisés. Les opiacés utilisés à ce stade sont de faible intensité, comme la codéine.

Comme on l’a vu dans l’article sur les médicaments mixtes anti-inflammatoires/opiacés (article du 5 septembre 2011), avec les produits purs, comme les anti-inflammatoires, ou les opiacés, les effets secondaires sont connus. Mais avec le mélange des deux, ça devient évidemment plus compliqué. Certains effets sont contraires les uns des autres ; par exemple, les anti-inflammatoires entrainent une vasoconstriction alors que c’est l’inverse pour les opiacés. Certains autres sont par contre sans concurrent inverse ; par exemple, les opiacés diminuent la douleur, tandis que les anti-inflammatoires ne l’augmentent pas.

Heureusement, l’analyse ayant déjà été faite, on va directement passer à la synthèse concernant les effets qu’on peut attendre de ces médicaments (je vous renvoie à l’article du 5 septembre pour la justification de cette liste).

On peut donc penser que d’ordinaire, on a les effets suivants :

L’opiacé entraine :

  • Détente des muscles
  • diminution directe de la douleur
  • constipation
  • somnolence
  • Nausées, vomissements
  • Vertiges

L’anti-inflammatoire entraine :

  • augmentation du taux de cortisol
  • Endommagement du foie (dont l’intensité dépend des doses et du nombre de prises)
  • Fluidification sanguine (et donc risque d’hémorragies)
  • Eruption cutanée lorsque la dose d’anti-inflammatoire est importante

Effet partagé :

  • Dépression respiratoire pour les associations ou l’effet de l’opiacé dure plus longtemps que l’anti-inflammatoire. Ou alors, éventuellement au début de la prise, si l’effet anti-inflammatoire domine.

Du coté des effets dont la présence dépend des dosages respectifs des deux médicaments et de la durée d’effet de l’opiacé on a :

  • Vasoconstriction (et donc probabilité de développer des thromboses veineuse et des caillots)
  • Vasodilatation

 

On sait que l’effet direct sur la douleur de l’opiacé ne rencontre pas d’effet inverse de la part de l’anti-inflammatoire et donc que les antalgiques de palier 2 agissent déjà par ce biais sur la douleur. Il y a un effet qui est direct sur la douleur et cet effet est apporté par l’opiacé.

La deuxième façon par laquelle ces médicaments peuvent agir sur la migraine, c’est la vasoconstriction. Cet effet est apporté par l’anti-inflammatoire. Le couple antagoniste vasoconstriction/vasodilatation est donc crucial. Mais c’est justement le seul couple dont l’orientation n’est pas bien claire. D’un côté, les documents sur ces médicaments évoquent pratiquement tout le temps des nausées et des vertiges, qui sont les signes d’une vasodilatation. D’un autre côté, on parle dans certains cas de vasoconstriction et de hausse de tension (par exemple pour les triptans, qui sont en réalité une simple association opiacé/anti-inflammatoire, et pas des nouveaux médicaments high-tech). Et l’effet sur la migraine laisse aussi envisager un effet vasoconstricteur.

Comme on l’a vu dans l’article précédent sur les médicaments mixtes anti-inflammatoires/opiacés, il y a quatre explications possibles à cet état de fait (voir l’article précédent sur le 3ème type de médicaments pour plus de détails).

1) Soit en réalité l’effet opiacé domine tout le temps. Il n’y a en réalité que vasodilatation. Donc, les documents disant qu’il y a vasoconstriction et hausse de la tension disent n’importe quoi.

2) Soit l’effet anti-inflammatoire en réalité l’emporte tout le temps. La présence de symptômes de nausées et de vertiges viendrait essentiellement du fait qu’il y aurait quand même hypotension malgré la vasoconstriction. Ce qui serait rendu possible par le fait que la détente des muscles entrainerait une certaine lenteur de retour du sang vers le cœur. Le rythme cardiaque s’y adapterait et serait plus lent ; entrainant donc une hypotension. Le rythme cardiaque serait également plus lent à cause de l’opiacé.

