Pourquoi les obèses ont-ils tout le temps faim ?

En étudiant le problème du cholestérol, j’ai compris pourquoi les obèses ont tendance à avoir tout le temps faim, comme on peut le voir ici (le Point, 2013) :

« Les mécanismes de l’appétit des obèses mieux compris

Les personnes en net surpoids n’arrivent pas à restreindre leurs apports alimentaires à cause de leur sensibilité anormale à une hormone stimulant la faim. »

« Si bon nombre de personnes obèses continuent à manger beaucoup – beaucoup trop ! -, ce n’est pas par manque de volonté comme on a parfois tendance à le croire. C’est ce que montrent des travaux publiés vendredi dans la revue Nature Communications. Selon une équipe rouennaise dirigée par Pierre Déchelotte (*), le fonctionnement anormal d’une hormone expliquerait cette hyperphagie dite paradoxale au regard de leurs réserves et de leurs besoins. Appelée ghréline ou hormone de la faim, elle n’est pas présente en quantité plus importante chez ces personnes que dans le reste de la population, en revanche, elle agit plus longtemps. »

Ici (2022) :

« Des études montrent qu’un trouble alimentaire tel que l’hyperphagie boulimique peut souvent être lié à l’obésité, mais pas exclusivement. Les personnes qui ne sont pas obèses peuvent également souffrir d’hyperphagie boulimique. »

Ici (le Figaro, 2013) :

« De nombreuses formes d’obésité sont liées à une prise alimentaire trop importante appelée hyperphagie. Que ce dérèglement soit d’origine psychologique, génétique ou environnementale, les mécanismes physiologiques à l’œuvre restent mal connus. »

Ici (Slate, 2009) :

« Hyperphagie. C’est le nom de l’un des calvaires vécus au quotidien par les personnes soufrant d’obésité. En dépit de leurs efforts et de leurs bonnes résolutions, elles ne peuvent résister à des envies impérieuses et récurrentes: s’alimenter de manière massive et déraisonnable. »

Ici (Revue Médicale Suisse, 2005) :

« L’hyperphagie boulimique est fréquente chez les personnes souffrant d’obésité et le dépistage de ces troubles doit être fait en se référant aux critères du DSM-IV. En cas de trouble alimentaire, il est nécessaire d’en tenir compte lors du traitement, afin de minimiser le risque de rechute et le phénomène yoyo. »

« Ce trouble est fréquent parmi les femmes en surpoids cherchant une perte de poids. Environ 30% de celles qui participent à un programme de perte de poids et 70% des individus participant aux groupes d’outre-mangeurs anonymes présentent une HB. »

Et ici (2013) :

« Une étude de l’Inserm met en évidence un problème hormonal chez les obèses qui prolongerait la stimulation de l’appétit.

Lorsqu’une personne fait un excès alimentaire, son corps va spontanément réduire son alimentation pendant quelques temps. Ce phénomène naturel permet de réguler la prise de poids. Mais une étude de l’Inserm, publiée vendredi, montre que chez les patients obèses, ce mécanisme est défectueux. Cette découverte pourrait changer la façon de traiter ce problème de santé publique qui touche plus de 15% des adultes en France. »

 

En fait, c’est tout simplement que leurs cellules sont remplies en permanence. Elles ne se vidangent pas ou peu. Du  coup, quand ils mangent, les cellules étant déjà remplies, elles ne peuvent pas accepter de nourriture supplémentaire. La nourriture absorbée n’arrive pas dans les cellules. Donc, les cellules sont en état de famine permanente. Et du coup, les obèses ont tout le temps faim.

Il y a en effet un cycle cellulaire vis-à-vis de la nourriture. La cellule est d’abord vide. Puis, quand la personne mange, la cellule se remplit d’une eau riche en nutriments. Puis, au bout de plusieurs heures, la cellule se vide de son eau (en partie évidemment). Et un nouveau cycle peut recommencer. J’appelle ça un cycle accumulation/vidange. Mais si, pour une raison ou pour une autre, les cellules sont gonflées en permanence, le cycle s’interrompt et reste figé en position haute. Le flux aller/retour s’arrête.

Evidemment, lors du repas, les cellules se remplissent quand même un peu. Sinon, les obèses mourraient de faim (ce qui serait paradoxal). Mais, elles ne vont absorber disons que 15 ou 20 % du volume absorbé ordinairement. Du coup, avec une absorption aussi faible, la personne va continuer à avoir très faim et va vouloir manger à nouveau.