3) Soit l’effet anti-inflammatoire l’emporte. Mais les nausées et vertiges n’apparaissent qu’en début de prise et sont en réalité des effets classiques des anti-inflammatoires.

4) Soit la durée des effets n’est pas la même et celui de l’opiacé dure plus longtemps. Ce qui expliquerait qu’apparaisse alternativement un effet vasoconstricteur dû à l’anti-inflammatoire (et donc une hausse de tension), puis un effet vasodilatateur dû à l’opiacé (et donc des nausées et vertiges). Les deux effets (vasoconstriction et nausées) apparaitraient effectivement, mais pas en même temps. Et effectivement, il est connu que pour de nombreux médicaments de ce type, l’effet de l’opiacé dure plus longtemps. C’est le cas par exemple avec les associations paracétamol/dextropropoxyphène. C’est d’ailleurs pour ça que le di-antalvic a été retiré de la vente. Les gens avaient tendance à en reprendre trop vite, et les effets du dextropropoxyphène (qui durent jusqu’à 13 heures) avaient tendance à s’additionner de prise en prise.

 

Difficile de dire quelle est la bonne hypothèse. En fait, selon les situations, c’est peut-être bien les quatre. En effet, les concentrations des deux éléments varient selon les médicaments. La concentration en paracétamol varie de 300 mg à 600 mg et celle en opiacé de 8 mg à 50 mg (voir ici). Ça passe du simple au double pour l’anti-inflammatoire, et ça peut être multiplié par 6 pour l’opiacé.

Donc, il est possible que dans certains médicaments, l’opiacé ait un effet supérieur à celui de l’anti-inflammatoire sur le calibre des veines. On serait alors dans l’hypothèse 1.

Si c’est l’anti-inflammatoire qui l’emporte, on va être dans les 3 autres hypothèses. Si l’effet de l’opiacé dure plus longtemps que celui de l’anti-inflammatoire, on devrait être plutôt dans l’hypothèse 4 (même si ça n’exclue pas complètement l’hypothèse 2 et 3). Et si l’effet est de même longueur, on sera soit dans l’hypothèse 2, soit dans l’hypothèse 3, soit dans les deux.

Donc, il est possible que selon les doses, on soit dans l’un ou l’autre des 4 cas.

Si on suppose par contre qu’une ou plusieurs des hypothèses envisagées sont fausses, il n’y aura qu’une partie de ces 4 cas qui sera présent. Lesquels ? Ce qui est sûr, c’est que le cas numéro 4 est présent dans certains médicaments. Le cas 2 est celui qui est le plus sujet à débat. Si cette hypothèse est fausse, alors c’est seulement les cas 1 et 3 qui sont la bonne explication. Donc, au pire, 3 des hypothèses sont justes, au mieux, les 4 le sont et sont valables selon les doses.

 

Détails divers

Il est possible que l’effet anti-inflammatoire prenne plus d’ampleur au fur et à mesure du temps. En effet, comme l’effet de type opiacé à tendance à faire de moins en moins effet, la personne va prendre des doses plus importantes. Or, comme l’effet de type anti-inflammatoire va persister plus facilement ; à partir d’un certain dosage, il va se manifester plus clairement. Alors qu’avant, c’était essentiellement l’effet de type opiacé qui se manifestait.

En plus, les gens vont avoir tendance à prendre des produits pour contrer ceux engendrés par les opiacés. Par exemple, pour lutter contre les nausées, ils vont prendre du café ou du coca. Or, comme ces produits augmentent le taux de cortisol, ça augmente l’effet de type anti-inflammatoire.

 

Les problèmes de santé entrainés par les antalgiques de niveau 2

On va avoir 3 gros problèmes directs de santé engendrés par les antalgiques de niveau 2

–          Problèmes cardiaques

–          Risques d’hémorragie

–          Endommagement du foie

 

Ce qui est sûr, c’est que d’une façon ou d’une autre, ça entraine des nausées et des vertiges. Que ce soit à cause d’une vasodilatation ou d’un processus plus compliqué dans le cas d’une vasoconstriction. Et quel que soit le mécanisme, ça indique une hypotension et donc un danger pour le cœur.

Ces médicaments étant très prescrits pour les personnes de plus de 65 ans (c’était le cas par exemple du di-antalvic, qui a été retiré, voir ici), ça doit être une source importante de crises cardiaques.

D’ailleurs, des études ont montré que les migraineux qui sont grands consommateurs d’antalgiques de niveau 2, sont plus susceptibles d’avoir des problèmes cardiaques.

Le fait que très souvent, la personne qui prend l’antalgique soit déjà en état de vasodilatation (migraine par exemple) et donc d’hypotension, augmente la probabilité de survenue du problème.

Les antalgiques dont l’effet opiacé dure plus longtemps que l’effet anti-inflammatoire (exemple : paracétamol (de 1 à 4 heures)/ dextropropoxyphène (13 heures)) sont particulièrement dangereux à ce niveau-là. Le problème, c’est qu’il semble que l’effet sur la douleur ait tendance à disparaitre bien avant que l’effet de l’opiacé ait disparu : au bout de 4 ou 5 heures. Les gens vont avoir tendance à reprendre un antalgique au bout de 4 ou 5 heures, quand l’effet sur la douleur du premier aura commencé à diminuer. Mais l’effet opiacé sera encore présent. Et du coup, quand l’effet anti-inflammatoire du deuxième antalgique disparaitra au bout de 3 ou 4 heures, il ne restera que l’effet opiacé. Seulement, comme l’opiacé de l’antalgique précédent fera encore effet, ce sera comme si ces gens avaient pris une double dose d’opiacé. Ce qui entrainera un risque de crise cardiaque plus important (par vasodilatation et donc hypotension). Par ailleurs, peu après que la personne ait pris le deuxième antalgique, la mobilisation d’eau et de sang au niveau du ventre à cause de l’anti-inflammatoire risquera là aussi de provoquer une crise cardiaque.

Plusieurs personnes sur Internet disent qu’elles se sont retrouvées dans un état de pré crise cardiaque après avoir avalé des comprimés de Zomig.

Exemple sur le site meamedica :

Témoignage 1 :

« Au 3eme pris le soir, j’ai passé la nuit en ayant l’impression d’avoir le coeur dans la tête. Pire qu’un tambour. Le matin effets indésirables, je pense être passé près d’un AVC. »

Témoignage 2 :

« Infarctus à la suite d’une prise de ce traitement de la crise.« 

Témoignage 3 :

« Oppression dans la poitrine, essoufflement.« 

D’ailleurs, dans les contrindications du Zomig, il y a : « antécédent d’infarctus. Antécédent d’angine de poitrine. Certains troubles du rythme cardiaque ». Bien sûr, il est vrai que c’est clairement contre indiqué chez ce genre de personne. Mais en réalité, le danger d’infarctus est présent chez tout le monde.

On peut penser que ça pose encore plus de problème si c’est pris à un moment où le taux de cortisol est naturellement bas, ou quand il y a des conditions favorisant encore plus la vasodilatation. Par exemple, si quelqu’un en prend un soir où il fait très chaud, ça peut être plus risqué que d’ordinaire.

Ça peut être aussi un problème si on prend ce genre de médicaments après avoir arrêté de prendre des antimigraineux augmentant le taux de cortisol de façon régulière pendant de nombreux mois. Parce que le taux de cortisol va s’effondrer et le risque de problème cardiaque va augmenter.

A noter que certaines personnes prennent des antidépresseurs de type anti-inflammatoires. Du coup, effectivement, les médicaments antimigraineux vont avoir des effets variés selon le moment de la prise de l’un et de l’autre.