La personne obèse va donc grignoter en permanence ou faire d’énormes repas.

C’est un cercle vicieux.

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Oui, la bière fait grossir

 

C’est un fait qu’une proportion importante des gens qui boivent de la bière a du ventre (et est en surpoids). Plein de gens en font la remarque. Seulement, d’un autre côté, on ne voit pas pourquoi une simple boisson comme celle-ci, peu alcoolisée et relativement peu sucrée, pourrait entrainer un problème pareil. Du coup, beaucoup de gens se demandent si le problème vient vraiment de la bière ou pas.

De nombreux spécialistes répondent que non. Ils justifient cette théorie en se reposant sur le fait que la bière ne contient que peu de calories (40kcal/100g) et peu d’alcool et que c’est donc insuffisant pour faire grossir une personne, à moins bien sûr d’en consommer vraiment beaucoup. Donc, l’idée est que si on en fait une consommation modérée, il n’y a pas de problème.

Quelques-uns répondent que oui. Ils disent que la bière est composée de sucres à digestion rapide, ce qui provoque une augmentation du taux d’insuline et un stockage des sucres sous forme de graisse. C’est exact, mais l’explication est largement insuffisante ;  ceci parce que la prise de ventre touche des personnes qui ne consomment souvent que 2 ou 3 bières par jour. Et la bière est moins calorique que le vin.

Effectivement, la bière fait grossir. Et c’est vrai que la présence de sucre rapide n’aide pas. Mais la cause principale est l’effet de type cortisone des plantes qu’il y a dedans. Elles augmentent le taux de cortisol et elles entrainent donc de la rétention d’eau dans les cellules du centre du corps.

D’une façon générale, c’est le cas de toutes les plantes à gout amer. Une plante de ce type est invariablement mauvaise pour le corps. L’amertume vient de produits chimiques toxiques pour ce dernier. Celui-ci réagit donc à l’agression que constitue l’ingestion de la plante par une augmentation du taux de cortisol. Ça permet de diluer le poison au niveau des cellules en y augmentant la quantité d’eau.  

La bière, qui a donc un gout amer, est composée de houblon et d’orge fermentée. Le houblon doit être le principal responsable du problème de prise de poids. C’est en effet la plante qui donne son amertume à la bière.

Cela dit, le fait qu’on fasse fermenter l’orge dans un environnement très humide doit entrainer le développement de tout un tas de moisissures et de bactéries. Et il est possible que celles-ci émettent de nombreux produits chimiques ayant un effet de type cortisone. D’autant plus que l’orge est riche en protéines (13 %). Donc, c’est à confirmer, mais il est possible que la fermentation de l’orge participe aussi au problème ; de façon moins importante que le houblon, mais un peu quand même.

Donc oui, la bière fait grossir. Et, pour l’essentiel, ça n’a rien à voir avec le nombre de calories. C’est l’effet de type cortisone des plantes qu’il y a dedans qui pose problème ; principalement le houblon.

Et selon ce principe, plus la bière est amer, plus elle doit faire grossir. Cela dit, il faut se méfier des bières sucrées. L’amertume y est peut-être présente, mais masquée par le sucre.

Evidemment, la prise de poids dépend de la dose ingérée. Mais il semble que certaines personnes prennent déjà du poids avec seulement deux bières par jours.

Cela dit, ça dépend aussi de ce qu’on prend par ailleurs. Si on prend d’autres produits qui ont un effet de type cortisone, on peut franchir la limite à partir de laquelle on commence à grossir. Par exemple, quelqu’un qui prend deux ou trois cafés par jours, plus deux bières, ça va commencer à être largement trop. Dans les régions du sud, ajouter à la bière la consommation de boissons anisées comme le pastis peut faire franchir la limite. Comme la pilule contraceptive a aussi un effet de type cortisone, une femme sous pilule qui va consommer deux bières par jour a un gros risque de franchir le niveau de taux de cortisol qui va faire prendre du poids. Cette réflexion s’applique aussi au traitement hormonal substitutif pour les femmes ménopausées, puisque ça a en réalité le même effet que la pilule (ce sont des cortisone-likes). D’autant plus que plus on a un taux de cortisol élevé, et plus on a faim. Donc, plus on ajoutera des produits augmentant le taux de cortisol, plus on aura tendance à manger beaucoup.