 

Si on augmente les doses et qu’on prend plus souvent ces médicaments (ce qui va être le cas avec le cercle vicieux lié à l’anti-inflammatoire, voir plus bas), vu que ça contient un anti-inflammatoire et qu’à haute dose, ceux-ci provoquent des hémorragies, les risques hémorragiques vont augmenter. Ce qui pourra être source d’accidents vasculaires cérébraux (AVC), de problèmes digestifs, éventuellement de perte d’audition, etc…

 

Evidemment, là encore si on en prend plus régulièrement avec des doses plus élevées, ça va finir par fortement endommager le foie. Toujours à cause de l’anti-inflammatoire. La personne risque donc d’avoir de moins en moins d’énergie, vu qu’elle éliminera de moins en moins bien les déchets cellulaires. Et par ailleurs, si jamais un médecin diagnostique la présence d’une tumeur quelque part, il pourra inventer l’existence d’un cancer métastasé au foie, à cause des éventuelles nécroses, réparations anarchiques et inflammations que l’antalgique aura créé au fur et à mesure des années (voir l’article sur la façon dont les médecins rendent réel le diagnostic de cancer). Avec les déchets cellulaires en circulation dans le sang, il sera aussi plus facile d’inventer une leucémie (voir l’article sur le sujet).

 

3) Les opiacés purs et puissants (antalgiques de palier 3)

 

Les opiacés les plus puissants font partis de la classe des antalgiques de palier 3. Ils sont utilisés seuls, sans ajout d’anti-inflammatoire. Ils sont prescrits uniquement en cas d’ultime recours, quand les médicaments de niveau 2 ne font plus assez effet.

Les opiacés ont tendance à dilater les veines. Donc, on pourrait se dire que ce n’est pas indiqué pour la migraine. Mais par ailleurs, ça calme la douleur en agissant directement sur les nerfs ou sur les centres de la douleur dans le cerveau. L’effet sur le signal de douleur contrecarre l’effet négatif de dilatation des veines. Au final, ça a donc un effet positif sur la migraine.

L’avantage des opiacés, c’est qu’ils ne jouent pas sur le taux de cortisol. Donc, il n’y a pas d’effet en retour comme avec les anti-inflammatoires. Il y a un effet en retour qui consiste en l’augmentation d’une douleur déjà présente. Mais a priori, ça ne crée pas la douleur elle-même.

Cela dit, beaucoup de gens ont des migraines parce qu’ils prennent par ailleurs des médicaments ou ont une alimentation qui les provoque. Comme on l’a vu, c’est le cas des femmes qui prennent la pilule. Donc, une femme sous antalgiques de palier 3 et qui arrête de les prendre verra sa migraine revenir lors des règles parce que l’arrêt de la pilule pendant cette période aura fait baisser le taux de cortisol. Et la douleur sera encore plus importante que d’habitude, puisque l’arrêt de l’opiacé augmentera la douleur en question.

On peut même se dire que les gens qui prennent des antalgiques de palier 3 sont généralement ceux qui ont la plus mauvaise hygiène de vie par rapport à ce problème (pris de café, coca, etc…), ou qui sont dans une phase longue de baisse du taux de cortisol ou comme on l’a vu plus haut, qui prennent des traitements de type anti-inflammatoire qui sont interrompus régulièrement (cas de la pilule). Donc, même sans problème d’effet en retour de la douleur de la part des opiacés, celle-ci risque de revenir parce qu’il y a un problème qui provoque la migraine par ailleurs. Et la douleur va être magnifiée par l’arrêt de l’opiacé.

Et puis, ce qui va se passer, c’est que si la personne va mieux, on va la faire revenir au mélange anti-inflammatoire/opiacés des antalgiques de palier 2. Du coup, le phénomène de cercle vicieux va revenir.

Enfin, le problème des opiacés est que ça entraine des effets secondaires qui ne peuvent être soignés pour certains que par la prise de produits de type anti-inflammatoire. Par exemple, on donne presque systématiquement des antiémétiques et un traitement préventif de la constipation. Du coup, quand on prend des opiacés forts, on est la plupart du temps obligé d’utiliser également des anti-inflammatoires. On fait alors augmenter le taux de cortisol. Et si on arrête le traitement opiacé, on va arrêter aussi les anti-inflammatoires. Le taux de cortisol se retrouvera en dessous de la normale, ce qui entrainera le retour de la migraine. Et la douleur sera en plus augmentée à cause de l’arrêt de l’opiacé. A cause de ça, dans la réalité, les antalgiques de palier 3 vont très souvent être des traitements identiques aux antalgiques de palier 2, à savoir des traitements mixtes opiacés/anti-inflammatoires. Sauf que la douleur sera encore plus importante lors de l’arrêt du traitement que quand on arrête les antalgique de palier 2, parce que l’opiacé utilisé a un effet plus puissant sur la douleur.

Donc, même si les opiacés purs ne provoquent pas de cercle vicieux comme les anti-inflammatoires, le problème va souvent perdurer malgré tout lors de leur arrêt.

 

Concernant les problèmes de santé engendrés par les antalgiques de palier 3, ça va être tout ceux des opiacés forts. J’en ai déjà parlé dans d’autres articles. Mais globalement, ça va être des problèmes d’hypotension, de nausées, de vertiges, de constipation, de somnolence, de mémoire, d’insuffisance respiratoire, des problèmes cardiaques, etc…

Par ailleurs, il semble qu’il faille mettre la personne sous traitement pendant une longue durée (sans interruption) pour que les opiacés soient efficaces contre la douleur. Donc, là, c’est différent des autres antalgiques, puisqu’on ne prend pas les médicaments de façon ponctuelle, quand la crise arrive, mais au minimum pendant plusieurs semaines. Du coup, la personne subit à plein les problèmes engendrés par les opiacés. Surtout que pour maintenir le même effet, il faut augmenter régulièrement les doses. Du coup, avec une prise en continu, vont s’ajouter des problèmes de perte d’appétit et donc d’amaigrissement. Et tous les effets décrits plus hauts vont être beaucoup plus présents (sauf bien sûr si le médicament perd de son efficacité et qu’on n’augmente pas les doses pour compenser).

Les plus gros problèmes seront des problèmes cardiaques et respiratoires. A cause de la vasodilatation et de la déshydratation (causée par l’amaigrissement), il va y avoir des problèmes d’hypotension. Ce qui risque de mener à des états comateux, voir carrément à une crise cardiaque. La détente des muscles et l’hypotension vont causer aussi des problèmes d’insuffisance respiratoire.

 

4) Les médicaments antimigraineux entrainent un cercle vicieux à partir du palier 2

 

La question de l’entrée dans un cercle vicieux due aux antimigraineux dépend du type de médicaments pris. Mais globalement, il y a un réel danger d’entrer petit à petit dans un cercle vicieux qui va faire prendre de plus en plus d’antimigraineux, voir en prendre presqu’en permanence.

Pour les antimigraineux de palier 1, le problème ne se pose quasiment pas. Autant, avec les médicaments augmentant le taux de cortisol pris sur une longue période (pilule par exemple), il y a introduction d’un cercle vicieux, autant, comme les antimigraineux de palier 1 sont pris ponctuellement –quand la crise arrive-, il n’y a pas vraiment de cercle vicieux. Ou plutôt, le cercle vicieux est peu fréquent et dure relativement peu longtemps. L’augmentation artificielle du taux de cortisol doit durer trop peu de temps pour enclencher un cercle vicieux.

Ils peuvent effectivement entrainer un retour de la crise quand ils cessent d’agir. Mais ça ne va pas être systématique. La personne va prendre une aspirine, ça va calmer sa douleur. Et ça sera finit. Parfois, ça enclenchera le cercle vicieux, et la personne subira alors une migraine pendant plusieurs jours au lieu d’un seul. Pour les gros migraineux, le cercle vicieux s’enclenchera plus souvent, mais ça restera limité.

Si la personne a des problèmes de retour de migraine, ce sera souvent parce qu’il y a un problème de baisse du taux de cortisol entrainé par une autre  cause.

Cela dit, bien sûr, il y aura certaines personnes qui entreront dans un cercle vicieux relativement long uniquement à cause des antalgiques de palier 1. Mais ça sera rare.

C’est avec les antalgiques de palier 2 que le problème d’entrée dans un cercle vicieux de longue durée va apparaitre.

On va déjà avoir un problème de cercle vicieux de courte durée. Ceux-ci vont apparaitre plus souvent avec les antimigraineux de palier 2 qu’avec ceux de palier 1. Ça va arriver plus souvent déjà parce que si ces médicaments plus puissants sont utilisés c’est parce que les personnes ont des problèmes de migraine plus importants. Donc, on va utiliser ces médicaments plus souvent, augmentant la probabilité de survenue d’un cercle vicieux. Et en plus, celui-ci sera plus long. Disons que plus ou moins souvent, ça va faire durer la crise non pas 2 ou 3 jours, mais carrément une semaine ou 10 jours.

Bien sûr, tout dépend de la dose. Comme pour les antalgiques de niveau 1, une prise isolée ne va pas entrainer de cercle vicieux.

Et les retours de crise vont être en plus être beaucoup plus douloureux qu’avec les antalgiques de palier 1. En effet, les opiacés ont un effet direct sur la douleur, et arrêter de les prendre entraine un retour de la douleur, mais augmenté. Donc, comme ces médicaments contiennent des anti-inflammatoires et des opiacés, quand on arrête de les prendre, la migraine risque de revenir à cause du cercle vicieux lié à l’anti-inflammatoire, mais en plus, la douleur va être magnifiée par l’arrêt de l’opiacé.

Le premier problème qui va entrainer des cercles vicieux de durée plus longue, c’est que comme il faut prendre des doses de plus en plus fortes d’opiacés pour conserver le même effet sur la douleur, il va falloir prendre des doses de plus en plus fortes d’antalgiques de pallier 2. Ce qui risquera de faire revenir la migraine pendant plus longtemps.

Mais surtout, les antalgiques de paliers 2 risquent d’entrainer une véritable addiction à l’opiacé qu’ils contiennent. Donc, les gens vont avoir tendance à les consommer en continu, histoire d’éviter les symptômes très désagréables ressentis lors de l’arrêt (comme quand on arrête la morphine ou l’héroïne). Du coup, il va y avoir rapidement prise en continu, et entrée dans un cercle vicieux de longue durée, voir permanent. Dès que la personne arrêtera d’en prendre, comme le taux de cortisol aura été élevé artificiellement pendant longtemps (à cause de l’anti-inflammatoire), il s’effondrera, et la migraine reviendra. Et elle reviendra d’autant plus fort que l’arrêt de l’opiacé magnifiera la douleur. Donc, les antalgiques de type 2 peuvent provoquer l’entrée dans le cercle vicieux permanent, via l’addiction à l’opiacé. Ça dépendra en fait de la capacité de la personne à contrôler cette addiction.

Le cercle vicieux pourrait ne pas apparaitre avec les antimigraineux de palier 3, à savoir les opiacés puissants (ex. la morphine). En effet, comme les opiacés n’engendrent pas de cercle vicieux de la douleur, mais entrainent seulement une magnification d’une douleur déjà présente, normalement, la migraine ne devrait pas revenir après leur arrêt.

Mais ce qu’il y a, c’est que les opiacés entrainent de nombreux effets secondaires, et que certains ne peuvent être traités qu’en prenant des produits de type inflammatoire. Du coup, quasiment systématiquement, on prend aussi des anti-inflammatoires en plus de l’opiacé. Or, lorsqu’on arrêtera de prendre le médicament, on arrêtera aussi l’anti-inflammatoire. Et l’effet en retour lié à l’arrêt de l’anti-inflammatoire va faire revenir la douleur. Il y aura donc une douleur de présente, et l’arrêt de l’opiacé va la magnifier.

On se retrouve donc dans la même situation que dans le cas des antimigraineux de palier 2. Sauf que l’effet en retour après l’arrêt du médicament sera encore pire, puisque l’opiacé est plus fort.

Sauf que cette fois, il y aura un risque quasi certain de création d’un cercle vicieux long, voir même permanent. En effet, comme on doit prendre l’opiacé pendant plusieurs semaines pour qu’il fasse effet, on doit prendre des anti-inflammatoires aussi pendant la même période de temps (pour contrer certains effets secondaires de l’opiacé donc). Du coup, quand on arrête l’opiacé, on arrête aussi l’anti-inflammatoire, et la migraine va alors revenir pendant de nombreux jours, voir des semaines ; obligeant ainsi la personne à reprendre de l’opiacé. Et ce cycle peut perdurer indéfiniment.

Les antalgiques ne palier 3 ne peuvent être prescrits que pendant une période maximale de 28 jours (loi de 1999). Mais rien n’empêche le médecin de renouveler indéfiniment le traitement. Et même si on ne prend pas l’opiacé en permanence, mais par période de plusieurs semaines, un cercle vicieux long s’installera forcément, à cause de la prise conjointe de l’anti-inflammatoire. En fait, dès qu’on prend l’opiacé de façon prolongée (sur plusieurs semaines), et plus seulement ponctuellement, on entre dans un cercle vicieux qui s’auto-entretient.

Et puis, là aussi, il va y avoir le problème de l’addiction. Et vu les doses d’opiacé, l’addiction sera pire qu’avec les antalgiques de palier 2. La personne aura donc un risque très fort de devenir accroc à l’opiacé et à devoir continuer à prendre de l’antalgique indéfiniment.

En fait, dès qu’on est obligé de prendre l’antalgique sur une période de plus de quelques semaines, que ce soit à cause d’une addiction à l’opiacé, ou parce qu’il faut prendre le produit sur une longue période pour qu’il soit efficace, il y a un risque énorme de rentrer dans un cercle vicieux de longue durée concernant la migraine, un cercle vicieux qui s’auto-entretient.

Dans la mesure où de nombreuses personnes vont passer des antalgiques de palier 1 à ceux de palier 2, et où le cercle vicieux se met en place dès ce palier là, on peut dire qu’il y a arnaque. Arnaque dans le sens où on va se mettre à donner des médicaments qui vont faire entrer dans un cercle vicieux, ce qui empêchera d’arrêter de les prendre. Si les gens arrêtent de le faire, la migraine reviendra, et avec une intensité bien plus forte qu’une migraine normale. Ces gens seront donc obligées de reprendre de l’antalgique. Et à cause de l’addiction à l’opiacé, l’arrêt du médicament entrainera des crises d’angoisse, une très grand nervosité, et d’autres symptômes de sevrages, ce qui obligera là-aussi à reprendre de l’antalgique. Donc, ils seront obligés de prendre l’antimigraineux quasiment à vie. Au mieux, ils seront obligés d’en prendre sur de longues périodes.

Et il y a arnaque aussi parce qu’on sait qu’un pourcentage important de migraineux finiront par passer aux antalgiques de niveau 2 et 3. Si, le passage des antalgiques de palier 1 à ceux de palier 2 était rare, l’arnaque serait limitée. Mais là, vu que c’est fréquent, il s’agit d’une arnaque massive. On organise en fait l’addiction.

Et bien sûr, cette addiction aux opiacés et aux anti-inflammatoires et les effets secondaires qui les accompagnent ouvriront la voie à des diagnostics de maladies plus graves.

 

Donc, avec les antalgiques de palier 1, la plupart du temps, le problème de la migraine va venir d’autres causes de variation artificielle du taux de cortisol, des causes qui sont présentes tout le temps : alimentation et/ou prise de médicaments augmentant le taux de cortisol (pilule par exemple), etc… C’est pour ça que beaucoup de femmes voient disparaitre leurs migraine à la ménopause, quand elles arrêtent de prendre la pilule. Cela dit, pas mal prennent des hormones qui vont avoir les mêmes effets, mais en permanence cette fois, ce qui fera comme une prise d’anti-inflammatoire en permanence. Donc, peut-être que l’analyse est biaisé en ce qui concerne les femmes.

Mais dès que la personne arrivera aux antalgiques de palier 2, elle aura un gros risque d’entrer dans un cercle vicieux auto-entretenu qui l’empêchera d’arrêter ses médicaments.

Ce qui n’empêchera d’ailleurs pas qu’il y ait toujours des causes externes de variation du taux de cortisol ou de vasodilatation directe. On peut même penser que si les gens en sont à prendre des antalgiques au-dessus du palier 1, c’est qu’elles ont des causes importantes par ailleurs d’avoir des migraines.

 

5) Les facteurs pouvant limiter le passage aux antimigraineux plus puissants ou permettant d’arrêter de les prendre

 

Ce qui limite quand même l’usage des antalgiques de palier 2, c’est que les antalgiques de palier 1 vont garder leur efficacité pendant longtemps. Donc, il n’y aura pas besoin forcément d’augmenter les doses. Ça sera le cas quand une personne sera dans un état de baisse du taux de cortisol durant longtemps. Dans ce cas, les migraines auront tendance à revenir après l’arrêt des anti-inflammatoires. Et on décidera peut-être de passer à des traitements plus puissants. Et plus cette baisse du taux de cortisol sur une longue période sera importante, plus ça sera le cas. Mais d’ordinaire, les antalgiques de palier 1 vont garder leur efficacité pendant des années.

On peut penser que les femmes sont relativement protégées de la récidive de la migraine à courte terme grâce à la pilule. Comme ça augmente le taux de cortisol, quand elles la reprennent, d’ordinaire la migraine disparait. Donc, pendant 3 semaines environ, elles seront tranquilles et n’auront plus à prendre l’antimigraineux.

Ça sera peut-être moins le cas si elles utilisent des anti-inflammatoire à haute dose. Ou si elles utilisent des antalgiques de niveau 2 en continu (à cause de l’addiction à l’opiacé). Mais globalement, ça sera le cas. Les hommes, eux, risqueront plus d’avoir parfois des crises récidivantes à certains moments. Ça ne sera pas systématique, mais ça sera plus fréquent.

Et le fait que la crise de migraine soit plutôt limitée à la période des règles évitera en partie le passage à des antalgiques plus puissants.

D’ailleurs, grâce à cette protection contre la récidive à court terme de la migraine, les femmes subiront peut-être moins de problème d’addiction aux opiacés des antalgiques de palier 2. Elles ne prendront ces médicaments que pendant 4 ou 5 jours, et ça sera bon. Avec seulement 4 ou 5 jours de consommation, ça doit limiter les risques d’addiction.

Concernant les antalgiques de palier 2 et 3, une chose s’opposera à ce que la personne reste dans son addiction indéfiniment : les médecins connaissent bien le problème de l’addiction aux opiacés. Donc, vu que le patient doit passer par un médecin pour obtenir ses opiacés, au bout d’un moment, ce dernier lui proposera probablement une cure de désintoxication. Cela dit, souvent, le médecin ne fera que remplacer un opiacé par un autre (qu’il ne considérera pas comme un opiacé).

Le problème qui entravera la cure de désintoxication est que la personne aura pris des anti-inflammatoires en même temps que l’antalgique de palier 3. Or, si elle arrête de prendre l’antalgique, elle arrêtera aussi de prendre les anti-inflammatoires. Donc, elle subira le problème de baisse du taux de cortisol, ce qui fera revenir la migraine. Cela dit, rien ne l’empêchera de reprendre des antalgiques de palier 1 (donc des anti-inflammatoires). Et en les prenant à forte dose, ça marchera peut-être. La douleur ne reviendra peut-être pas. C’est à voir.

 

Evidemment, il faudrait faire une analyse plus poussée sur le taux de migraineux étant passés aux antalgiques de palier 2 pour se faire une idée du nombre de personnes entrant dans la phase addictive de l’arnaque. De même, il faudrait des chiffres pour savoir le pourcentage de gens ayant des récidives plus ou moins fréquentes de migraine, lorsqu’elles n’en sont qu’au stade des antalgiques de palier 1 (et savoir leur style de vie, les produits qu’elles prennent par ailleurs, leur sexe, etc…). Il faudrait aussi connaitre le pourcentage de personnes consommant des antalgiques de palier 2 et 3 qui y sont accrocs et les consomment en continu ou au moins sur des longues périodes. Comme j’ai compris cette arnaque avec plus de précision lors de l’écriture de cet article, tout ça est assez nouveau. J’obtiendrai donc peut-être des nouveaux éléments par la suite permettant de se faire une meilleure idée sur ces questions.